Le Vent de la Chine Numéro 28

du 10 au 16 septembre 2006

Editorial : La Chine à Helsinki, sous la moiteur de l’été indien

Les 25 chefs de l’Union Européenne investirent sur l’avenir à Helsinki, ce 9/09, avec leur pair Wen Jiabao, lors du 6ème Sommet euro-chinois. Ils jetèrent les bases d’un accord intégral de partenariat, qui offrira aux deux partenaires un cadre unique de relations avec des instruments puissants de coopérations en matière monétaire, d’éducation, de santé, de transport etc. Les négociations pour cet accord-cadre commencent : elles dureront  des années.

Mais en même temps, les tentatives pour ranimer les négociations de l’OMC (l’Organisation mondiale du commerce), ronde de Doha sont définitivement mortes. Probablement suite au refus poli de Pékin, de sortir enfin (à son tour) des concessions commerciales. Après le sommet, le Président de la Commission Manuel Barroso en tirait les conséquences en annonçant dès 2007 des négociations régionales de libre échange avec la Corée, l’Inde, les pays d’Asie du Sud-Est, voire la Chine – mais ce dernier accord arrivera après l’accord-cadre, qui sera moins préférentiel, et en retrait…

Pour le reste, le sommet d’Helsinki fut celui de confrontations étouffées et de compromis peu fertiles :

Pour avoir l’aval de Wen à l’accord-cadre, les Européens acceptèrent de « découpler partiellement » le commerce de la question des Droits de l’Homme—à la grande déception des lobbies humanitaires.

A propos de la Corée du Nord, les partenaires exprimèrent une « inquiétude » qui ne les engageait pas à grand chose.

A l’Iran, ils demandèrent de respecter la résolution de l’ONU contre la course à la bombe atomique, mais Wen spécifia son désaccord à toute sanction.

La Chine réclama en vain la fin de l’embargo sur les ventes d’armes européennes : refus de Londres et Berlin.

Enfin à la demande chinoise de son statut d’« économie de marché », ce fut « non » : la Chine « ne remplissant qu’un critère sur cinq »…

Au fond, Helsinki apparut frappé de lassitude, comme un creux dans la relation. La Chine, en 2006, investit moins dans l’Union Européenne, déçue qu’elle est, de l’échec de la constitution européenne, ou des dernières manifestations en France. Les litiges en cours n’arrangent rien, tels les droits anti-dumping sur la chaussure chinoise, qui pourraient être bientôt prolongés quelques années.

Tandis que l’Europe, industrielle et politique, s’amollit aux charmes d’une nouvelle sirène—l’Inde! Rien de tout cela n’est bien grave, ni irréversible —  mais Helsinki  ne restera pas comme un grand sommet dans les annales !

 


A la loupe : 500 firmes, pour les trois-quarts du PIB !

Publié le 29/08, par la Confédération nationale des entreprises, le bouquet des 500 plus grosses firmes pour l’an passé, apporte des leçons variées sur l’état de cette économie en pleine cavalcade.

Côté jardin, on apprend que ces 500 boîtes «premières de la classe» ont dégagé 1800MM$ de revenus en 2005, 78% du PIB chinois, contre 56% en 2001. On voit se profiler l’émergence, de groupes nationaux plutôt que provinciaux, et d’un marché unique. De même, les profits ont augmenté de 23% (108% pour Sinopec, le n°1) – signe de concentration, et de santé.

Côté cour, les millions d’autres firmes restent des PME, souvent indigentes faute de disposer des mêmes appuis et leviers : tandis que les 500 gros accaparent 4900 MM$ d’actifs, et 95% du parc national, les autres se partageant les miettes !

Ces 500 chinois sont d’abord dans l’énergie, l’industrie. Par rapport aux « Fortune 500 » mondiales, on note une faiblesse significative des services, hormis dans les télécoms et la banque (avec en n°4  l’ICBC, qui prépare pour octobre son entrée simultanée en bourse de Shanghai et de Hong Kong, pour 19MM$, record mondial). Le chiffre d’affaires n’atteint que 9,3% des 500 mondiales -il devrait faire 23%, pour être en proportion avec la population chinoise. Idem, la profitabilité est faible, à 81MM$ : selon Ma Kai le ministre-« chef d’orchestre » de cette économie, le meilleur des profits est perdu dans le gaspillage d’énergie, explicitant pourquoi la croissance actuelle, est intenable !

