Le Vent de la Chine Numéro 23

du 28 juin au 4 juillet 2009

Editorial : Vers la réforme financière, sous la contrainte

Cent navires en rade de Qingdao, attendent de longs jours pour décharger : profitant des bas cours mondiaux, la Chine stocke à tout-va houille, pétrole, minerai. Mais ces bateaux repartent à vide. Louis Kuijs, de la Banque mondiale, et d’autres analystes affirment que d’ici 2014, l’export chinois croîtra de moins de 5%/an : le ressort de la croissance chinoise des 20 dernières années est brisé !

Les groupes publics (et les mines mondiales) tiennent donc, par la seule vertu des 400MM² du stimulus public. Mais là encore, les experts avertissent: cet effort-là n’a qu’un temps. Stocker des matières 1ères n’a de sens, que pour les réutiliser. Faute d’export et d’un fort marché intérieur (les Chinois, eux aussi, sentent le besoin de stocker… leur épargne), cette stratégie devrait dès fin de l’année commencer à patiner, prévoit le Financial Times.

Les autorités déploient une stratégie puissante de sauvegarde de ses marchés à l’export. Au 1er juillet interviennent de nouvelles baisses des taxes à l’export de l’acier, des céréales. En octroi de prêts, après avoir dépassé en six mois le quota annuel prévu (6500MM¥ déjà prêtés), Pékin annonce un renforcement du crédit et use de toutes les techniques pour laisser aux banques un maximum de cash disponible, pour les achats immobiliers ou la reprise -imminente- des cotations en bourse après six mois de black out : Sanjin (pharmacopée) entre à Shanghai, avec 88MUS$ de parts émises. La Chine baisse aussi (les USA s’en plaignent) sa lutte contre piratage, technique pour réduire les imports. Et la Banque populaire de Chine a repris ses achats de devises, afin de maintenir le ¥uan sous-évalué.

Tout ceci donne l’image d’une administration efficace et disciplinée, et d’un plan sans faille pour minimiser en Chine l’effet de la crise mondiale. Intérieurement, le pouvoir annonce son «projet 421», destiné à commander sous 3 mois pour 42MM$ de matériel mécanique et électronique made in China -quoique pas uniquement par des firmes locales : sous trois ans, Siemens prédit qu’il recevra pour 20MM¥ de commandes dans ce pays.

Mais cette annonce bénigne est «too little too late» pour éviter le retour d’hélice du reste du monde. K. zu Guttenberg, ministre allemand de l’économie dénonce ce protectionnisme. Union Européenne et USA se plaignent devant l’organisation mondiale du commerce (OMC) contre le blocage chinois à l’export de produits stratégiques (coke, bauxite ou zinc)… Et ce n’est qu’un début.

En somme : par son arsenal d’actions, la Chine semble sur le point de tenir au 2d trimestre, son pari d’une croissance de 8% : succès formidable, alors que la Banque mondiale prédit au monde entier, pour 2009, une récession de 2,9%. Mais cette réussite, pour durer, devra passer à d’autres méthodes, davantage acceptable par les partenaires : après avoir mangé son pain blanc, Pékin va devoir se nourrir du noir.

Quels outils nouveaux? Il n’en reste qu’un : la réforme financière, pour plus de productivité. L’Etat peut privatiser ses services, pour les rendre moins gaspilleurs, plus rentables. Il peut aussi réorienter le crédit des villes vers les campagnes, des grandes entreprises d’Etat (GEE) vers le privé. De cette tumultueuse réforme, on voit déjà les prémisses, tel l’ordre donné à 131 GEE de remettre 10% de leurs parts au Fonds de la sécurité sociale. La sécurité sociale va se recapitaliser de 64MM¥, pour faire face à d’énormes besoins proches, en retraites et en mises à pied. Signal d’un avenir pas si rose !

 

 

 

 


A la loupe : Taiwan face à la Chine : ‘Terre, Terre!’

Quand le Président Ma Ying-jeou se rend en Amérique Latine, via San Francisco et Hawaï, il ne provoque plus qu’un froncement de sourcil chinois, pour la forme. C’est dire l’immense embellie relationnelle intervenue depuis son arrivée aux affaires en mai 2008.

