Le Vent de la Chine Numéro 32 (2024)

La destination « Chine » ne fait-elle plus rêver ? Alors que les touristes étrangers commencent tout juste à revenir dans l’Empire du Milieu (+153% au premier semestre 2024 par rapport à 12 mois plus tôt), les compagnies aériennes européennes, elles, décident les unes après les autres de suspendre leurs vols vers la Chine, ce qui équivaut dans certains cas à un retrait pur et simple du marché chinois.
Il y a d’abord eu British Airways et Virgin Atlantic, les deux principales compagnies aériennes britanniques à l’international, qui ont toutes deux annoncé en juillet, cesser de desservir la Chine à partir du 25 octobre. Cela faisait à peine un an que British avait relancé sa ligne Londres Heathrow-Pékin Daxing. Pour Virgin, sa liaison vers Shanghai prendra fin à cette même date après 25 ans de service. Puis ce fut au tour de Scandinavian Airlines d’annoncer la suspension de son vol Copenhague-Shanghai à partir du 7 novembre, et de LOT, la compagnie polonaise, d’interrompre ses vols Varsovie-Pékin pour l’hiver. Lufthansa, qui opère encore 4 vols quotidiens vers la Chine, a également annoncé suspendre son vol Francfort-Pékin à la fin du mois d’octobre.
A ce rythme-là, d’ici la fin de l’année, les compagnies chinoises représenteront 75% des sièges au départ de la Chine vers l’Allemagne et la France, 95% vers le Royaume-Uni et 100% vers l’Italie, selon le cabinet d’analyse aéronautique Cirium. Avant la pandémie, les compagnies aériennes étrangères et chinoises se partageaient le marché à 50-50.
Pour expliquer leur décision, les transporteurs européens invoquent à l’unisson la difficulté d’équilibrer économiquement leurs liaisons depuis février 2022, date à laquelle ils ont eu l’interdiction de survoler l’espace aérien russe. Les compagnies aériennes chinoises, elles, n’ont pas ce problème puisqu’elles sont toujours autorisées à traverser la Russie. Cela leur permet d’afficher une durée de vol inférieure et de proposer aux voyageurs des tarifs plus compétitifs.
Cas pratique avec un vol Pékin-Londres : celui de British Airways durait 2h15 de plus que celui de China Southern. Un détour qui entraînait une consommation supplémentaire de 15% en kérosène. Lufthansa, elle, a fait ses calculs, et a déclaré perdre 500 000 € par vol Francfort-Pékin.
Cette tendance ne concerne pas uniquement les compagnies européennes. Qantas, compagnie australienne, a également stoppé ses vols entre Sydney et Shanghai depuis juillet, tandis que l’américaine, Delta, a préféré remettre à plus tard la reprise des vols entre Los Angeles et Shanghai. La faute à une demande en berne, particulièrement des voyages d’affaires, alors que les investissements étrangers vers la Chine (IDE) et le nombre d’expatriés dans le pays ont accusé une nette baisse depuis le Covid-19.
Ce n’est pas l’unique difficulté rencontrée par les compagnies aériennes. Le ralentissement de l’économie chinoise (4,6% de croissance du PIB au 3ème trimestre, contre 4,7% au précédent) rend les voyageurs chinois plus réticents à l’idée de débourser une somme conséquente pour faire un vol long-courrier.
Face au retrait des compagnies aériennes étrangères, qui préfèrent redéployer leurs flottes vers des marchés plus lucratifs, les compagnies aériennes chinoises passent à l’offensive et multiplient les vols, même vers des aéroports non-hub (c’est le cas de Genève qui a retrouvé cinq vols hebdomadaires vers Pékin, exploités par Air China). Leur stratégie, décrite dans une analyse d’OAG (Official Aviation Guide), consiste à faire voler un maximum d’avions (même à perte, faute de taux de remplissage suffisant) en espérant que la demande suive.
Les compagnies aériennes européennes ne comptent pas rester les bras croisés. Air France – KLM et Lufthansa seraient en train de faire pression sur leurs gouvernements respectifs pour qu’ils limitent le nombre de vols des compagnies chinoises, soulignant la distorsion de concurrence dont ils sont victimes. Air France – KLM pourrait ainsi demander le gel des droits de trafic entre la France et la Chine.
Ce n’est pas la première fois que les vols en provenance de Chine font polémique. Durant la pandémie de Covid-19, plusieurs pays, dont la France, avaient choisi de limiter les vols des compagnies chinoises afin que leurs propres compagnies puissent se battre à armes égales, quitte à jeter un froid sur les relations bilatérales.
