Le Vent de la Chine Numéro 22

du 3 au 9 juillet 2005

Editorial : SÉCURITÉ ROUTIÈRE, LE SURSAUT – IL ÉTAIT TEMPS !

Victime d’une croissance trop rapide, la route chinoise compte parmi les plus dangereuses.

Mais voilà que depuis 2003, une réaction forte se dessine. Un plan précurseur est en branle dans Pékin, présenté lors du Symposium de sécurité routière organisé par PSA (Peugeot Citroën) le 28/6!

Il y a urgence. En 25 ans (1978 – 2003), le parc auto s’est vu multiplié par 18, sans préparation du réseau, et avec formation de M de mauvais chauffeurs. Le résultat est une prolifération des accidents. En 2004, croit l’Etat, les morts sur la route étaient 100.000—mais l’OMS en voit 220.000. Leur coût direct atteint 400M$, et indirect12,5MM$  – grevant incroyablement la croissance !

La voiture cause 73% des accidents, 60% des morts, mais le chauffeur n’est victime que dans 8,5% des cas : la voiture tue « les autres ». Fait inacceptable pour le pouvoir, qui se met à la «tolérance Zéro». Depuis le 1/5/04, une loi rend responsable le chauffeur  en tout accident.

En 2004, la police pékinoise émit 11M de procès verbaux, pour des amendes de 100¥ minimum et des pertes de points au permis, même aux étrangers. Des milliers de radars ont été installés. 38.000 chauffeurs ivres ou sans permis furent arrêtés, dont 9.500 inculpés, et 183.000 voitures saisies. 1335 sites dangereux furent identifiés, aujourd’hui en cours de marquage et sécurisation. Des centaines d’actions d’éducation à la prévention routière sont en cours, à tous niveaux, de la maternelle au supermarché ou la TV. Ces efforts portent déjà des fruits: Pékin est devenue la métropole routière la plus sûre du pays, avec une mortalité de 7,6/10.000 l’an passé, contre 11,5/ 10.000  en ’98 !

Mini-Interview de J. M Folz, PDG de PSA

Q : Pourquoi ce Symposium routier à Pékin?

R : nous avons de hautes ambitions industrielles en Chine, mais aussi le sentiment de responsabilités sociétales, face à l’environnement, à la mobilité urbaine, et à la sécurité routière! Le colloque constitue notre apport à ce 3ème objectif : nous y déléguons nos experts, pour identifier des actions communes, à lancer avec les universitaires et cadres du pays, voire de l’étranger.

Q : Que peut apporter le groupe PSA?

R : une expérience unique en accidentologie pratique, de terrain ; d’où un concept de protection intégré dans les voitures (tenue route, freinage, visibilité, temps d’alerte) – et à terme, un soutien à une réflexion pour repenser les infrastructures!

Q: PSA recule, dans la flotte de taxis pékinois…

R : marché à gros volume et faible marge! Nous en sommes absents, c’est vrai – mais nous venons de remonter à 5% du marché contre 3,2% en décembre et espérons cette année 135.000 ventes, +50% !

 

 


A la loupe : Pierre par pierre, les JO se construisent

A trois ans du grand rendez-vous, Pékin passe la 4ème vitesse pour la préparation des Jeux Olympiques de 2008.

Parmi 210.000 suggestions, le slogan olympique officiel est sélectionné (25/6), bien pensant mais peu exaltant: «un monde, un rêve».

La 1èrepierre du village est posée (26/6), qui réalisera la promesse des Jeux les plus verts de l’histoire. Le complexe de 66 ha recyclera son eau, produira son électricité renouvelable! 16.000 athlètes et entraîneurs vivront dans 42 tours de 6 à 9 étages, flanquées d’une bibliothèque multilingue, d’une clinique, de restaurants et échoppes ultra mode, et bien sûr, de tous les sites d’entraînement imaginables. Au nord du village s’étalera un parc forestier aux essences rares. Au sud se trouvera le complexe des stades. Tout ceci, surgi du néant en deux ans à peine!

