Le Vent de la Chine Numéro 28 (2024)

du 15 au 21 septembre 2024

Editorial : La Chine recule l’âge de la retraite
La Chine recule l’âge de la retraite

Surprise ce vendredi 13 septembre : après 10 ans d’atermoiements, la Chine a finalement annoncé reculer l’âge de la retraite, resté inchangé depuis 1978. Celui-ci sera désormais de 63 ans pour les hommes, contre 60 ans jusqu’à présent, et de 55 ans (cols bleus) et 58 ans (cols blancs) pour les femmes, au lieu de 50 ans et 55 ans respectivement. Ces changements seront toutefois très progressifs puisqu’ils s’étaleront sur une période de 15 ans. En parallèle : la durée de cotisation nécessaire pour toucher une retraite minimale passera de 15 à 20 ans à partir de 2030, au rythme de six mois de plus chaque année.

Cela faisait déjà plus d’une décennie que le gouvernement avait annoncé une réforme « graduelle et progressive » de l’âge de la retraite, sans joindre l’acte à la parole, en partie par peur du mécontentement de la population, alimenté par un fort sentiment d’inégalité au sein de la société chinoise.

Encore en juillet dernier, le leadership du Parti avait rappelé lors du 3ème Plenum que cette réforme était toujours envisagée, sans donner plus de précisions. Ce n’est que la semaine dernière que les choses se sont accélérées avec le vote d’une réforme des retraites par l’Assemblée Nationale Populaire (ANP), accompagnée les jours précédents d’une ribambelle d’articles dans la presse officielle censés préparer l’opinion publique à ce changement « inévitable » du fait du vieillissement accéléré de la population.

En effet, les sexagénaires (et plus) sont passés de 126 millions en 2000 (soit 10,2 % de la population) à 280 millions en 2022 (19,8 % de la population). Selon les estimations de la Commission nationale de santé, ils pourraient être 400 millions en 2035 (plus de 30% de la population). En parallèle, l’espérance de vie des Chinois est passé de 65 ans en 1978 à 78 ans en 2021, et pourrait dépasser les 80 ans en 2050. De quoi mettre à mal le système de retraite du pays : en 2019, l’Académie chinoise des sciences sociales (CASS) tirait déjà la sonnette d’alarme en calculant que les caisses du fonds de retraite seraient à sec à l’horizon 2035. Et difficile de compter sur le régime de retraite privé qui peine à décoller… De l’autre côté de la pyramide des âges, le taux de natalité n’a jamais été aussi bas qu’en 2023 avec 6,39 naissances pour 1 000 personnes, accentuant un peu plus le déséquilibre démographique du pays.

Ce constat sans appel n’a pas rendu cette réforme plus populaire. Sur les réseaux sociaux, les jeunes, déjà confrontés à un chômage élevé (21,3% en juin 2023, avant la révision de la méthode de calcul), craignent que ce recul de l’âge de la retraite retarde leur entrée sur le marché du travail étant donné que les seniors seront maintenus en poste plus longtemps.

Les autres mécontents sont bien sûr tous les migrants et les travailleurs « flexibles » (chauffeurs, livreurs…) qui devront travailler plus longtemps dans des conditions souvent pénibles (chantiers de construction, travail à l’usine, nettoyage urbain…) pour toucher leur retraite, eux qui ont déjà une espérance de vie plus courte… Il leur faudra surtout trouver des employeurs qui accepteront de payer pour eux des cotisations sociales pendant 5 ans supplémentaires, ce qui n’est pas une mince affaire. Jusqu’à présent, la faiblesse des pensions les poussait souvent à continuer à travailler (au noir) passé l’âge légal. C’était notamment le cas des femmes ouvrières qui n’étaient pas encore devenues grand-mère à 50 ans et qui n’avaient donc pas encore la charge de la garde de leur petit-fils/fille.

Cela n’empêche pas certains démographes de penser que cette réforme à un goût de « trop peu, trop tard ». Un constat similaire à celui tiré lorsque Pékin a aboli la politique de l’enfant unique en 2013, puis autorisé les couples à avoir deux enfants en 2016, puis trois en 2021, avec le résultat décevant que l’on connait aujourd’hui. Pourtant, les enjeux de ce recul de l’âge de la retraite sont tout aussi importants que ceux de la natalité, puisqu’ils contribueront tout deux à dessiner le visage de la Chine de demain.


Géopolitique : L’irrédentisme chinois ouvre un nouveau front en Malaisie amie
L’irrédentisme chinois ouvre un nouveau front en Malaisie amie

La mer de Chine méridionale est depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2012 le lieu de tensions croissantes qui augmentent petit à petit chaque année à la fois en termes d’intensité et d’étendue.

Ces tensions se sont paradoxalement accélérées depuis 2016, c’est-à-dire depuis que la plus haute juridiction internationale compétente, la Cour permanente d’arbitrage de La Haye, a rendu son jugement sans équivoque déclarant nulles et non avenues toutes les prétentions « historiques » de la Chine à privatiser la mer de Chine du sud pour son seul usage.