Voilà pourquoi certains en Europe se demandent aujourd’hui s’il ne serait pas plus judicieux de faire front commun et de laisser l’Union Européenne gérer ce dossier délicat. Les relations entre Bruxelles et Pékin sont pourtant loin d’être au beau fixe, la Commission ayant décidé d’imposer des droits de douane jusqu’à 45% aux véhicules électriques « made in China ». Les discussions entre Pékin et Bruxelles seraient d’ailleurs en train de tourner au vinaigre à en croire le quotidien nationaliste Global Times qui dénonce « le manque de sincérité et les tactiques contreproductives » des négociateurs européens. Autant dire qu’entre « surcapacités industrielles » et « surcapacités aériennes », Bruxelles aurait fort à faire…

Le 10 octobre, pour le 113ème anniversaire de la République de Chine, le président taïwanais, William Lai, avait appelé à la coexistence pacifique entre les deux rives du détroit, basée sur la reconnaissance tacite d’une différence institutionnelle réelle entre Taïwan et la Chine populaire, formulant « l’espoir que la Chine se joindrait au reste du monde pour apporter des contributions mondiales » à la paix et au développement, ce qui passe par « le maintien de la sécurité régionale pour le bien-être des populations des deux côtés du détroit de Taïwan ».
Une guerre de la Chine contre Taïwan entraînerait des milliers de morts Taïwanais, Chinois, Américains, Japonais, et les effets secondaires pour l’économie seraient dévastateurs. En effet, pendant la pandémie de Covid-19, les perturbations des chaînes d’approvisionnement sont venues bousculer l’économie mondiale tandis que l’invasion par la Russie de l’Ukraine a créé une onde de choc inflationniste qui a abaissé le niveau de vie des Européens. Une guerre engendrée par la Chine pour mettre Taïwan au pas produirait un choc d’une magnitude infiniment supérieure.
La société financière mondiale GTS estimait que la chute à court terme des marchés boursiers pourrait atteindre 34 % après une invasion. Bloomberg calculait en janvier qu’un engagement militaire à propos de Taïwan coûterait environ 10 000 milliards de $ et réduirait le PIB mondial de 10 %. Cette baisse serait presque deux fois plus élevée que celle observée au lendemain de la crise financière mondiale et de la pandémie de Covid. Le PIB de la Chine (qui constitue 16,9% du PIB mondial) subirait un coup dur de 16,7%, contre 40% pour une économie taïwanaise dévastée. Dans le cas non pas d’une guerre mais d’un « simple blocus » maritime et aérien, Bloomberg estimait que l’économie taïwanaise subirait un impact de 12,2%, celle de la Chine continentale de 8,9% et celle des États-Unis de 3,3%.
Pourtant, c’est bien à la perspective d’une confrontation que se prépare la Chine, ce que montre l’accroissement continu de sa pression militaire depuis 2020. Le récent exercice « Épée conjointe-2024B » du 14 octobre en est le dernier exemple. Précédé de manœuvres militaires nommées « Épée conjointe-2024A » réalisées peu après le discours d’investiture du nouveau président taïwanais, William Lai, du Parti Démocrate Progressiste (DPP) du 20 mai, l’exercice « Épée conjointe-2024B » avait sans doute été prévu dès ce moment-là, comme le deuxième volet de pressions sur la présidence de la République de Chine, à mener le jour de la fête nationale du 10 octobre. Le fait que l’administration Biden avait déclaré ne voir « aucune justification à ce qu’une célébration annuelle de routine soit utilisée de cette manière » n’a pas fait dévier d’une ligne le plan pré-écrit, visible dans la condamnation hyperbolique du discours de Lai.
En mai comme en octobre 2024, la marine, l’armée de l’air, la force des missiles (récemment secouée par un important scandale de corruption) et l’armée de terre de l’APL (Armée Populaire de Libération) ont toutes été impliquées, ainsi que les garde-côtes chinois. L’exercice de mai 2024 impliquait un total de 19 navires de la PLAN, 16 navires des garde-côtes et 49 avions (dont 35 ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan). L’exercice d’octobre 2024 a impliqué 153 avions, un nombre sans précédent de 25 bateaux de la marine et des garde-côtes chinois qui se sont approchés de la zone contiguë de 24 miles (39 km) de Taïwan. Si les exercices de mai 2024 avaient duré deux jours et avaient été annoncés, ceux d’octobre ont duré un seul jour, mais n’ont pas été annoncés.
