Le Vent de la Chine Numéro 30 (2021)

du 6 au 12 septembre 2021

Editorial : Un « profond changement » peut en cacher un autre
Un « profond changement » peut en cacher un autre

Depuis plusieurs mois, Pékin ne ménage pas ses efforts pour opérer une reprise en main généralisée. Les géants du e-commerce sont accusés d’abuser de leur position dominante ; les sociétés de VTC et de livraison de repas d’exploiter des dizaines de millions de chauffeurs – livreurs ; les firmes de cours privés d’accroître les inégalités sociales ; les éditeurs de jeux vidéo d’abrutir les jeunes Chinois ; et le secteur du divertissement de les pervertir

La campagne ne devrait pas s’arrêter là. Dans un brûlot publié le 28 août, un certain Li Guangman (李光满) prédit que les secteurs de l’immobilier et de la santé seront les prochaines cibles.

Surtout, l’ex-éditorialiste de 62 ans argumente que « tous ces développements nous indiquent qu’un changement monumental est en cours. (…) Les sphères économiques, financières, culturelles et politiques sont soumises à une profonde transformation, voire à une profonde révolution (…) qui va laver toute la saleté ».

Dès le lendemain, l’article a été rediffusé par les comptes d’une dizaine de médias officiels en ligne (Quotidien du Peuple, Xinhua, Guangming Daily, PLA Daily, Global Times…). Un fait rare pour un commentaire « indépendant », qui a conduit de nombreux observateurs à soupçonner une consigne donnée par le département central de la propagande. Pour autant, l’essai n’a pas été publié dans les versions imprimées de ces journaux. Un point que n’a pas relevé Li Guangman dans son second commentaire (aujourd’hui supprimé), dans lequel il se vantait d’avoir obtenu l’approbation officielle.

Cependant, l’éditorial est loin de faire l’unanimité. Quelques jours plus tard, le plus célèbre des nationalistes s’est insurgé contre cet article : « je m’inquiète qu’un tel langage ravive certains souvenirs historiques et déclenche potentiellement un degré de confusion idéologique et de panique », a affirmé Hu Xijin l’éditeur en chef du Global Times. Et il n’est pas le seul… Sur la toile, les multiples références maoïstes de l’article et sa rediffusion officielle ont conduit de nombreux internautes à craindre l’imminence d’une nouvelle « révolution culturelle ».  Depuis, les censeurs ont reçu la consigne de désamorcer la controverse en limitant la rediffusion des articles de Li et de Hu…

Comment interpréter cet épisode ? La rediffusion en ligne de cet éditorial par des organes de presse officiels est-elle le résultat d’un excès de zèle d’un cadre de la propagande ou alors est-ce une manière pour le leadership de préparer l’opinion à une grande annonce à venir ?

Difficile à dire… En tout cas, Li Guangman ne se trompe pas en évoquant un « profond changement ». En décrétant mi-août que la priorité irait désormais à « la prospérité commune », Xi Jinping amorce un changement radical dans la manière dont le Parti compte tirer sa légitimité future.

Après trois décennies de folle croissance, le leadership se rend compte que le miracle économique a déjà pris fin, et que si le Parti poursuit sur sa trajectoire actuelle, le « contrat social » informel qui prévalait jusqu’à présent – garantissant à la population une amélioration constante de son niveau de vie contre l’abandon de toute velléité politique – risque de se rompre sous le poids des inégalités

C’est donc une bascule globale que Xi Jinping veut amorcer : de la quantité vers la qualité, de la minorité vers la majorité, des privilégiés aux défavorisés, des grands groupes vers les PME, du privé vers le public

Conscient des risques (chômage, ralentissement de la croissance…), Xi Jinping a déjà prouvé ces dernières années qu’il est prêt à payer le prix économique pour des gains politiques (Hong Kong, Xinjiang…).

Même si ce profond rééquilibrage devrait fortement déplaire à certains, il devrait permettre à Xi Jinping de s’assurer le soutien du peuple et ainsi renforcer sa position d’ici le XXème Congrès de 2022.