Non seulement l’idée de droits « historiques » n’a pas de légitimité au regard du droit international que tous les pays signataires de l’UNCLOS (United Nations Convention of the Laws of the Sea) se sont engagés à respecter, mais, plus encore, étant donné que les « récifs » de la mer de Chine du Sud sont des rochers inhabitables, ils ne donneraient aucun droit à s’accaparer les eaux environnantes, car ils ne sauraient générer à partir de leurs côtes ni leur propre zone territoriale ni leur propre Zone Economique Exclusive (ZEE).

La Chine, sachant que le droit international lui donnait tort, a entrepris de passer outre en le déclarant inféodé aux « intérêts de l’Occident ». Mais les premiers à souffrir de ce non-respect du droit ne sont ni l’Europe ni les Etats-Unis, mais les pays du Sud-Est Asiatique : Philippines, Vietnam, Malaisie, etc.

Pékin sachant avoir perdu la bataille de jure cherche aujourd’hui à gagner la guerre de facto en occupant et modifiant illégalement ces structures rocheuses dans le but de mettre les « petits pays » devant le fait accompli de leur vassalité maritime en dressant toute une batterie de bateaux militaro-civils, les empêchant d’avoir accès à leurs propres ressources énergétiques et halieutiques.

Si les agissements des garde-côtes chinois contre leurs homologues philippins défraient régulièrement la chronique, un autre point de friction entre la Chine et un pays riverain de la Chine méridionale est nettement moins couvert par les médias (européens du moins) : il s’agit de la Malaisie, pays qui défend à la fois une relation d’amitié avec Pékin et une distance géopolitique et culturelle assumée avec l’Occident.

On se rappellera peut-être les mots de l’ancien Premier ministre de Malaisie, Mahathir bin Mohamad, déclarant quelques heures après l’attentat de Nice d’octobre 2020 que « les musulmans ont le droit d’être en colère et de tuer des millions de Français pour les massacres du passé ». Ce qui avait fait dire à l’ancien ambassadeur d’Australie en France, Brendan Berne, au sujet de l’ancien dirigeant malaisien : « C’est un fanatique sans principes, sauf celui d’attaquer le monde occidental ».

Pourtant, au tribunal des idées, c’est bien la Malaisie qu’il convient de défendre au nom du droit international contre la Chine et son appétit sans limite pour les ressources maritimes naturelles des pays de l’ASEAN.

Dernier témoignage direct de cette insatiabilité chinoise : début septembre, Pékin a exigé de la Malaisie qu’elle « cesse immédiatement toutes ses activités » d’explorations pétrolière et gazière au large des eaux du Sarawak.

La zone en question est connue des Malaisiens sous le nom de « Gugusan Beting Raja Jarum » , mais désignée par la Chine sous les noms de « Nankang Ansha » et « Beikang Ansha ». Elle se situe près des récifs de Luconia, situés au sud-ouest des îles Spratleys sur le plateau continental en face de l’État malais du Sarawak. Précision essentielle : les récifs se trouvent à 100 km de Sarawak et à 2 000 km de la Chine continentale.

Autrement dit, la Chine entend interdire à un pays souverain l’exploration de ses propres réserves maritimes lui appartenant légalement car contenues dans sa ZEE – et ce alors que la zone en question est 20 fois plus éloignée des côtes chinoises que de celles malaises.

Cette demande a été formulée dans une note de protestation envoyée à l’ambassade de Malaisie en Chine dévoilée par le Philippine Daily Inquirer. Le document accuse la Malaisie d’empiéter sur les zones couvertes par la carte chinoise de « la ligne à 10 tirets » et « exhorte » le pays « à respecter véritablement la souveraineté territoriale et les intérêts maritimes de la Chine ».  

L’avertissement de Pékin concerne au premier chef la compagnie pétrolière nationale malaisienne Petronas qui opère dans la ZEE de la Malaisie dont les récifs de Luconia font intégralement partie.

Cet avertissement intervient moins de trois mois après qu’Anwar Ibrahim, le nouveau Premier Ministre malaisien, ait décrit la Chine comme un « véritable ami » dans une tentative d’apaiser la position intransigeante de la Chine sur ses revendications territoriales. Tentative qui, on le voit, ne porte pas vraiment ses fruits.

Dans son discours lors de la visite du Premier ministre chinois Li Qiang le 20 juin dernier (cf photo), Anwar déclarait : « Les gens disent que la Malaisie est une économie en croissance et que nous ne devons pas laisser la Chine abuser de ses privilèges et extorquer l’argent du pays. Je m’oppose à cette perspective. Au contraire, nous voulons profiter les uns des autres, nous voulons apprendre les uns des autres et nous voulons tirer profit de cet engagement ». On retrouve là le fameux argument chinois du « gagnant-gagnant » dont on voit aussi qu’il mène le plus souvent à l’échec. En effet, une négociation ne peut être « gagnante-gagnante » que si les deux parties ont autant à perdre et autant à gagner l’une que l’autre et si elles se trouvent sur un plan d’égalité. C’est loin d’être le cas ici : le différentiel de pouvoir économique, démographique, militaire est trop important.