Les groupes privés et étrangers, parmi ces 500, sont 151 : une centaine de privés chinois ont émergé au sommet, comme l’électronicien Lenovo (Pékin) ou Fosun (Shanghai), groupe pharmaceutique, n°2 privé, 4MM$ d’actifs. Dans ce peloton de tête, l’écart de l’étranger se renforce: 57% de leurs marques figurent dans les 100 premiers, à commencer par FAW-Volkswagen, suivi de Honda, à Canton.

Dernier mot sur l’emploi : les 500 salarient «16.074» postes en moyenne. Mais Sinopec et la CNPC alignent chacune près du demi million, et les quatre grandes banques, 100.000 au bas mot : on devine les grandes disparités, et parmi les plus « grosses », un fort potentiel de mises à pied !

 

 


Joint-venture : Bourse — Shanghai/Singapour,un duel à fleurets mouchetés

— Un duel semble s’engager entre la bourse de Singapour, reine des valeurs fiduciaires en Asie, et celle de Shanghai, champion d’autrefois, et de demain.

La semaine passée, 沪 (Hu, surnom de Shanghai) lançait son marché à terme des hydrocarbures, fief de Singapour qui réplique (5/09) en ouvrant avant sa rivale un tableau des valeurs chinoises.

Comble d’outrage : c’est FTSE-Xinhua, éditeur anglo-shanghaien d’index boursiers qui lance l’index (5/09), insouciant de la plainte du Shanghai Sotock Exchange (SSE) devant son tribunal municipal. Shanghai refuse que Singapour reprenne ses cotations en RMB des 50 plus grands groupes de Chine continentale, sur un marché concurrent en dollars singapouriens… « Les acheteurs seront étrangers », explique Liu Chunyan, chercheur-analyste à l’université Tongji (Shanghai) : « sur ce marché extérieur, la Chine devra partager son pouvoir de fixation des prix de ses propres produits financiers ». Juste retour, en quelque sorte!

Stora Enso, le plus gros producteur de papier au monde, avance ses pions sur l’échiquier chinois.

En avril, il signait avec Huatai une Joint venture pour une usine à papier à Dongying (Shandong), à 100M$ dont 60% à sa charge, d’une capacité de 200.000t de papier glacé. Aujourd’hui, il annonce d’ici 2010, le triplement de ses forêts en Chine, à 160.000 ha. Le géant finlandais profite de la liberté d’établissement depuis 2001 aux étrangers dans ce secteur (plantations et usines): seul moyen pour satisfaire la soif dévorante des Chinois, en papier.

En 2005, la Chine importait plus de 6Mt de pulpe, et 16Mt de vieux papier. Elle consommait 54Mt en 2004, dont 29%  produits sur place par nippon OJI, Stora Enso ou son compatriote UPM-Kymmene, ou importés par des groupes tels le brésilien Aracruz. Le marché doit croître de 5% jusqu’en 2020. Enfin, une tendance nouvelle se dessine : à force d’équipements étrangers à étape forcée, la Chine devient aussi exportatrice, ayant sorti 1Mt de papier de qualité en 2005 : rejoignant ainsi l’UE, avec ses 2 à 3Mt !

 

 


A la loupe : Lutte anti-corruption, nettoyage politique

Le Parti vibre aux préparatifs du Plenum du Comité Central en octobre, le dernier avant le XVII. Congrès.

Après trois ans aux manettes, le temps est venu pour Hu Jintao, Président et 1er Secrétaire, d’affirmer son pouvoir, par un vaste train en cours de nominations, promotions et mises à la retraite pour les milliers de postes d’apparatchiks à travers les provinces. Une campagne anti-corruption démarre aussi -traditionnelle à telle époque-, pour calmer l’opinion face aux spoliations et abus toujours plus voyants, et justifier les limogeages, notamment à Shanghai, dernier fief de Jiang Zemin (cf VdlC n°27).

