Le Vent de la Chine Numéro 21

du 14 au 20 juin 2009

Editorial : La crise et le remodelage de l’ordre public

Comme tous les pays, la Chine se trouve confrontée à un défi sans précédent quant à sa croissance et sa stabilité.

Mais Pékin semble s’y être préparé. Depuis 2007 une stratégie de remodelage systématique de l’ordre public se déroule, par étapes, à chacun des 3 rendez-vous notoires que sont les JO (août 2008), le 20e anniversaire de TAM (04/06), le 60e de la RP Chine (1/10). Avant chaque date, apparaissent des menaces fraîches à la paix sociale, et des mesures de durcissement des contrôles des masses, sociaux, sous les volets social, ethnique et idéologique.

Volet social : la Cour suprême donne (10/06) à tous les tribunaux l’ordre d’alarmer la police sur tous les cas risquant de dégénérer : les conflits de travail, qui ont quasi doublé en 2008, à 286.221. Mais des avocats, tel Zhang Sizhi objectent : la justice ne cherche plus à régler les conflits, mais à les étouffer, au nom de la «société harmonieuse». Au risque d’exacerber l’instabilité.

Comme par compensation, on voit en même temps l’Etat amplifier sa campagne contre les corrompus, surtout à Shenzhen. Dernières arrestations : Xu Zongheng, maire, Yan Xiaopei (vice maire), après Yu Youjun (ex-maire), et 3 pontes de l’éducation et de la justice municipale.

NB: avec toute la mairie sous les verrous, l’ambitieuse réforme expérimentale de l’administration de Shenzhen, décrite au VdlC n°19, est forcément remise à plus tard.

Volet ethnique: Comme à la veille des JO, la police démembre sept cellules terroristes à Kashgar -de janvier à avril. Pire, l’incendie d’un bus à Chengdu (Sichuan, 5/06, 27 morts) semble d’origine criminelle. Ce qui justifie les efforts spectaculaires de sécurité pour les festivités du 1er Octobre, annonçant un contrôle des rues « plus fort que lors des JO », où 100.000 commandos étaient sur le qui-vive. Du 9 au 15/06, les exercices Grande Muraille 6 se tiennent entre Hohhot (Mongolie Intérieure), Taiyuan (Shanxi), Zhuozhou (Hebei).

Volet idéologique : Le Parti se bat sur tous les fronts. Contre la dissidence : Liu Xiaobo, inspirateur de la démocratique Charte ’08, voit sa détention prolongée au-delà des 6 mois réglementaires, malgré le soutien de Nobels et d’écrivains célèbres (S. Rushdie, U. Ecco…).

L’Etat vient d’imposer aux producteurs d’ordinateurs portables d’y ajouter avant le 1/07 Digue verte, software permettant de tenir à jour une liste de sites interdits,  pornographiques ou dissidents. Mais là aussi, les avocats objectent, et les industriels y voient des faiblesses le rendant inexploitable et même nuisible. La raison de ce fort tour de vis, est l’arrivée sur le marché de Twitter et d’autres services capables de contourner la censure virtuelle…

Autre tentation : imposer le réenregistrement obligatoire, nominatif des téléphones portables. Mais l’action est désavouée par les opérateurs (raison commerciale), et par la province de Canton (nuisible)…

NB: Mal aimées des industriels, scientifiques, usagers et cadres intermédiaires, ces mesures sont coûteuses, techniquement inabouties : d’un profit douteux. Elles ont pour espoir, non d’enrayer, mais de freiner une émancipation en marche depuis 30 ans, aujourd’hui exacerbée par la crise qui crée chez les gens un besoin nouveau de plus de performance. En ce sens, cette campagne d’ordre public, peut sembler un effort ultime et anachronique, contre une mutation inéluctable.

 

 


A la loupe : La jeunesse chinoise face à la Chine

Dix mois de crise, déjà ! Une question est de savoir comment elle agit sur la jeunesse. Horizon Research l’a posée en mai dans 10 villes à 3295 Chinois de 24-45 ans, au revenu minimal de 1800¥ et a révélé ses conclusions le 08/06 face à la presse.