Pour autant, à la différence de ses homologues chinois, le Premier ministre malaisien fait partie d’un régime quasi-démocratique (selon l’Economist Intelligence Unit, la Malaisie est au 59e rang du classement mondial des pays démocratiques, entre la Croatie et la Mongolie) et doit donc répondre de ses paroles et de ses actes.

L’année dernière, Anwar avait provoqué l’indignation après avoir suggéré que son gouvernement était prêt à négocier avec la Chine au sujet de ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale : « la Malaisie considère cette zone comme un territoire malaisien, c’est pourquoi Petronas poursuivra ses activités d’exploration dans cette région […] Mais si la Chine estime que c’est son droit, la Malaisie est ouverte aux négociations ». Une déclaration condamnée par l’opposition, en la personne de l’ancien Premier ministre et président du Perikatan Nasional, Muhyiddin Yassin, affirmant que les droits territoriaux de la Malaisie ne sont pas ouverts à la négociation et soulignant que la déclaration du Premier ministre exposait le pays au risque d’une perte de souveraineté nationale. Afin de calmer les débats, le ministère des Affaires étrangères a dû préciser que le commentaire d’Anwar signifiait que la Malaisie souhaitait que les questions liées à la mer de Chine méridionale soient résolues pacifiquement.

Cet épisode montre, dans un cadre démocratique, qu’il ne sera pas facile pour la Chine d’imposer des vues auxquelles certains dirigeants asiatiques peuvent être sensibles pour de multiples raisons, mais auxquelles la population locale, attachée au pays et à la nation comme dans la plupart des Etats décolonisés, est souvent opposée.

Il y a deux jours, une frégate chinoise de type 053H3 (Jiangwei II) a été observée naviguant près de la plateforme de forage NAGA4 de la compagnie Velesto. La Chine « pacifique » va-t-elle aussi déployer sa tactique de guerre hybride contre un pays « ami » pour forcer la Malaisie à « rendre à la Chine » des territoires qui lui appartiennent pleinement au nom du droit international ?

Par Jean-Yves Heurtebise


A lire, à voir, à écouter : Le moment machiavélien du Céleste Empire 
Le moment machiavélien du Céleste Empire 

Rédigée par deux cadres de l’IRSEM (Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire), « Les opérations d’influence chinoises », devrait s’imposer comme une « Bible » incontournable du renseignement chinois.

Basé sur une enquête menée à travers 18 pays entre 2018 et 2020, et sans doute des fichiers de la défense nationale, l’ouvrage de 700 pages débute sur le constat de l’agressivité de cet effort chinois de pénétration des réseaux de sécurité, d’influence et de gestion Internet des Etats-Unis, de l’Europe et du Japon entre autres. Chaque année davantage, des dizaines de milliards de yuans sont dépensés par la Chine pour mettre sur écoute ces puissances, hacker leurs sites, les inonder de fake news.

Pourquoi ? Deux hypothèses sont avancées :

– la conviction au sommet du régime d’un déclin irréversible de l’Occident, d’une défaite inéluctable de la démocratie blanche et libérale ;

l’hybris, l’arrogance de leaders aux pouvoirs illimités, courtisés par le monde entier du fait de leur croissance économique.

La triple guerre

Structuré en quatre parties – concepts, acteurs, actions et études de cas-, l’étude décrypte d’abord le cadre idéologique : en République populaire, tout est politique, hérité de Marx via l’URSS, et de Mao. L’espionnage est l’instrument du Parti avant d’être celui de la nation. Même en temps de paix, les services du Parti et de l’Etat ont pour mission permanente une triple guerre :

– guerre pour l’opinion (intérieure, et mondiale, pour refléter partout les choix du Parti et contredire toute approche concurrente) ;  

– guerre psychologique pour « façonner voire contrôler les capacités cognitives de l‘ennemi… et manipuler ses valeurs pour l’inciter à abandonner sa compréhension théorique, son système social et sa voie de développement » ;

– et guerre sur le terrain du droit, national ou international, afin de le tordre dans le sens de la ligne du Parti.

Les acteurs

L’immense panoplie des outils à disposition pour cette triple guerre froide débute par le « Front uni », coordination informelle et secrète de toutes les structures hors-Parti, tels les groupes industriels ou de services, les 8 mini-Partis non communistes, les « associations patriotiques » officielles structurant chaque religion, l’enseignement, les sports… Par exemple, le Front Uni fournit aux opérations étrangères ses couvertures, ses légendes, ses outils de noyautage, d’agit-prop’…

Avec ses deux millions d’hommes, l’APL (Armée populaire de libération), est impliquée à tous les échelons. A commencer par la mystérieuse « Base 311 », installée à Fuzhou (Fujian) face à Taïwan, pour concevoir l’essentiel des opérations de guerre psychologique contre ce « frère ennemi ».

Le Parti participe à la triple guerre, en particulier par son département de la propagande qui définit les campagnes et actions de la ligne du pouvoir. Ce service de 200 à 300 hommes comporte 10 bureaux et un budget annuel de 317 millions d’€.

