Le Vent de la Chine Numéro 31

du 27 septembre au 10 octobre 2009

Editorial : Changement climatique: USA, Chine offrent trop peu, trop tard

A New York le 22/09 lors de l’Assemblée Générale de l’ONU (Organisation des Nations Unies) contre le réchauffement climatique, les délégués ne cachaient désormais plus leurs doutes sur les chances de succès du COP15 à Copenhague -que les 190 nations signent le 18/12 un traité mondial d’action. Leur raison : Pékin et Washington n’avaient toujours pas fait d’offre pour réduire leurs émissions de 40% du CO² de la planète, et du coup, les palabres étaient proches du blocage.

C’est alors qu’entra en scène Hu Jintao pour orchestrer un mini coup de théâtre soigneusement annoncé. Renonçant pour la 1ère fois à se décharger sur les Etats bourgeois du poids de nettoyer l’univers, il admettait une responsabilité chinoise (inévitable d’ailleurs, pour le 1er pays pollueur mondial), promettait pour 2020 une «baisse substantielle de l’intensité énergétique», la reforestation de 40Mha, un parc énergétique fondé à 15% sur des sources renouvelables. Greenpeace China voyait dans ces intentions la promesse d’un programme dur de « décarbonisation » (économies d’énergie, plus énergies nouvelles) de l’économie du Céleste Empire.

Le problème, est que Hu Jintao a été beaucoup moins précis que cela. Il n’a ni quantifié ses objectifs, ni précisé leur statut, contraignants ou non. Or, quelques heures avant, Barak Obama venait de tenir une allocution toute aussi pleine de belles paroles, parlant d’urgence et de devoir imprescriptible d’agir, mais tout aussi vide de quelconques engagements.

En fait, la prestation de Hu Jintao est indissociable de celle de Barak Obama, dont elle est le miroir: l’un et l’autre se regardent, attendant que l’autre fasse le premier pas. La mauvaise nouvelle est que le «Nouveau Monde» n’y est pas prêt. L’alarme de Fredrik Reinfeldt, 1er ministre de Suède et de José Barroso, Président de la Commission européenne est désormais partagée par la majorité des membres de l’ONU: «les négociations vont bien trop lentement», c’est presque déjà trop tard, vu la date butoir du 18/12 et l’écart énorme des positions. A moins que la Chine n’arrive en sauveur à Copenhague, sortant ses sacrifices en premier, sans garantie que les USA suivent avec une offre de coupe à la hauteur de leur pollution et de leur richesse, scénario à vrai dire improbable. Comme 15 ans plus tôt sous B. Clinton, le problème, n’est pas leur Président, mais leur Congrès…

L’Assemblée générale de l’ONU permit aussi de vérifier les jeux de force de l’échiquier mondial. De façon parlante, les deux «derniers de la classe» tinrent les premiers rôles, réduisant au silence les vrais acteurs de la « décarbonisation » industrielle.

En bilatérales, Hu Jintao très demandé, reçut certains collègues en audience. Nouveau 1er ministre nippon (socialiste), Yukio Hatoyama créa la surprise en appelant à la naissance d’une communauté et d’une devise asiatiques calquées sur l’européenne CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier) de 1957, et un rapport de «fraternité » avec la Chine. A ces offres innovantes, Hu Jintao ne dit pas « non », mais déclara devoir en référer au sommet et de voir se rencontrer les ministres pour leur donner un début de réalisation. Sans en avoir l’air, on assiste ici, pour l’Asie, à l’embryon d’une ère nouvelle. De quoi occuper les capitales un demi-siècle, à tout le moins !