Autre arrestation à Shanghai : Wu Minglie, Président d’un groupe immobilier soupçonné d’avoir bénéficié des largesses de la caisse locale de sécurité sociale. Homme du sérail, Wu est aussi Président d’une filiale du Quotidien du peuple… « On » poursuit aussi Yu Jinbao, gardien de Zhou Zhengyi, autre promoteur, impliqué dans un autre scandale dès 2003. Bien protégé, il s’en était tiré avec 3 ans à l’ombre: Pékin reproche au geôlier d’avoir trop bien traité son prisonnier. Zhou lui, fait face à une nouvelle inculpation : clairement, l’étau se resserre à Shanghai, sur l’establishment resté fidèle à Jiang !

C’est en fait tout le système qui se retrouve sur la sellette. Li Jinhua, auditeur général, vise les 52 lobbies des mairies, provinces ou corporations locales, montées à Pékin pour maintenir leur networking, moyennant 2MM²/an (montant estimé de leurs bakchich). Li veut éplucher leurs comptes, voire les fermer ou restructurer, pour l’exemple. Derrière eux, suivent plus de 5.000 autres de ces officines occultes… Décidément sur tous les fronts, Li Jinhua prétend aussi pourfendre les gaspilleurs des fonds publics, insouciants de «l’argent du socialisme ».

Voici enfin une dérive amusante mais instructive du gouverneur de Hainan,  qui prépare comme partout ailleurs l’aide sociale obligatoire aux plus démunis (60¥ par mois, aux paysans) – mais prétend en exclure quiconque pris sur le fait dans un acte de débauche, ou d’infraction au planning familial. Manière bien dans le style de cette île incontrôlable, d’obéir à deux ordres à la fois, tout en les vidant de leur sens !

 

 


Argent : La ruée vers l’or virtuel

SouFun, le site chinois des annonces immobilières passe sous contrôle de Telstra, 1er groupe australien des télécoms,  reprenant 51% des parts.

Depuis sa naissance en 1999, SouFun a fait du chemin, s’étant hissé dans son secteur au 1er rang mondial, et dans la botte des 100 sites les plus visités. Pour 254M$, l’australien conquière un marché stratégique. SouFun lui, va ajouter à son réseau, avant 2011, 70 villes d’1M d’ht, en plus des 30 qu’il dessert déjà. Il ira aussi -peut-être- avant décembre 2006, en bourse de New York, faisant valoir ses 40M de visiteurs mensuels. Yahoo! n’a pas attendu pour pénétrer ce marché chinois de l’e-business, ayant repris dès 2005, pour 1MM$, 40% d’Alibaba la 1ère galerie marchande virtuelle. Jack Ma, fondateur de la start-up, voit Yahoo-China nouer dès 2007 avec le profit, après doublement des employés (à 800). Taobao, son site  d’enchères gratuites (27M d’usagers) «rapporterait sous 5 ans 50% des profits»…  Sans en avoir l’air, ce marché chinois des ventes en ligne prospère avec 81MM$ de chiffre l’an passé, réparti entre 1,53M de firmes.

Du coup, China Suppliers (www.china.cn) émanation du bureau de l’information du Conseil d’Etat s’inscrit, et permet aux PME chinoises d’accéder aux marchés internationaux – en un mois, 3,6M se seraient déjà mises sur les rangs !

—1ère marque chinoise d’équipements sportifs (ballons, chaussures de sport, raquettes…) Li Ning (ex-champion reconverti dans les affaires), veut profiter des Jeux de Pékin pour réduire l’écart avec ses rivaux Adidas et Nike – Li Ning n’est que n°3 en Chine, avec 307M$ de chiffre d’affaires l’an passé.

Sponsor des JO, Li Ning veut réinvestir 20% de ses rentrées en pub et porter d’ici 2008 ses magasins de 3.630 à 5.100, la plupart franchisés – priorité à Pékin, Hong Kong, Qingdao, Shenyang, Tianjin, Qinghuangdao et Shanghai, les villes accueillant les épreuves. Ce bond en avant vise aussi l’étranger, via un partenariat avec l’Association professionnelle de Tennis (ATP).