Contrairement aux prédictions, la normalisation a suivi au pas de course, après le rétablissement des liens directs—air, mer, télécoms. Une soif inextinguible de redécouverte mutuelle anime les deux rivages. En tous domaines, les projets s’enchevêtrent :

– China Telecom, Chunghua Telecom posent ensemble un câble entre Xiamen et l’île de Kinmen. A 0,2MM¥ pour 60km, il décuplera le débit des télécoms entre les ex-frères ennemis, et offrira aux réseaux 3G chinois les services taïwanais qui leur font défaut. Début juin, le 1er janvier était fixé comme date de lancement des travaux. Mais les choses s’emballent : aujourd’hui, cette date est devenue celle de l’inauguration.

Xiamen-Kinmen, décidément villes soeurs, mènent la danse : un pont prévu pour 2013, un concours de traversée à la nage cet été, une régate de 32 yachts. 4000 Kinois habitent déjà à Xiamen, où ils possèdent 10.000 appartements.

– Un Festival du cinéma chinois vient de s’achever (17-24/06) à Taibei, base d’une co-opération fructueuse entre un continent ayant produit 406 films en 2008, et l’île qui en a fait 36. Le film-phare, «Et si c’était toi!» (Feng Xiaogang) désigne un homme cherchant épouse, mais trop «pinailleur» sur les vertus cherchées : message transparent!

– Début juin, 35 patrons chinois s’en allaient sur l’île en mission commerciale, et en ramenaient 2,2MM$ de commandes, notamment dans l’électronique.

– Le 19 mai, Taiwan obtenait son statut d’observateur (pour commencer) à l’organisation mondiale de la santé (OMS), après 12 échecs consécutifs : Pékin ayant levé son veto.

– Le 26 avril, les deux bords convenaient politiquement de débloquer les investissements chinois dans l’île, la coopération contre le crime, et l’entrée chinoise en bourse de Taibei.

– Du 1 au 5/07, 13 hauts fonctionnaires insulaires viennent négocier à Pékin une déclaration d’intention financière, futur accord-cadre, sans lequel aucun investissement chinois n’est faisable – China Mobile espère déjà reprendre 12% de l’opérateur Far East Tone.

-Nouvelle prodigieuse, le constructeur taïwanais AIDC (chasseurs bombardiers) cherche à se marier avec la CCAC chinoise (China Commercial Aircraft Co.) pour construire un jet commercial. C’est à vrai dire sa seule chance de survie : AIDC ne construit plus, mais entretient seulement.

NB: et l’opposition, le DPP (Parti démocratique progressiste), dans tout cela? Groggy sous le tsunami, il prétend régenter les voyages de ses hauts cadres en Chine, préparer un referendum à l’accord financier, reprendre l’avantage. Mais rien à faire : Ma Ying-jeou fait un sans faute, et l’île n’a pas le choix : au 1er trimestre son économie a reculé de 10,24%. Dès lors, la Chine, loup garou d’hier, se métamorphose sous un autre visage- celui d’une chance inespérée !

 

 


A la loupe : Terres agricoles : la fin des haricots

Face à ses terres arables, la Chine vit une étrange contradiction, dévoilée (24/06) par Lu Xingshe, vice-ministre du Sol: « vu le tableau dans son ensemble, conserver notre ‘ligne rouge‘ de 1,8MM « mu » (120Mha) d’emblavures au-delà de l’horizon 2020, apparaît infaisable», en raison du rythme rapide d’industrialisation et d’urbanisation. «Détourner à ces fins des terres agricoles, est inévitable» : dès 2008, on était à la limite, avec juste un petit 26M de « mu » au-dessus du seuil du danger. Et de cette menace, les implications sont claires : sous cette barre, la récolte de 500Mt/an n’est plus assurée.

Derrière ces chiffres gris, se cache une réalité sociale explosive. Les gouverneurs de province dépendent des ventes de terre pour alimenter leurs budgets—payer les professeurs, policiers, chantiers d’infrastructures… La compensation des expropriations est bien plus basse que le prix de revente des terres, et les cadres ne reçoivent de l’Etat aucune aide : ils n’ont aucun intérêt à sauvegarder la terre ! Aussi, le règlement disant que tout champs perdu devrait être « rendu », par une surface équivalente d’usine ou de quartier désaffecté, reste lettre morte.