Dernier rendez-vous politique avant ce moment crucial, le 6ème Plenum vient justement d’être annoncé pour novembre prochain. Traditionnellement, cette 6ème session traite des questions idéologiques et prépare la composition du prochain Politburo (près de la moitié des 25 membres actuels auront atteint la limite d’âge de 68 ans d’ici 2022). Pour mémoire, lors de cette même réunion en 2016, Xi Jinping avait été désigné « noyau » du Parti.

Cette fois, les 370 membres du Comité Central pourraient bien voter une « résolution » portant sur « l’histoire du Parti », qui vient de fêter ses 100 ans. Dans le passé, seules deux résolutions ont été adoptées : la première sous Mao en 1945, marquant l’avènement du leader à la tête du Parti, et la seconde sous Deng Xiaoping en 1981, clôturant le chapitre de la « révolution culturelle » et inaugurant une ère de réformes. Selon toute vraisemblance, cette troisième résolution pourrait bien porter sur la nécessité de maintenir la position de Xi Jinping « au cœur » du PCC pour au moins un mandat de plus…


Culture : Pékin n’est plus « fan » du show-biz
Pékin n’est plus « fan » du show-biz

Après un tour de vis contre les fan-clubs en ligne (饭圈, fànquān) jugés « toxiques » pour la jeunesse chinoise, c’est au tour de leurs idoles et des plateformes qui en font la promotion, d’être dans le collimateur de Pékin.

Cette répression reflète les ambitions du gouvernement de purifier le secteur du divertissement de ses « mauvaises influences » et s’inscrit dans une campagne plus large de moralisation de la société (durée limitée pour les jeux vidéo, étude de la ‘pensée de Xi Jinping’ dès l’école primaire…).

Première à passer à l’offensive, l’Administration nationale du Cyberespace (CAC) a publié le 27 août un plan détaillé pour mettre un terme à ce « fanatisme chaotique » qui pousse les jeunes à dépenser des fortunes pour soutenir leur idole et à se livrer à des « rixes en ligne » entre fan-clubs rivaux. 

Désormais, les algorithmes des plateformes seront soumis à approbation et leurs résultats devront « respecter les valeurs traditionnelles » et « diffuser une énergie positive ». Les classements des stars selon leur cote de popularité, seront interdits. De même, les émissions de télé-réalité où les spectateurs doivent voter pour leur candidat, seront bannies. Les apps devront également limiter certaines habitudes de consommations excessives, comme le fait d’acheter 100 albums de son chanteur ou de son boys-band préféré. Weibo, Baidu, 360, Tencent, QQ Music et NetEase Music, YouKu, iQiyi, Xigua VideoToutes les plateformes se sont exécutées sans broncher.

Une semaine plus tard, c’était au tour de la tutelle de la TV et de la radio (NRTA) d’enfoncer le clou, admonestant tous les diffuseurs d’exclure de leur programmes les stars « aux positions politiques incorrectes » et au « style efféminé (娘炮, niángpào) », argumentant qu’une « atmosphère patriotique » est nécessaire.

L’administration a également rappelé que les règles de plafonnement des salaires devaient être strictement respectées et les célébrités encouragées à participer à des associations caritatives.

Le même jour, le ministère de la culture et du tourisme, et l’association chinoise des arts de la performance, ont renchéri en décrétant que tous les acteurs, blogueurs, chanteurs, devront se soumettre à une formation éthique. Plusieurs dizaines d’entre eux, dont les acteurs Du Jiang et Zhou Dongyu, ont déjà été  convoqués à une session organisée à Pékin fin août durant laquelle ils ont dû faire leur autocritique (cf photo).

D’autres ont eu moins de chance… Le chanteur-rappeur Kris Wu, l’acteur Zhang Zhenan, la comédienne Zheng Shuang, l’actrice milliardaire Zhao Wei, le compositeur Gao Xiaosong, ont déjà disparu des écrans.