En Europe, Li Ning s’associe avec Aigle, l’expert français des tenues de ski, voile et équitation: en JV, 60 boutiques franchisées ouvriront d’ici décembre 2006. Aux USA, il s’offre le partenariat des stars de basket Damon Jones et Shaquille O’Neal : lourd effort (peut-être 1M$ pour les 2) -mais l’Amérique vaut bien une messe !  

 

 


Pol : Ports—la confiance limitée de New Delhi

—  Le 8/09 à Xiamen (Fujian), en marge du Forum International d’investissement, Wu Yi, la vice-première ministre dévoile la dernière ambition du ministère du commerce : créer sous 3 à 5 ans, avec 12.5M$ de budget initial, 10 filières logistiques pour la sous-traitance (outsourcing) de services.

Pékin sait l’importance stratégique de ce nouveau marché mondial —1000MM$ de contrats à prendre d’ici 2008, en délocalisation en ligne de traitement de dossiers d’assurance, de SAV, de services informatiques… La Chine est bien consciente de son retard sur ce marché dont elle ne détient que 2MM$. De ce plan, il attend la naissance de 1000 firmes de sous-traitance internationale (dont 100 à Shanghai), et le transfert de centres de service de 100 multinationales. Faute de détails sur l’opération, il est difficile d’évaluer ses chances de succès, vu les carences d’une école chinoise axée sur la mémorisation plus que l’autonomie créative. Pas forcément plus audacieuse en pédagogie, l’Inde dispose ici d’un atout précieux: sa langue anglaise !

— Après 12 mois d’hésitations, New Delhi a tranché: sécurité nationale oblige, pas d’investissements chinois en Inde dans les secteurs portuaire. 1ère victime, le  Hongkongais Hutchison Port Holdings (n°1 mondial de gestion portuaire, du magnat Li Ka-shing) ne pourra pas investir 258M$ en terminaux nouveaux aux ports de Mumbai (Bombay) et Chennai (Madras). Ce feu rouge signifie que 5 ans de rapprochement n’ont pas endormi de profondes méfiances. L’Inde contredit ainsi son propre plan d’attirer 13MM$ dans 13 de ses ports. Deux autres compagnies chinoises perdent leur projet d’investissement dans des ports indiens : Kaidi Electric et Chinese Harbor Engineering. Tout comme, dans les télécoms, Huawei et ZTE.

Ce rejet frileux  rappelle celui d’un autre voisin géant : la Russie, qui en 2003, refusa de louer à Pékin pour 49 ans les ports pacifiques de Zarubino et Posyet, et retarde aujourd’hui l’investissement chinois dans son pétrole, tout en l’ouvrant à d’autres pays.

NB : Une raison à cette crispation indienne, peut tenir à l’investissement chinois dans le port stratégique de Gwadar au Pakistan, qui risque d’ouvrir à la Chine, la façade maritime occidentale de l’Inde !

— La « guerre des carnets de chèques » fait rage entre Taipei et Pékin, après le « retournement » du Tchad par la Chine en juillet.

En Zambie, en juillet aussi,  un conflit de travail avait été réprimé par les armes à la mine de cuivre de Chambishi, propriété chinoise : d’ou une bouffée de colère à un moment malheureux, à la veille du scrutin présidentiel du 24/9.

Or justement, un candidat de l’opposition, Michael Sata aurait touché de Taiwan les fonds pour sa campagne, et critique la Chine, promettant en cas de victoire le changement d’ambassade. Le pouvoir local corrompu s’indigne du mauvais coup porté à l’intérêt national. Du coup, ingérence rarissime, l’ambassadeur chinois annonça la suspension des investissements de son pays (à ce jour, 300M$), suggérant leur retrait si le vote tombait dans le mauvais sens. Dans la presse zambienne, sa prestation passe mal—Pékin s’en est d’ailleurs distanciée. Mais sur le fond, elle exprime le poids que prend la Chine en Afrique comme investisseur massif !