 

 

 


A la loupe : Gamberge conjoncturelle

Après un an de « grande dépression », c’est l’occasion, pour la Chine, de contempler quelques jalons de sa course en tête du peloton de la convalescence :

– 217.000 étrangers avaient un permis de travail en Chine, 7000 de plus qu’en 2007. D’Europe et des USA aux marchés déprimés, des escouades de jeunes arrivent, aux formations de prof. (de langue), économistes, juristes, informaticiens. Le stimulus chinois attire avec ses millions d’emplois promis. L’employeur doit solliciter un permis de travail en justifiant l’emploi d’un étranger plutôt que d’un local—mais la réponse est garantie sous 15 jours, et les compétences techniques ou gestionnaires sont bien vues. Et pour bien d’autres, il reste toujours la latitude du visa de touriste et du marché gris du travail…

– 86% des Pékinois, 83% des Shanghaïens, récemment interrogés par Master Card Worldwide, affichent l’intention de dépenser plus sous 12 mois que l’an passé. Seuls les Cantonais, encore en récession, marquent un moindre optimisme, avec 76%. Master Card se demande si ce ne serait pas le début d’une phase de croissance influencée par la consommation des ménages, en réponse à diverses incitations orchestrées par le Conseil d’Etat, dont l’ouverture plus large du parapluie de la sécurité sociale.

Carlyle, la banque d’investissement privée américaine vient d’acheter 17,3% des parts de Yashili, un des groupes nationaux du lait maternisé. Pas encore remis, sous l’angle de l’image, du terrible scandale du lait à la mélamine (300.000 bébés touchés), le secteur chinois traîne et attend des jours meilleurs : un excellent moment pour investir, sur un marché aux besoins incompressibles, qui profite pour l’heure aux néo-zélandais, et à Nestlé.

– Surprise pour Pepsico, mis avec 25 autres firmes étrangères sur la liste noire de la GAQSIQ, l’administration de l’hygiène alimentaire. Pepsico avait importé 38t de pulpe d’orange présentant des indices de fermentation. Le concurrent de Coke a répliqué que c’était lui qui avait détecté le problème et l’avait signalé, tout en retournant le produit au fournisseur brésilien : il comprenait mal d’être puni pour sa réponse vertueuse…

– En 2015, selon la banque Standard Chartered, la monnaie du peuple gagnera 24% et vaudra alors 5,5% pour un dollar, contre 6,838 à présent. Cette valorisation est une réponse nécessaire de l’Etat aux multiples plaintes et actions anti-dumping de l’étranger, comme celle européenne qui vient d’être infligée aux tubes sans soudure. Elle permettra de briser la chute de l’import, de -17% en août contre -23% aux exports…

– Seule note discordante, en août 2009, la consommation de pétrole a régressé de 5,4% sur juillet, Avec 33Mt. Et pourtant les ventes automobiles de janvier à juillet, ont augmenté de 35% à 6,2M d’unités : cherchez l’erreur…

 

 


A la loupe : Pittsburgh -vers un tournant mondial, poussé par la Chine

Le G20 de Pittsburgh (24-25/09) mérite le terme d’historique, en ce qu’il a permis à 20 nations représentant 2/3 de la population planétaire de prendre des décisions inédites dans l’histoire. Selon le 1er Britannique Gordon Brown, le G20 a adopté « un plan global pour l’emploi, la croissance et le soutien de la convalescence économique ».

Les mesures acquises à Pittsburgh entre ces pays et agences mondiales frappent par leur nombre et diversité: [1] l’obligation de réserves plus fortes dans les banques (garantie contre les mauvais prêts), et la limitation des primes que les banquiers s’adjugent pour prendre des risques sur l’argent des autres ; [2] le transfert d’«au moins» 5% des droits de vote au Fonds monétaire international (FMI) aux pays émergents, Chine en tête (qui a 3,7% des voix, contre 4,9% à la France); [3] une concertation régulière des pays et du FMI, pour une «croissance plus durable et équilibrée»; [4] la promesse d’éliminer à «moyen terme» toute prime au charbon et aux hydrocarbures -elle devrait selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), réduire l’empreinte carbone mondiale de 10% d’ici 2050. Enfin, [5] les nations s’engagent à accélérer les négociations de Doha pour un nouveau traité de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Ici, la Chine ne s’était pas privée d’embarrasser les puissances traditionnelles, championnes supposées du libéralisme qui venaient en un an d’adopter 100 nouvelles barrières aux exportations des pays émergents…

Cela dit, il faut tempérer l’optimisme, sur le succès de Pittsburgh. Aucune de ces décisions n’est chiffrée, ni d’effet immédiat. Europe et Amérique n’ont pas promis de budgets pour aider les pays en voie de développement à passer au bas carbone. L’ancien monde, USA en tête semble plus intéressé à replâtrer le système monétaire qui vient d’imploser, qu’à en reconstruire un plus conforme aux besoins du monde. Plus intéressé à garder ses privilèges, qu’à rechercher la création et le partage de richesses issues d’un développement équitable.