Saute d’abord aux yeux une plus forte sédentarisation. 61% ne veulent pas «changer d’emploi», contre 11% qui «le désirent». Pendant ces temps de crise, 22% «étudient durant leur travail» (cours du soir, par correspondance), 21% pensent se mettre à leur compte, sans doute pas vraiment par choix !

De grands sacrifices ont été consentis par employeur et employé, pour sauver ces positions : 33% des jeunes ont subi depuis janvier une coupe de salaire (sous l’effet d’un plan du gouvernement). 73% le regrettent, estimant leur enveloppe insuffisante. On travaille plus longtemps, aussi, on s’absente moins, on essaie d’être plus rentable.

44% se disent « déjà bienheureux d’avoir un job », mais ce n’est pas pour autant l’optimisme. 70% ne voient pas la crise bientôt finir, ni les sacrifices temporaires. Comme s’ils craignaient qu’un âge d’or vienne de s’éteindre, ou bien que leur firme n’ait été tentée de rogner leurs salaires pour améliorer ses marges.

Pour tenir le coup, on économise : 30% sortent moins (ou plus du tout) au restaurant, 31,7% dînent plus à la maison. Dans la journée, on fait plus dans le snack : sandwich (Mc Do), chocolat, glace. 56% n’ont pas coupé dans ce budget, 13% l’ont renforcé. La glace par exemple, a un effet de bienheureuse illusion éphémère, genre « crise connaît-pas », et de remède au stress. Mais cette nutrition sans diététique se paiera plus tard par des gains en obésité, hypertension et diabète : d’économie qui ruine, 10 ans plus tard, faute d’y remédier. Côté transports, seuls 6,4% ont réduit l’usage de la voiture, mais 27% ont coupé sur le taxi. Ils sont quand même 37% de plus à prendre le bus, 17% de plus la marche, 11% de plus le vélo (sur courtes distances).

Ils sont 34% seulement à avouer plus de stress (question de face ?), et davantage, chez les 24-30 ans que chez leurs aînés : psychologiquement plus fragiles, et légalement plus vulnérables à la mise à pied, en tant que célibataires et sans enfant.

Voici enfin la bonne nouvelle montée en épingle par la presse, optimisme oblige: sous l’effet de la crise, le couple investit plus sur lui-même, en attention, temps et soutien mutuel. 21,3% se promènent plus, 17,2% parlent davantage et construisent leur couple, se comprennent mieux. Bilan: 13,2% des jeunes couples sont plus unis qu’avant la crise. Seuls 2,9% s’avouent en enfer -peut-être parce que le plus financièrement fort, ne veut pas partager. Mystérieusement, 83,3% disent leurs rapports «inchangés» : peut-être aveugles au tsunami en train de bouleverser à jamais leur cadre de vie !

 

 


Joint-venture : Huiyuan, l’avenir après Coca-Cola

Quel avenir pour Huiyuan, n°1 du nectar de fruits, après le rejet par Pékin en mars, d’un rachat pour 2,4MM$ par Coca-Cola ?

L’offre était «juteuse» en raison du savoir-faire du groupe d’Atlanta en distribution et en management, afin de conquérir le marché national, et d’exporter. Mais depuis, les nuages gris s’accumulent, la baisse du titre en bourse, l’abandon par Warburg Pincus (10/06) de ses 7% de parts, et la suggestion par Danone d’en faire autant de ses 23%, dès que le marché se sera raffermi.

En même temps, d’autres candidats investisseurs comme GGV, Blackstone ou Carlyle ont renoncé, ou été éconduits. Commentaire d’un acteur de très haut niveau : «Huiyuan continue à chercher un partenaire, non pour de l’argent, mais pour un savoir-faire, pour assurer l’avenir. Zhu Xinli son PDG et fondateur est un homme dynamique. Il sort un nouveau produit (Lemonme), assure une bonne présence publicitaire sur internet et à la TV, investit 2MM¥ en six mois dans des usines nouvelles, comme par exemple dans le Shaanxi, un des vergers de la Chine…

Pas de doute : loin d’être fini, Huiyuan va rebondir ! »

 

 