Les messages que la Chine a fait circuler dans ses médias et ses prises de paroles officielles concernant « Épée conjointe-2024A&B » indiquent le rôle prééminent de la propagande dans l’opération, présentée comme un acte d’amour par les médias officiels (cf capture d’écran) lequel, se faisant contre le consentement de la majorité des Taïwanais, ressemble plutôt à une apologie du viol. Cela s’inscrit dans un contexte plus large de pression psychologique du PCC contre Taïwan en général et le DPP en particulier.
Cependant, si les exercices avaient pour seul but de faire se retourner la population contre le DPP ou de la faire se questionner sur son identité taïwanaise, ces manœuvres auraient déjà dû apparaître comme purement contre-productives : cela fait trois fois de suite que les Taïwanais élisent un président DPP et leur affiliation exclusive à Taïwan n’a cessé de progresser pour atteindre les deux tiers de la population.
Faut-il croire la Chine quand elle affirme que ces exercices sont des messages « pacifiques » destinés à faire trembler les « séparatistes » ou à convertir les foules ? D’une part, la plupart des Taïwanais n’y prêtent même plus attention (ce qui n’est d’ailleurs pas forcément une bonne chose) ; d’autre part, ils renforcent le sentiment général à Taïwan qui désigne la Chine comme principale menace existentielle.
Début octobre, l’Institut de recherche sur la défense nationale et la sécurité (INDSR), un groupe de réflexion du ministère de la Défense taïwanaise, avait effectué un sondage sur la perception des menaces pesant sur l’archipel : les « conditions météorologiques extrêmes » arrivent en tête de liste, avec 66,7 %, puis viennent les « ambitions territoriales » de la Chine (63,9 %) et le risque d’un « développement économique stagnant » (63,3 %).
À la question de savoir s’ils se battraient pour Taïwan si la Chine attaquait militairement Taïwan, 41,6 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles étaient « tout à fait disposées » à le faire, 26,2 % étaient « quelque peu motivées », 11,9 % ont déclaré qu’elles étaient « moins motivées » et 11,7 % ont déclaré qu’elles étaient « très réticentes ». Les personnes interrogées étaient divisées sur la capacité de l’armée taïwanaise à protéger le pays, 47,9 % d’entre elles déclarant qu’elles n’étaient « pas confiantes » ou « pas très confiantes » à ce sujet (en majorité des électeurs du KMT), et 47,5 % déclarant qu’elles étaient « confiantes » ou « très confiantes » (en majorité des électeurs du DPP).
Il serait pourtant erroné de voir ces exercices comme relevant simplement de la propagande et du message politique. Chaque nouvel exercice renforce la capacité opérationnelle des différences facettes de l’APL. Ces manœuvres ont pour véritable but de pouvoir convertir un jour de façon la plus efficace et rapide ce qui demeure un exercice démonstratif en opération militaire proprement dite.
Pour autant, on peut aussi se demander si, de ce point de vue même, ils ne sont pas aussi contre-productifs : si les exercices renforcent la capacité à se tenir prête et apte au combat de l’APL, ils donnent aussi à chaque fois de précieux renseignements sur la manière dont la Chine compte s’y prendre. Des informations qui devraient permettre à Taipei de toujours mieux calibrer sa réponse défensive et se procurer auprès des Etats-Unis les armements nécessaires à sa survie.
En outre, il ne faudrait pas caresser l’illusion qu’un blocus serait à la fois moins dangereux et plus efficace. Il se pourrait qu’un blocus économique échoue en se retournant contre l’économie chinoise elle-même : si la Chine bloquait les exportations d’une île représentant 90 % de la capacité de semi-conducteurs les plus avancés au monde, les États-Unis pourraient probablement s’attirer un large soutien pour prendre des mesures de rétorsion, en étranglant la Chine à divers points des passages maritimes clefs.
La Chine est aussi économiquement vulnérable parce qu’elle dépend fortement des marchés étrangers pour absorber la capacité excédentaire de ses usines. Elle est aussi le plus grand pays importateur de produits alimentaires et 73 % de son pétrole et 42 % de son gaz proviennent de sources étrangères.
En somme, que ce soit par un conflit militaire direct ou un blocus économique de Taïwan, avec pour objectif pour la Chine de détruire la dernière démocratie sinophone, retrouver le territoire impérial légué par les Qing et contrôler le Pacifique, le résultat serait catastrophique.

