Le Vent de la Chine Numéro 30

du 25 septembre au 8 octobre 2005

Editorial : L’AUDIOVISUEL , ENTRE MARCHÉ ET PARTI

Bien des faits agitent ce mois-ci l’audiovisuel chinois, face auquel l’étranger se retrouve frustré soit de ses valeurs, soit de ses espoirs.

Revenons à l’affaire de Yahoo!, et son obédience qui valut au journaliste Shi Tao 10 ans de prison pour infos passées à l’ étranger. Récemment, il put acheter (1MM$) 40% d’Alibaba, 1er site chinois d’e-business. A présent, Yahoo! encaisse de fortes critiques telle celle de Time Warner dont le PDG Dick Parsons affirme «ne pas vouloir pénétrer ce marché» dans de telles conditions !

Devant Yahoo (21% du marché), il y a Google (26%), qui s’apprête à placer en Chine une partie des 4,2MM$ qu’il vient de ponctionner en bourse. Le n°1, c’est Baidu, groupe local (37%), qui peine : son cours en bourse de Wall Street s’effrite, et il est condamné (16/9), à 6800², à verser à EMI, pour offre en ligne de 53 airs musicaux propriété du géant US. Le montant est symbolique, et le verdict contesté en appel, mais le sens est clair : sous l’angle commercial, la Chine veut jouer selon les règles internationales !

Mais sous l’angle politique, c’est la glaciation plus que jamais!

Avec colère, Rupert Murdoch jette l’éponge. En 1993, le magnat de Newscorp avait d’abord critiqué la Chine «totalitaire». Puis, mis sur la touche, il avait passé 13 ans à acheter son retour en grâce, en bannissant de ses médias 2 voix mal aimées à Pékin : la BBC (chassée de Star-Sat), et Chris Patten (refusé aux éditions Harper).Nonobstant, Murdoch est chassé de son siège de directeur chez Netcom, Cie de télécom dont le Président Jiang Mianheng (fils de Jiang Zemin) était son allié. On lui ferme aussi la JV qu’il venait de monter, sans licence, entre Star TV et Qinghai Sat. Murdoch y perd 100M de spectateurs, 40M$ d’invest, et sans doute sa dernière chance d’accès à la manne publicitaire chinoise! Tout cela donne l’impression d’un effort exacerbé pour maintenir la grande muraille médiatique hors d’atteinte de l’étranger —tant pour cause idéologique que commerciale!

Ce protectionnisme se paie. L’agence Freedom House calcule que dans le monde, les pays qui avaient en 1990 la liberté de presse, ont vu 12 ans plus tard leurs services passer à 62,4% du PIB, contre 48,5% aux pays sous la censure. La Chine elle, n’en a que 33% –un des taux les plus bas du monde. Or l’emploi industriel décline en Chine, de 98M en 1995 à 83M en 2002. La libéralisation est donc inévitable. La question étant : «quand», et «harmonieusement, ou dans le désordre»? 

 

 


A la loupe : Années croisées : rideau et vendanges

Un pique-nique sous bonne garde à la Grande Muraille, une nuit nautique illuminée au Palais d’Eté conclurent (les 17/18 septembre 2005) à Pékin l’année de la France en Chine, 2ème phase des années croisées voulues par les Présidents Jiang Zemin et Jacques Chirac.

A l’heure du bilan, la partie française a investi 37M² (22M² à charge des firmes), pour apporter 300 événements tricolores, en tous genres, à 20 villes de Chine. Outre les 10aines d’expos (de de Gaulle au concept de mode, de Louis XIV à Design en France) visitées par 2M de Chinois, les spectacles (ballets de l’Opéra de Paris) ou colloques scientifiques, on vit aussi des actions sportives, telle la rencontre amicale des équipes nationales de fleuret en octobre 2004 au Temple du Ciel, ou différents avatars du luxe à la Française, grâce au défilé Lanvin (Pékin, 18/9), ou l’exposition du Comité Colbert (Shanghai, en octobre prochain).

