Le Vent de la Chine Numéro 16

du 15 au 21 mai 2005

Editorial : MAI, LE TEMPS DU DÉGEL!

En Chine comme ailleurs, le mois de mai libère les audaces.

La bourse chinoise le confirme, osant le 1er changement de ses règles du jeu depuis 2001, et s’attaquant de front à son mal congénital, le statut étatique des deux tiers des 450MM$ de capitalisation, cause de distorsions et mauvaise gestion.

Quatre entreprises d’Etat (EE) obtiennent (9/5) le feu vert pour vendre leurs (70% de) parts publiques: banc d’essai avant la généralisation du système!

Pour autant, la tutelle CSRC (China Securities Regulatory Commission) a appris de son échec de 2001, et multiplié les garanties aux porteurs :

[1] Le plan a été publié à l’avance, pour garantir qu’aucun déluge ingérable de parts ne vienne déprimer le marché. Par ex., aucune émission ne serait autorisée avant août.

[2] Les quatre entreprises d’Etat sont triées sur le volet, pas géantes ni célèbres, mais bien gérées (souvent par le privé), dans le charbon, les ordinateurs, la bouteille à soda ou le bulldozer.

[3] Les actionnaires présents pourront acheter à prix d’amis, et leurs dividendes seront renforcés.

[4] Les acquéreurs ne pourront revendre avant 2008…

Faute de la bloquer, ces précautions ont freiné la chute de l’index shanghaïen (-2,4% le 9/5), nouveau plancher depuis 1999 : on est loin de la débâcle de 2001 : -35%… Et comme dit Hejun, à la tête d’un cabinet de consultants, “ça ne réglera pas tout, mais sans tentative de ce genre, on ne règlera rien!”

Autre thème du jour: Taiwan.

Cette semaine, après deux leaders du Kuomintang (KMT), J. Soong, patron du 1st Party sautait le détroit. A l’heure du bilan de cette campagne d’invitation de la droite taiwanaise (d’opposition, pro-réunification), émerge l’idée que cette nouvelle politique audacieuse, pourrait avoir eu pour objet, moins de déstabiliser Taibei, que de briser la glace.

Le Président Chen Shui-bian l’affirme : pour que cette dynamique ainsi créée, ne meure pas sur son erre, seule demeure l’option d’ un dialogue entre gouvernements -voire d’un sommet Chen Shui-bian – Hu Jintao, parrainé par Washington… Or, loin de tirer sur la main tendue, Hu Jintao modifie (13/5) ses conditions  d’une rencontre, ne revendiquant plus que la reconnaissance de deux rivages, une Chine, sans précision!

Avec le Japon en tout cas, Hu et Wen restaurent. Pékin paiera les dégâts des manifs d’avril contre les intérêts nippons. On reparle de Zone de libre échange (ZLE), d’une fixation d’une frontière maritime

Symbole voulu : un match de foot opposait à Jinan (11/5) Yokohama et Luneng. Après la tempête, on investit dans la détente—il faut remonter la pente !

 

 


A la loupe : Dans les coulisses de l’usine chinoise…

Pour nourrir en brevets son industrie native, la Chine ne peut pas encore compter sur sa seule recherche, ni sur son seul effort d’export d’étudiants (cf. news 1).

Reste l’alternative ancienne, célèbre et occulte, l’espionnage industriel.

Celui-ci est encadré par le Ministère de la sécurité publique (Guojia anquan bu), doté des meilleurs moyens, en cheville avec de nombreuses universités tel l’institut de la diplomatie. En fin de cycle, des jeunes prometteurs sont envoyés dans les universités du monde (riche) entier, d’où ils essaiment vers les firmes-cibles. Le Ministère de sécurité publique aurait même une «centrale d’achat» pour grouper les demandes de ses groupes industriels.

C’est à cette pieuvre que reviennent ces informations-choc  de la semaine.

