Le Vent de la Chine Numéro 37
Cette semaine, la Chine vibra au diapason de l’étranger, avec la visite du Président Hu Jintao au sommet de l’APEC à Hanoi (15-19/11, cf article ci-contre) , puis en Inde (colonne de droite), et celle à Pékin du Secrétaire d’Etat US Carlos Gutierrez (13-18/11) : fruit de 5 années «OMC» qui redéfinirent et changèrent le pays.
Huit jours avant, l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement économique) adressait à Pékin ce reproche rare, de ne pas faire assez dans l’environnement, n’y ayant dépensé qu’1,3% de son PIB (84MM²) en 2005, contre 2% à l’Ouest.
Dès 2009, la Chine dépassera les US comme 1er émetteur de CO². La SEPA (State Environmental Protection Administration), rapport 2005, confirme cette situation « critique », l’érosion catastrophique, avec 5MMt/an de sol perdu, les 7,6Mha de terre arable, perdus en 8 ans, les 10Mha pollués, sur les 120Mha cultivables ! Critique raisonnable, donc, mais la CCICED (Conseil chinois pour la coopération internationale sur l’environnement et le développement), nouvelle instance, rejette le reproche : la pollution, c’est la faute à l’étranger, puisque la Chine importe les matières 1ères, exporte les biens, et garde la pollution…Réponse à l’emporte-pièce, mais qui exprime sur le fond, le même désarroi que la SEPA et l’OCDE, réalisant le vrai prix à payer pour faire de la Chine l’usine du monde, et le mur vers lequel elle se précipite !
L’échec électoral de George W. Bush au scrutin du Congrès, à mi-mandat, s’est répercuté sur le cours du ¥uan qui remonte le US$, à 7,87 contre 8,28 en juin 2005. Cette progression est due à l’atonie d’une Banque centrale incapable de soutenir plus longtemps son ¥ bas, mais aussi à sa volonté affichée de diversifier une partie de ses 1000MM$ de réserves, pour se prémunir d’une érosion du billet vert.
Avec 150MM$ d’excédents commerciaux escomptés en 2006 (40MM$de plus qu’en 2005), il est temps de freiner l’export, voire toute l’économie. Les temps semblent mûrs pour risquer un pas de plus en ce sens, puisque la conjoncture est à la stabilisation, avec en octobre une baisse de la croissance industrielle (+14,7%, plus bas taux en 4 ans) et de l’inflation érodée de 0,1% à 1,4% par la hausse des prix des vivres.
Pékin prépare donc son opinion à une taxe sur le carburant, et une révision des taxes de luxe, foncière, de la TVA, de l’impôt sur le revenu.
«Ajustements», rassure Wang Li, vice percepteur national, « plutôt que bouleversements, pour plus d’équité devant l’impôt». Les analystes occidentaux ne sont pas impressionnés : «frein administratif à court terme », dit la Standard Chartered, qui s’attend à une relance de l’investissement dès le début 2007, du fait des «fondamentaux» qui restent inchangés: ¥ et crédit bas, maintien de l’encouragement public à la croissance!
à quelques jours de la visite de Hu Jintao en Inde (21/11), pourquoi Sun Yuxi, ambassadeur à New Delhi, réitéra-t-il la revendication chinoise sur les 90.000km² de la province d’Arunachal?
Ravivant une querelle de 1914, quand Londres avait imposé un tracé frontalier, jamais reconnu par la Chine.
Sous Mao puis Deng, les liens sino-indiens avaient périclité -suite à une guerre-éclair gagnée par Pékin en 1962.
Depuis 2000, les rapports se réchauffent : en se rapprochant, les deux pays veulent devenir plus vite des puissances, par la mise en synergie de leurs économies. Leur commerce fleurit, atteignant 20MM$ en 2006, et la route du col de Nathula, fermée depuis 1962, était rouverte en juin 2006.
La foucade de Sun a fait l’effet d’une bombe, endommageant cinq années d’efforts diplomatiques. Depuis 2005, la Chine avait abandonné toutes prétentions sur le Sikkim, et n’exigeait en Arunachal, que la ville tibétaine de Tawang. L’incident en rappelle un autre. En 2003, c’était l’Indien G. Fernandes, ministre de la défense qui avait «mis les pieds dans le plat», taxant la Chine de «menace n°1».