Les concepteurs français voulurent inviter la Chine à réviser le cliché d’une France seulement romantique, occultant son savoir-faire technologique. Des outils de travail de l’avenir essaimèrent à travers l’Empire : l’Ecole centrale de Pékin (fille de celles de Paris, Lille, Lyon et Nantes), l’Institut Pasteur, l’Institut Technologique franco-chinois à Shanghai, ou le Centre culturel de Pékin, (médiathèque, librairie, Alliance française, cinéma)!

En 2 deux ans de rapprochement, les échanges bondirent : +22% en  2004, à 21.8MM². Les vocations d’expatriation aussi, avec 6.500 Français de Shanghai, 4000 de plus qu’en 2002, doublant Pékin!

La conclusion par R. Donnedieu de Vabres, ministre de la culture, apparaît raisonnable : «jamais tant d’efforts n’auront été déployés pour permettre à deux peuples de mieux se connaître et se comprendre ! »

 

 


Joint-venture : Les chèques en bois de l’export chinois

— Dénouement le plus logique, mais fracassant : fondateur de Marionnaud en 1985, Marcel Frydman est débarqué (15/09) par son repreneur Watson. Suite à 98M² de pertes l’an passé, le réseau de parfumeries avait été cédé pour 900M² à Watson, filiale de Li Ka-shing, le tycoon hongkongais.

Avec ses fils, Frydman devait tenir les rênes jusqu’en ’08. Mais cet été, Marionnaud n’a pas pu tenir son assemblée générale dans les délais : Watson dénonce une gestion style « PME », reprend les commandes et paie sans sourciller les 2,5M², convenus en tel cas. Il parachute un nouvel état-major au complet, et donne l’odeur des temps à venir, en cas de reprise en Europe ou ailleurs, par des intérêts de la région Chine!

— Ce n’est que depuis 5 ans  qu’explosent les parts chinoises sur les marchés mondiaux.

Mais on ne s’improvise pas 1er exportateur, tout en gardant ses méthodes traditionnelles antiques. D’où le dur réveil des traders, après ce sondage du ministère du commerce auprès de 500 d’entre eux (21/9) : 5% des factures restent impayées, le décuple des taux des pays riches. Face aux 593MM$ de l’export de 2004, ce sont 30MM$ pas perdus pour tout le monde! Un autre rapport évalue ces chèques en bois à 100MM$, +15MM$/an, même chez Changhong (Sichuan), géant de la télévision chinoise. Les raisons à ce dilettantisme sont quatre:

[1] la concurrence effrénée -l’impératif de «faire son contrat» à tout prix;

[2] la réticence à utiliser l’assurance-crédit («trop chère»),

[3] l’absence chez ces firmes, typiquement des PME familiales, d’un système d’évaluation de la solvabilité du client : seules 11% des firmes en disposent – presque toutes étrangères!

[4] Incroyable mais vrai : la timidité des fournisseurs n’osant pas réclamer de peur de perdre le client, mais qui, pour survivre, vont devoir apprendre à donner de la voix !

 

 

 


A la loupe : Pyongyang, fin de la faim, grâce à Pékin ?

Le 19/09, au terme d’un marathon diplomatique, la Chine conquit ses 1ers galons de courtier de la paix en obtenant la signature des six pays partenaires, pour ce qui pourrait être la fin formelle à 60 ans de guerre froide sur la péninsule coréenne.