Etudiante chinoise surdouée et diplômée, Wang Lili est arrêtée fin avril sur plainte de Valéo pour «abus de confiance» et «hackage de base de données». En stage dans les Yvelines, elle passait ses jours à copier paisiblement les sous-ensembles de modèles futurs. Chez elle, furent saisis 6 ordinateurs et 2 disques durs à haute capacité…

1500km plus au nord, la police de Stockholm est sur les traces d’un céleste réseau de «chercheurs-invités» au Karolinska Institute, qui ratisse méthodiquement les inventions non encore brevetées.

A Louvain (Belgique), un réseau chinois vient d’être démantelé, qui ventilait ses étudiants-espions à travers l’Europe…

Tout ceci nous amène au « produit fini » : par sa filiale coréenne Daewoo, General Motors porte une seconde plainte pour le piratage de sa Spark et sa Matiz, par le groupe Chery, qui les reconvertit en son best seller QQ. Il réclame 10M$.

Un premier procès à Shanghai fut annulé pour vice de forme, tandis que le ministre de tutelle prenait fait et cause pour Chery. Les experts doutent que le déplacement du site judiciaire change à l’affaire – mais celle ci rapproche la Chine du moment où elle devra choisir – piratage, ou bonne image planétaire !

 


Joint-venture : HSBC – des petits pas en bottes de 7 lieues

— Depuis longtemps, Ciba faisait peu parler de lui en Chine : simple illustration (une de plus) du fait que «les groupes heureux n’ont pas d’histoire»! Avec 300M$ investis sur 12 sites, trois Cies de trading et six branches, le géant helvétique de la chimie fine s’est rendu incontournable auprès d’une vaste palette de secteurs industriels (auto, papier, textile, électroménager, parfumerie, pharmacie).

Le 28/4, il ouvre à Shanghai son centre de R&D (recherche et développement) où 100 chercheurs occuperont 6000m², pour un investissement de 20M$. Pour ses clients de toute l’Asie, le centre exploitera le savoir-faire maison en synthèse organique, photochimie, chimie analytique et formulation.

La raison primordiale à cette implantation est le marché : l’an dernier, Ciba-Chine a généré 7% du chiffre du groupe, pour 460M$, dépassant le Japon de 60M : une telle envolée vaut bien un centre de R&D ! 

Shenhua, des houillères pékinoises a le vent en poupe, ayant triplé ses profits en 2004 grâce à l’envolée des prix de l’énergie.

Il extrait 130Mt/an, score qu’il compte faire passer à 300Mt sous 15 ans. Surtout, il détient 5,9MMt de réserves, n°2 mondial, sans parler d’une ligne ferrée Est-Ouest et d’un port privé d’une capacité de 45Mt/an : dans ces conditions, qu’est-ce qui  force ce n°1 national à céder une part de capital à Anglo-American, n°2 mondial?

Simplement la bourse locale, où Shenhua voulait placer 4,25 MM$ de parts, mais où la chute boursière de 13% depuis janvier 2005 (cf p.1, édito)  l’a forcé à rabattre ses ambitions à 3MM$, dont 600M bloqués pour deux «tykoons»  hongkongais, Lee Shau-kee et Cheng Yu-tung. La reprise par Anglo-American. serait symbolique –100M$. Toutefois le deal sera mutuellement bénéfique. L’offre boursière de Shenhua fera meilleure figure, tandis qu’Anglo-American mettra pied sur ce marché jusqu’alors chasse gardée et pourra espérer assister Shenhua en gestion, fournitures techniques pour améliorer le rendement tout en minimisant les agressions à l’environnement.

— En 2002, HSBC avait acheté 10% de Ping An,  n°2 chinois de l’assurance, pour 600M$.

Le 9/5, la banque anglo-Hongkongaise rachète 10% de plus, cette fois pour 1,1MM$ à Goldman Sachs et Morgan Stanley, qui les avaient acquis dès 1994 pour 70M$.

