Le Vent de la Chine Numéro 9

du 12 au 18 mars 2012

Défense : Vive notre nouvelle ‘Grande Muraille’

Malgré un objectif de PIB à la baisse (7,5%), le budget militaire chinois augmente de 11,2 % pour 2012, à 80,5 milliards d’².

Hausse moindre que l’année dernière (+12,7%) mais qui confirme une volonté de rattrapage technologique.

L’Armée populaire de libération (APL) progresse vite, mais sa capacité d’engagement reste limitée en infanterie voire en défense aérienne (effectifs pléthoriques de 2,3 millions, matériels obsolètes, nouveaux équipements non assimilés ni coordonnés). Le gros effort va aux forces navales, pour imposer la loi chinoise en Mers de Chine (Est et Sud), et pénétrer les mers arctiques, la fameuse « route du nord » qui apparait avec le dégel de la banquise par réchauffement climatique.

C’est dans le contexte de ces ambitions qu’il faut entendre les appels de Chen Mingyi, (Bureau de la CCPPC-Conférence Consultative Politique du Peuple chinois) à la création d’un ministère des Océans, et de Luo Yuan ( militaire, CCPPC) pour constituer un corps de garde-côtes en Mer de Chine.  Ce dernier intégrerait le nombre de ministères (Sécurité Publique, Transports, Sol et Ressources, Environnement, Commerce, Défense) et de pouvoirs locaux entre lesquels sont aujourd’hui saupoudrées ces compétences. Mais ici, la Chine exprime un intérêt antagoniste de celui de ses voisins.


Education : L’anglais passe-muraille

C’est un progrès dans ce Parlement si introverti : l’étrangerfait son apparition. Wen Jiabao avait tiré la première salve le 05/02, priant le pays de « s’appliquer à renforcer la compréhension et la complémentarité des cultures chinoises et étrangères ». La formule exprimait bonne volonté et souci de voir le pays trop souvent incompris hors frontières. 

Dans cette fascination vis-à-vis du monde, l’anglais tient la clé de voûte.

Au tournant du siècle, on voyait 200 millions de Chinois s’initier à la langue de Shakespeare.

A la CCPPC (Consultative Politique du Peuple chinois), Ge Jianxiong (Université de Fudan) en donne la preuve en exigeant les excuses du ministère de l’Education, pour avoir laissé fuir sur internet les épreuves d’anglais de 3ème cycle, 30 minutes avant la session de janvier.

Anna Pao,industrielle, va plus loin, réclamant que les délégués Hongkongais, souvent faibles orateurs en mandarin, puissent s’exprimer à l’ANP en anglais.

Par contre Ling Zi, n°2 de l’Académie Confucius exige (faisant ainsi bizarre écho à M. Le Pen, la candidate nationaliste aux Présidentielles en France) que toute langue étrangère disparaisse en maternelle et primaire, histoire de ne pas perturber chez les tout-petits l’acquisition du mandarin « dans la période la plus fertile de leur croissance scolaire ». La mode, en Kindergarten, est en effet de proposer en plus du chinois et de l’incontournable piano ou violon, la lingua franca du business. 


Société : Avis de vent patriotique fort

La ferveur patriotique donne lieu à des demandes de multiplication des signaux d’existence de la nation.

Zuo Zongshen, PDG du groupe Zongshen (Chongqing) veut intégrer au bulletin météo les îles Diaoyu (les Senkaku, sous étendard nippon) : « en plus, ça servira aux pêcheurs », argumente l’édile patriote.

D’autres avancent une myriade de propositions, parfois utiles à leurs propres intérêts sectoriels.