Et pourtant, l’intérêt national, quoique d’autre nature, vaut bien le local. En ordonnant en 1999 la reforestation de forêts coupées ras 30 ans en arrière, et celles de prairies asséchées pour en faire de piètres emblavures, Pékin s’assurait pour l’avenir des économies d’eau (supprimant le besoin d’irrigation), et stabilisait des terroirs fragilisés (en cessant les labours et plantant des arbres) : il enrayait la marche des tempêtes de sable, de la sécheresse et de la pollution industrielle, urbaine et agricole à la fois.

Aussi, c’est probablement sans nul plaisir que le vice-ministre annonce des mesures amères, pour retarder le passage inéluctable sous la barre des 120Mha: il n’y aura plus de nouveau plan à grande échelle de reforestation ou de renaissance des prairies humides. Les hauts cadres se voient reconnaître leurs expropriations à grande échelle même illégales (60.000 l’an dernier), quoique fauteuses majeures de troubles sociaux : ils peuvent agir en toute impunité tant que les saisies illégales n’excèdent pas 15% des surfaces saisies… Seule (modeste) mesure encourageante : le téléphone « 12336 » vient d’ouvrir, permet tant aux fermiers de se plaindre.

On peut douter que la mesure suffise. Depuis janvier, 233.000ha de chantiers sur sol confisqué ont été approuvés, 56% du plan. Dans les 215 jours menant au 31/12, il ne reste que 44%. Le plan sera donc dépassé : la situation reste hors contrôle.

 

 


Argent : Yangtzé, bras de fer des esturgeons

Un double bras de fer est en cours, entre le ministère de la protection de l’environnement – MEP (l’ex-SEPA, promue au rang de ministère), contre Huaneng et Huadian, les Goliath de l’électricité, pour ou contre l’érection des digues de Ludia et Longkaikou sur la Jinsha, affluent du Yangtzé. Début juin 2009 (VdlC 21), les consortiums s’étaient vus enjoindre de fermer ces chantiers entamés en 2007 « au noir ». La démarche vaut aussi pour Xiaonanhai, méga ouvrage voulu par Chongqing, en attente du feu vert des verts. Wan Bentai, directeur au MEP, fait savoir (25/06) qu’une fois achevée l’étude d’impact environnementale, le Ministère tranchera sur les trois projets. L’enjeu est la survie de 338 espèces halieutiques dont 162 uniques au bassin du Yangtzé, dont l’esturgeon local (5m, 500kg), espèce menacée. Hélas pour la biodiversité, Wan suggère qu’une fois leurs dossiers en règle, les chantiers pourraient (re-)démarrer. Le camp électricien est simplement trop fort, comprenant Li Peng l’ex-1er ministre, Bo Xilai, le secrétaire du Parti communiste de Chongqing et membre du Comité permanent, l’instance suprême pour qui désormais, l’emploi passe en premier.

 

 


Pol : Turbo pour Zhou Senfeng

Les happe-chairs, millions d’auto justiciers du net qui se jettent sur un seul et le déchirent pour trahison ou corruption, se tournent aujourd’hui vers une autre cible, soupçonnée d’incompétence et népotisme: Zhou Senfeng, élu (21/06) maire de Yicheng, ville du Hubei de 230.000 habitants, à 29 ans seulement (plus jeune maire de Chine). Il faut dire que Zhou a reçu quatre promotions en dix mois à Yicheng, et bien d’autres à Xiangfan, son 1er poste au sortir de Tsinghua en 2004, la pépinière des futurs leaders. Les limiers notent sur les 181 « Tsinghua » recrutés en 2004, Zhou est le seul a avoir décollé. Épluchant son mémoire de maîtrise, ils croient retrouver 50% «pompés» d’une autre étude rendue deux ans plus tôt. La presse réplique en présentant un CV d’impeccable prolétaire, fils de manoeuvre dans un four à briques à Yuzhou (Henan). «S’il réussit», disent les témoins, c’est qu’il est génial». Au fond, la polémique explicite la jalousie exacerbée par la cassure de la croissance, et l’obscure certitude qu’un tel succès ne peut être que manipulé: «cherchez le vrai papa», dit un site internet. La réponse du jeune maire tient en trois mots: « laissez-moi tranquille !»