Les actions

Les actions d’influence sont programmées à long terme, tel le plan décennal « Made in China 2025 », lancé en 2015 pour combler tout retard sur les puissances, dans dix filières à haute technologie. Compte aussi le plan « une ceinture, une route » (一代一路) aussi dit des « nouvelles routes de la soie ». En 10 ans, moyennant 1 000 milliards de $, ce plan a doté l’Afrique de 186 édifices publics, tel le siège de l’Union Africaine érigé en 2012 en Ethiopie à Addis Abeba (200 millions de $). Quelques années plus tard, il s’est avéré truffé de micros et « chevaux de Troie » qui retransmettaient de nuit vers Shanghai tout ce qui s’échangeait dans ce nœud de décision du continent. Ainsi, Pékin combinait un masque de « soft power » bienveillant sur l’Afrique, tout en suivant en temps réel ses conflits internes et ses projets, pour mieux la manipuler et la contrôler.  

Parmi les autres instruments prioritaires de contrôle du monde figurent les câbles sous-marins de communication, dont la Chine possède 11% du total (24% de ceux en cours de pose). Figurent aussi le réseau de GPS chinois Beidou, et le groupe Huawei, qui a conquis par ses prix imbattables plusieurs réseaux européens de téléphonie et d’Internet (dont Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Pays Bas, Tchéquie, Hongrie). Par ses serveurs à la confidentialité suspecte, les données secrètes de ces pays risquent de tomber dans l’escarcelle des ministères chinois et en cas de conflit, de se retrouver déconnectés et hors service.

La Chine côté jardin

La Chine mise donc aussi sur une image séduisante d’une technologie de pointe, qu’elle a su s’approprier en quelques décennies de programmes de priorité nationale : satellites, TGV, centrales nucléaires, et bientôt sa gamme d’avions de ligne… Cette image bienfaitrice de la Chine comprend une offre globale d’éducation : en 10 ans, 50 000 bourses offertes pour des études en universités chinoises… Tout cela doit promouvoir la réputation de « soft power » de la Chine comme partenaire fiable du monde.

La Chine côté cour

D’autres instruments sont mis en place dans le but inverse : infiltrer et contraindre. Parmi ceux-ci comptent ces commissariats clandestins disséminés à travers les cinq continents pour faire appliquer la loi chinoise contre la loi locale, et notamment traquer les fugitifs partis refaire leur vie avec un pactole souvent mal acquis. Ces dernières années, pas moins de 102 de ces officines ont été épinglées dans 53 pays. Hors radar, parfois protégées par un statut diplomatique, elles ont tous pouvoirs. En France, par l’intermédiaire du Front Uni, elles se cachent sous l’enseigne de la Fédération des entreprises du Fujian. De ces commissariats, d’innombrables cas de menaces, séquestrations, viols et cyberattaques ont été dénoncés, et 230 000 transfuges ont été « convaincus » de retourner au pays « de leur plein gré », souvent pour y être jugés pour détournement de fonds.

Obligatoirement publics, les médias chinois sont grassement dotés depuis dix ans pour influencer hors frontière : en Afrique, Amérique Latine, Asie centrale et du Sud-Est, 70 stations de China Radio International émettent en 65 langues. A travers ses 70 stations, CGTN (China Global Television Network) emploie 10 000 agents pour fournir des émissions dans 140 pays.

Au niveau des réseaux sociaux, la Chine est également à la pointe du progrès et du succès mondial. WeChat, techniquement plus avancé et versatile que Whatsapp, a su séduire hors Chine des centaines de millions de clients et un milliard sur son marché intérieur. Il est le meilleur atout du régime pour contrôler les Chinois de l’étranger et leurs médias libres. Le petit dernier est Tiktok (avatar de Douyin à l’étranger), application de courtes vidéos qui suscite autant d’inquiétude des autorités hors frontières, que d’enthousiasme parmi la jeunesse mondiale. Son algorithme permet en effet à son propriétaire, Bytedance, de supprimer ou modifier des témoignages négatifs – rien qu’en Chine, le groupe emploie à cet effet 20 000 « flics », à peine sortis de l’université.

On pourrait rallonger à l’infini la liste de ces outils : hors-Chine, les centaines de centres Confucius aux dizaines de milliers d’étudiants, qui relaient les slogans du PCC ;  les centaines de milliers de faux comptes sur « X », d’origine chinoise, pour influencer les masses occidentales ; les détournements à prix d’or de dizaines de pilotes militaires anglais ou français pour offrir à l’armée de l’air chinoise un rattrapage technologique et technique ; ou encore les menées occultes auprès des indépendantistes néo-calédoniens dans l’espoir d’accaparer le nickel de l’île et d’isoler l’Australie voisine…

Mais pour quel résultat ?