Xi Jinping serait-il en perte d’influence au sein de l’Armée Populaire de Libération (APL) ? C’est l’une des questions qui agitent les observateurs ces dernières semaines. Plusieurs éléments alimentent leurs soupçons.
Il y a eu d’abord la rencontre entre Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis, et Zhang Youxia, vice-président de la Commission Militaire Centrale (CMC), à la fin du mois d’août. Après tout, hormis durant les forums à vocation militaire, les hauts placés de gouvernements étrangers devraient s’adresser directement à Xi pour discuter de problématiques liées à la sécurité et ne devraient pas avoir accès à quelqu’un comme Zhang Youxia. L’autre élément qui pourrait laisser à penser que Xi a perdu en influence au profit de Zhang, pourtant son « ami » de longue date, est la présence « éclipsante » de ce dernier durant le forum de sécurité de Xiangshan en septembre.
Deux autres changements internes pourraient également indiquer un affaiblissement de Xi au sein de l’appareil militaire. Le premier cas concerne la rétrogradation de Chen Guoqiang, le bras droit du secrétaire de la commission disciplinaire de l’APL, chargé par Xi Jinping des purges récentes (l’ex-ministre de la Défense, Wei Fenghe, Li Shangfu, Zhou Yaning et Li Yuchao…), notamment dans la Force des missiles. Avant cela, Chen Guoqiang avait travaillé, entre 2018 et 2021, en tant que directeur du bureau des affaires politiques, au sein du département des systèmes aérospatiaux de la Force de soutien stratégique de l’APL, l’un des départements les plus touchés par la présente purge. Cela tend à prouver que le problème de Chen n’est probablement pas sa loyauté envers Xi, mais plutôt ses liens avec des membres de la Force aérienne.
Le second cas problématique est celui de l’ancien directeur du bureau des affaires générales de la CMC (qui fait la liaison entre la structure organisationnelle de l’APL et le Président de la CMC), Qin Shengxiang. L’homme a piloté le bureau de la réforme et de la structure organisationnelle de la CMC de 2016 à 2017, une période cruciale de changement interne pour l’APL. En effet, durant ce bref moment, Qin sera l’une des figures clés de l’agenda de recentralisation de Xi Jinping, froissant et bousculant par le fait même bon nombre de hauts placés. Plusieurs observateurs ont vite fait d’associer Qin à Xi par le biais de la connexion de la « 38e armée », à présent connue sous le nom de « 82e groupe armé », l’une des unités servant à protéger la capitale. Pourtant, il doit son ascension à d’autres généraux associés à l’ex-Président Jiang Zemin. Ce faisant, s’il s’avérait que Qin est effectivement sous enquête, il faudrait pointer du doigt l’ancienne garde, et non Xi.
Une réflexion similaire pourrait s’appliquer à Chen Guoqiang, et même potentiellement à Qin Shutong, le commissaire politique de l’Armée de terre de l’APL, progressivement effacé de l’espace virtuel chinois…
Alors, peut-on déduire de la « sur-présence » de Zhang Youxia, des mouvements de hauts gradés parfois mal expliqués par l’APL, ainsi que des rumeurs à l’endroit du leader communiste, que la position de commandant en chef des armées de Xi Jinping est affaiblie ? Pas nécessairement.
En effet, une perte d’influence, aussi minime soit-elle, demande l’usage de leviers importants de forcer le leader à négocier, à semi-abdiquer. Or, cette situation est inconcevable, à en croire l’historique du Parti. De fait, le contrôle de l’APL ne se partage pas vraiment. L’ancien dirigeant, Hu Jintao, a appris cette leçon à la dure durant ses 8 ans (et non 10) à la tête de la CMC.
De plus, un mouvement de fronde pour écarter, même partiellement, Xi, déstabiliserait le Parti-État dans son entier et créerait avec elle une structure d’opportunité dans laquelle s’immiscerait l’ensemble des mécontents voulant le forcer à quitter ses fonctions le plus rapidement possible.
Il est donc plus probable que Xi cherche actuellement à « partager la responsabilité » en se faisant représenter par Zhang Youxia et à apaiser certaines tensions en réalisant ces transferts de personnel et mises en examen. De fait, si Xi avait réellement perdu de son influence au profit de Zhang Youxia et de ses soutiens qui s’opposent à une guerre avec Taïwan, l’APL aurait probablement déjà commencé une désescalade graduelle entre les deux côtés du détroit.