HSBC fait une bonne affaire: le secteur devrait doubler en valeur sous trois ans! HSBC détient désormais 19.9% (plafond légal) de ce groupe de 20M de clients et 250.000 courtiers (17% du marché). Il contrôle la même part, incidemment, dans la Banque de la Communication. Avec tel score, elle se dit «servie», et affirme ne plus chercher à investir ailleurs en Chine à l’avenir.

Principal intéressé, Ping An aussi garde profil bas, mais ne devrait pas se sentir lésé : en effet, ce 1er trimestre, pour la 1ère fois, à Pékin comme à Shanghai, les assureurs étrangers ont dépassé les locaux en croissance des primes 134M$ à Shanghai (+18% par rapport à ’04), et 20% du marché national. HSBC devrait l’aider, de plus en plus, à améliorer sa performance et ses marges : une JV est en gestation!

 

 

 


A la loupe : Éducation – des écoles qui déménagent!

Début des années 1990, la Chine lançait un transfert planétaire de population estudiantine.

Face à cet appel, le Nouveau Monde réagit d’abord, tel le Canada, aujourd’hui titulaire de 200 coopération en maternelles, lycées aux universités.

En Europe dès 1997, le Royaume-Uni avait sa conférence annuelle des recteurs anglo-chinois et dès 1998, envoyait 150 professeurs volontaires/an en Chine pauvre. En 2005, 50.000 jeunes chinois. De même, l’Allemagne s’organisa assez tôt, pour en accueillir aujourd’hui 30.000.

Face à la ruée, après un départ en petite foulée, la France comble son retard.

Plus de 100 universités ont créé des doubles diplômes franco-chinois, des co-tutelles de doctorat. On coopère en langues et en  sciences & techniques, telle la micro-électronique (Ecole des Mines/St Etienne et Jiaotong/Shanghai). Ils étaient 12.000 Chinois en 2003 à étudier dans l’Hexagone, + 36%. Paris-tech, consortium d’écoles d’ingénieurs s’est installé à Shanghai, tout comme l’ESC-Rennes (Jiaotong).  Avec Fudan (Shanghai), l’Ecole des Mines de Lyon ouvre plusieurs MBA, tandis que le centre commun de recherche entrepreneuriale doit devenir le pôle d’un réseau mondial, dont l’Ecole des Mines sera la base européenne. Sup-info (Paris) migre vers trois villes de la côte, et forme des promotions d’informaticiens chinois trilingues, pour le marché du travail expatrié.

L’apport original français tient aux grandes écoles, qui jettent leurs complexes par-dessus bord.

D’abord «handicapées» par leur élitisme francophone et leurs «classes prépa», elles apparaissent soudain aux Chinois comme le fin du fin, et prospèrent.

Les Ecoles centrales (Lille, Lyon, Nantes et Paris) créent avec Beihang une école pékinoise, pour former 150 ingénieurs biculturels/an puis 1000 en 2010, surtout destinés à l’aéronautique et aux télécoms : «c’est le plus important projet de l’année de la France en Chine», estime Philippe Guelluy, l’ambassadeur de France! 

NB1 : la migration vers l’étranger ralentit, relayée par l’influx des universités étrangères.  

NB2 : la Chine prend, mais donne aussi. « Ses » 86.000 étudiants étrangers seront 120.000 en 2007, dont 41% de Coréens, et 8% de nippons !

 

 

 

 


Argent : Réévaluation – faux départ, ou ballon d’essai?

Ballon d’essai ? Le rapport erroné sur le site du Quotidien du Peuple (6/5) qui annonçait une réévaluation au 18/5, a surtout exprimé l’extrême tension sur le champ de la monnaie chinoise, prise entre son économie hyper exportatrice, le dynamisme anarchique de ses acteurs semi privés et l’absence de régulation par le marché.

Démenti (12/5) par Zhou Xiaochuan, gouverneur de la Banque populaire de Chine (BPdC), le rapport n’en a pas moins alimenté des flots de déclarations d’argentiers et de banquiers du monde, sans compter des dizaines de MM$ de placement spéculatif.

