Le Vent de la Chine Numéro 7

du 27 février au 4 mars 2012

Editorial : Bo Xilai, la Chine retient son souffle

Bo Xilai   Wang Lijun

La priorité n°1 de la censure de février va à l’affaire Bo Xilai, suite à la fuite de son bras droit Wang Lijun, au Consulat des USA à Chengdu le 6/02 (et non le 8/02, comme nous l’écrivions au VdlC n°5). Bien aidé par le silence des Etats-Unis, l’Etat minimise le scandale, « incident isolé ». En interne, il négocie le sort du patron de la plus grande ville du pays, et celui de Wang, ramené de ce Consulat à Pékin sous la protection de la sécurité d’Etat.

Quelques faits viennent éclairer la situation.

 À Chongqing, Wang Lijun est remplacé comme chef de la police par Guan Haixiang, sans expérience policière, mais issu de la Tuanpai (Ligue de la Jeunesse). Après Wang, ce fut à Ding Xianjun, vice-Secrétaire Général du gouvernement municipal d’être déposé, sans que ne soient précisés la raison ni l’auteur du limogeage (Bo, ou Pékin). Enfin, la rumeur prête à Bo un successeur désigné à son poste de Secrétaire de Chongqing, à partir de mai – Zhou Qiang, patron du Hunan, autre proche du Président Hu.

Bo est apparu au Journal Télévisé du 21/02 au soir, en session du Bureau Politique, prenant des notes. Il serait monté à Pékin s’excuser devant ses pairs, se mettre à disposition de la justice du Parti. Et présenter une démission, qui reste en suspens.

Entretemps, il sauve les apparences. Six jours après avoir reçu le 1er ministre canadien St. Harper (11/02), il accueille un hôte du PC vietnamien avec une aisance remarquable, qui peut porter deux sens : [1] soit Pékin a déjà tranché à son sujet – le perdant serait Wang Lijun, pas encore dénoncé, mais déjà privé de son titre de « camarade » ; [2] soit toute journée gagnée sans se voir désavoué, permet à Bo d’espérer l’oubli collectif des journées dangereuses qu’il vient de traverser.

Il reste cependant improbable que cette crise reste sans épilogue. Ne serait-ce qu’en raison de la chute d’autres apparatchiks dans des circonstances historiques comparables : en 1995, celle de Chen Xitong, Secrétaire de Pékin, en 2006, celle de Chen Liangyu, Secrétaire de Shanghai. L’un faisait obstacle à Jiang Zemin, l’autre à Hu Jintao. L’un et l’autre tombèrent à quelques mois d’un Congrès, accusés de corruption, condamnés respectivement à 16 et 18 ans de détention. 

En partie improvisé (la fuite de Wang au Consulat), en partie planifié (l’enquête contre lui), le scénario en cours  a pour enjeu le renouvellement de l’équipe dirigeante au XVIII. Congrès d’octobre, où Xi Jinping succédera à Hu Jintao.

Xi n’était pas le dauphin de Hu, qui lui préférait Li Keqiang. Mais nous croyons que l’actuel Président s’est accommodé de la situation, par sens de l’Etat et par conviction de pouvoir conserver à l’avenir son influence, au travers des hommes qu’il a implantés aux postes-clé -comme l’avait fait Jiang en son temps. On a donc entre Xi et Hu une coopération, un minimum d’entente.

Au coeur du typhon, le « modèle de Chongqing » inventé par Bo, est menacé. Bo est l’idole de la vieille gauche qui aime la relance d’une culture Mao et l’éradication de la mafia. Il est aussi figure de proue des « petits princes » de 2nde génération, qui admirent l’impulsion donnée par Bo à la croissance de Chongqing, ses créations d’emplois par et pour les migrants (logements sociaux, santé, éducation).