Une longue série de nouvelles fêtes, celle d’un «Thanksgiving» chinois au 16/08 (Huang Xihua , patron d’un bureau local de tourisme), celle « des frontières » au 04/01 (Professeur. Bao Mingde ) pour renforcer la croissance de ces régions lointaines. Wang Fuyao,de la préfecture d’Aba espère promouvoir son Tibet sichuanais comme destination touristique mondiale. Gu Huimin, directeur d’une école hôtelière de Pékin, veut voir appliquer la loi des congés payés, votée en 2008, restée lettre morte pour 55% des salariés, faute de pression des pouvoirs publics sur les employeurs. D’autres veulent porter à 15 jours les fêtes du Chunjie (nouvel an lunaire). Mais il y a loin de la coupe aux lèvres : il n’est pas dit que les intéressés prennent leurs congés, vu leurs salaires, face à l’inflation et à leur pension encore bien lacunaire.

D’autres veulent distribuer à la population 4000 milliards ¥uans en coupons, deux ans de profits des groupes publics. L’offre semblerait peu sérieuse, si elle n’émanait de Wang Tian, PDG de BBK. Le double intérêt étant de redonner un coup de fouet au marché intérieur… tout en liquidant les invendus des grandes entreprises d’Etat !

Enfin Chen Zhonghe, ex-coach du «six» de volley féminin, tonne contre un sport d’Etat qui dévore ses jeunes dès l’âge de six ans pour en faire des machines à médailles, sans amour du sport, faute de liberté de choix. Modeste et limitée (car émise en interne), cette proposition ne réclame pas la fin du système, mais la création d’un sport de masse, d’amateurs ayant la liberté de passer d’un sport à l’autre. Chen préconise aussi l’adoption de ce trait essentiel du sport occidental : la multiplication de compétitions entre clubs municipaux. 


Banque : Dettes des provinces – Stop ou encore?

Pour ces édiles locaux, le problème de la dette provinciale semble aussi lourd qu’insoluble.

Il ne faut pas ôter aux cadres intermédiaires le pouvoir budgétaire – cela ressemble au souci de la Grèce face à l’UE, souveraineté nationale en moins. Mais il est aussi impératif d’éviter la faillite et ce, alors que Liu Mingkang (membre de la CCPPC), ex-patron de la tutelle bancaire CBRC, avertit qu’au 4ème trimestre, et en ce moment même, les provinces continuent à faire de la mauvaise graisse, de l’emprunt mal placé, non remboursable. 200 à 300milliards d’² d’actifs seraient perdus.

Comme panacée, à l’ANP (Assemblée Nationale populaire), on brandit les outils du roll-over des banques (reconduction de prêts à 5 ans, pour « 10 à 20 ans »), et du renforcement des provisions pour éponger les pertes. En dernier ressort, on veut passer le bébé au budget national – mesure commode, mais qui promet de rencontrer l’hostilité des provinces les plus raisonnables, obligées de payer pour les mauvais élèves.


Politique : Le ‘Bling-Bling’ des Assemblées populaires

Ceinture Hermès, sac Céline, montre Piaget, lunettes Dior… L’homme (la femme) de la rue n’ont d’yeux que pour les habits et accessoires des délégué(e)s, luxe dont les internautes détaillent les prix sur Weibo (200.000 ¥uans, pour les lunettes Or 18k), au cours de ce qu’ils appellent la « China Fashion Week ». Le buzz est si fort qu’il a les honneurs de l’agence Xinhua.

Grâce au microblog, la Chine vit un grand tremblement : la perte de contrôle de l’image publique par la propagande. Finis, les groupes studieux, les généraux en kaki. A la place, dessins satiriques et photos d’édiles ronflant lors du discours du 1er Ministre.

La population prend ses distances face à ceux censés la représenter, ne s’y identifie plus vu l’écart de richesses. Depuis 2011, les élus-actionnaires en bourse ont doublé (156 contre 83). En 20 ans, les ploutocrates Hongkongais sont passés de moins de 100 à 180 (sur 200 !). Ce qui fait froncer les sourcils à Chen Mingyi, patron du Bureau des affaires Hongkongaises : « d’ici 2017, avec Hong Kong au suffrage universel, il faudra être plus représentatifs »… Le souci, bien sûr, ne s’arrête pas à Hong Kong : le 08/03, Li Jianguo, vice-président du Bureau de l’ANP (Assemblée Nationale populaire), propose un quota pour migrants et fermiers…en attendant d’en faire autant pour les femmes.