Or la Chine de Hu Jintao parvient à se faire chantre de cet ordre nouveau associant le Tiers monde. C’est sous sa pression que symboliquement, le G7, club des puissants, n’a pas été « élargi », mais « remplacé » par le G20 plus représentatif. Dans sa présentation, Hu a défendu l’idée d’une priorité absolue à la réduction des écarts entre pays riches et pauvres, dont les racines ne tiennent pas aux stratégies nationales individuelles, mais dans la lourde distorsion dans l’accès aux ressources, la consommation et le système monétaire international. Ce faisant, Pékin renforce fort son aura et prépare un temps où il assumera responsabilités de puissance. Or, cette sensibilité « tiers-mondiste » est une tradition politique chinoise, inaugurée par Mao 50 ans en arrière. Gageons que le Timonier n’avait jamais pensé que ce succès arriverait un jour, à travers une politique pacifique de concertation avec les Etats, à l’ONU, loin de toute révolution ou lutte des classes.

 

 


Argent : Nucléaire- la CGNPC tente une sortie

Nucléaire- la CGNPC tente une sortie

Xiang Weidong, Directeur à la CGNPC (China Guangdong Nuclear Power Corporation), affirme que son groupe d’ingénierie nucléaire cantonais va bâtir et partiellement financer sa première centrale hors-frontière, au Belarus (Biélorussie), avec lequel il avait déjà signé une lettre l’intention en octobre 2008. La mise en service du complexe de deux tranches d’1Gw serait pour «2016 à 2018». Mais dans cette affaire, bien des détails sonnent faux. En juin, Rosatom (Russie) affirmait s’apprêter aussi à ouvrir ce même chantier en province de Grodno et le financer «à 100%». Sous contrôle de l’AIEA (Agence int’l de l’énergie atomique), dès 2015, la centrale revendrait une part de son électricité en Lituanie.

A cette lumière, l’annonce « chinoise » pourrait être un « bluff » biélorusse pour forcer Moscou à d’encore meilleures termes, ou bien une tentative pour s’affranchir de la tutelle du grand-frère russe.

Mais là encore se pose une objection. La technologie chinoise est française (Areva) ou US (Westinghouse), selon les cas. Pourquoi le Président Alex. Lukashenko, auteur du projet, n’a-t-il pas réclamé «sa » centrale directement auprès de ces firmes? En admettant qu’il l’ait fait, et que la réponse ait été « non », l’annonce par la CGNPC a toutes les chances d’être là aussi, un coup de poker. Mais l’incident en dit long sur les ambitions chinoises sur le marché de l’énergie nucléaire mondiale!

 

 


Pol : Gaoganzidi 高干子弟

高干子弟 Gaoganzidi

Fin Août 2009, Boris Tadic, le Président de Serbie, rencontrait Hu Jintao à Pékin, en quête d’aides pour la reconstruction de son pays. La Chine socialiste a toujours cultivé sa présence dans les Balkans, en reconnaissant son importance stratégique comme tampon entre Europe et Orient et zone traditionnelle d’influence chinoise. Fin septembre, Nuctech, PME d’outillage sécuritaire dans l’orbite de l’université Tsinghua (celle de Hu Jintao) emporte un contrat financé par un prêt de l’ExImbank chinoise, de 30M$ pour la livraison à Belgrade de 11 scanners d’aéroports.

Nuctech, justement, avait été citée en juin en Namibie, dans une affaire (vite étouffée) de corruption de 53M$ pour un contrat des mêmes équipements -trois personnes avaient été inquiétées. Mais depuis mi-2008, Nuctech n’est plus présidée par Hu Haifeng, fils du Président: le jeune homme d’affaires a été promu à la tête de la holding d’une 20aine de PME de Tsinghua, parmi lesquelles Nuctech.