A la loupe : Chinalco après la rebuffade Rio Tinto

«Endetté jusqu’au cou dans la crise, Rio Tinto appelait Chinalco son ‘chevalier blanc’ parce qu’il lui apportait 19,5MM$… Mais à présent, il le jette aux orties : perfidie à courte vue, préjugé politique! ». Ce commentaire de l’agence Xinhua montre le désarroi de la Chine face à la gifle du 3e mineur australien, remake du refus des USA de laisser Cnooc racheter Unocal en 2005. Ce n’est pas Chinalco, mais toutes les instances publiques qui crient. Pékin se sent trahi par Rio, mais aussi par BHP-Billiton (n°1 mondial) et sa campagne contre ce deal. L’amertume vise la finance anglo-saxonne, et l’ambigüité de Canberra, dont la réticence était notoire. C’est tout un concept de coopération complémentaire avec le continent australien qui s’effondre. Quoique la décision ait été moins politique que commerciale : le cours du fer à remonté, sauvant Rio…

Aussi Colin Barnett, 1er ministre de l’Ouest australien aura la tâche ingrate, en juillet, de venir à Pékin recoller les morceaux, tandis que BHP et Rio, de facto « mariés » par une JV à 5,8MM$ sur leurs mines de l’Ouest (région de Pilbarra) trouveront face à eux, Pékin, et son «association sidérurgique», prêts à tout pour barrer la route au nouveau géant dont dépendront la moitié de leurs besoins en minerai de fer importé !

Discrètement, cependant, le milieu fait son examen de conscience. Xiao Yaqing, le Président de Chinalco d’alors, a commis une série d’erreurs, qui sont celles du système plus que celles de l’homme : [1] Il a fait peur, en lançant une nuit son raid en bourse de Londres, pour rafler 9% des parts de Rio, et [2] en le faisant faire par la maison-mère Chinalco, et non sa filiale boursière Chalco, montrant ainsi qu’il privilégiait vitesse et fait accompli sur concertation et transparence. Ce faisant, il donnait l’image d’une pieuvre étatique entrant dans le marché mondial sans en jouer les règles. [3] Impression confirmée par sa promotion comme vice Secrétaire Général au Conseil d’Etat : un jour financier, le lendemain politicien, il symbolisait la main du parti nourrissant celle du consortium public, dans une sorte de jeu de Monopoly à cartes biseautées entre socialisme et capitalisme. Autant de problèmes à régler à l’avenir, pour que la Chine puisse être reçue à part entière dans le club mondial des affaires.

Pour la suite, Pékin tente de recoller les morceaux de sa stratégie en miette. Le 9/06, elle renchérit de 200M$ son offre de rachat d’OZ (à 1,4MM$) pour barrer une contre-offre canadienne. Elle fait les yeux doux à Fortescue, n°3 australien (dont elle a déjà 18%), et à Vale, le brésilien n°2 mondial… On lui prête le plan d’acquérir pour 500MM$ de mines ou gisements sous 8 ans. A condition d’apprendre à montrer patte blanche !

 

 


Pol : H1N1—vers une nouvelle stratégie

Cela devait arriver : le 12/06, l’OMS promulgue la pandémie du H1N1, avec 27.000 cas de cette grippe nouvelle (140 mortels), dans 74 pays.

Force est de le dire : dans ce concours des stratégies nationales de lutte, la Chine sort gagnante, avec seulement 111 cas, et zéro décès. Les cas endogènes (venus de Chine) restent minoritaires, et pas un seul cas pour l’heure, est resté sans source identifiée. La Chine a pu freiner la progression du virus, grâce à son système de tolérance zéro, bouclier médico-policier dans lequel elle excelle. Dans un avion, tout suspect entraîne avec lui en quarantaine (7 jours pleins) les six rangs devant et les six derrière, sans exception : le maire de la Nouvelle-Orléans, en visite en Chine, l’a appris à ses dépens.

Mais, prévient l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une telle main lourde ne marche que dans les petits nombres. Or par les frontières, le virus passe toujours plus fort, et ne se détecte que 48h après : «Quarantaine et détection de source», dit Lo Winglok, virologue Hongkongais, « ne sont pas un moyen d’enrayer la grippe», tandis que l’OMS prédit à Pékin l’obligation proche de réviser sa stratégie!