Ce décor des JO coûtera 1,8MM$ : une plume, à côté des 39MM$ pour 860 projets d’infrastructures urbaines. La moitié des fonds iront aux transports  (métro, routes…). 6MM$ iront à l’énergie, 4MM$ au retraitement des eaux, et 1,8MM$, à la démolition de 69 villages. Les promoteurs n’attendent pas : les travaux doivent être achevés pour décembre 2007!

Reste en suspens un grand bras de fer : pollueur n°1 de l’air capital, les aciéries de Pékin resteront-elles? On dit que non, mais rien de définitif n’est publié!

Avec la touffeur, une question ubuesque surgit à Hong Kong (pressenti pour l’équitation, de préférence à Pékin, pour cause de sécurité vétérinaire) : comment protéger les montures de l’insolation? Le Jockey Club préconise une solution bien dans l’esprit technologique de l’île: rafraîchir courses et montures, au moyen de ventilateurs géants! Avec des épreuves durant jusqu’à 3 jours, et un hippodrome flambant neuf, le Jockey Club pense payer 155M$ pour la gloire de sa fête équestre. L’IOC tranchera d’ici juillet sur ce projet très controversé !

 

 


Joint-venture : 18 nouvelles zones export – OMC ou non!

— Dans le secteur des télévisions à écrans plasma, l’important est d’investir au bon moment, vu la concurrence exacerbée.

Panasonic investit à Shanghai 200M$, avec pour ambition d’occuper 30% d’un marché en pleine mutation. 5M/an de téléviseurs doivent être remplacés, dont 1/3 en appareils plats -sans tube cathodique.

En 2005, les ventes feraient 1,85M, trois fois plus qu’en 2004. Panasonic peut compter sur son avance technologique et son image de marque pour ne pas casser les prix, déjà écornés de 50% en 2 ans! Enfin, à l’instar des téléphones portables, les années de vaches maigres pour l’étranger s’effacent : la production locale passe en défensive, face à l’effort de sa concurrence, dans la Recherche et développement (R&D), et la distribution!

— A terme, les zones industrielles tournées vers l’export devraient perdre leurs privilèges fiscaux, pour devenir des centres de production comme les autres.

Pourtant le Conseil d’Etat vient d’en approuver 18 nouvelles, disent les douanes de Changsha. Sauf trois à l’Ouest (Kunming /Yunnan, Mianyang/Sichuan, Chenzhou /Hunan), toutes sont à la côte : 1 au Liaoning, 3 au Fujian, 5 dans le Jiangsu, 1 au Hebei, 1 à Shanghai, 2 à Canton, 1 dans le Jiangxi, 1 au Zhejiang).

Ces zones franches disposeront de  l’exemption de TVA, de taxe à la consommation ou au chiffre d’affaire. Mais dans quelle mesure ces créations réclamées par les provinces au nom de la rentabilité ou de l’emploi, sont-elles compatibles avec le refroidissement de l’économie? Ou avec les règles de l’OMC qui vise l’éradication de ce type de droits ?

— N°2 de l’assurance-vie aux USA, Prudential tente sa chance sur le marché chinois de la retraite privée, pré carré de son grand rival AIG – dont il débauche au passage Teh-Hsiu Fu, ex-directeur de sa JV de gestion de fonds…

Prudential sait qu’en 2003 selon la Banque mondiale, moins d’1/4 des 744M employés chinois avaient une retraite. C’est Everbright Securities, son partenaire qui prépare la demande de licence.

En échange, Prudential s’apprête à renforcer sa participation dans Pramerica, leur JV de gestion de fonds, de 33% à 49%, plafond légal. Par ailleurs, ce puissant acteur mondial du placement financier (496MM$ d’actifs en gestion) s’apprêterait à reprendre pour 24,9% de Pacific Life, pour être également présent dans le métier de l’assurance-vie, marché actuel de 52MM$, en hausse de 25% par an : un investissement sur l’avenir !