Les offenses reprochées à ces célébrités sont toutes différentes : viols sur mineures pour Kris Wu (en détention, la star aurait dénoncé 47 de ses complices dans l’industrie), selfie au sanctuaire japonais de Yasukuni pour Zhang Zhenan, et recours à une mère porteuse aux États-Unis ainsi que fraude fiscale au moyen de contrats Ying-Yang pour Zheng Shuang (une astuce courante dans le cinéma et qui a déjà entrainé la chute de la méga star Fan Bingbing en 2018). Des déboires qui leur ont coûté de nombreux contrats avec des marques internationales.

Pour la femme d’affaires Zhao Wei (propriétaire d’une demi-douzaine de châteaux dans le bordelais) et le producteur musical Gao Xiaosong, « éradiqués » le même jour de l’internet chinois, c’est plus mystérieux

Dans un virulent article repris par les comptes en ligne des médias officiels (Xinhua, Quotidien du Peuple, PLA Daily, CCTV, China Youth Daily…) un certain Li Guangman s’en est pris aux deux stars : « en plus de Zhao Wei, qui aurait dû disparaître de la vie publique il y a 20 ans déjà (…) il y a un autre Américain, Gao Xiaosong. Ses émissions ont été diffusées sur internet et à la TV depuis trop longtemps. Il raconte n’importe quoi sur l’histoire, voue un culte à l’Amérique, et a dupé un groupe de Chinois pour qu’ils deviennent ses fans ». L’auteur nationaliste ajoute : « l’opinion publique ne sera plus en position de vénérer la culture occidentale ».

Au-delà de ces attaques idéologiques, un point commun intriguant existe entre Zhao et Gao : leurs liens avec Jack Ma, le fondateur d’Alibaba en disgrâce. La businesswoman et son mari seraient devenus actionnaires d’Alibaba Pictures en 2014 tandis que Gao Xiaosong est l’ancien cofondateur d’Alibaba Music. Autre élément pointant dans la direction du Zhejiang, où le géant du e-commerce a son siège : la chute simultanée du secrétaire du Parti de Hangzhou, Zhou Jiangyong.

Comme pour illustrer ces liens « malsains » entre les membres du show-business et « le grand capital », une carte révélant les relations d’affaires entre différentes personnalités (cf photo) a fait le tour de la toile, laissant les internautes étourdis par la complexité de ces réseaux (d’initiés). « Ils fondent tous leurs propres entreprises puis deviennent leurs actionnaires respectifs », a commenté un utilisateur de Weibo.

Sous cette lumière, cette campagne de « rectification morale » dans le secteur du divertissement permet au leadership de faire d’une pierre deux coups, en démantelant certains groupes d’intérêts cachés.

Dans un entretien publié sur le site de la redoutable commission centrale de l’inspection de la discipline (CCID), le chercheur Jiang Yu justifie cette reprise en main : « la littérature et les arts sont un important champ de bataille de la pensée et de l’idéologie… Si on autorise l’expansion désordonnée du capital dans le monde littéraire et artistique, cette activité va perdre sa fonction initiale, qui est de servir le peuple et le socialisme ». Tout est dit ! Mais gare aux dérives …


Automobile : Xiaomi boucle sa ceinture
Xiaomi boucle sa ceinture

C’est officiel : le fabricant de smartphones et d’appareils électroniques Xiaomi se lance dans les véhicules électriques. C’est le jour de la rentrée des classes (1er septembre) que son fondateur Lei Jun a annoncé avec fierté à ses 23 millions d’abonnés sur Weibo, l’enregistrement de « Xiaomi Auto » (小米汽车) – première étape d’un ambitieux projet dont les grandes lignes ont suscité l’enthousiasme du public en mars dernier.

S’il n’a fallu que 75 jours au « Steve Jobs » chinois pour prendre la décision de faire son entrée sur ce marché extrêmement compétitif, Lei Jun s’intéresse aux véhicules électriques depuis des années.

En 2013, le fondateur de Xiaomi avait rendu visite à Elon Musk en Californie et lui avait commandé deux Tesla Model S (l’une pour la conduire, l’autre pour la « désosser »). Deux ans plus tard, le patron chinois investissait dans deux starts-ups chinoises, encore peu connues à l’époque : Nio and Xpeng

C’est donc sans surprise que le milliardaire de 51 ans a dévoilé « piloter » lui-même la nouvelle filiale « Xiaomi Auto », dotée d’un capital de 10 milliards de yuans (1,5 milliard de $). D’ici les dix prochaines années, le groupe compte y investir jusqu’à 65 milliards de yuans (10 milliards de $).