La fuite de Wang Lijun découlerait d’une enquête de la CCID (Commission Centrale d’Inspection de la Discipline ) sur Gu Fenjie, son successeur à Jieling (Liaoning). Gu avait pris 12 ans pour malversations, mais selon des fuites, c’était Wang qui était visé, et derrière lui, Bo Xilai. Wang se serait sauvé de Chongqing après avoir réalisé que Bo tentait de le lâcher.

Aujourd’hui, réverbéré de Taïwan, la rumeur courait dès janvier 2012, que Bo Xilai, assuré de sa place au Comité Permanent (l’organe suprême) allait hériter du poste de Zhou Yongkang, «tzar» de toutes les polices. De là, il aurait préparé un virage national à gauche, assez fort pour faire plier le nouveau 1er secrétaire en personne…

Sous telle voilure, il n’est pas trop difficile d’imaginer de qui, de quelle alliance, émanerait la situation périlleuse, où Bo Xilai se débat à présent !


Diplomatie : Pékin, face à Damas et Téhéran – une goutte de vin dans son eau

Syrie aux puissances de l’Ouest et à la Ligue Arabe, la Chine a d’abord rejeté (avec la Russie) les initiatives des seconds auprès des Nations Unies — notamment lors de la résolution du 4/02 visant le départ du tyran syrien Bashar el Assad.

Mais depuis, Pékin apparaît soucieux de ne pas se laisser isoler davantage, et l’on voit apparaître, à traits presque imperceptibles, des différences qui ébranlent son front commun avec la Russie.

Ainsi, quand Moscou rejeta une conférence des « Amis de la Syrie » à Tunis (le 24/02, excluant la présence de représentants de l’Etat syrien), Pékin prit 48h pour réfléchir, avant d’accompagner son boycott. Pékin approuva aussi le Plan de paix de la Ligue Arabe. Certes, on voit toujours se maintenir en Chine le front de protection des régimes dictateurs dans leurs actions désagréables. La presse chinoise condamne le soutien de l’Ouest à l’opposition à B. el Assad. « Si l’Ouest persiste », avertit-elle, « une guerre civile à grande échelle sera inévitable, supprimant toute chance d’éviter l’envoi de forces étrangères ».

« En réalité », explique Li Weijian, politologue shanghaïen, que le gouvernement syrien soit Assad ou qui que ce soit, ne nous concerne pas. Nous appelons au dialogue, mais si vous changez de pouvoir, nous entretiendrons de bonnes relations avec le nouveau régime ». 

De fait, en Syrie, contrairement à la Russie, les intérêts chinois sont des plus minimes, moins de 20 millions de US$ et une centaine d’expatriés. Une des clés de son attitude d’autre part, est la crainte de se retrouver « embarquée » dans un conflit possiblement long et meurtrier, sans encore disposer des ressources diplomatiques et militaires pour y faire face. Enfin, certains en Chine, comme Yan Xuetong, doyen d’un Institut de l’université Tsinghua, rappellent avec lucidité que donner un feu vert aux Occidentaux pour aller sauver la Syrie ne rapportera rien à la Chine (la reconnaissance allant aux combattants), tandis que bloquer un vote à l’ONU « montre au monde que la Chine est une voix que nul ne peut se permettre de négliger ». Realpolitik !

Face à l’Iran, on voit le même souci de protéger la relation avec l’allié, mais sans dépasser la limite de l’acceptable à l’Ouest. Aussi, confrontée à sa demande de s’associer à l’embargo pétrolier contre le régime des mollahs, pour le détourner de sa course à la bombe (cf VdlC n°6), elle maintient en 2012 ses commandes via le groupe Zhenrong (240.000 b/j), mais réduit de 20% celles de Sinopec (208.000 b/j). 

Un geste significatif puisque ses besoins continuent d’augmenter, ses import globaux gagnant 6,8% en un mois, à 5,5 millions de b/j. Un autre geste discret mais qui n’est passé inaperçu ni à Paris, ni à Londres : la Chine a critiqué l’Iran (21/02) pour avoir mis un terme unilatéral à ses livraisons de brut aux deux pays – qui avaient accepté le boycott à partir du 1er juillet. « Négociez ! » a-t-elle admonesté Téhéran, redoutant plus que tout des frappes aériennes israéliennes sur l’Iran, et un conflit régional qui remettrait en cause en un jour, 30 années d’efforts pour assurer sa sécurité d’approvisionnement pétrolière.