L’accord, à vrai dire, avait failli se faire dès octobre 2000 par Madeleine Albright, l’envoyée de B. Clinton, reçue par le «cher leader» Kim Jong-Il en personne. 2 mois après, l’élection de G.W. Bush, et sa petite phrase d’une « Corée du Nord-Etat voyou, de l’axe du mal», avait ruiné ces espoirs. Jusqu’au 14/9/2005 où Hu Jintao vit Bush à New York : 2 jours après, la Chine offrait un compromis débloquant la crise, et reconnaissait à Pyongyang «au moment opportun» le droit à une filière nucléaire civile dont les US au départ, ne voulaient rien savoir. Suivit un Sommet mené avec doigté par les diplomates chinois, et le succès inattendu que l’on sait. Moyennant livraisons de pétrole et d’électricité, Pyongyang abandonnait son programme nucléaire militaire, et renouait avec le traité de non proliféération (TNP) dénoncé en janvier 2003. Tokyo et Washington rétablissaient des relations diplomatiques et les US déclaraient ne pas avoir d’intentions belliqueuses … Pour le «pays du matin calme», c’était la remise sur les rails d’un traité de paix, la perspective d’un afflux de capitaux et technologies, et à l’horizon, la fin de la faim. Cependant Wu Dawei, vice ministre des affaires étrangères, avait été prophétique en prédisant «difficultés et retours en arrière» : dès le lendemain, (20/9), Pyongyang faisait volte-face, prétendant exiger, avant son abandon, un 1er pas d’en face, le don d’une centrale nucléaire civile : nouvel ultimatum inacceptable ! 

Alors, un coup pour rien? Non, car cette fois, US et Chine sont du même bord, rappelant à Pyongyang son «engagement contraignant». Tout bien considéré, cette rechute (attendue) traduit la peur de celle qui a tout à perdre – l’armée, pilier du régime. Et là, la Chine peut la rassurer, par un patient processus didactique : sa propre armée (APL), en 20 ans de processus d’ouverture économique, n’a rien perdu, ni de son influence écrasante, ni de ses privilèges!

 

 


Argent : Nanjing, Shanghai, la guerre des Rover

— En juin, SAIC (Shanghai) et Nanjing Auto s’arrachaient la dépouille de Rover.

Imbroglio : pour 73M², Nanjing Auto emporta des chaînes de montage (en cours de transfert de Birmingham), mais SAIC avait déjà repris depuis 2004 (pour 100M²) les droits sur les modèles R25 et R75, et annonçait dès août 368M² d’investissements à Yizheng (Jiangsu), dans une usine d’une capacité de 120.000 Rover mâtinées de technologie Ssanyong, sa filiale coréenne!

Pékin a joué les médiateurs, et imposé un  jugement de Salomon : Nanjing produira la Rover 25, et des moteurs pour SAIC, qui garde la haute main sur la R75. 1ère sortie prévue en août 2006!

NB : Dans l’ombre de SAIC, Nanjing Auto n’a jamais fleuri. En 2004, il alignait 100.000 véhicules et un partenariat Fiat, face aux 848.000 et aux alliances General Motors et Volkswagen du rival. Il perdait aussi 30M². Autant dire que pour lui, reprendre Rover est un pari risqué mais nécessaire. Mais que SAIC emporte le modèle luxe, augure mal de son succès!     

Paroxysme de la croissance chinoise, les ports, passage obligé des exports de l’usine du monde, connaîtront cette année comme les 10 précédentes, une croissance en volume de plus de 20%!

Les investissements les plus fous ne parviennent pas à suivre : “les 1ers signes de sous-capacité apparaissent”, répète Zhang Chunxian, le ministre des transports!

De 4MMt en 2004 (dont 61M de conteneurs EVP), le trafic maritime du pavillon rouge doit dépasser 4,6MMt  cette année (75M de“boîtes”). De janvier à décembre, la Chine aura ouvert 120 terminaux-conteneurs, d’un investissement de 4MM².