Le VdlC ne croit pas à cette rumeur—pas pour le 18/5-. En effet, l’influx en devises (investissements légitimes ou clandestins, et exportations) dû à la sous-évaluation du Renminbi (RMB), demeure encore gérable. Même si une telle réévaluation demeure inévitable—mais bien plus facile à faire passer durant la pause estivale!

 

 


Pol : La Bande des quatre n’est plus qu’à deux !

— La crise des exportations textiles chinoises cause une recrudescence des offensives, et des missions de déminage dans les deux sens.

Aux Etas-Unis, la National Textile Association poursuit son lobbysme populiste, évoquant le décuplement de l’export chinois de pantalons et chemises.

Paris, Rome et Athènes renforcent la pression sur Bruxelles, pour obtenir une protection “d’urgence” : le Ministre français de l’industrie Patrick Devedjian parle de “soupçon de dumping”. Mais on dialogue: Bo Xilai, ministre du commerce, était à Paris (3/5), reçu par François Loos, son homologue, pour lui annoncer un raffermissement des contrôles des exports – parmi ceux-ci, l’arrestation d’un patron du Zhejiang pour contrebande à l’export, ayant “passé” depuis janv. 1,6M de slips et shorts de sport, fraudant le fisc chinois de 32.000². Prompte à saisir le sens du vent, Pé-kin s’est dotée d’un négociateur francophone, Gao Hucheng, vice-ministre du Commerce.

P. Devedjian lui-même est en Chine cette semaine (14-20/5), entre Shenzhen, Changchun et Pékin, entre autres pour tenter de régler le litige à l’amiable. Il était précédé par B. Ferrero-Waldner, la Commissaire européenne aux relations extérieures, qui rencontra trois ministres chinois, dont Wen Jiabao!

— En Chine, récemment, le pouvoir veut réformer les conditions de travail.

Ces règlements locaux expriment des philosophies différentes: Pékin mise sur la puissance de la loi, et Canton, sur le climat psychologique.

Au Guangdong (1/6), les ronds de cuir commenceront le service 30 minutes plus tard (à 8:30), mais écourteront d’autant leur -longue- pause de midi. De cette meilleure qualité de leur vie, on espère des cadres, un service plus attentif aux attentes du public, et un coup de pouce à l’économie: les fonctionnaires achèteront en banlieue et déjeuneront au restaurant.

Pékin -elle, impose aux promoteurs immobiliers une assurance obligatoire (accident, maladie) pour les 1,3M de maçons – seuls 2% sont couverts, quoique les chantiers causent 2000 morts/an. A 5,1$ /mois, il en coûtera 80M$/an aux constructeurs, qui seront peut-être tentés de contourner la loi en payant l’amende de 1200$, une misère, et encore, à condition de se faire prendre ! 

— Le nom de Zhang Chunqiao est peu connu -depuis 25 ans, le régime ne lui fait plus de publicité.

Ce membre de la Bande des Quatre (dernier gouvernement maoïste, autour de Hua Guofeng) est mort dans l’ombre (21/5), à 88 ans. L’annonce avec 18 jours de retard, et  pour la 2de fois (une 1ère annonce avait eu lieu des années avant), traduit l’embarras du régime face aux spectres de la Révolution Culturelle, entachant un bilan maoïste autrement « globalement positif ».

Condamné à mort en 1981, sa peine avait été commuée en perpétuité, puis annulée par rarissime clémence en 1998, pour raison de santé. A la tête d’un « Comité révolutionnaire » dans les années ’70, Zhang était devenu roi de Shanghai, torturant à tout va. Une de ses victimes d’antan, Ba Jin, gloire littéraire, lui survit!

 


Temps fort : Gamberge en terre des Miao, rois dépossédés !