Fondé en 2010 à Pékin, Xiaomi a connu un succès fulgurant en proposant des téléphones portables haut de gamme à des prix imbattables. Fidèle à son crédo de limiter ses marges (5% en moyenne contre environ 40% pour Apple), Xiaomi s’est bâti un fan-club qui n’a rien à envier à celui de la marque à la pomme.

Aujourd’hui numéro deux mondial du smartphone, dépassant au second trimestre le géant américain, le fabricant a élargi son offre aux purificateurs d’air design, aux tablettes tactiles, aux montres connectées, et aux trottinettes intelligentes. C’est tout cet écosystème connecté que Xiaomi veut mettre à profit pour produire son premier véhicule intelligent. La firme aurait d’ailleurs déposé plus de 834 brevets applicables au domaine automobile depuis 2015.

Alors, à quoi ressemblera la « Mi Car » ? Des mots de Lei Jun, ce sera probablement un SUV ou une berline, vendue entre 100 000 et 300 000 yuans (de 13 000 à 39 000 euros). Un positionnement moyenne gamme, même si les fans de la marque rêvaient d’une voiture « pour les jeunes » à 19 999 yuans (2600 euros), en référence à son tout premier smartphone « Mi 1 » (1999 yuans).

À titre de comparaison, la voiture électrique la moins chère du marché – surnommée « la voiture du Peuple » – est la Hongguang Mini EV, fabriquée par Wuling (coentreprise de SAIC et General Motors) et vendue 28 800 yuans (3750 euros), tandis que la Tesla Model S est affichée au prix de 859 990 yuans (112 150 euros).

En attendant que l’emplacement du siège de Xiaomi Auto soit révélé, les rumeurs vont bon train. Depuis avril dernier, Lei Jun aurait été accueilli par une dizaine de constructeurs, dont Changan Automobile, GAC Motor, SAIC-GM-Wuling et Great Wall Motor. Les villes aussi, rivalisent pour voir Xiaomi Auto s’installer chez elles : en plus de Pékin et Shanghai, Wuhan, Hefei (Anhui) et Xi’an seraient sur les rangs. Auto Business Review rapportait mi-août qu’un partenariat aurait finalement été conclu avec Great Wall Motor et que l’usine serait basée à Pékin. Xiaomi a d’ailleurs annoncé le 25 août l’acquisition pour 77,3 millions de $ de DeepMotion, start-up pékinoise fondée en 2017 par des anciens de Microsoft et spécialisée dans les technologies de conduite autonome.

Xiaomi a également déjà recruté plus de 300 ingénieurs (sur les 20 000 candidatures reçues), qui auront pour mission de concevoir la « Mi Car » d’ici trois à cinq ans. Un processus long, coûteux et à l’issue incertaine.

Des difficultés qui n’ont pas l’air de faire peur à Lei Jun : « cette initiative représente le dernier grand projet entrepreneurial de ma vie. Je suis prêt à mettre ma réputation personnelle en jeu et à me battre pour l’avenir de notre véhicule électrique intelligent », a-t-il affirmé le 26 mars.

Si le PDG est si confiant, c’est que les finances du groupe sont solides : en 2020, Xiaomi a augmenté son chiffre d’affaires de près de 20% par rapport à 2019 (245,9 milliards de yuans) et affichait une trésorerie de 108 milliards de yuans (14 milliards d’euros).

Mais Xiaomi n’arriverait-il pas trop tard sur le marché des véhicules à énergies nouvelles, qui devrait représenter 20% des ventes en 2025 ? Outre les constructeurs « traditionnels » (Volkswagen, BMW…) qui multiplient les investissements en ce domaine, le secteur reste dominé – malgré une mauvaise passe –  par l’américain Tesla, installé à Shanghai. Cependant, le groupe d’Elon Musk voit ses parts de marché progressivement grignotées par Xpeng, Nio et Li Auto.