 

 

 


A la loupe : Vers la séparation de la Bourse et de l’Etat!

L’échéance de 2006 (l’ouverture de la finance chinoise à l’étranger), pousse l’Etat à accélérer sa réforme financière.

Il se lance à corps perdu dans un vieux rêve: vendre ses parts non négociables des firmes publiques cotées en bourse, jusqu’à 70%  de leur capitalisation. Ce faisant, il crédibiliserait la bourse en lui donnant plus d’autonomie, et il trouverait les fonds nécessaires pour combler l’immense déficit de la Sécurité sociale.  Dès avril, la tutelle CSRC, la commission de régulation boursière, tentait l’expérience avec 4 firmes.

Elle récidive en juin avec 42 firmes, puis autorise ces ventes  à toutes les firmes cotées, soit 1377. L’Etat n’a plus rien à perdre: depuis 2000, la bourse chinoise aux 714MM d’actions, a perdu 54,5% en valeur !

La clé du système tient à l’intéressement des actionnaires. A doubler, sans mesures d’accompagnement, le volume des parts en bourse, la CSRC léserait les actionnaires. En 2003, un 1er essai de vente des parts publique se solda par une chute des cours, et le blocage des assemblées d’actionnaires. Aujourd’hui, la leçon a été retenue. A l’instar du sidérurgiste Baoshan, les grandes entreprises d’Etat (GEE) leur offrent 20-25% de parts gratuites, et les PME 30%-40%. En somme, sans tout régler, cette mesure marque un pas vers l’assainissement, et un début de séparation entre bourse et Parti.

L’objectif annoncé est volontariste : des 42 firmes sélectionnées pour le 2d tour de vente, Pékin espère tirer 200MM$ d’argent frais. Mais en attendant, dès le 28/6, l’indice a baissé de 1,2% à Shanghai, de 1,7% à Shenzhen, miné par les incertitudes. Par exemple, personne ne voit comment gérer le fort écart des cours des mêmes titres, entre bourse locale (part «A») et  étrangère (part «H»)…

Autre crise, du côté des SDD (structures de défaisance), en place pour résorber les mauvais prêts des banques.

Cinda (une SDD) vient d’essuyer (27/6) un échec dans la vente de 6,5MM¥ d’hypothèques à Tianjin. Seuls deux acheteurs s’étaient présentés – deux autres SDD, ainsi prises sur le fait en train de se racheter entre elles, dans l’espoir illusoire d’attirer le client.

La raison à la méfiance, était la fraude, détectée par la Cour des comptes, à la hauteur de 13% des opérations auditées sur les 4 grandes SDD, soit 9MM$ d’actifs faillis, illégalement cédés à des « guangxi » (relations), aux frais de la nation !

 

 

 


Argent : Banque ICBC – le plan ‘B’ de la convalescence

— Publiée le 28/6, l’agonie du constructeur cantonais Soutec (portables GSM et CDMA) était inévitable, après la plainte d’une banque du Hunan, détentrice d’une partie de ses 6M$ de créances.

Fondé en 1999, il régnait sur le marché de Guangzhou grâce à ses soutiens, GDD (Guangdong Development District Investissement Company)64% des parts et 4 autres dépendances de la mairie. Outre la protection provinciale, il avait celle du MII, le ministère des industries de l’information, soucieux de créer une solide filière chinoise. Puis l’an passé, les leaders mondiaux se redressèrent, Nokia et Motorola reprenant leur marché naturel. Pour dépanner Soutec, GDD devrait aligner 17M$. En attendant, le groupe voit les scellés aux portes de l’usine—la mairie réfléchit à son prochain pas !

— Après la Banque de Chine (BdC) et la Banque de la construction (CCB), la Banque de l’industrie et du commerce (ICBC) (n°1 en chiffre d’affaires), annonce son plan d’assainissement.