Pour redorer le blason «populaire» des assemblées, telles mesures risquent d’être insuffisantes. Mais le fait, pour le Parlement, de présenter une loi de détention qui impose à l’Etat de notifier aux proches l’arrestation sous 24 heures, au lieu de 6 mois auparavant, est bon signe : celui d’un Parlement las de son image « godillot » ou  « croupion », et présentant des velléités de s’en affranchir ! 


Société : Numéro Spécial ANP – La moitié du Ciel au pouvoir

Grand rendez-vous annuel, d’une démocratie différente des Parlements de l’Ouest, ANP (Assemblée Nationale populaire) et CCPPC (Conférence Consultative Politique du Peuple chinois) mettent en collision 3000 édiles de tout l’empire, pour des débats au ton plus frais, moins compassés que le reste de l’année. Le Vent de la Chine, tout au long de ce numéro Spécial,vous en restitue l’atmosphère, parfois grave et civique, souvent cocasse.

 Le hasard a fait coïncider la Journée mondiale de la femme ( 08/03) avec le Plenum, permettant un débat sur la place de celle qui occupe «  la moitié du ciel » dans le système socialiste. Le Bureau Politique n’a qu’1 femme pour 24 hommes  et  l’ANP ( le Parlement) stagne à 21% depuis 30 ans. Ce qui ne la dérangerait pas, si le reste de la planète n’était en train de combler l’injustice. De 12ème assemblée féminine en 1994, l’ANP passe 55ème en 2010.

• Bon moment pour Zhang Liming (CCPPC, Fédération des Femmes), pour réclamer des quotas de députées.

• Huang Xihua (Canton)réclame, elle, la baisse de l’âge nuptial légal des filles à 18 ans, pour les protéger – la loi dit « 20 ans ». Proposition surprenante mais pragmatique : au village, le mariage avant 20 ans est courant, laissant ainsi la jeune épouse sans recours en cas d’abandon du mari.Pour celles exerçant des métiers « de tête », Wang Enduo (Académie des Sciences) réclame la retraite à 60 ans comme pour les hommes, et non à 55 ans.  Curieusement, elle n’invoque pas l’injustice économique (face à l’homme qui cotise 5 ans de plus), mais la rentabilité pour la nation : comme les chercheurs passent plus d’années aux études qu’au labo, si cinq chercheuses retardent la pension de cinq ans, travaillant 30 ans au lieu de 25 ans, le résultat pour la nation équivaudra à un doctorat de plus, en terme de puissance de recherche.

• Wang Ronghua, l’ex-directeur de la SASS (Académie de Shanghai des sciences sociales) en profite pour s’inquiéter de la tendance des filles à mieux étudier que les gars, raflant dans les facs jusqu’à 65% des places, et véritable lame de fond matriarcale dans les sciences et techniques. Le maintien d’une domination mâle dans la sphère politique lui apparaît anachronique, et une perte sèche pour la nation.


Société : Chongqing, coup de froid / Lutte contre le tabac/A-gla-gla méridional / A l’Ouest – rien à voir

Chongqing, coup de froid

« Il ne fait pas le même temps ici qu’à Chongqing. C’est très variable – c’est de saison ! Vous faites bien de surveiller votre santé » : c’est en ces termes que He Guoqiang, chef de la police du Parti vint saluer (02/03) la délégation de la ville du haut-Yangtzé, Bo Xilai en tête.

Puis le 03/03, Hu Jintao enfonça le clou à la CCPPC, décrivant Wang Lijun, l’ex-bras droit de Bo Xilai, comme « traitre » à la nation, pour avoir (croit-on) cherché à obtenir asile au consulat américain à Chengdu (07/02). Bo, depuis lors, tente de faire bonne figure et contre mauvaise fortune bon coeur, souriant à tout va et défendant son modèle de Chongqing, dont tous doutent dans son dos qu’il survive à son auteur.