Or finalement, l’essentiel – peut-être pas assez affirmé dans l’étude –, est que ces immenses efforts, en dépit de leurs décennies d’investissement continu, aboutissent à bien peu… Vis-à-vis de la Chine, les Européens s’éveillent. Ils établissent des défenses contre le tsunami d’export automobile chinois qui se prépare (taxes compensatoires jusqu’à 40% sur les voitures électriques), et contre les rachats hostiles de leurs pépites technologiques. A Taïwan, la population accélère sa prise de conscience nationale, et la reconnaissance que langue partagée n’implique pas nation partagée.

Ces échecs en dépit des immenses moyens engagés, trahissent en fin de compte des limites conceptuelles au sein du Parti, l’incapacité d’une administration très disciplinée et idéologisée, à se mettre « dans la peau » de ceux qu’elle veut influencer. La Chine apparait alors comme « son meilleur ennemi en matière d’influence ».

Se penchant sur la coopération avec la Russie dans cette guerre d’influence sur le monde, les auteurs notent que Pékin semble « avoir copié les tactiques russes, sans en avoir les compétences ».

La conclusion vient avec deux facettes, comme pour décrire une partie planétaire entre deux équipes, dont le score n’apparaîtra que dans une ou deux générations. Plus la Chine veut diviser, plus elle unit. Mais pour assurer l’avenir, l’Europe (et le reste du monde) va devoir davantage étudier la Chine, mieux la comprendre, et réduire au maximum sa dépendance économique et financière vis-à-vis d’elle. Cependant, les auteurs mettent en garde : dans les 20 prochaines années, il faut s’attendre à voir la géante machine d’influence chinoise « monter en puissance et en sophistication ».

Par Eric Meyer

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Vocabulaire de la semaine : « Retraite, animal de compagnie, croissance »
« Retraite, animal de compagnie, croissance »
  1. 提高, tígāo (HSK 2) : augmenter
  2. 退休, tuìxiū (HSK 3) : retraite
  3. 年龄, niánlíng (HSK 5) : âge
  4. 人均寿命, rénjūn shòumìng : espérance de vie
  5. 延长, yáncháng (HSK 4) : prolonger, allonger
  6. 劳动力, láodònglì : main-d’œuvre
  7. 老龄化, lǎolíng huà : vieillissement
  8. 缓解, huǎnjiě (HSK 4) : alleger, atténuer
  9. 养老金, yǎnglǎo jīn : fonds de pension
  10. 压力, yālì (HSK 3) : pression

中国将很快提高退休年龄,目前男性为60岁,女性为50岁或55岁,原因是人均寿命延长劳动力老龄化。该政策旨在缓解养老金基金的压力,因人口正在下降。

Zhōngguó jiāng hěn kuài tígāo tuìxiū niánlíng, mùqián nánxìng wèi 60 suì, nǚxìng wèi 50 suì huò 55 suì, yuányīn shì rénjūn shòumìng yáncháng hé láodònglì lǎolíng huà. Gāi zhèngcè zhǐ zài huǎnjiě yǎnglǎo jīn jījīn de yālì, yīn rénkǒu zhèngzài xiàjiàng.

La Chine va bientôt relever l’âge de la retraite, actuellement à 60 ans pour les hommes et 50 ou 55 ans pour les femmes, en raison de l’allongement de l’espérance de vie et du vieillissement de la main-d’œuvre. Cette politique vise à alléger la pression sur les fonds de pension à mesure que la population diminue.

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  1. 预测, yùcè (HSK 4): prévoir, prédire
  2. 宠物, chǒngwù (HSK 6): animal de compagnie
  3. 数量, shùliàng (HSK 3) : nombre
  4. 显著, xiǎnzhù (HSK 4): nettement, de manière significative
  5. 幼儿, yòu’ér : enfant en bas âge
  6. 社会, shèhuì (HSK 3) : société
  7. 价值观, jiàzhíguān (HSK 7) : valeurs
  8. 夫妇, fūfù (HSK 4): couples
  9. 失业率, shīyèlǜ: taux de chômage
  10. 本能, běnnéng (HSK 7) : instinct

高盛的一份报告预测,到2030年,中国城市的宠物数量显著超过幼儿数量,反映出社会价值观的变化。年轻夫妇面临高失业率和社会压力等挑战,使得养宠物成为一种更具吸引力的替代选择,以满足他们的养育本能

Gāoshèng de yī fèn bàogào yùcè, dào 2030 nián, zhōngguó chéngshì de chǒngwù shùliàng jiāng xiǎnzhùchāoguò yòu’ér shùliàng, fǎnyìng chū shèhuì jiàzhíguān de biànhuà. Niánqīng fūfù miànlín gāo shīyè lǜ hé shèhuìyālì děng tiǎozhàn, shǐdé yǎng chǒngwù chéngwéi yī zhǒng gèng jù xīyǐn lì de tìdài xuǎnzé, yǐ mǎnzú tāmen de yǎngyù běnnéng

Un rapport de Goldman Sachs prédit que d’ici 2030, le nombre d’animaux de compagnie dans les villes chinoises dépassera largement le nombre de jeunes enfants, reflétant l’évolution des valeurs sociales. Les jeunes couples sont confrontés à des défis tels qu’un chômage élevé et des pressions sociales, faisant de la possession d’un animal de compagnie une alternative plus attrayante pour satisfaire leurs instincts nourriciers.