Des mois plus tôt, elle avait reçu 15MM$ injectés par la bonne fée Commission de régulation bancaire (CBRC). Elle obtient à présent pour 12MM$ d’obligations, à émettre avant fin 2006. Idem (29/6), elle présente son bilan 2004 : 9MM$ de profits (+17%), dont elle peut affecter 6MM$ (+89%) au nettoyage des hypothèques.

A 85MM$, ces actifs faillis écornaient en décembre, 19% de son capital : la Banque populaire de Chine (BPdC) a ordonné le transfert des 2/3 de l’ardoise (56MM$) vers les structures de défaisance, permettant ainsi à la banque de se  restructurer en compagnie à capital mixte, dès septembre.

Sur le papier, l’ICBC apparaît d’une limpidité immaculée. La stratégie ressemble à un pari contre le temps : celui de créer une confiance provisoire, pour laisser l’investisseur étranger entrer dans son capital, tandis que la bourse étrangère irriguera ses sillons, attirée par la perspective des profits à partager, dès l’an prochain, promis !         

 

 


Pol : Chizhou – la chaleur use les nerfs

— En ce début d’été, par deux initiatives, les Etats-Unis renforcent leur « China policy » – de manière à assurer du maintien de leur influence.

Le 28/6, apparaît au Congrès un projet de loi républicain, afin d’«encourager l’Europe à maintenir son embargo sur les ventes d’armes à la Chine», notamment en «identifiant tout ressortissant de l’Union Européenne, y ayant exporté à compter du 1/1/05… des technologies à usage final militaire».

Le 29/6, Sam Bodman, Secrétaire d’Etat à l’énergie, annonce à Pékin l’ouverture d’un Bureau de l’énergie, pour un dialogue permanent. Cette structure pourrait préparer des acquisitions pétrolières futures, comme celle tentée par Cnooc sur Unocal (cf VdlC n°21), ou surveiller l’usage de ses réserves stratégiques d’or noir (100M de barils en ’08). Et bien sûr, approfondir les relations en matière d’équipement nucléaire, face au grand rival de l’Union Européenne! 

— Les chaleurs estivales peuvent porter sur les nerfs. Un simple accident de rue à Chizhou (Anhui), le 26/6, dégénère en émeute.

A l’origine, un étudiant sortant d’examen est renversé par une voiture. Sur le refus du conducteur (patron privé) de le conduire à l’hôpital, une 1ère échauffourée s’ensuit. La police la sépare, envoie l’étudiant aux urgences, le chauffeur et ses sbires au poste, pour le procès verbal. Puis circulent des rumeurs fausses : le jeune serait décédé.

Echappant au châtiment, les fautifs seraient libérés grâce à leurs pistons: la foule se met en rage. 10.000 citadins brûlent la voiture de l’accident, puis celles des gendarmes, puis dans la nuit, pillent le commissariat et un supermarché voisin. Ce n’est que vers minuit que la stabilité est rétablie, grâce à 700 policiers anti-émeutes dépêchés de la capitale provinciale.

NB : un autre incident avait dégénéré le 11/6 à Shengyou (Hebei), bataille rangée entre villageois et nervis aux ordres d’une firme d’Etat. Ensemble, ces affaires illustrent la fragilité de la stabilité, et la lenteur des services de sécurité à réagir. Dans les deux cas, on voit une  timidité des responsables à alerter le niveau supérieur.

— Les trois jours du Président  Hu Jintao en Russie (30/ 6—2/7) confirment le réchauffement entre ces géants.

Les  livraisons de pétrole devraient passer de 6Mt en 2004 à 15Mt en 2006, et les échanges de 20MM$ en 2004, tripleraient voire quadrupleraient à cette même échéance…

Hu et Poutine se sont séparés sur un document condamnant l’hégémonisme des USA sans les nommer, et ont signé des accords d’énergie (exploration, exploitation pétrolière), de finance et de défense, discrets au point d’être impossibles à interpréter!

 


Temps fort : Aviation : le Phoenix européen renaît, et fait son premier vol !

Pour la Commission de Bruxelles, le moment n’était pas idéal pour se rendre à Pékin, après les revers subis au Référendum constitutionnel et à la levée de l’embargo des ventes d’armes.