 


Temps fort : Le Gaokao et ses changements

Du 7 au 9 juin, en des milliers de centres eut lieu le 高考 Gaokao, examen rituel de passage en université, héritage millénaire des concours mandarinaux. Mais les temps changent, pour les écoles aussi. La promotion 2009 s’est montrée sous des couleurs nouvelles, et de son temps.

On vit plus d’assurance de soi. Normal, chez cette génération de l’enfant unique, adulé, habitué à se faire écouter. Ni timidité, ni crainte de causer avec l’étranger. C’est une grosse différence avec 10 ans plus tôt! L’assurance venait aussi de la certitude de réussir, suite à l’effort de l’Etat pour multiplier les places d’études : 4% de plus que l’an dernier, 62% assurés de passer (dans les villes, jusqu’à 100%). Quelle différence, par rapport aux 5,7% de succès en 1977, année du retour du Gaokao après la révolution culturelle !

Si les candidats sont blindés contre la peur de la copie blanche, ils le sont moins contre celle du chômage en col blanc. Cette incertitude a causé cette année le 1er déclin des candidatures en 7 ans, -3,8%. Parmi les raisons citées, figure les problèmes de finances de certaines préfectures ou mairies : ayant déjà vendu tout leur patrimoine foncier, certaines sont proches de la faillite, incapables de financer la création d’emplois nouveaux.

C’est cette peur-là qui attire les jeunes et surtout leurs parents aux temples, allumer un boisseau d’encens, ou un cierge—ou les deux.

On a déjà quelques fraudeurs épinglés (2 professeurs et 29 candidats à Songyuan, Jilin). Ces dernières cessions, l’offre de services et de gadgets de triche (une oreillette plantée dans l’oreille pour capter les réponses aux QCM) a proliféré sur internet. En prévention, des milliers d’inspecteurs de la «protection des documents confidentiels» ont fait des heures supplémentaires, à scruter les moniteurs de télé dans les salles, balayer les espaces de leurs capteurs de signaux radio ou brouiller d’éventuelles émissions. Le but de la fraude étant d’acheter aux cancres une place dans une bonne école. Aux plus riches, en cas d’échec, il reste la session de septembre, après un terrible été dans une boite à bachot ou bien une université privée, en Chine ou à l’étranger.

Autre couleur du jour : les salles d’examen stérile, isolées, pour suspects de H1N1.Elles auraient apparemment peu servi, les jeunes n’ayant pas bougé de chez eux durant le bachotage, et les parents ayant recouru à des précautions extrêmes pour ne pas mettre à risque la chance de leur héritier.

S’ouvrent maintenant pour ces jeunes trois mois de détente, avant l’université – ou la quête d’un job, suivant succès.

Dernière évolution: moins d’actes désespérés. Mise à part cette étudiante qui se rata deux fois en une matinée : à sa 1ère épreuve matinale au centre de Shenyang, puis à son suicide, se défénestrant d’un 4e étage (elle s’en tira avec quelques fractures). Les parents vivent aujourd’hui moins le déshonneur, en cas d’échec: comme partout sur Terre, le concours se banalise!

 

 


Petit Peuple : Hong Kong – Canine à dollars, et Little Sweetie

48 ans après sa naissance à Hong Kong, Tony Chan se rappelle ses années d’enfant de la balle, ses 11 ans passés (après une scolarité sans relief au collège Matteo Ricci) dans des jobs calamiteux, rat d’hôtel, vendeur à la sauvette, barman ou chasseur de contrats, sans jamais réussir – mais sans jamais non plus désespérer faire fortune.

Son père lui avait légué de vagues leçons de 风水 «fengshui», l’art géomancien de la pluie et du vent, d’infléchir l’avenir par la maîtrise des courants méridiens.