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  1. 淡化, dànhuà (HSK 7) : minimiser
  2. 实现, shíxiàn (HSK 2) : atteindre, réaliser
  3. 增长, zēngzhǎng (HSK 3) : croissance
  4. 重视, zhòngshì (HSK 2) : importance, mettre l’accent sur
  5. 经济, jīngjì (HSK 3) : économie
  6. 声明, shēngmíng (HSK 3) : déclaration
  7. 表明, biǎomíng (HSK 3) : indiquer, montrer
  8. 承诺, chéngnuò (HSK 6) : engagement
  9. 言论, yánlùn (HSK 7) : propos
  10. 结果, jiéguǒ (HSK 2) : résultat

习近平主席淡化了中国今年实现5% GDP增长目标的重视,反映出经济面临的挑战。尽管早前的声明表明对这一目标的坚定承诺,但习近平最近的言论则暗示更关注努力而非结果

Xíjìnpíng zhǔxí dànhuàle zhōngguó jīnnián shíxiàn 5% GDP zēng cháng mùbiāo dì zhòngshì, fǎnyìng chū jīngjìmiànlín de tiǎozhàn. Jǐnguǎn zǎo qián de shēngmíng biǎomíng duì zhè yī mùbiāo dì jiāndìng chéngnuò, dàn xíjìnpíng zuìjìn de yánlùn zé ànshì gèng guānzhù nǔlì ér fēi jiéguǒ.

Le président Xi Jinping a minimisé l’importance accordée par la Chine à la réalisation de son objectif de croissance du PIB de 5 % cette année, reflétant les défis auxquels l’économie est confrontée. Alors que les déclarations antérieures témoignaient d’un engagement ferme envers cet objectif, les commentaires récents de Xi suggèrent de se concentrer davantage sur les efforts plutôt que sur les résultats.


Petit Peuple : Chengdu (Sichuan) – La seconde vie de Dai Dali (1ère partie)
Chengdu (Sichuan) – La seconde vie de Dai Dali (1ère partie)

En 2008 à Chengdu (Sichuan), Dai Dali, 58 ans, employée dans une librairie étatique, s’épuisait depuis un quart de siècle à porter des piles de livres en tous genres, du traité de chimie en trois tomes à l’atlas universel en cinq, de la méthode d’anglais aux œuvres complètes du dernier leader.

Elle s’ennuyait à attendre le choix d’une cliente indécise, à lui expliquer les différences littéraires entre tel ou tel auteur, à grimper sur de vertigineux escabeaux pour aller quérir des volumes hors d’âge.

Au fil des années, les inventaires saisonniers, les changements de rayonnage, avaient eu raison de son dos et de ses reins, la contraignant à transbahuter des journées entières des caisses de bouquins d’un étage à l’autre, sous le regard inquisiteur d’un chef de rayon 20 ans plus jeune qu’elle.

Le pire était de porter les achats à la caisse. Alors, elle devait emballer les titres choisis par le professeur décrépit ou l’étudiante en droit. La poussière qui volait du papier quand elle plaçait ces tomes au milieu du rectangle de papier grège, lui donnait la nausée. Chaque jour, elle sentait un peu plus sa force quitter ses bras, faisant souffrir ses poignets perclus d’arthrite. Et chaque soir, ses épaules tremblaient d’épuisement. Plus d’une fois, elle avait fait tomber son fardeau, s’attirant les rudes remontrances du chef de service, et parfois même la perte de sa maigre prime.

Nonobstant tous ses efforts, son patron ne voulait rien savoir de son passage à la retraite, qu’elle aurait dû obtenir dès 2005. C’était un magasin à l’ancienne, déficitaire et qui cherchait à tout prix à faire des économies, souvent sur le dos du personnel. Et par malheur pour elle, Dai Dali était de l’espèce si courante en Chine : endurante aux rudoiements qu’elle acceptait implicitement, éternelle victime « honteuse et confuse de sa condition inférieure » (自惭形秽,zìcán xínghuì) qui ne se plaignait jamais, et souffrait sans chercher à se défendre.

Enfin arriva, fin 2008, le jour de la délivrance, où le chef, faute de pouvoir différer davantage, lui annonça sa liberté prochaine, santé minée, mais retraite complète. Après un pot de départ réduit à sa plus simple expression – thé, crackers, et un discours sans inspiration – Dali rendit son tablier pour s’en aller vivre auprès de sa fille, Zhang Fan.

Après quelques semaines, elle entreprit de réaliser un humble rêve : par l’exercice quotidien, évacuer les douleurs accumulées par ses décennies sédentaires.

Tous les matins à l’aube, elle filait au parc, pour tâter de la danse gymnique gratuite de l’une ou l’autre des troupes volontaires.

Elle commença par la danse des « cinq animaux » (Wuqinxi), mimant le tigre, le singe, l’ours, le cerf et la grue – après trois mois, elle sentit que la discipline pseudo-antique ne lui convenait pas.

Elle passa au Taijiquan, sport du « grand souffle méridien », où elle tint presque un an.