 

 


Temps fort : Grippe aviaire – la compétition larvée entre Chine et monde

Avec le frais automnal, revient le spectre de la grippe aviaire, véhiculée par les oiseaux migrateurs.

Par la voix de Li Jinxiang, chef vétérinaire, la Chine affiche la confiance : « cet hiver devrait être calme, pour peu que nos mesures soient suivies ». Quoique l’OMS rappelle que le virus prospère au froid, et que la vaccination systématique de la volaille ne garantit pas contre une pandémie.

L’optimisme est justifié par la faible mortalité jusqu’à présent (21 cas officiels  dont 14 fatals, dans le pays depuis 2003), la raréfaction des foyers d’infection, et les progrès du déploiement du bouclier épidémiologique, fruit d’efforts intensifs. Il y a aussi la constitution de stocks de Tamiflu, et les 1ers succès du nouveau vaccin, JV entre le laboratoire pékinois Sinovac Biotech, le ministère des sciences et technologies et le Centre national de prévention épidémiologique. Testé sur des volontaires de novembre 2005 à juin, il est déclaré «sûr et efficace».

Ici, un bémol émis par l’OMS (organisation mondiale de la santé) : le vaccin est dérivé de son propre prototype, issu de souches vietnamiennes du virus H5N1.

Mis gratuitement à disposition de différents pays, il a donné lieu à d’autres pré-vaccins signés GlaxoSmith Kline ou Sanofi-Pasteur, également en cours de certification… En retour, Pékin s’était engagé, depuis mars, à fournir à l’OMS ses propres souches de virus, mais ne l’a pas encore fait : tandis que l’OMS s’impatiente discrètement, la Chine allègue un problème de protocole manquant entre Chine et OMS…

Décidément, une course semble engagée, pour la gloire, voire pour les profits de ces milliards de doses du vaccin futur, à inoculer à l’humanité !        

 

 


Petit Peuple : Jinan, celle qui aimait son père ‘à la folie’

Etudiante de 19 ans à Jinan (Shandong), Jing poursuit son père d’une hargne que même un pire ennemi ne déploierait pas – pour le forcer à retourner vers sa mère. Jusqu’en 2003, le couple tenait. Mais à peine la fille en université, les vieilles déchi rures ressortirent. De disputes quotidiennes en abandon du foyer, en six mois, le couple avait vécu. On parlait d’une amante – «2ème nourrice»,  en chinois (er nai, 二奶).

C’est alors que Jing partit en guerre, pour sauver coûte que coûte son jardin d’Eden. Rien ne l’arrêta. En trois ans, elle a dénoncé papa pas moins de 4 fois : à la mairie où il travaille, puis au bureau provincial de la police interne du Parti, puis au bureau national – deux fois.

Pour conspuer le «débauché», elle a aussi ouvert son site internet, visité par 200.000 personnes. Jing vise froidement la radiation du Parti pour son père, puis la perte de son gagne pain, pour le contraindre au retour à la maison – là, elle et maman l’entoureront d’amour et le «sauveront»!

L’avis du VdlC : Jing vit dans un univers cloitré dont l’objectif est le bonheur universel, et le moyen l’harmonie, plus que la liberté. Un univers pyramidal qui compte à la base l’individu subordonné à la famille, puis à l’Etat, lui-même se pliant aux préceptes de l’ordre confucéen.

C’est ainsi que cette représentante d’une jeunesse moderne, rêve à tout sauf à la démocratie occidentale, et se retrouve en profond accord avec le régime dans sa gestion paternaliste des citoyens, tous membres de la grande famille chinoise.

Non sans paradoxe, la génération précédente, celle du père et du Parti se montre plus soucieuse des  besoins affectifs individuels, et tente autant qu’elle peut de rester en dehors, au nom du proverbe : 清官难断家务事 qing guan nan duan jia wu shi, « même intègre, le juge n’entre pas dans les affaires de famille ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Rendez-vous : Pékin, Congrès mondial de l’Eau

10-11/09, Pékin, World Eco Forum

10-14/09, Pékin, Congrès mondial de l’Eau

14-16/09, Pékin, CIHE 2006, Salon ventilation, chauffage, air condition