Parmi les contentieux non-dits entre les pays, compte côté indien, le traitement par Pékin du Tibet, et son blocage avec le Dalai Lama. De part et d’autre, on vit aussi une rivalité sourde dans la course au pétrole. Jusqu’alors, la Chine gagnait, en augmentant la mise, en Angola ou au Soudan par ex. Or en octobre 2006, l’ONGC indienne (Oil and Natural Gas Corp) remporte sa 1ère victoire (énorme) en Russie, soufflant à la Chine pour 50MM$ de livraisons sur 25 ans : cette affaire d’Arunachal pourrait être le moyen pour Pékin, d’exprimer son déplaisir !
Enfin, deux jours après la sortie du diplomate, Pékin n’évoquait plus que le désir d’une « solution équitable pour les deux parties ». Message que la politique chinoise n’a pas changé, et Hu arrive pour dissiper les brumes. Mais l’affaire restera comme jalon, pour rappeler que ce rapprochement est dicté plus par la raison que par le coeur !
— Les efforts de la SASAC, (State-Owned Assets Supervision and Administration Commission) tutelle des grandes entreprises d’Etat pour qu’elles s’exportent, portent leurs fruits : les contrats s’amoncellent.
En automobile, Chery va en Argentine, monter pour tout le cône Sud, jusqu’à 100.000 Tiggo (4×4), et QQ, la petite compacte. La JV coûtera 100M$, dont 51% à Chery, 49% à Socma.
Au large du Venezuela, Sinopec lance avec Inepetrol l’exploration d’un champ pétrolier supposé produire 20.000 barils/jour, d’ici 2009.
A Itaguai (Brésil), le Shanghaïen Baosteel attend son feu vert pékinois pour prendre 25% d’un futur laminoir d’une capacité de 4,5Mt/an en JV avec CSN.
En Afrique du Sud, Sinosteel achète 200M$ la moitié de la mine de chrome de Samacor, et l’usine d’une capacité de 280.000t/an.
Pour sa part, pour 1MM$ (fruit de sa cotation en bourse de HK), la Banque de Chine postule pour la reprise de Singapore Aircraft Leasing (72 appareils, volant pour 34 flottes), avec pour rivaux, Mitsubishi et Dubai Aerospace. Enfin Huawei, l’équipementier des télécoms perce sur le marché allemand avec un contrat de 30M², pour créer le réseau de fibre optique de Versatel, 3ème opérateur fixe du pays.
NB : en Chine même, Huawei doit se défendre contre une OPA en bourse US, sur sa JV chinoise avec 3com. C’est 3Com qui en veut le contrôle, afin d’obtenir une base propre en Chine. Prix offert : 2MM$ – Huawei surenchérit…
— Pour la Société Générale, Citigroup était vraiment un trop gros adversaire à battre !
C’est l’américain qui emporte la Guangdong Development Bank, aux 48MM$ d’actifs et 500 agences. Pékin a fort hésité, avant d’opter pour Citi, cédant aux pressions de Washington.
Autre décision acquise après un an de réflexion dure : Carlyle voit sa dernière copie (cf. VdlC N°34) validée par la SASAC, et va racheter Xugong, groupe national de charriots élévateurs -malgré l’obstruction d’un concurrent.
C’est un cas d’école qui pourrait débloquer des 10aines d’autres reprises de compagnies «avec potentiel mais ruinées car publiques», telles les chaudières de Wuhan, où Alstom reprend une part «de contrôle» dès janvier.
En fait, malgré le dernier cadre restrictif imposé en septembre (VdlC N° 29), l’engouement étranger pour les fusions-acquisitions ne faiblit pas.
Souvent américains, les investissements de ce type ont atteint 361M$ au 3ème trimestre, contre 191M$ douze mois plus tôt. Si le règlement ne les freine pas, c’est qu’ils passent à travers les mailles du filet, en dessous du seuil d’approbation centrale, et touchent majoritairement des firmes privées, la plupart dans le secteur des technologies de l’information.