Plus encore, pour débattre d’aviation civile, sujet qui avait laissé Pékin froid trois mois avant : Jacques Barrot, vice Président, venait ouvrir à Pékin (29/6-1/7) le 1er Sommet Sino-Union Européenne du genre!

Or, divine surprise : le succès dépasse les espérances, et la Chine donne un signe clair d’enthousiasme! Mieux, tout le monde est venu, 300 participants industriels et cadres des deux bords, pour embellir ce trafic déjà florissant (5,4M sièges, et +7%/an).

Ce volontarisme chinois tout neuf est attribué à deux causes :

 [1] Pékin est reconnaissant envers l’Union Européenne d’avoir réglé à l’amiable le conflit textile, en un style conciliant, à l’opposé de celui, «faucon», de la Maison Blanche;

[2] depuis 2002, l’Union Européenne modernise son trafic aérien à tour de bras. Le ministre chinois de l’aviation civile Yang Yuanyuan est soucieux de partager ces outils nouveaux, les plus modernes du monde.

Entre les deux parties, il y a donc accord pour se lancer dans une coopération ambitieux, en trois étapes :

a) Selon la Cour de justice, les 25 accords aériens bilatéraux doivent être subordonnés à un traité Chine-Union Européenne qui reconnaîtra -sans doute avant décembre 2005- la réalité d’un espace européen unique.

 b) Par convergence règlementaire et coopération technique, Chine et Union Européenne vont harmoniser leurs pratiques de sécurité, sûreté et de gestion de l’espace aérien.

L’Union Européenne offre son système Sesame, dotée de 60M² et de 200 jobs, et son expérience pour repartager par “usage flexible” l’air historiquement aux mains des militaires.

c) Encore lointaine, la dernière phase très ambitieuse, consiste en l’ouverture totale et réciproque des espaces aériens, moyennant une convention préalable des règles de concurrence, des aides d’Etat. Tout ceci permettant de rattraper en Chine (terrain capital) un retard de l’Europe sur les USA, dans la course à l’intégration du ciel mondial !

 

 


Petit Peuple : Oiseau rare pour femmes déçues

— Le 15 mai dernier, le parvis d’un célèbre supermarché pékinois vit un jouvenceau brandir à bout de bras un panonceau qui fit du bruit : “cherche fille à marier -moins de 28 ans, plus de 0,5M¥ de cash, SVP ! ”.

D’un ton aigre, les chalands ne se privèrent pas de rappeler que le mariage ne devait être une affaire de gros sous. Tout le monde -même  à Dalian, dans son foyer natal- critiqua l’offre grossière de ce jeune confondant les choses du fric et celles du coeur. Et pourtant, plus l’on glosait, et plus l’on salivait aux profits en perspective!

Chercheur en jus de fruit, Liu Peng, ce jeune (29 ans) voulait 40.000¥ pour déposer 5 brevets (fruit de 9 ans de travail). Il était monté à Pékin juste pour trouver son capital, par le procédé qui lui semblait le plus expéditif. Les offres se mirent à pleuvoir ! Capitaliste en retraite, Mme Liu lui offrit sa nièce et une participation à son affaire. Flairant le bon plan, la richissime Mme Yang  vit le “parti”pour sa fille, toujours seule à 30 ans. Patronne de PME, Melle Zhang eut une pensée émue pour ses propres débuts difficiles en 1994, et se prit à rêver de rompre sa solitude avec lui.

Pour finir, Liu justifia pleinement l’opportunisme dont tous le taxaient : il retint l’offre d’un usurier (homme!) qui lui avança la somme, moyennant 500% d’intérêt sur 12 mois, mais sans mariage. Les dames se consolèrent en apprenant ensuite que pris par ses chères études, Liu Peng n’avait jamais connu l’amour : “linzi dale, shenme niao tou you, 林子 大了, 什么鸟都有!», murmurèrent-elles, “la forêt vaste cache bien des oiseaux bizarres!”