Le sabre la retint deux saisons : ce sport lui sembla pécher par expression trop virile.

Puis, lorsqu’elle eut épuisé tout l’éventail des activités, elle changea de parc et s’essaya alors à l’éventail de soie rouge, 80cm d’envergure en déployé, que les femmes mouvaient avec force sourires et contorsions gracieuses. Là, elle se força à faire taire ses objections, à rester. Dai Dali se languissait de trouver sa place.

Son dos, son torse avaient depuis longtemps cessé de la faire souffrir. Insensiblement au fil des mois, ses abdominaux s’était retendus et les rhumatismes n’étaient plus qu’un souvenir. Seuls ses poignets et ses avant-bras gardaient leur faiblesse. Mais ce qui la dérangeait, était ses compagnons, ces femmes et ces hommes avec qui elle se dépensait : par leur conformisme diaphane, ils ressemblaient comme deux gouttes d’eau à ses anciens collègues, sans nulle originalité à faire valoir. Par un esprit de contradiction germant à leur contact, elle se découvrait un désir de créer un monde à elle selon ses émotions, de trouver une voie qui lui soit propre—que cela plaise aux autres ou non. Au parc cependant, sans malice, tous s’efforçaient de suivre les instructions, d’obéir aux ordres. Et à 61 ans, à les voir, Dali sentait bien qu’elle cherchait autre chose : elle s’ennuyait.

En 2009, elle découvrit la danse moderne. L’improvisation, avec partenaires, lui apporta un flash par sa liberté de figures. Mais elle n’eut qu’un temps.

Le paso doble, et plus encore le tango lui porta un aiguillon de plaisir ambigu, par l’aspect émoustillant, les pointes d’émois physiques, l’audace des couples. Toutefois, une tentative maladroite de séduction du partenaire lui fit prendre la fuite. Elle était telle le vilain petit canard du conte d’Andersen, mais n’ayant plus comme lui l’excuse de l’adolescence.

À 65 ans, Dai Dali se sentait mal en toute activité et en tout groupe : mais n’y aurait-il pas pour elle, de chance de seconde vie, après la présente qui s’achevait et dont elle cherchait en vain le fruit ?

Retrouvez la suite de la quête spirituelle de Dai Dali la semaine prochaine !

Par Eric Meyer

NDLR: Notre rubrique « Petit Peuple » dont fait partie cet article raconte l’histoire d’une ou d’un Chinois(e) au parcours de vie hors du commun, inspirée de faits rééls.

Ce « Petit Peuple » a été publié pour la première fois le 10 avril 2015 dans le Vent de la Chine – Numéro 14-15 (2015)


Rendez-vous : Semaines du 16 septembre au 10 novembre
Semaines du 16 septembre au 10 novembre

19 – 21 septembre, Shanghai : ICIF, Salon international des industries pétrolière et chimique

19 – 21 septembre, Shanghai : RubberTech, Salon international de la technologie du caoutchouc

19 – 21 septembre, Shanghai : ASE – Adhesives And Sealants Expo, Salon international des colles et adhésifs

19 – 21 septembre, Shanghai : LED China, Salon international de l’industrie des LED

19 – 21 septembre, Shanghai : Sign China, Salon international de l’enseigne et de la publicité

20 – 22 septembre, Canton : CDA South China, Salon des articles d’usage quotidien

20 – 22 septembre, Canton : GWPF – Grandeur World Pet Fair, Salon international des animaux de compagnie

20 – 22 septembre, Kunming : IFEX – International Flowers & Plants Expo, Salon international des fleurs, des plantes et des jardins

23 – 25 septembre, Shenzhen : CIE – China International Cross-border E-commerce Products Fair / CILF – China International Logistics and Supply Chain Fair, Salon et Forum Internationaux de l’e-commerce, de la logistique et du transport international

24 – 25 septembre, Shanghai : SURCAR, Conférence internationale sur la finition des carrosseries automobiles

24 – 28 septembre, Shanghai : CIIF – Shanghai International Industry Fair, Foire internationale de l’industrie sur le thème de l’économie digitale et de la décarbonisation industrielle

24 – 28 septembre, Shanghai : IAS – Industrial Automation Show, Salon international de l’automatisation industrielle

25 – 27 septembre, Shanghai : SNEC PV – Photovoltaic Power, Conférence et exposition internationale sur les nouvelles énergies

25 – 27 septembre, Suzhou : MEDTEC, Salon et conférence des constructeurs chinois de matériel médical

25 – 28 septembre, Shanghai : Tube China, Salon international des industries des tubes et des tuyaux

26 – 28 septembre, Tianjin : Ice Cream China, Salon international de l’industrie de la crème glacée et des aliments surgelés

10 -12 octobre, Shanghai : Interior Lifestyle, Salon international des produits et accessoires pour la maison

10 – 13 octobre, Shanghai : Music China, Salon international des instruments de musique et des services

12 – 15 octobre, Shenzhen : CMEF – China Medical Equipment Fair, Salon international de l’équipement médical

14 octobre – 4 novembre, Canton : China Import & Export Fair, La plus grande foire commerciale de Chine