 

 


Temps fort : 1er Octobre, une Fête Nationale à guichets fermés

La plus grande parade de l’histoire est pour ce jeudi 1er octobre à Pékin (toute autre parade en province étant bannie), 60e anniversaire du régime. En 66 minutes, 7000 hommes exhiberont missiles, radars, tanks, pendant que 150 avions survoleront Pékin en rase-mottes, accompagnés d’hélicoptères. 200.000 jeunes suivront, exécutant un ballet de tableaux géants, tel l’étendard national. Coût de ce faste : 30M². De ce show, l’aspect le plus fort est sans conteste le militaire, 52 systèmes d’armes feront (à 90%) leur première apparition. Le ministre de la défense Liang Guanglie en conclut (contesté par l’étranger) que la Chine a rattrapé son retard sur l’Ouest et serait au point pour une guerre « à armes égales » sur terre, en mer et dans les airs.

Seul «hic» de cette fête: au nom de la sécurité, elle est réservée aux 400.000 caciques invités de tout le pays. Des précautions inouïes sont prises. Sur la route de la parade, les restaurants et commerces sont fermés. Les résidents ont reçu l’ordre de s’éloigner de leurs fenêtres et de s’abstenir de toute invitation. Depuis des semaines, tandis qu’apparaissent par dizaines de millions de pots de fleurs, disparaissent mendiants et chômeurs, renvoyés à leurs villages. Des centaines de milliers d’agents sont déployés aux carrefours, dans les gares y compris les «léopards des neiges» antigangs en cagoule et mitraillettes. Les routes sont barrées pour filtrer l’accès vers la capitale.

Durant le défilé, les commerces seront fermés, comme le trafic aérien au sens large. Depuis huit jours, le ciel est interdit à tout ce qui vole: ballons, parapentes, cerfs-volants, pigeons. On a même vu les couteaux de cuisine retirés de la vente, tandis qu’une campagne a permis de confisquer 53000 pétoires. Sur le Yangtzé le fret dangereux est banni.

Toutes ces mesures draconiennes expriment la hantise des attentats suicides d’extrémistes ouighours, tibétains ou citoyens ruinés. Si une bombe allait exploser en pleine fête, pour le régime, quelle perte de face! Or, le risque est réel: 10 jours plus tôt dans Pékin même, 3 désespérés ont frappé aveuglément dans une rue commerçante, tuant deux personnes, en blessant 12 (dont une Française). La tension provient de la crise qui a détruit 41 millions d’emplois chinois en un an. Elle pourrait être exacerbée par la censure écrasante, privant les gens de tout exutoire à leur désarroi.

La nervosité vient aussi d’un fait de culture locale. 60 ans, c’est le cycle des 12 signes astraux, conjugués aux 5 éléments. Le nouveau cycle, en ses premiers jours, est instable, imprévisible. C’est pour cela qu’il fallait au Parti communiste chinois une fête puissante: pour se rassurer.

Curieusement, lors de ce spectacle kitsch, la capitale se vide : des millions de Pékinois partent en vacances, vers la montagne ou la mer, mais aussi l’étranger, Paris, New York, Thaïlande…La tendance est normale, avec l’enrichissement, mais aussi exacerbée par la perspective de cette parade dont ils sont privés, et l’indigestion de propagande triomphaliste. Ils partent, pour ne revenir, qu’une fois la page tournée, le pays revenu aux réalités !