La culture, en Chine, c’est l’ultime Grande muraille, la zone à protéger des ondes néfastes. R. Murdoch, magnat australien de la presse, le sait bien, se trouvant, après 15 ans d’efforts à la tête d’une Star TV (News Corp, Hong Kong), qui n’émet que pour une poignée de M de Chinois, censure oblige !
Mais chassez le diable par la porte, il retourne par la fenêtre: celle du téléphone portable de China Mobile, qui ouvre à ses 287M d’abonnés les airs et vidéos de Star TV, notamment de sa mythique Channel [V]. Cette chance tant attendue, Murdoch l’a payé à prix d’or, dès août, en cédant à China Mobile ses parts dans Phoenix TV (de Hong Kong, célèbre sur le continent, mais interdite). Ainsi retournée dans le giron national, Phoenix devrait bientôt rejoindre le catalogue des programmes de Ch. Mobile sur téléphones «3G» !
Murdoch cherche une autre fissure dans la muraille, pour un autre service internet : un partenaire pour bâtir la version mandarine de MySpace, son site de référence pour les artistes de tous genres et leurs fans. Les candidats sont Bokee (25% du marché des blogs en Chine) et BlogCN, son concurrent. Là-encore, une version téléphonique, en 3G, est certaine.
Patron de 20th Century Fox, Murdoch enfin, suit Time Warner, et va brader en Chine ses films en DVD à 2-3 ² : stratégie de la « terre brûlée » pour affamer les pirates. Zonke vendra dans ses 20.000 magasins ses copies légales à qualité certifiée, non doublées en russe et avec fin du film assurée…
Mais pourquoi la SARFT, si inflexible sur l’exclusivité nationale en matière de presse, radio et TV, semble t-elle ici donner du mou?
D’abord, parce qu’aux plans technique, artistique et financier, l’étranger a trop d’avance sur internet pour permettre à Pékin d’espérer conserver son contrôle— mieux vaut alors vendre… Ensuite, les services offerts, semblent pour l’instant anodins et évitent studieusement l’information—pour l’instant.
Ainsi Murdoch, en vieux renard, nous offre en avant-1ère son remake contemporain de la ruse d’Ulysse dans son cheval de Troie… numérique !
— Bien des éditeurs musicaux avaient lâché la Chine, faute d’espoir de profit, vu le piratage sur internet.
Mais depuis 2003, une start-up au nom évocateur de R2G («red to green») fait la police, sur le marché des sons d’appel pour les 430M de tél. portables. Il traîne les fraudeurs en justice et prend 20% sur l’amende, rendant le reste aux firmes victimes. Mis en place par Jun Wu et Scarlett Li, R2G use du logiciel Spider pour remonter aux pirates, documenter leurs catalogues, leurs téléchargements.
Pour leurs clients qui sont une cinquantaine, dont Vivendi-Universal Music et Bertelsmann- BMG Music, ils prennent ensuite contact avec le fraudeur pour négocier un accord de licence —à ce jour, ils en ont plus de 100 à leur actif. Pour les récalcitrants, ils vont en justice, et ont obtenu 6 condamnations à 6000, voire 11000$. Même Baidu, le moteur de recherche le plus visité du pays, a été épinglé, obligé de détruire des milliers de liens internet, et de faire de R2G son distributeur exclusif. Devenu propriétaire des droits de 10aines de milliers de rengaines, R2G compte 90 employés vivant de ces royalties.
NB : R2G est un exemple unique d’une réponse chinoise d’avenir, à un fléau chinois. Mais le système reste limité : Baidu (17/11) est absous par le tribunal de Pékin de toute faute contre les éditeurs musicaux mondiaux comme EMI…
— La double campagne anticorruption et anti surchauffe s’étend, dans Pékin, à l’immobilier : 300 promoteurs voient leurs livres épluchés par des équipes d’inspecteurs-comptables de trois ministères et de la CBRC (China Banking Regulatory Commission), en quête d’achats fonciers délictueux et d’évasion fiscale. Car les mesures précédentes ont été contournées – resserrement du crédit et de l’allocation des sols, normes hostiles au grand standing.