Argent : La cigale d’or Puda, au NYSE

Après la 1ère entrée en bourse américaine de firmes chinoises vers 2000, des dizaines ont suivi – mais les fraudes aussi. Pourtant, l’inscription au New York Stock Exchange (NYSE), comme ailleurs, suppose un audit serré des actifs du candidat, sauf s’il rachète une firme dormante déjà listée. Comme le fit Puda, groupe charbonnier de Taiyuan (Shanxi), en 2005.

En septembre 2009, un certain Zhao Ming, 36 ans à l’époque, devint son Président en rachetant 90% des parts. Excellente affaire, sans doute téléphonée : dès octobre, le groupe recevait un gros contrat public pluriannuel. Puis Zhao transféra ces 90% à lui-même, dont il céda la moitié au groupe CITIC. Tout ceci, sans l’accord du Conseil d’Administration ni des actionnaires, et surtout sans rien notifier à la SEC, l’autorité américaine de tutelle. Pour faire la martingale, il lui suffit alors de vendre au NYSE les soi-disant 90% de parts de Puda. L’acheteur se rua, vu son marché et ses profits supputés. Puda empocha 115M$.

La fraude apparut 22 mois plus tard, provoquant la chute des parts de 17$ à 0,26$ aujourd’hui. Sans délai, Puda fut délisté. Puis il fallut six mois à la SEC pour annoncer (23/02) sa plainte en Cour Fédérale de New York contre Zhao Ming et Zhu Liping, l’ex-PDG. On sait maintenant que pour retarder l’éclatement de l’affaire, Zhu avait contrefait une lettre de la CITIC, prétendant n’avoir « nul intérêt » dans sa mine. Ce type de fraude très connue porte un nom en chinois classique : « 金蝉脱壳 (jīn​ chán tuō qià o) – « la cigale d’or fait sa mue » (n°21 du livre antique des « 36 Stratagèmes »).


Hong Kong : Hong Kong – couac pour Henry Tang

Depuis 1997, Hong Kong vit un système politique hybride, démocratie panachée d’interventionnisme. Aussi chaque scrutin (au suffrage indirect) est l’occasion d’un débat passionné. Celui du 25 mars, pour le renouvellement du Chef de l’Exécutif, ne fait pas exception à la règle.

Adoubé par Pékin, Henry Tang, 59 ans, 40ème fortune de l’île, ex-n°2 de l’Exécutif, doit sortir vainqueur des urnes. Mais un scandale remet tout en cause. Il s’est fait prendre par la presse main dans le sac, ayant fait creuser chez son épouse un sous-sol de plaisirs variés : bains japonais, salles de musculation et salon-cave de dégustation de vin – plus de 200 m², sans permis…

Sur cette île où le foncier vaut de l’or, ce délit vaut 2 ans de prison. Tang a cru se sauver en disant que c’était l’idée de sa femme, puis qu’il avait voulu se faire pardonner une infidélité : autant d’indélicatesses qui lui valent un « zéro pointé » de deux-tiers des citoyens (au 23/02)… En réalité, la méfiance de la rue vient de plus loin. On n’oublie pas l’homme sous qui, en trois ans, les loyers (que tout le monde paie, le foncier étant propriété d’une centaine de familles) ont augmenté de 60%. Ou encore, d’avoir réprimé des manifestations pacifistes, lors de la visite de Li Keqiang, l’été dernier.

Aussi, par la voix de J. Tien son Président d’honneur, le 20/02, le petit Parti Libéral (5% des voix) lui ôte son soutien. Ce qui ne l’empêche d’enregistrer le jour-même sa candidature. Il reste pour l’instant en tête, fort du parrainage d’1/3 du collège électoral, dont des magnats, tels David Li Prsdt de la BEA, Lee Shau-kee Président d’Henderson, Th. Kwok Co Président de Sun Hung Kai (une des « locomotives immobilières de la Région Administrative Spéciale) et surtout Li Ka-shing, plus grosse fortune de l’île.