14 – 16 octobre, Shanghai : AgroChemEx, Salon de la protection contre les maladies des plantes

14 – 18 octobre, Shanghai : ITMA Asia + CITME, Salon international des technologies du textile et de l’habillement

15 – 16 octobre, Shanghai : Interfilière Shanghai, Salon international dédié à l’industrie de la lingerie, du bain, et des tissus techniques

15 – 16 octobre, Shanghai : IPIF – International Packaging Innovation Forum, Forum international de l’industrie de l’emballage

15 – 17 octobre, Zhongshan : G&A – Games & Amusement Fair, Salon international des attractions et jeux d’arcade

15 – 18 octobre, Tianjin : China Mining Congress & Expo, Salon et congrès chinois de l’industrie minière

16 – 18 octobre, Xi’ an : API China, Salon de l’industrie pharmaceutique

16 – 18 octobre, Shanghai : China Toy Expo / China Kids Fair, Salon international du matériel et des jouets pour bébés et enfants

16 – 18 octobre, Pékin : COTTM – China Outbound Travel & Tourism Market, Salon du tourisme chinois à l’étranger

17 – 19 octobre, Chengdu : CCBE – Chengdu China Beauty Expo, Salon international de l’industrie de la beauté

17 – 19 octobre, Zhuhai : RemaxWorld, Salon international de la papeterie, des fournitures de bureau et des produits culturels

17 – 20 octobre, Ningbo : IF Fair – International Fashion Fair, Salon international du textile et de la mode

18 – 20 octobre, Chengdu : AMWC – Aesthetic & Anti-Aging Medicine World Congress, Congrès mondial de médecine esthétique et anti-âge

18 – 21 octobre, Foshan : CeramBath, Salon international de la céramique et des sanitaires

20 – 23 octobre, Shenzhen : Gifts & Home Fair, Salon international des cadeaux, de l’artisanat, de l’horlogerie et des articles ménagers

21 – 23 octobre, Shanghai : CIHS – China International Hardware Show, Salon international de la quincaillerie et du bricolage

21 – 24 octobre, Yiwu : China Yiwu International Commodities Fair, Salon international des biens de consommation courante

23 octobre, Pékin : World’s Leading Wines, Rencontres d’affaires pour les plus renommés des importateurs et distributeurs de vins

24 – 26 octobre, Zhengzhou : CAE – China Attractions Expo, Salon international des installations et équipements de divertissement

24 – 27 octobre, Shanghai : DenTech China, Salon international des équipements, technologies et produits dentaires

26 – 28 octobre, Changsha : CIAME – China International Agricultural Machinery Exhibition, Salon international des machines agricoles

26 octobre – 2 novembre, Canton, Shanghai, Chengdu, Pékin : CEE – China Education Expo, Salon international de l’éducation et des formations supérieures

28 – 31 octobre, Shanghai : China Brew & Beverage, Salon international des procédés, technologies et équipements de la bière et des boissons

30 octobre – 1er novembre, Qingdao : China Fisheries & Seafood Expo, Salon chinois de la pêche et des fruits de mer

30 octobre – 1er novembre, Dalian : ShipTec, Salon international de la construction navale, des équipements pour la marine et de l’ingénierie offshore

31 octobre – 2 novembre, Shenzhen : CIBE – China International Beauty Expo Shenzhen, Salon international de l’industrie du bien-être et de la beauté

31 octobre – 2 novembre, Canton : Interwine Guangzhou, Salon chinois international du vin, et des boissons

5 – 8 novembre, Shanghai : CeMAT Asia, Salon international des matériels de manutention, des techniques d’automatisation, de transport et de logistique

5 – 8 novembre, Shanghai : ComVAC Asia, Salon international de l’air comprimé et du vide

5 – 8 novembre, Shanghai : PTC Asia – Power Transmission and Control Asia, Salon international de la transmission et du contrôle de puissance, l’hydraulique et la pneumatique, les techniques de l’air compressé, les moteurs à combustion interne et les turbines à gaz

5 – 10 novembre, Shanghai : CIIE – China International Import Expo, Salon international dédié à la promotion des importations en Chine

6 – 8 novembre, Shenzhen : AWC – Automotive World China, Salon international de l’industrie automobile

6 – 8 novembre, Shenzhen : C-Touch & Display, Salon international des écrans tactiles et de la chaîne de fabrication des téléphones mobiles

6 – 8 novembre, Shenzhen : NEPCON Asia, Salon international des solutions de production électroniques intersectorielles avancées complètes

6 – 8 novembre, Shenzhen : Film & Tape, Salon international des films fonctionnels, des produits adhésifs, des matières premières chimiques, des équipements de traitement secondaire

6 – 8 novembre, Shenzhen : ICE China, Salon international consacré aux équipements & solutions techniques de pointe pour le revêtement, le laminage, le refendage, le rembobinage, la découpe, l’héliogravure…

7-10 novembre, Shanghai : ARTO21 Shanghai Contemporary Art Fair, Salon international de l’Art Contemporain de Shanghai