 

 


Petit Peuple : Chengdu : le PDG prolétaire

Débuter dans la vie comme ouvrier en usine, rien que de bien banal. Trimer de 9 à 18h à 1000 yuans par mois, c’est le sort de millions de jeunes, à la découpe ou au collage, sous les effluves de néoprène qui vous rongent le cerveau, aux estampeuses qui vous broient les phalanges à la moindre inattention. En cette année 2002 à 19 ans, Wu Xifan (c’est son nom) s’effondrait le soir, à peine sa gamelle avalée, à la cantine, parfois si fatigué qu’il ne prenait pas même quelques minutes pour décompresser avec les collègues, à bavarder des incidents du jour : le record de pièces, battu à l’atelier 3, le bras happé à la halle 7…

Ce qui est par contre beaucoup moins commun, est que Xifan était le fils du PDG de ce célèbre et prospère groupe de chaussures de Chengdu. Atypique aussi, le fait que son père l’ait arraché à ses études à l’université du Sichuan, et malgré les apparences, ce choix de Wu senior était bel et bien dicté par l’amour filial.

Le problème de Xifan, c’était sa bosse du commerce, sa rage invétérée du business. En ’98, à l’âge tendre de 15 ans, il vendait déjà son ordinateur au marché d’occasion, et s’en refaisait un autre à partir de pièces de même origine, gagnant ainsi 300 yuans. Cette même année, le soir d’un séisme à Taiwan, il avait deviné que les cartes-mémoires (alors un quasi monopole de l’île nationaliste) manqueraient sous peu. Par anticipation, il avait raflé toutes celles qu’il avait pu trouver en ville, pour amasser 30.000 yuans en quelques jours.

En 2001 en fac, il avait flairé la mine d’or que serait un magasin de chemises, boléros et jupettes en face du conservatoire de musique, avec toutes ces demoiselles musiciennes folles de nippes à la dernière mode. Etudiant- fripier, il gagnait 24000 yuans mensuels. La faculté, insensible à son génie, relevait obtusément ses absences, le menaçant d’exclusion. A la quatrième mise en demeure, pour Wu-père, c’en était trop : « tu voulais réussir à la dure, lui dit-il, et bien on va t’y mettre ! » – et il le colla dans son usine. Obéissant, Xifan accepta tout, même de fermer boutique.

Ce type d’obéissance aveugle, si peu familier en Europe, est de règle en Asie. Elle est acceptée par les ados, car elle traduit un lien fort, une charte de devoirs les uns envers les autres, comme un ascenseur confucéen entre générations. Aussi quand Xifan eut vent de Changjiang, une des meilleures écoles de commerce du pays, son PDG de père promit sans discuter d’allonger les 380.000 yuans de frais de scolarité. Il y mit toutefois une ultime condition : qu’il se trouve quelque part une (autre) place en usine, sans piston ni se prévaloir de sa famille.

Ce que le fils obtint en moins d’une semaine, à Canton. Dans sa nouvelle « boite », Xifan découvrit une entreprise technologiquement bien plus avancée, forte de sa mécanisation et robotisation, mais comme des milliers d’autres établissements du delta, elle accusait un désert d’imagination au niveau du design et du marketing. C’était copie, clone, sans la moindre idée de l’importance de la marque, de l’originalité et de la communication comme garantie d’avenir : sous ses yeux, la crise allait les faucher par centaines.

A 24 ans en 2007, une fois l’année de purgatoire écoulée, Xifan intégra l’école de Changjiang, tout en poursuivant un master de management dans son alma mater. En même temps, il se mettait à réfléchir à un business-plan pour le groupe familial.

C’est ainsi qu’en mars dernier, il a déposé un logo et recruté un designer brésilien pour concevoir des modèles, lignes et collections propres, différentes et qui ne doivent leur existence qu’à la recherche et non au piratage. Quant au père Wu, il est fier de son rejeton qui a su apprendre à s’imposer dans l’épreuve. «Plus l’hiver est froid,  aime-t-il dire à ses amis, plus la fleur du prunier est forte », (梅花香自苦寒来,Méi huā xiāng zì kŭ hán lái.

 !

 

 


Rendez-vous : Fête Nationale – 60 ans de régime

1er octobre – Festivités de la Fête Nationale pour célébrer les 60 ans de Nouvelle Chine

27-29 septembre : Shanghai, AGROCHEMEX, Salon de la protection de l’agriculture

3-6 octobre : Shanghai, Salon de la Maison

6-8 oct. : Moda Shanghai, Salon de l’habillement en cuir, accessoires