Qu’en pense Pékin ? 

Il garde le silence. Ses problèmes, sur Hong Kong, sont ailleurs, dans son image en perte de vitesse (cf VdlC n°6), dans le type de suffrage universel qu’il devra octroyer à Hong Kong en 2017, ou dans la croissance inégale de l’île qui a vu de 2000 à 2010 augmenter son PIB de 25% tandis que celui par habitant reculait. Ceci signifiant que toute la plus-value est siphonnée par le cartel des 100 familles qui tiennent le foncier, la politique et le commerce (Carrefour en sait quelque chose, qui voulait venir concurrencer son binôme Wellcome – Park’n Shop, mais a dû se retirer, faute de trouver espaces disponibles et fournisseurs).

Autre problème, la passivité du leadership. Ces patrons propulsés chefs de l’administration s’avèrent d’assez médiocres politiciens, toujours en attente des consignes de Pékin, qui tardent souvent à venir… Tout ceci contribue à tirer l’opinion vers la démocratie. Non par idéal, mais par élimination : réalisant que seul ce système électoral importé est capable de défendre la majorité, et notamment lui assurer un partage équitable des richesses du Rocher.

A un mois des urnes, cette anarchie réveille des vocations. Celle de Leung Chun-ying, universitaire proche de Pékin (64% de voix favorables), celle de Régina Ip, très impopulaire mais qui veut retenter sa chance… Mais qu’on ne s’y méprenne : ce n’est pas la rue, mais le collège électoral qui vote, sous contrôle du cartel et de Pékin : aucune surprise à attendre…


Agroalimentaire : OGM, terrain déminé

À l’opinion, le Conseil d’Etat donne jusqu’à fin mars pour s’exprimer sur son projet de loi des céréales OGM, qui doit permettre à la fois de détruire les cultures illégales, et d’introduire la production et le commerce des OGM légitimes.

Ce 1ercadre légal des OGM est une étape dans un agenda serré, et de longue date. Depuis 10 ans, une recherche énorme emploie des milliards de ¥uan et des milliers d’agronomes. Fin 2009, des certificats de biosécurité revenaient à 3 souches de riz et maïs résistantes aux pestes. Les tests, d’une durée de 3 à 5 ans, arrivent à terme. L’heure approche pour l’octroi des permis d’exploitation, pour l’instant limités aux OGM de coton, fleurs et soja (USA) pressé en huile. 

Reste toutefois du pain sur la planche du législateur.  

Manquent les règlements d’application, la loi de sécurité des OGM (réclamée par Greenpeace et une opinion écologiste de plus en plus vocale), et un corps de gendarmes verts capables d’identifier plants et semences litigieuses. Pour l’instant, seule une loi des céréales est en gestation, définissant les règles de qualité, production, vente et stockage.

Pékin accélère le pas : dans son document n°1 du 01/02 sur le soutien à l’agriculture, il veut renforcer les aides à la  recherche en OGM, notamment en maïs où la récolte est toujours plus déficitaire. Plus que de longues phrases, le budget annoncé en recherche agronomique est révélateur des ambitions du pays en ce domaine : pour se nourrir lui-même, voire’la planète, 47,5MM$ chaque année, jusqu’en 2022 !


Economie : Économie — que va faire la Chine?

Les banques chinoises sont à sec : résultat du resserrement du crédit et des mauvais investissements des provinces depuis 2008 – des centaines d’aéroports, TGV ou fonderies, incapables de rembourser les emprunts. Mais justement, au moment où le risque d’avalanche de mauvais prêts culmine, la baisse par la banque centrale (24/02) du taux de réserves des banques, destinées à éponger ces mêmes faillites, est insolite. C’est pour libérer 63,5 milliards de $ d’argent frais, et relancer le crédit, en recul de 6% en 2011.
De ces 7500 milliards de ¥, les PME n’ont reçu que 19% : ce qui explique leurs sérieuses difficultés de financement.