Bilan provisoire : «30 maisons ou plus» vont être punies, et Liu Zhihua, vice-maire de Pékin est en examen pour pots-de- vin. 200 agences immobilières ont dû signer une promesse de ne plus spéculer sur les prix du marché d’occasion. D’autres secteurs sont aussi visés, telle la grande distribution: après Huang Guangyu, patron de Gome et 1ère fortune privée de Chine (cf VdlC N°35), c’est à Zhang Wenzhong, patron de Wumart de devoir répondre sur les fonds qui créèrent son groupe en 1994 -Zhang vient aussi d’être «démissionné », quoique Wumart passe pour un des groupes les mieux gérés du pays, chouchou des actionnaires de Hong Kong…
— Entamée 18 mois plus tôt, une réforme de la bourse touche à sa fin: se conformant à la directive de la CSRC (China Securities Regulatory Commission), 90% des Entreprises d’Etat cotées ont émis assez de titres pour franchir la barre des 60% voire 100% de leurs actifs. Parmi les 150 firmes en retard, certaines, mourantes, vont disparaître. D’autres vont bien, tel Sinopec le pétrolier, bloqué par le rejet par les actionnaires de 3 filiales, du plan de compensation.
Même partielle, la convalescence de la Bourse change sa face: le 18/11, Shanghai atteignit son plus haut niveau depuis 2001 !
Une explication à cet optimisme, est l’ouverture prochaine d’un index des marchés à terme, nouvel instrument prometteur de gains. Mais aucun doute, le désengagement de l’Etat des firmes cotées, est un succès, après les échecs de 1999 et 2001 qui avaient vu les marchés plonger par peur d’un tsunami de titres nouveaux!
— À Canton, 300 écoles privées des 300 000 enfants de migrants, sont menacées de fermeture.
C’est la réponse de la mairie à l’obligation récente par l’Etat de scolariser 9 ans gratuitement ses enfants migrants : leurs écoles étant dangereuses, elle prétend les fermer, «dans l’intérêt (sic) des enfants ».
Le problème : 13M/an de ruraux montent à la ville. Les écoliers migrants ont décuplé en 10 ans, sans que les villes leur attribuent un sou d’aide. Ces écoles à bas prix (400¥/semestre) sont les seules que les migrants puissent se permettre. Même problème à Pékin (370.000 enfants migrants), et même solution égoïste : depuis août 2006, 239 écoles ont été fermées, jetant 95.000 enfants à la rue. Directeur de six écoles de migrants à Canton, Xin Lijian suggère à la ville de subventionner de 1000¥ par enfant ces écoles, pour les remettre aux normes, pour un coût bien moindre que celui d’intégrer ces masses au réseau public officiel…
— A Dongzhou (Canton), les paysans avaient kidnappé 8 édiles, suite à l’arrestation de l’homme qui les défendait contre l’usurpation de leurs droits fonciers.
Déjà l’an passé, cette même affaire mal gérée avait causé une fusillade de la populace par la troupe, qui avait fait trois morts. A l’époque, la mairie avait été soutenue par le pouvoir provincial, apparemment contre l’avis de Pékin. Ce samedi, la police a libéré les otages. Au moins trois locaux sont arrêtés, y compris, sans doute de façon éphémère, un jeune journaliste américain perdu dans la mêlée…
NB : Encore une affaire de soulèvement rural. D’autres cas se sont produits cette semaine, ailleurs en Chine. Décidément, cette fin d’année a du mal à se faire “harmonieuse”, selon le souhait du Président Hu Jintao. L’Etat semble hésiter sur la réponse à apporter : critique des cadres ou répression des auteurs— jamais de concertation. r
Le sommet de l’APEC (Coopération Economique de la zone Pacifique), se tenait à Hanoi (Vietnam, 15-19/11), entre chefs d’Etat des 21 pays riverains du Pacifique. Auteurs de 57% du produit mondial brut, ils espéraient relancer la ronde de Doha, afin de lever les obstacles aux échanges entre les 147 pays de l’OMC. Tout ce qu’ils atteignirent, fut de s’engager chacun à démanteler un peu plus leurs subventions agricoles…
Séparés par la culture comme la distance, les 21 préfèrent adopter des mesures pragmatiques et non contraignantes, telle cette promesse, à Hanoi, de se doter d’une loi de rapatriement des cadres corrompus, en fuite avec leur magot…
Autre unanimité inutile de cette grand-messe pacifique, les 21 pays émirent une critique sans équivoque du test nucléaire nord-coréen du 9/10, le sommant de retourner au tapis vert—ce qui se prépare.