- 卫生, wèishēng (HSK 3) : santé
- 健康, jiànkāng (HSK 2) : santé, en bonne santé
- 影响, yǐngxiǎng (HSK 2) : influence, impact
- 因素, yīnsù (HSK 6) : facteur
- 生育, shēngyù (HSK 7) : procréation, natalité
- 恐惧, kǒngjù (HSK 7) : peur, crainte
- 分析, fēnxī (HSK 5) : analyse
- 犹豫, yóuyù : hésitation
- 支持, zhīchí (HSK 2) : soutien
- 激励, jīlì (HSK 7) : incitation, encouragement
中国国家卫生健康委员会正在对 30,000 人进行调查,以了解影响他们生育态度的因素以及“对生孩子的恐惧”. 该报称,该调查旨在分析“人们对生育的犹豫和恐惧”,并最终提供生育支持和激励措施。
Zhōngguó guójiā wèishēng jiànkāng wěiyuánhuì zhèngzài duì 30,000 rén jìnxíng diàochá, yǐ liǎojiě yǐngxiǎng tāmen shēngyù tàidù de yīnsù yǐjí “duì shēng háizi de kǒngjù”. Gāi bào chēng, gāi diàochá zhǐ zài fēnxī “rénmen duì shēngyù de yóuyù hé kǒngjù”, bìng zuìzhōng tígōng shēngyù zhīchí hé jīlì cuòshī.
La Commission nationale de la santé de Chine mène une enquête auprès de 30 000 personnes afin de comprendre les facteurs qui influencent leurs attitudes face à la procréation ainsi que la « peur d’avoir des enfants ». Selon le journal, cette enquête vise à analyser « l’hésitation et la peur des gens concernant la procréation », et à terme, à offrir des mesures de soutien et des incitations à la natalité.
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- 评估, pínggū (HSK 5) : évaluer
- 军演, jūnyǎn : exercices militaires
- 战略, zhànlüè (HSK 6) : stratégie
- 意图, yìtú (HSK 7) : intention
- 演练, yǎnliàn (HSK 7) : s’entraîner, pratiquer
- 演习, yǎnxí (HSK 7) : exercices militaires
- 全面, quánmiàn (HSK 3) : global, à grande échelle
- 进攻, jìngōng (HSK 6) : attaque, offensive
- 国防, guófáng : défense nationale
- 借口, jièkǒu (HSK 7) : prétexte
在评估本周中国环台军演的幕后战略意图时,一名台湾安全事务高级官员表示,中国方面正在演练将军事演习快速转变为全面进攻的能力。台湾国防部长顾立雄表示,不排除中共利用任何时机、时间点,找任何借口从事对台军演。
Zài pínggū běn zhōu zhōngguó huán tái jūn yǎn de mùhòu zhànlüè yìtú shí, yī míng táiwān ānquán shìwù gāojíguānyuán biǎoshì, zhōngguó fāngmiàn zhèngzài yǎnliàn jiāng jūnshì yǎnxí kuàisù zhuǎnbiàn wèi quánmiàn jìngōng de nénglì. Táiwān guófáng bùzhǎng gù lìxióng biǎoshì, bù páichú zhōnggòng lìyòng rènhé shíjī, shíjiān diǎn, zhǎo rènhé jièkǒu cóngshì duì tái jūn yǎn.
Évaluant les intentions stratégiques derrière les exercices militaires chinois autour de Taiwan cette semaine, un haut responsable de la sécurité taïwanaise a déclaré que la Chine mettait en pratique sa capacité à transformer rapidement les exercices militaires en une offensive à grande échelle. Le ministre taïwanais de la Défense, Gu Lixiong, a déclaré qu’il n’excluait pas la possibilité que le Parti communiste chinois profite de toute opportunité ou de tout moment pour trouver une excuse pour mener des exercices militaires contre Taiwan.