Pour financer ces chantiers, les grands ports, l’un après l’autre, se tournent vers la bourse de HK, Wuhan en tête, dont le Yangtze Port espère lever 7,5M². Xiamen suit, dans l’attente de 105M². Tianjin prépare l’émission de parts pour 81M². Shanghai attend 20 pour tirer la plus grosse salve, 658M²  -un fétu, cependant, face au coût global de son port artificiel en construction à Yang-shan, 10MM²… A Canton, un achat portuaire a été remarqué : celui par Maersk le 1er armateur mondial (Danemark), de 11% d’un terminal conteneur en construction à Nansha, phase 2. ATM, filiale de Maersk, reprend cette part à Les experts y lisent le début d’un report du Delta des Perles, saturé, vers Canton, et s’interrogent : “un clou de plus dans le cercueil de HK?”

 

 


Pol : Korgas – le pari du désenclavement

— En juillet. à Pékin, après des années d’attente, Hu Jintao accédait à la requête (la 4ème!) de Nursultan Nazerbaïev, son homologue kazakh: ouvrir à Korgas une zone éco hors taxe frontalière.

Décision difficile: le site était hier encore une plaque tournante des armes, de la drogue, et d’intégrisme international pour un «Turkestan oriental», voire un «Caliphat» sur toute l’Asie centrale. En 1999, 12 ouighours y étaient condamnés pour terrorisme. Mais Pékin et Astana croient en un avenir de désenclavement et d’enrichissement comme alternative au panislamisme. La zone s’étendra sur 14km², surtout sur sol chinois. Une section industrielle transformera bois, aliments, coton/laine, cuir. Une autre ira aux entrepôts et au marché sous douane pour servir de base d’export jusqu’en Europe : en construction ou programmée, une ligne ferrée reliera Korgas aux réseaux, vers Pékin et Moscou. 

NB : Cet investissement complète la politique d’arrimage du Xinjiang à la nation : en même temps qu’un centre de formation anti-terroriste (cf VdlC n°28)!

— La montée des conflits sociaux a son impact sur la police.

Au 1er semestre à travers le pays, + de 3000 policiers furent blessés ou tués ! La pression violente se ressent (nord-est) ou de l’intérieur, telle Xi’an qui recrute pour faire face : + 50% en 8 ans, à 12.000 cette année, pour contenir la vague humaine débarquant jour et nuit des campagnes, en quête de travail qu’elle ne trouve pas. Car le problème est avant tout  économique : dénoncée par l’économiste Wu Jinglian, la nouvelle société chinoise, c’est 20% de chinois possédant 50% du PIB, et 20% en détenant moins de 5%, dont 90M de misérables.

NB : quand explosent les affaires d’abus graves, le tandem Hu Jintao – Wen Jiabao démontre une responsabilité inconnue avant lui. Ainsi le planning familial, 计划生育 jihuashengyu, n’a mis qu’une semaine à admettre les faits d’une campagne massive de stérilisations forcées de Linyi (Shandong) : Les responsables sont licenciés, en examen ou en détention”.  Même si sur place, on affirme que le maire et les vrais coupables échapperont aux poursuites, le changement est net.

— L’état de grâce entre Hong Kong et Pékin (VdlC n°29), se confirme.

Le 22/9, sort du chapeau, béni par le Président Hu, un compromis de D. Tsang, le gouverneur de Hong Kong, concernant le passage au suffrage universel pour l’élection du Legco (Parlement) et du Gouverneur. Négocié secrètement à Pékin en juillet, ce deal octroyé reste très en retrait des attentes des habitants du rocher. Il est aussi à prendre ou à laisser. Pour les législatives de 2008, les députés élus aux suffrages direct et indirect passeraient de 60 à 70. Pour la désignation du  gouverneur en 2007, le collège électoral passerait de 800 à 1600, dont 529 élus.

Pékin impose donc un changement graduel, le plus lent possible. Mais Pékin offre quelque chose -pour la 1ère fois ! Et d’autre part, toute concession démocratique octroyée à la RAS, passera fatalement en revendication de l’opinion en Chine. Ceci explique cela !

 


Temps fort : La Chine redoute le mur d’or noir !

L’or noir occupe toujours l’avant-scène, par les perturbations qu’il génère.