C’est donc la croissance aveugle que Pékin veut continuer à combattre, le mercantilisme des officiels des régions. Une fuite du prochain discours du 1er ministre Wen Jiabao au Parlement (ANP) le 05 mars prochain dévoile une croissance de « moins de 8% » en 2012, après les 9,2% de 2011 et les 10,4% de 2010. Tous les soucis de cette économie se résument au repli des marchés extérieurs et à la chute de la consommation.

Marchés extérieurs : les tendances sont claires. L’import en janvier a reculé de 15% (pour beaucoup en matières 1ères , et en sous-ensembles et pièces pour montage et réexport), l’export de 0,5%. Ce qui conduit l’Etat à préparer la potion classique à cette maladie : une hausse des primes à l’export, promise (21/02) à Nanchang, par Zhong Shan, vice-ministre du Commerce.

Consommation : l’inflation refait des ravages à 4,5% en janvier, contre 4,1% en décembre.
Comme la rémunération de l’épargne en banque est de 3,5%/an, les petites gens ont perdu cette année 190¥ par 10.000¥. Jusqu’à 2011, les épargnants contournaient le système en prêtant « au gris », à 2 à 4% par mois. Les PME y avaient aussi avantage, s’assurant ainsi un financement souple à court terme. Mais la crise a pris bien des gens par surprise, multipliant les défauts de paiement. L’Etat s’en est mêlé, condamnant à mort 11 prêteurs rien qu’au Zhejiang (dont la célèbre Wu Ying, cf notre petit peuple VdlC n°4). Aussi le marché gris terrorisé se retire, au risque de faillites en chaîne. Comme l’inflation est bien plus forte dans l’alimentaire, la Chine entière change ses habitudes de conso, au détriment du tourisme, des loisirs et de la restauration.

Dernier agent de la crise: l’immobilier. Wen Jiabao veut ramener les prix « à la raison », sans citer de chiffre. Le marché s’attend à une baisse de 20%. En janvier, elle faisait 0,1% à Pékin et Shanghai, 0,6% à Wenzhou. En moyenne nationale, la baisse de 0,2% signifiait pour les propriétaires 140 milliards de ¥ de perte patrimoniale (-1% = 560 millairds de  ¥ selon le Bureau national des Statistiques). D’où une autre source de diète pour le commerce et les services.

Ici, une bonne nouvelle : Shanghai prépare le retour du crédit à l’achat d’une seconde maison. Ce qui venait d’être refusé à Wuhu (Anhui) et Foshan (Canton). Signe que l’Etat accepte une goutte de relance limitée.

La raison du retournement est aisée à comprendre. D’après les calculs de J. Antos (Asia Bank), en 41 mois jusqu’en mai 2011, les banques ont doublé leurs prêts pour un encours supérieur au PIB. En 2010, ils faisaient 6500$/habitant, face aux 4400$/habitant du PIB. Mais si l’Etat fait chuter les prix de 50%, causant l’effondrement du marché, maisons et appartements vaudront moins que le reliquat des hypothèques, causant des millions de défauts de paiement. Face à un tel phénomène, capable de tuer les banques, l’Etat n’a pas d’autre choix que de desserrer le lacet !


Rendez-vous : A Pékin, le rendez-vous des matériaux de construction

1-3 mars, Canton : Salon du voyage

5-8 mars, Pékin : BUILD + DECOR, Salons des matériaux de construction

5-7 mars, Shanghai : CHPE, Salon de la bonneterie, CTFE, du textile

6-9 mars, Xiamen : Stone Fair, Salon de la pierre précieuse

6-8 mars, Shanghai : SPINEXPO, Salon des fibres fils, tissus tricotés

7-9 mars, Canton : SPS, Salon de l’automation industrielle

7-9 mars, Canton : SINO PACK/ Printing / Label