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- 削价, xuējià: réduire les prix
- 库存, kùcún : stock, inventaire
- 卡车, kǎchē (HSK 7) : camion
- 出口量, chūkǒu liàng : volume d’exportation
- 猛增, měngzēng : augmenter brusquement
- 数据, shùjù (HSK 4) : données
- 货值, huòzhí : valeur des marchandises
- 车辆, chēliàng (HSK 2) : véhicules
- 平均, píngjūn (HSK 4) : moyenne
- 价格, jiàgé (HSK 3) : prix
因为中国公司是在削价以清理库存例如过去三个月里,小汽车和卡车的出口量相比去年猛增36%。但据中国海关总署的数据,总货值只增加了29%。这意味着出口车辆的平均价格在下降。
Yīn wéi zhōngguó gōngsī shì zài xuèjià yǐ qīnglǐ kùcún lìrú guòqù sān gè yuè lǐ, xiǎo qìchē hé kǎchē de chūkǒu liàng xiāng bǐ qùnián měng zēng 36%. Dàn jù zhōngguó hǎiguān zǒng shǔ de shùjù, zǒng huò zhí zhǐ zēngjiāle 29%. Zhè yìwèizhe chūkǒu chēliàng de píngjūn jiàgé zài xiàjiàng.
Les exportations de voitures et de camions ont grimpé de 36 % au cours des trois derniers mois par rapport à l’année dernière, les entreprises chinoises ayant réduit leurs prix pour écouler leurs stocks. Mais selon les données de l’Administration générale des douanes de Chine, la valeur totale des marchandises n’a augmenté que de 29 %. Cela signifie que le prix moyen des véhicules exportés est en baisse.

Dès le plus jeune âge, Yuan Li a appris à chalouper dans sa vie, en compensant sa mollesse (disons-le, sa paresse) par son opportunisme, instinct inné à détecter les situations à son avantage, ainsi que par ses talents de joueur et de bluffeur.
À Changsha (Hunan) sa ville natale, ce fils unique de 35 ans (mais qui en parait 15 ans de moins) a été gâté plus que de raison par une maman qui voyait en lui l’enfant du miracle. Son père, chef d’usine, qui partageait sa vie entre son bureau, son nid d’amour et d’autres lieux de plaisirs avec ses relations d’affaires, négligeait la maison et ses devoirs d’éducation.
De cette jeunesse dorée , Yuan Li a acquis le « tempérament du jeune maître » (少爷脾气, shàoye píqi) – un caractère capricieux. Afin que sa mère lui cède tout, il avait appris à la manipuler, alternant flatteries et mots cassants, caresses et froideur inflexible.
Très vite, son visage angélique et son apparence flatteuse l’ont poussé à reproduire l’emprise qu’il avait sur sa mère, auprès des filles de sa classe.
Mais son regard inquisiteur ne trahit que l’énergie appliquée à subjuguer les autres, et non celle d’étudier, ni de construire, ni de voyager – aucun grand rêve ni projet de vie. Tout ce qui l’intéresse, est de multiplier les conquêtes pour jouir de son pouvoir sur elles. Sans le savoir, Yuan Li avait dès lors sa carrière gravée dans le marbre, celle d’un gigolo !
Xiaohua, sa première conquête en classe de troisième, il l’avait séduite en 2000, à 15 ans. Lihong, la seconde, suivrait trois semaines plus tard. Dès ce moment, il donnait la preuve de son formidable don de dissimulation, parvenant à mener plusieurs relations simultanées avec des écolières se connaissant, sans que ces dernières n’aient jamais le moindre soupçon de la duperie dont il se rendait coupable à leur égard…
D’un naturel languide, cet amoureux du moindre effort faisait l’école buissonnière. À 16 ans secrètement, Yuan Li abandonnait les études. Mis quelques mois plus tard devant le fait accompli, son père enragé le chassa de la maison, lui intimant de subvenir à ses besoins. « Qu’à cela ne tienne, se dit alors Yuan Li, le sourire aux lèvres, ce seraient « mes » femmes qui me feraient vivre désormais » !
Les séduire était si facile, rien que par le regard, les yeux dans les yeux. A toutes ces filles de rencontre, il lui suffisait de leur faire entrevoir le bonheur d’une vie commune.
Tôt, il s’était fait une conception de l’amour au féminin, ridiculement fausse, mais redoutablement efficace. Parlant peu, exigeant tout, récompensant tel un lion superbe et généreux, il se rendait maître en peu de temps. Elles tombaient sous sa coupe, n’ayant plus rien à lui refuser. Puis sa botte secrète était de les faire languir, sans même donner de ses nouvelles. Il disparaissait, trop occupé à passer chez toutes les autres.
Puis resurgissait pour une nuit, retour inopiné comblant la belle de bonheur après tant de solitude. Il repartait le lendemain, au plus tard après 2 ou 3 jours – ne jamais les laisser le retenir, tel était son principe.