 

 


Temps fort : Contre le tabac, une guerre sans la foi

Deux actions débutent pour réduire l’emprise du tabac sur ce peuple le plus fumeur sur Terre (350M d’accros, à près d’1 paquet/jour en moyenne!!!). Il est temps. A présent, le tabac tue 1M par an. En 2025, il en tuera 2M, et 3M en 2050. Le coût social officiel est de 150MM¥, et bien plus si l’on compte les années de travail et les compétences non prestées par ces fumeurs décimés.

La 1ère mesure est une hausse de la taxe, +6 à 11% selon classe. C’est bien mais, remarque Mao Zhengzhong, professeur de Santé publique à l’université du Sichuan, l’action vise moins de restreindre le tabagisme, que de remplir les coffres de l’Etat de 4,4MM$ frais. Les 1000 usines locales de tabac peuvent se permettre d’absorber la taxe sans la répercuter sur les ventes au détail. Et même si elles le faisaient, le prix resterait à moins du tiers de celui pratiqué en Occident. Après la hausse, la taxe passe à 50% en moyenne contre 60% à l’Ouest, et selon M. Mao, pour avoir de l’effet, vu le faible coût de production, elle aurait dû être portée à 65% !

L’autre action est privée: via leur fondation, Bill et Melinda Gates offrent à 7 villes chinoises 100.000$ par an, reconductibles durant 5 ans selon résultats, pour une campagne Ville libérée du tabac. Shanghai, Luoyang (Henan), Wuxi (Jiangsu), Ningbo (Zhejiang), Tangshan (Hebei), Changsha (Hubei) et Qingdao (Shandong) choisissent leurs moyens, aidés en cela par l’université américaine Emory (Floride) et un centre pékinois de recherche de santé publique. A Luoyang, la cible est le tabagisme au foyer et la fumerie passive, qui tue chaque année en Chine des dizaines de milliers : les groupes-cibles sont les jeunes mariés, les femmes enceintes et jeunes mères.

Progrès, donc, mais trop lents. La Chine n’est pas mure pour abolir le monopole public, comme le propose Zou Fangbin, professeur d’économie à Canton. Zou estime ce monopole inéquitable, forçant le paysan à payer 20% de taxe sur son tabac, seule taxe agricole qui n’ait pas disparue en 2006. De même, acheteur unique, il force le paysan à accepter son prix. Le consommateur est aussi sa victime, étant souvent en dépendance, prêt à payer un prix inflexible.

Pieuvre de 500.000 actifs, le monopole dépense 100MM¥ en investissements annuel, meilleur moyen de renforcer son emprise. Son poids lui permet de contourner la convention de l’organisation mondiale de la santé (OMS) sur le contrôle tabagique (dont la Chine est pourtant signataire), qui impose d’inscrire sur les 100MM de paquets qu’il produit par an, des formules comme « le tabac tue », ce que 70% des Chinois ignorent. Ceci mène J. Koplan, chef de file du projet Gates à observer, dans la presse locale : «tout passe par la volonté politique».

On peut comprendre le dilemme de l’Etat, entre son million de morts du tabac par an et les centaines de milliers de familles brisées qui s’ensuivent, et la voix discrète mais impérieuse de son monopole, qui lui verse d’année en année 9% de son budget—assez pour financer, sur l’herbe de Nicot, l’armée et l’éducation réunies !

 

 


Petit Peuple : Jianliang, policier un jour, policier toujours

A 44 ans, Huang Jianliang n’a pas réalisé son rêve d’enfance: devenir policier avec pistolet, casquette et autres signes de force protectrice dont manqua sa jeunesse, privé de père et de bien-être, sous le pauvre ciel de Guiyang (Guizhou).

En 1993, il avait quasi-réussi, venant d’obtenir à 27 ans, son concours de police. Et voilà qu’un pied dans la porte, il abandonne: la santé de sa mère vient de se dégrader, et pour la sauver, il faut plus d’argent que n’offrirait le grade d’agent débutant : la mort dans l’âme, il embrasse alors une carrière plus lucrative, comme chef-vigile d’une usine d’Etat. Sa paie de 1150 ¥ (un pactole, en 1993) lui permet même de convoler avec une jolie fille, comptable de son entreprise.