Huang Qifan, maire de Chongqing, danse sur des oeufs en expliquant qu’il a évité un clash diplomatique majeur en allant tirer Wang Lijun (06/02). Et c’est ce moment délétère que choisit Shui Zhengkuan, apparatchik retraité de top niveau, pour se suicider à Chongqing (03/03). Le 08/03, Bo est absent du Parlement. Puis le 09/03, il réapparait, souriant devant la presse, pour nier toute responsabilité dans cette affaire,  sauf une – « n’avoir pas bien surveillé son personnel »… Une très grosse affaire à suivre !

 Goliath-nicot contre David anti-tabac

Pour les députés anti-tabac avec la CNTC (la Corporation nationale du tabac), à la fois monopole et tutelle de l’herbe de Nicot, le combat n’est pas égal.

En cause, les 118 milliards de¥uans de taxes offertes par le géant en 2010 à l’Etat (1/7 ème de ses revenus fiscaux), expliquant à eux seuls, son manque de motivation et l’inefficacité de ses lois. Car les hausses de la taxe (+40% en 2 ans) n’enraient pas la consommation des fumeurs, ni leur nombre grandissant (320millions). Et les plus de d’1 million de morts par an ne causent nul sursaut de conscience. La loi de ban en lieux publics, après un an, n’est appliquée dans Pékin que par un resto sur cinq. Shanghai n’a verbalisé en 2011 que 66 restos, et 5 patrons. Les édiles espèrent voir l’Etat tenir son engagement d’un ban intégral d’ici 2015. Mais sans trop d’illusions…

 A-gla-gla méridional

Le Sud chinois ne tient plus le froid, déplore Zhang Xiaomei (CCPPC). Changement climatique oblige, au Sud de la rivière Huai et des monts Qinling, on grelotte souvent, victime de ce règlement des années ’50 qui  bannit le chauffage central.

Certes, pour l’Etat c’est une économie, mais seulement partielle : les riches enclenchent climatiseurs et radiateurs d’appoint, très chers en électricité, tandis que les foyers modestes restent dans le froid.

Peut-être serait-il temps, suggère la déléguée de la Fédération des Femmes, de remettre les pendules thermiques à l’heure, au Sud ?

 À l’ouest, rien à voir !

 Xinjiang et Tibet créent le malaise à l’assemblée, suite aux récents débordements sociaux sur leurs territoires.

Les autorités rappellent le travail d’investissement public, d’acquis sociaux, et minimisent les actes de protestation.

Pour Wu Zegang, préfet d’Aba (Sichuan), les 25 suicides de Tibétains par le feu ont été «planifiés» de l’extérieur, avec pour preuve leur scénario immuable. Quant aux auteurs, ils auraient « échoué à s’adapter à la vie laïque… avec souvent casier judiciaire et mauvaise réputation ». Au Xinjiang, neuf agresseurs attaquaient (28/02) le marché de Yecheng, tuant 13 chalands, avant d’être tués pour sept d’entre eux (sources publiques).

La situation est «normale», affirme Li Zhi, vice-président des édiles locaux  :  « Tout pays a ses émeutiers. Ceux du Xinjiang ne sont qu’une poignée. C’est le contraire qui serait anormal »… L’objectif du discours public de Li Zhi, semblant être de dissuader l’opinion d’en faire toute une histoire.


Petit Peuple : Panyu, l’octomère – et Mencius

Las de son infécondité, ce couple cantonais millionnaire décida en 2010 de se passer de l’avis de Dame Nature. Il alla voir un institut de natalité de Hong Kong, qui lui fit suivre un traitement préparatoire. Jusque là, rien d’extraordinaire, mais l’étape suivante donna à cette aventure un ton un peu terrifiant.

Pour ne rien laisser au hasard, les candidats-parents recrutèrent deux mères porteuses. Les trois femmes reçurent ensemble les ovocytes de Madame, fécondés in vitro de la semence de Monsieur.