Par contre, fait très remarquable chez ce séducteur professionnel, avec ses centaines de ses maîtresses, Yuan Li ne rompit qu’une fois. Quitte à ne les revoir qu’une fois par mois, ou par an, il retournait toutes les voir un jour. Et pour cause, à chacun de ses passages, après avoir seriné une explication pour justifier son absence (une histoire à dormir debout—plus c’était gros, et plus ça passait), il exigeait son écot : une liasse de billets, un dîner dans un bon restaurant, une virée dans un centre commercial à la mode pour refaire sa garde-robe,- avec l’argent des amantes. Et toutes acceptaient !
Ainsi Qingye, la seule qu’il épousa (une erreur de jeunesse) avant d’en divorcer sur le tard, lui remit un total de 250 000¥ en 7 ans.
Tentant une estimation grossière des prélèvements de Yuan Li , le Journal de Changsha évoque 500 000 ¥ en 10 ans auprès de toutes ses maîtresses –mais comme il ne note que les montants avoués par ses victimes, on peut imaginer que le butin réel ait été beaucoup plus lourd.
Tout s’arrêta le 24 mars 2015, quand au volant de la BMW d’une de « ses » femmes, il eut un accident.
Opéré d’urgence, son état imposait à l’hôpital, selon le règlement, de contacter ses proches dont les numéros figuraient sur son téléphone portable ou son Wechat.
Et voilà qu’en quelques heures, au couloir des visiteurs, non pas une, mais 17 femmes se présentèrent l’une après l’autre, toutes exigeant de voir leur compagnon blessé—celui avec lequel elles croyaient partager leur existence !
Par Eric Meyer
NDLR: Notre rubrique « Petit Peuple » dont fait partie cet article raconte l’histoire d’une ou d’un Chinois(e) au parcours de vie hors du commun, inspirée de faits rééls.
Ce « Petit Peuple » a été publié pour la première fois le 24 avril 2015 dans le Vent de la Chine – Numéro 17 (2015)

14 octobre – 4 novembre, Canton : China Import & Export Fair, La plus grande foire commerciale de Chine
21 – 23 octobre, Shanghai : CIHS – China International Hardware Show, Salon international de la quincaillerie et du bricolage
21 – 24 octobre, Yiwu : China Yiwu International Commodities Fair, Salon international des biens de consommation courante
23 octobre, Pékin : World’s Leading Wines, Rencontres d’affaires pour les plus renommés des importateurs et distributeurs de vins
24 – 26 octobre, Zhengzhou : CAE – China Attractions Expo, Salon international des installations et équipements de divertissement
24 – 27 octobre, Shanghai : DenTech China, Salon international des équipements, technologies et produits dentaires
26 – 28 octobre, Changsha : CIAME – China International Agricultural Machinery Exhibition, Salon international des machines agricoles
26 octobre – 2 novembre, Canton, Shanghai, Chengdu, Pékin : CEE – China Education Expo, Salon international de l’éducation et des formations supérieures
28 – 31 octobre, Shanghai : China Brew & Beverage, Salon international des procédés, technologies et équipements de la bière et des boissons
30 octobre – 1er novembre, Qingdao : China Fisheries & Seafood Expo, Salon chinois de la pêche et des fruits de mer
30 octobre – 1er novembre, Dalian : ShipTec, Salon international de la construction navale, des équipements pour la marine et de l’ingénierie offshore
31 octobre – 2 novembre, Shenzhen : CIBE – China International Beauty Expo Shenzhen, Salon international de l’industrie du bien-être et de la beauté
31 octobre – 2 novembre, Canton : Interwine Guangzhou, Salon chinois international du vin, et des boissons
5 – 8 novembre, Shanghai : CeMAT Asia, Salon international des matériels de manutention, des techniques d’automatisation, de transport et de logistique
5 – 8 novembre, Shanghai : ComVAC Asia, Salon international de l’air comprimé et du vide
5 – 8 novembre, Shanghai : PTC Asia – Power Transmission and Control Asia, Salon international de la transmission et du contrôle de puissance, l’hydraulique et la pneumatique, les techniques de l’air compressé, les moteurs à combustion interne et les turbines à gaz
5 – 10 novembre, Shanghai : CIIE – China International Import Expo, Salon international dédié à la promotion des importations en Chine
6 – 8 novembre, Shenzhen : AWC – Automotive World China, Salon international de l’industrie automobile
6 – 8 novembre, Shenzhen : C-Touch & Display, Salon international des écrans tactiles et de la chaîne de fabrication des téléphones mobiles