Avec son prix fort, inférieur au cours mondial, et 50% des besoins importés, chaque litre d’essence vendu, augmente les pertes des pétroliers! D’où ces queues parfois d’1km à la pompe, constatées à Canton. Prix trop bas pour le marché, mais trop haut pour l’usager : de janvier à août 2005, Canton paya son pétrole 1,1MM² de plus qu’en 2004, et 28% des 34.000 compagnies grandes ou moyennes sont dans le rouge (+37% de pertes).

C’est alors que Cnooc frappe du poing sur la table. Ayant raté le rachat d’Unocal18MM$) suite aux pressions politiques US, le groupe offshore semble proche de voir couler, pour les mêmes raisons, ses négociations engagées en 2003, pour acheter 12,5% du gisement gazier australien de Gorgon. Aussi par la voix de son négociateur Yang Hua, CNOCC avertit le monde riche  de «reconnaître à la Chine et à l’Inde, le droit à la sécurité énergétique»: de ne pas étrangler ces géants émergents, en leur interdisant l’accès à un parc pétrolier hors frontières. Très rare chez une Cie chinoise, un tel avertissement exprime la vieille hantise chinoise de l’encerclement, et est assorti d’une menace explicite, si le mur d’or noir se maintenait : que CNOOC se tourne vers une «autre stratégie d’acquisition», sans doute moins fair play !

Enfin le 21/9, Tokyo dénonce le discret début d’extraction d’hydrocarbures par CNOOC, en pleine mer, sur la poche de Tianwaitian, aux réserves probables de 100.000 barils de pétrole et de 880Mm3 de gaz. L’enjeu dépasse de beaucoup celui de ce champ modeste : il concerne la délimitation des zones économiques spéciales maritimes (ZEE) respectives – selon une ligne médiane prétend Pékin, -selon le relief sous-marin, dit Tokyo. Promis pour 2009, le verdict de l’ONU arriverait bien trop tard, face à la soif universelle de pétrole. Stoppées en mai, les palabres sino-nippones doivent reprendre en octobre, à Tokyo, pour aboutir, tant qu’il en est temps !

 

 

 


Petit Peuple : Damin – la piété canine de Mr Gou

— A Damin (Liaoning) le 14/9, un paysan de 36 ans prénommé Xuwei, vient d’obtenir qu’on lui ôte son nom 苟 Gou, et lui rende celui de 敬 Jing. On le comprend!

Les scribes ont eu beau changer la clé de la bête pour celle de l’herbe, nul n’est dupe : Gou 狗 veut dire chien, triste nom qui lui vaut une vie de chien, comme à ses aïeux. Las de se faire brocarder «maître Chien» par ses élèves, son père avait déjà laissé sa carrière d’instit. Xuwei lui-même n’osa pas monter à la ville chercher fortune comme les copains: de peur des lazzis,  amplifiés jusqu’au délire par ce monde de brutes! L’origine de cette épreuve vaut d’être dite : tous les Gou de Chine viennent d’un seul homme, à l’ère des Royaumes Combattants (903-960), assez fou pour insulter le favori de l’Empereur. Pour tout aggraver, il se trouvait partager avec ce dernier une partie de son nom (Jing)! En guise de châtiment, le Fils du Ciel lui offrit le choix: l’extermination, ou le nom infamant! A l’esprit étranger, que le clan ait attendu 1000ans révolus pour rompre la malédiction, est incompréhensible. Et pourtant très logique, en morale confucéenne : l’empereur n’avait-il pas proféré la sentence de 千 古罪人qian gu zui ren, «coupable pour 1000ans»? Signalons enfin qu’en un bizarre rapprochement de l’histoire, depuis Ottawa, le Président Hu Jintao, pensant à Taiwan, vient de  réémettre ce verdict précis sur « quiconque diviserait la mère patrie ». Comme quoi en ce pays à la mémoire d’éléphant, rien de nouveau sous le soleil !