D’autres géants de la tech envisagent également l’aventure, comme Baidu qui fera équipe avec Geely, le constructeur chinois qui a racheté Volvo. Alibaba a également annoncé un partenariat avec le constructeur d’État SAIC, tandis que Didi Chuxing est en affaires avec GAC et BYD. Huawei et Apple sont également sur les startings blocks.

« Personne ne veut être à la traîne dans cette course au véhicule du futur », affirme Zhang Xiaofeng, analyste indépendant. Pour autant, il y aura « beaucoup d’appelés, mais peu d’élus ».


Chiffres de la semaine : «748 yuans le ticket, 33 896 visas, 5200 jardins d’enfants, et 180 000 cadres»
«748 yuans le ticket, 33 896 visas, 5200 jardins d’enfants, et 180 000 cadres»

« 748 yuans » : c’est le prix du ticket (le week-end, en haute saison) pour le 1er parc Universal Studios (Minions, Harry Potter, Transformers, Kung Fu Panda, Jurassic Park…) situé à Tongzhou, en banlieue de Pékin. Après 20 ans de discussions et six ans de construction, le parc va officiellement ouvrir ses portes le 20 septembre, à l’occasion du « festival de la mi-automne ». Le complexe n’est pas encore ouvert qu’il se retrouve déjà sous le feu de la critique pour ses prix « exorbitants » (de 418 yuans à 748 yuans l’entrée), tandis que ceux de ses restaurants et hôtels ont été qualifiés de « déraisonnables ».

La construction du parc, détenu pour moitié par la municipalité, aura coûté 50 milliards de yuans (6,52 milliards d’euros) et nécessité l’expulsion de 10,000 habitants. Il sera en concurrence avec le parc Disneyland de Shanghai (inauguré en 2016) – qui pratique des prix équivalents à 50 yuans près – mais aussi le parc Happy Valley de Pékin (ouvert en 2006), sensiblement moins cher (299 yuans) et situé à quelques arrêts de métro seulement…

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« 33,896 » : c’est le nombre de visas accordés en juin par les consulats américains à des étudiants chinois. Après avoir plongé en 2020 à cause du Covid-19, le nombre de demandes devrait retrouver son niveau de 2019 (34 000 candidatures) preuve que la détermination des parents d’envoyer leurs enfants étudier dans les universités américaines n’a pas été échaudée par la propagande anti-US qui prévaut actuellement dans le pays, ni par les restrictions imposées par Trump aux étudiants chinois dans certains domaines « sensibles ». Environ 380 000 Chinois étudient actuellement aux Etats-Unis, en faisant la première communauté d’étudiants étrangers dans le pays. Sauf nouveau tour de vis de Pékin (ou de Washington), ce nombre devrait s’accroître au fur et à mesure qu’augmente le nombre de familles pouvant se permettre financièrement d’envoyer leurs enfants étudier aux USA.

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« 5200 jardins d’enfants privés » ont fermé leurs portes en 2020, soit 3% du total. C’est la première baisse enregistrée du nombre d’écoles privées en une décennie. En 2020, ces établissements privés, représentant un peu plus de la moitié de toutes les maternelles du pays, ont vu leur nombre d’inscrits baisser de 850 000 par rapport à 2019 (-9,4%). Les raisons invoquées sont multiples : l’épidémie de Covid-19, une baisse de la natalité, mais aussi la reprise en main du secteur par le gouvernement afin de soulager la charge financière qui pèse sur les parents. Dès 2019, le Conseil d’État avait décrété que toutes les crèches installées dans des complexes résidentiels devaient être publiques et pratiquer des tarifs raisonnables.