6 – 8 novembre, Shenzhen : NEPCON Asia, Salon international des solutions de production électroniques intersectorielles avancées complètes
6 – 8 novembre, Shenzhen : Film & Tape, Salon international des films fonctionnels, des produits adhésifs, des matières premières chimiques, des équipements de traitement secondaire
6 – 8 novembre, Shenzhen : ICE China, Salon international consacré aux équipements & solutions techniques de pointe pour le revêtement, le laminage, le refendage, le rembobinage, la découpe, l’héliogravure…
7-10 novembre, Shanghai : ARTO21 Shanghai Contemporary Art Fair, Salon international de l’Art Contemporain de Shanghai
12 – 14 novembre, Shanghai : CGHE – China Gifts Home Expo, Salon international des cadeaux et articles ménagers
12 – 14 novembre, Shanghai : FHC – Retail & Hospitality Equipment, Salon international du commerce de détail et des équipements d’hôtellerie, fournitures et services
12 – 14 novembre, Shanghai : Prowine China, Salon international du vin et des spiritueux
12 – 17 novembre, Zhuhai : AirShow China, Salon international de l’aviation et de l’aérospatial
13 – 15 novembre, Yiwu : China Yiwu Imported Commodities Fair, Salon des biens importés en Chine
14 – 16 novembre, Nanjing : China International Emergency Industry Expo, Salon international de l’industrie des urgences
14 – 16 novembre, Shenzhen : China Hi-Tech Fair, Salon international des ordinateurs, des télécommunications, des applications et logiciels, de l’électronique
14 – 16 novembre, Nanjing : CNF – Yangtze River Delta International Fire Industry Expo, Salon des outils et équipements de protection dans la lutte contre les incendies
15 – 17 novembre, Shanghai : CCBF – China Shanghai International Children’s Book Fair, Salon international du livre pour enfants de Shanghai
15 – 17 novembre, Chongqing : HEEC – Higher Education Expo China, Salon de l’éducation supérieure
15 – 17 novembre, Pékin : Overseas P+I, Salon chinois de l’immobilier international, de l’investissement et de l’immigration
15 – 17 novembre, Shanghai : PaperWorld, Salon professionnel international des fournitures pour le bureau et pour l’école, de la papeterie et des matériaux pour les arts graphiques
15 – 17 novembre, Canton : Silver Industry Guangzhou, Salon et congrès de l’industrie des soins aux personnes âgées
15 – 24 novembre, Canton : Auto Guangzhou, Salon international de l’automobile de Guangzhou
18 – 20 novembre, Shanghai : Analytica, Salon international de l’analyse, des biotechnologies, du diagnostic et des technologies de laboratoire
18 – 20 novembre, Shanghai : CEF – China Electronic Fair, Salon chinois de l’électronique
18 – 20 novembre, Shanghai : SWOP – Shanghai World of Packaging, Salon international de l’agro-alimentaire et de l’emballage
19-21 novembre, Shanghai : CNIBF, Salon international des produits et technologies relatifs aux batteries
20 – 22 novembre, Wuhan : PharmChina, Salon international de l’industrie pharmaceutique et de la santé
21 – 23 novembre, Shenzhen : Shenzhen Fashion Source, Salon international de la mode haut de gamme et de haute qualité
26 – 29 novembre, Shanghai : BAUMA, Salon professionnel des machines et matériaux de construction
26 – 29 novembre, Shenzhen : DMP, Salon international des plastiques, des métaux et du caoutchouc
27 – 29 novembre, Canton : INMEX, Salon international de l’industrie maritime
2 – 5 décembre, Shanghai : Automechanika Shanghai , Salon professionnel des pièces détachées et accessoires pour l’industrie automotive, des équipements pour garages et stations-services
5 – 7 décembre, Shanghai : EP Shanghai/ES Shanghai, Salon international des équipements et de la distribution électriques
11 – 13 décembre, Shanghai : Aquatech China, Salon professionnel international des procédés pour l’eau potable et le traitement des eaux usées
12 – 14 décembre, Shenzhen : Connexion Shenzhen, Salon professionnel de la restauration et de l’hôtellerie
18 – 20 décembre, Shanghai : ARTS – International Advanced Rail Transit Technology Exhibition, Salon international des technologies avancées de transport ferroviaire
18 – 20 décembre, Shenzhen : CMEH – China International Medical Equipment Exhibition, Salon international des dispositifs médicaux
20 – 22 décembre, Shanghai : Cafeex Shanghai, Salon international du café, du thé et des boissons