Quelques mois plus tard, quelle ne fut la surprise générale ! En la luxueuse clinique sur le Rocher, avec régularité de métronome, les trois se mirent à accoucher qui de jumeaux, qui de triplés, faisant du couple les heureux parents d’une portée de quatre gars et quatre filles.

Hélas, les témoins se font rares sur l’affaire : fruit des enveloppes distribuées pour rester en dehors du champ de vision du radar de la presse. Qu’on se borne à savoir que l’aventure a coûté à nos héros un million de ¥uans de services obstétriques, sans compter les 11 A-yi recrutées (une par nourrisson, deux préposées à l’hygiène, une à la nutrition).

L’affaire finit malgré tout par faire désordre. Il y eut les poussettes quittant par deux la villa de Panyu (faubourg chic de la métropole méridionale) pour  la promenade matinale. Il y eut l’inénarrable enregistrement au Bureau des naissances, les mines ahuries des employés voyant débarquer la pouponnière. Des appels affolés furent lancés à Pékin, sans obtenir de réponse adaptée à ce cas inouï. A tout hasard, les cadres imposèrent le septuple de l’amende pour naissance hors-plan – fortune dont le mari s’acquitta sans sourciller, par liasses de billets roses tirés d’une sacoche par son factotum.

En fin de comptes, la plus empressée à vendre la mèche fut l’agence nataliste ayant fourni les mères porteuses.

Face aux parents voulant acheter son silence, elle fut incorruptible – par intérêt. Sur son site internet (daiyunguke.com), nul bakchich n’arrivait à la cheville de la photo des 8 poupons repus, étalés dans leurs berceaux impeccables. Comme promesse de fécondité, c’était imbattable.

À travers l’empire du Milieu, la nouvelle causa un KO émotionnel généralisé. « Contraste trop grand », résuma à la TV le speaker Bai Yansong. Violant la règle d’un enfant par couple imposée au Pékin moyen, ces richards venaient d’en faire « 8 d’un coup ». Or, en tous les esprits phosphorait en filigrane de la loi socialiste, celle confucéenne qui dit à peu près l’inverse : bù​xiào​ yǒu​ sān​ wú​hòu​ wéidà​ (不孝有三无后为大), « des trois manières d’offenser ses parents, la pire est de les laisser sans héritiers » (Mencius).

La police, de son côté, enquête et n’agit pas.

Pour une raison simple, quoique décevante : sauf imprévu, l’affaire est légale et le couple irréprochable. L’octomère avait passé assez d’années en Australie pour en acquérir le passeport. Et si la loi de 2001 interdit la fertilisation assistée « à fin de détourner le contrôle des naissances », elle ne dit rien si l’in vitro et l’accouchement se passent à l’étranger. L’agence elle-même lave plus blanc que blanc, s’étant bornée à faciliter les contacts, ce qui est légal en RP de Chine. Elle se vante même,  avec une pointe d’esprit goguenard, d’avoir fait signer 600 contrats entre mères porteuses et familles en attente, en 2011.

Les implications font froid dans le dos, pas seulement en Chine. Les démographes craignent que la pratique n’aille viser les milieux défavorisés. Mais c’est le contraire qui advient, dit cette étude universitaire : les locataires d’utérus veulent des filles belles, à succès et diplômées. On devine le projet : lancer leur classe riche dans une reproduction eugéniste, génétiquement améliorée.

On voit aussi poindre une médecine sauvage offrant des coeurs d’origine suspecte, des injections de cellules souches non validées – dangereuses – mais pouvant recréer peau, cartilages, nerfs et tout autre organe. Ni licence médicale, ni liste d’attente mais des liasses de dollars.

Si les nations n’y prennent garde, la Chine peut se muer en paradis d’un tourisme chirurgical non recommandable. Mais face à la mort, quelle morale agit encore ? « Riches malades du monde entier, unissez-vous ! »