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« 180 000 » policiers, gardiens de prison, procureurs, jugesont été sanctionnés dans le cadre de la « campagne de rectification » lancée en juillet 2020 par la Commission des Affaires politiques et légales (la « zhengfawei »). Ce chiffre représente 6,7% des 2,7 millions de cadres inspectés. Mais Chen Yixin, directeur de cette commission centrale et proche de Xi Jinping, n’en a pas fini : une seconde tournée d’inspection vient de débuter mi-août. L’objectif de cette campagne pour Xi est d’obtenir un contrôle total d’ici le 20ème Congrès de l’automne de 2022, date à laquelle il devrait annoncer rempiler pour un 3ème mandat.


Photo de la semaine : Déjà 100 jours sur la planète rouge…
Déjà 100 jours sur la planète rouge…

A l’occasion des 100 jours du rover Zhu Rong sur Mars, l’agence spaciale chinoise a publié le 30 août de nouvelles photos.

Depuis son atterissage le 15 mai, le rover d’1,85m de haut et de 50 kg, a déjà parcouru plus de 1 km (1060 mètres) à travers la plaine géante de Utopia Planitia, située dans l’hémisphère nord de la planète rouge – à environ 1600 km du rover Perseverance de la NASA.  Parmi les missions de Zhu Rong :  rechercher de la glace d’eau souterraine.

Son exploration sera suspendue entre mi-septembre et début novembre, à cause du rayonnement électromagnétique solaire, empêchant alors toute communication avec la Terre.


Rendez-vous : Semaines du 5 septembre au 10 octobre
Semaines du 5 septembre au 10 octobre

2-7 septembre, Pékin : CIFTIS, Salon international du commerce des services

3-5 septembre, Pékin : CAFE SHOW CHINA 2021, Salon international des cafés de Chine. CAFE SHOW CHINA expose café, thé, chocolat, apéritifs, desserts, alcools, vins, produits de boulangerie, glaces, matières premières, machines, équipements, instruments de cuisine… REPORTÉ au 15-17 octobre

8-10 septembre, Pékin : CIOF 2021, Salon international de l’optique REPORTÉ à une date ultérieure

8-11 septembre, Xiamen : CIFIT 2021, Salon chinois international de l’investissement et du business

9-11 septembre, Canton : CHINA GLASSTEC EXPO – CGE 2021, Salon international de l’industrie du verre, des matières premières, technologies et machines dédiés à la production de produits en verre 

9-11 septembre, Shenzhen : PCIM ASIA 2021, Salon international et congrès sur l’électronique de puissance, le contrôle de déplacement, les énergies renouvelables et la gestion de l’énergie

10-12 septembre, Canton : CIPFE 2021, Salon international des aliments importés. 

10-12 septembre, Canton : HCI EXPO 2021, Salon international de l’alimentation saine et biologique en Chine

14-15 septembre, Nankin : SINO-GERMAN BIOENERGY CONFERENCE 2021, Conférence sino-allemande sur les bioénergies

15-17 septembre, Canton: IE EXPO GUANGZHOU 2021, Salon professionnel international de la gestion et traitement de l’eau, du recyclage, du contrôle de la pollution atmosphérique et des économies d’énergie

17-19 septembre, Chengdu : 16ème salon UE-Chine, salon sino-européen des affaires

17-20 septembre, Chongqing : CIMAMOTOR 2021, Salon chinois international du deux-roues. Le plus grand salon de la moto en Chine

23-25 septembre, Shenzhen : CIEFAIR – CHINA INTERNATIONAL INTERNET & E-COMMERCE 2021, Salon international de l’internet et du e-commerce

24-26 septembre, Canton : FRUIT EXPO 2021, Salon mondial de l’industrie des fruits et conférence mondiale de l’industrie des fruits

24-26 septembre, Canton  : IHE – INTER HEALTH EXPO 2021, Salon international de l’alimentation et des produits issus de l’agriculture biologiques

27-29 septembre, Shenzhen : ELEXCON 2021, Salon des technologies et applications innovantes concernant l’IA, la maison intelligente, l’internet des objets, les véhicules intelligents, les systèmes intelligents de l’industrie et les nouvelles énergies 

27-29 septembre, Dalian : WCO 2021, Salon mondial et congrès des ressources de l’océan

28 septembre – 3 octobre, Zhuhai : AIRSHOW CHINA 2022, Salon international de l’aéronautique et de l’espace.