Tout irait au mieux dans le meilleur des mondes, si sa firme mal gérée ne se mettait à péricliter et la province, à se fatiguer d’éponger ses ardoises. Mis à pied en 2000, Huang et sa belle renouent avec la précarité, qu’ils avaient oubliée depuis belle lurette: au chômage, étranglés par les frais incontournables de l’école du fils et des soins de la mère.

Comme lot de consolation, il obtient une place d’adjoint de sécurité à la police municipale de Guiyang. Un travail de 2d rang, pour Huang qui était chef, mais il est consciencieux et s’en acquitte à la satisfaction générale. Jusqu’à ce jour du 13 décembre 2008, où de garde, il reçoit cet appel d’un indicateur : au « Grand riche », restau de quartier, déjeune un homme qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Xue Jun, suspect d’assassinat, en cavale. Huang a passé le tuyau au commissaire Lu. Mais par hasard, à ce moment-là au poste, c’est le «coup de feu»: aucun agent disponible ! Lu s’y rend donc lui-même, avec le seul policier qui lui reste et… Huang en soutien, en civil, supposé rester passif. Il n’a pas deviné que ravi de l’aubaine, Huang vient de décider de s’y couvrir de gloire.

Sur place tout de suite, les choses dérapent. Xue Jun (car c’est bien lui) n’est pas né de la dernière pluie. Voyant le trio s’approcher, il sort une arme de poing et agrippe sa voisine en criant:  »N’approchez pas, où je tire!» Rien ne l’attendrit, ni les larmes de la pauvrette, ni les appels à la raison des flics qui, pour éviter le pire, cessent de le mettre en joue, attendant les renforts: chacun campe sur ses positions.

Mais voilà le grain de sable qui va enrayer tout le scénario: sortant de la retraite où il se cantonnait, Jianliang s’est avancé soudain, et sort de sa poche un pistolet, hurlant d’une voix de stentor:  »Lâche-la maintenant ou c’est moi qui te butte!» Stupéfaction générale, surtout des policiers qui n’avaient pas idée que leur sous-fifre puisse être armé. N’ayant rien à perdre, Xue Jun s’écrie: «C‘est toi qui lâche ton flingue, ou à ‘trois’, la fille est morte ». Jianliang obtempère avec une docilité peut-être un peu suspecte. Il jette l’arme aux pieds du malfrat, qui rigole en le ramassant : « Voilà qui est tellement mieux -figure toi, le mien était faux. Maintenant, j’ai le vrai : j’me casse avec la fille, salut la compagnie». Sur quoi Huang saute sur lui : Xue Jun tire. Le revolver fait un pet rigolo, sur l’air immortel de  »Happy birthday to you », et une seconde après, Huang l’a terrassé d’une clé à l’épaule, souvenir opportun de son temps à l’armée.

Après avoir passé les menottes au bandit malchanceux, Lu le commissaire s’éponge le front, en commentant : « chapeau, mec. Tu nous as fait peur, mais tu as réussi un bon ‘反客为主 fǎn kè wéi zhǔ» -ruse célèbre où ‘l’hôte se substitue au maître‘, et où le civil se métamorphose sans crier gare en commando de choc. Deux jours après, pour ses hauts faits, Jianliang reçoit une enveloppe écarlate matelassée de 30.000¥, sur la caisse noire de la maison. Mais pour tout dire, l’argent n’est rien par rapport à son espoir secret : pour son acte de bravoure compétente, se voir intégré au cadre policier, comblant ainsi, sur le tard, son rêve de toujours !

 

 


Rendez-vous : A Shanghai, le salon de la construction durable

29 juin-1 juil, Shanghai: Salon professionnel de la construction durable

29 juin-1 juil, Shanghai : Salon international du design des parcs et jardins et de l’aménagement urbain 30 juin- 2 juillet, Shanghai: Salon asiatique de l’aluminium

2-5 juil, Shenzhen: Salon de l’horlogerie, de la bijouterie et des cadeaux

3-5 juillet, Pékin: Salon int’l de l’industrie des boissons alcoolisées