En fait, comme de coutume à l’APEC, les débats utiles furent bilatéraux. A commencer par Hu Jintao et Shinzo Abe, le nouvel édile nippon qui poursuivirent à étape forcée le parcours du combattant de la réconciliation : Rendez-vous pris à Tokyo, au printemps prochain.
G.W. Bush diminué par sa débâcle électorale, tenta de redorer son blason chez Hu Jintao par des demandes éculées, ouvrir ses marchés des services, juguler la dérive du piratage intellectuel, sous peine de voir arriver un cabinet démocrate qui plongerait dans le protectionnisme et pénaliserait l’export chinois.
Sans la moindre chance, Bush tenta aussi de convaincre Hu de négocier avec le Dalaï Lama, pour le laisser réintégrer le Toit du monde, et améliorer l’image de la Chine au chapitre des Droits de l’Homme.
C’est sur ce point qu’advint le coup d’éclat : Hu décommanda un Rendez-vous avec le 1er ministre canadien conservateur récemment élu, Stephen Harper. Suite à ses critiques sur le bilan humanitaire chinois. In extremis, le rendez-vous fut rétabli par Pékin, craignant l’anti-publicité, et – pour sa balance commerciale!
L’évolution canadienne rappelle celle de l’Allemagne d’Angela Merkel, et exprime les déchirements de l’Occident, entre ses besoins commerciaux, et ses valeurs morales inaliénables !
Cette histoire d’amour illicite est faite de : 1/2 d’aveux, 1/4 de délation, 1/8ème de pardon, et un zeste de vengeance. Depuis juillet, à Wuhan (Hubei), Zhang, cadre d’une danwei, trompe sa femme avec Huahua, femme divorcée de 30ans rencontrée sur internet. Mais passés les 1ers ébats, le quadragénaire velléitaire et goujat, jette l’éponge : il veut plaquer Huahua charmante mais laide, et qui lui coûte trop cher…
A la veille du 1er octobre, fête nationale, il lui annonce la rupture : par retour de volée, Huahua appelle Yunyun, la légitime ! Mais celle-ci, femme d’affaires sait garder la tête froide : elle va la rencontrer, négocier pendant que l’homme attend son sort. Voici le mélo : jouant franc jeu au tél, Huahua dit tout à Yunyun, espérant son soutien pour que Zhang la garde. Ce dernier avouant de bonne grâce son forfait, Yunyun abandonne illico toute idée de châtiment pour se concentrer sur la solution – fin du 1er tableau.
Suggérant un enfant en route, Huahua réclame 500² de cadeau d’adieu, et le couple faisant la sourde oreille, elle menace de dévoiler à ses patrons la débauche du mari –fin du 2d tableau.
Le 3ème tableau retrouve les 2 femmes au café où Yunyun a convoqué Huahua : bas les masques !
Devant la femme mûre, la cadette s’effondre, avoue ses torts, sa vie follette et ratée. Elle admet le mensonge de la pseudo-grossesse, chantage fait par dépit, et pour payer une opération à son fils. Yunyun peut alors poser la question-clé: «quand t’étais avec mon homme, as-tu pensé à moi, l’épouse»? La réponse fuse: «oui, nous sommes toutes des femmes, je te prie de me pardonner». Suite à quoi, Yunyun peut lui verser ses 500², «comme aide pour son môme». Moyennant papier signé, de renoncer à son homme…
Ce happy end a été obtenu par la noblesse foncière de l’épouse, mais surtout par son investissement personnel, tête et coeur, n’ayant pas hésité à trancher le noeud gordien : 快刀斩乱麻 kuai dao zhan luan ma, « couper au surin le lin rétif »…
18-27 novembre, Pékin : Beijing Auto China
21-24 novembre, Bauma Shanghai : Salon de la construction