Autour de Danian (province du Guangxi), entre torrents cristallins et collines ocres, s’étirent de merveilleuses rizières de riz gluant, arrachées à la jungle au prix d’un indicible effort séculaire.

Elles abritent aussi, voisinage insolite, bananiers, prairies maigres et forêts de pins qui tiennent la terre et fournissent le bois des maisons. Ce relief ingrat, c’est celui des minorités Miao qui, en des temps mythiques, régnaient en Chine du Nord, avant de se retrouver refoulés par défaites successives sur ce terroir au relief si âpre que les Han même l’ont dédaigné. Là, avec leurs voisins Dong et Yao, les Miao survivent arc-boutés dans la défense de ce qui leur reste : leurs légendes, leurs langues et traditions vestimentaires -si pauvres que leurs villages les plus en altitude, les plus démunis pratiquent à l’occasion la rapine du bétail des autres!

Longtemps, la Chine s’est désintéressée d’eux. Aujourd’hui, un effort est perceptible, pour les soulager par des routes, l’électricité, le téléphone, des cultures de rapport comme le thé, et l’école obligatoire depuis deux ans. Mais même ainsi, 90% des filles émigrent à Canton pour travailler quelques années, le temps de constituer leur dot et retourner se marier…

Une des meilleures aides à cette région, est l’association « Couleurs de Chine », et sa fondatrice Françoise Grenot-Wang qui, seule dans son chalet d’architecture locale, habite sur place.

Depuis 1998, Couleurs de Chine, avec l’aide de sponsors tels Air France ou Suez, a fait bâtir 20 écoles ou pensionnats, fait former des 100aines de maîtres, et fait parrainer 3000 fillettes, par le soutien de familles étrangères, payant pour  leurs frais de scolarisation, à 50²/an. Avis aux amateurs : fangfang@couleursdechine.org

 


Petit Peuple : Jilin – de la rage de vivre érigée en art

En 1996 à 23 ans, Song, ouvrier chimiste de Jilin devint (privilège douteux!) la 1ère victime connue de l’industrie nucléaire chinoise.

A son insu, la chaînette qu’il avait ramassée à terre, dans son usine, était un instrument en iridium 192, aux radiations létales… 90 minutes après, il vomissait, ne tenait plus debout. Deux ans et 7 opérations plus tard, pensionnaire d’un lazaret, il avait été amputé des jambes, du bras gauche, des doigts droits et du sexe.

Rapatrié au village, tout ce que sa mère put lui offrir, pour meubler ses jours, fut un téléphone. Un 23 décembre à 5h du matin -son anniversaire, en plein désespoir, il composa un appel fou, au hasard de ses moignons. Il tomba sur l’assistante d’un médecin qui, pour des raisons aussi obscures que la pénombre autour d’eux, ne le repoussa pas. L’échange dura 4 heures, et fut suivi d’autres. Deux semaines après, ils étaient ensemble. Chose rare en Chine, même le handicap de Song ne découragea pas la fille de 同舟共济 tong zhou gong ji, «franchir avec lui les rapides dans le même es-quif» -tout lâcher pour lui. Avec son soutien, Song remonta la pente, attaqua l’usine, obtenant 487,873¥ de dommages et intérêts. L’argent finança des prothèses, suite à quoi il s’attela au roman de sa vie, best seller de l’an passé et imminent feuilleton à la CCTV.

Mais qui va croire, après cette odyssée pleine de coups de théâtre, que les Chinois n’ont pas dans le ventre neuf vies, et ne sont pas champions du monde dans l’art de rebondir?

 

 


Rendez-vous : Shanghai, Salon de l’alimentation

16-18 mai, Pékin : Fortune Global Forum

18-20, Shanghai : SIAL China 2005 (alimentaire)

18-20, Shanghai : Expo transports & logistique

18-20, Shanghai : Aluminium China 2005

14-20, cinq villes : P. Devedjian, Ministre français de l’Industrie – négociations nucléaires, textiles, TGV…