En 1990, un jour de déveine encore plus dur que les autres, il eut l’idée d’écrire un petit opuscule, de le faire éditer à compte d’auteur. Contre toute attente, malgré son titre abscons, Structure de la carte du ciel fit un tabac, eut de nombreuses rééditions, en cette métropole où la modernité n’a jamais enterré la superstition ni la quête langoureuse de son âme chinoise antique. Catapulté maître devin, Tony devint le chouchou de la haute. Il ouvrit son école de fengshui, et sans complexe, se mit à facturer ses consultations 300² au magasin de moins de 333m² – tarif qui lui valut le sobriquet de «Canine à dollars» (bucky tooth). Tony, il est vrai, promettait d’exhausser en 2 semaines les voeux les plus fous.

Il eut parfois des «couacs», tel ce député véreux convaincu d’avoir acheté son siège, venu le voir dans l’espoir d’échapper à la prison. Chan le lui avait promis bien sûr, pour peu qu’il grille chaque soir durant un an 15.000HK$. Trouvant bête de gaspiller tant d’argent, l’élu avait réduit d’un zéro (à 1500HK$) sa dîme, et s’était quand même retrouvé au cachot: s’en plaignant amèrement à «Canine à dollars», ce dernier lui avait fait avouer sa supercherie, et conclu qu’il n’avait donc qu’à s’en prendre à lui-même, d’avoir ainsi tenté de flouer les Dieux !

La même année, arriva pour notre magicien l’autre chance de sa vie. Un des plus riches magnats de l’île, Teddy Wang, PDG de Chinachem (consortium aux secteurs aussi variés que la pharmacie ou l’immobilier) venait de se refaire kidnapper pour la 2de fois de sa vie. Et cette fois, ni le paiement des 34M$ de la rançon, ni le travail de la police ou des détectives n’avait permis de le libérer. Des sources obscures le disent péri, noyé lors d’une traque maritime du hors-bord des kidnappeurs, le corps ne fut pas retrouvé. Aussi, sa femme, Nina avait recruté Tony, rêvant de remonter à lui par radiesthésie.

Il n’y parvint pas. En eût-il été capable, qu’il eût renâclé à la tâche : entre-temps, il avait trouvé mieux à faire. Bientôt, cette milliardaire fantasque et vieillissante, célèbre pour ses tresses, ses minijupes et son improbable surnom de Little Sweetie était tombée sous son charme et ne pouvait se passer de lui, au sofa ou au lit. Il était l’intime de la femme la plus riche d’Asie, pesant (financièrement parlant) 4,2MM$, 5 fois la reine d’Angleterre.

Mais la fortune gagnée d’une main par Nina, la fuyait de l’autre. Dès 2004, elle se découvrit atteinte d’un cancer ovarien que les meilleurs traitements d’Amérique ne purent guérir. Elle décéda en 2007, à 69 ans, à peine 2 ans après avoir reconquis cette fortune dont son beau-père avait failli la déposséder. Depuis 2002, le monde et la famille croyaient que le pactole irait à une fondation chinoise de Chinachem, aux mains du beau-père. Mais coup de théâtre, à peine Little Sweetie enterrée en grandes pompes, Canine à dollars fit son apparition pour sortir du chapeau un testament de 2006, qui, s’il est confirmé, fera de lui le légataire universel !

La famille et même la Chine ne l’entendent pas de cette oreille. Depuis mai en justice, l’ex-beau-père et l’ex-barman se jettent témoins, avocats, graphologues à la tête. Aux dernières nouvelles, le mage perdrait la partie, «son» testament serait un vulgaire faux. Mais le même tribunal avait fait le même verdict sur le testament du mari, lors du procès précédent, avant de se déjuger en cassation…

N’enterrons donc pas trop vite Tony, filou notoire, champion des contre-attaques désespérées et de l’art, tel ce général de l’époque des Tang, de «sortir d’une embuscade pour occire l’adversaire» (半路杀出 个程咬金 bàn lù shā chū gè chéng yǎo jīn).

 

 


Rendez-vous : Shanghai: ‘Forum Travailler ensemble’

15-18 juin, Shanghai : Salon asiatique des voyages de luxe 

16-19 juin, Canton : FHC, Salon de la machine-outil

19 juin, Shanghai : 2ème édition « Forum Travailler ensemble »

18 -20 juin, Pékin : China Eco Expo : Salon des technologies pour le développement durable

18-20 juin, Canton : CECIA et SCAN : Salons sur les appareils d’analyse et sur l’identification