Le Vent de la Chine Numéro 1

du 10 au 16 janvier 2005

Editorial : La catastrophe qui rassemble !

Le 26 décembre 2004, lendemain de Noël, l’humanité fut décimée sur les côtes du Sud-Est asiatique, par une série de tsunamis, détruisant tout sur leur passage.

Bilan : 165.000 morts, dont 9 sur 10 locaux, dix ans de croissance perdue, et des 10aines d’îles, veuves de leur peuplement. Douleur, destins brisés, mais de ce malheur surgit une réaction bénéfique  – le réveil mondial d’un sentiment assoupi depuis des lunes, d’une communauté de destin, d’autant plus fort que la catastrophe fut partagée entre locaux et touristes. Déjà 5MM$ (publics et privés) ont été promis : 1MM$ par l’Allemagne, 900M par l’Australie, 350M des USA, 280M britanniques, 115M français… Et ce n’est pas fini! 

Jakarta accueillit (7/1) un sommet pour coordonner les aides, qui se divisent en programmes de reconstruction sur cinq ans, épongeage des dettes des pays victimes, et la mise en place future d’un système d’alerte aux tsunamis dans l’océan Indien.

Dans cet effort, la Chine assure sa part. Ici aussi, il y a réveil d’un sentiment de compassion dormant depuis les décennies révolutionnaires puis celles de la reconstruction. Quoique peu touchée (3 morts, 15 disparus), elle fournit le plus grand effort jamais consenti à l’étranger : 83M$ publics (nettement plus que la France), voire 100M, en incluant abandon de créances (5M$ au Sri Lanka) et 12M$ de fonds privés. Fournissent la Fédération de la Jeunesse, le Syndicat, de grands groupes industriels (tels ceux de téléphonie qui donnent pour des M$, en équipements), mais aussi des ordres bouddhistes dont le monastère de  Shaolin (1,2M$ au total), voire l’homme de la rue, répondant aux collectes de la Croix rouge chinoise

Psychologiquement, c’est un tournant : hier, les affaires de l’étranger étaient domaine du Parti, le Chinois s’occupait de ses affaires (内部 « neibu », cercle intérieur). Soudain, un dérèglement naturel a servi de levier. La conscience qu’il pourrait se reproduire chez elle, fait passer la Chine à une mentalité où l’enrichissement n’est plus la norme unique!

Le monde expatrié français est en deuil : sur les 10aines partis de Chine passer les fêtes en Thaïlande, 9 hommes, femmes et enfants ne reviendront pas. Comme  la communauté, le VdlC s’incline devant la douleur des familles. A Pékin, des actions de soutien psychologique ont été menées, et un livre ouvert (10-11/1) à l’ambassade, à la Mission économique, pour recueillir les mots de compassion. Pour tous, la vie continue—dans la conscience accrue de solidarité!

 

 


A la loupe : Yili: le lait tourne à l’aigre

Pour s’être hissé en 10 ans au 1er rang des laitiers chinois, Yili le mongol, est un groupe hors pair, coté à Shanghai depuis 1996 (un des chouchous des investisseurs institutionnels), réalisant en 2004, 1,2MM$ de ventes de produits laitiers (+57%) !

Score d’autant plus méritoire, dans ce métier très technique, qu’il fut obtenu face à des valeurs établies comme Nestlé ou Unilever.

Mais voilà que soudain Yili sombre en enfer : l’on découvre alors des années de pratiques inavouables. Dans un secteur en surinvestissement chronique, où les trois quarts des 1600 laitiers perdent de l’argent (crise aggravée par un scandale de lait maternisé contaminé en juin2004), Yili a opté pour maintenir sa croissance par la bourse.

Depuis 2003, il spéculait sur des bons d’Etat pour financer les dividendes de son titre, et le «dumping» de ses 39 produits. Le tout aurait débouché dès juillet 2003 sur une tentative de rachat de la firme par ses dirigeants, financée par 37M² détournés.

Mais avec le changement d’équipe au pouvoir, tout changea : le 20 décembre 2004, son état-major était écroué, dont Zheng Junhuai, le Président. Vu ses appuis cependant, il est improbable que l’existence de Yili soit en jeu. Avant la débâcle, Yili tentait une manoeuvre désespérée : racheter une revue financière locale, pour l’empêcher de le désigner « pire valeur boursière de l’année »…

Tentons une morale : Yili a longtemps gagné en jouant sur deux tableaux—jeu du marché, ET jeu feutré, sans risque, du pouvoir politique. Ce temps-là est révolu : voulue en très haut lieu, l’arrestation des leaders a valeur d’avertissement—les grandes entreprises d’Etat ne sont pas au-dessus des lois.

 


Joint-venture : ‘Compte’ de fée automobile sino-yankee

— En théorie, c’est la joyeuse entrée de la céleste voiture aux Etats-Unis: n°8 chinois, le groupe privé Chery (Wuhu, Anhui) qui vend 91.000 voitures en 2004, a octroyé à Malcolm Bricklin la concession exclusive aux States, de six modèles à sortir en 2006. Via Visionary Vehicules, leur JV à New York, Bricklin prétend lever 200M$ d’invests pour le réseau de distribution, avec 250 concessionnaires (à convaincre), pour des ventes d’1/4M de voitures dès 2007, poussées par un prix de 30% moins cher.

Mais l’enfer est dans les détails : quid des problèmes de qualité, de certification US (très sévère)? Bricklin balaie l’objection : “Les Chinois apprendront, Nippons et Coréens l’ont bien fait!” Ses détracteurs rappellent ses faillites à répétition, son ban commercial au Texas depuis 10 ans, suite à une carambouille à l’importation de voitures chinoises! Chery lui-même n’est pas un modèle de sainteté, traîné en justice en décembre par General Motors/ Daewoo pour piratage de sa Chevrolet/Spark!

— 1ère cible des actions anti-dumping (46 plaintes déposées ou abouties l’an passé), la Chine apprend sa leçon et utilise toujours plus l’outil pour libérer son marché au profit de ses champions émergents.

Alors qu’en 2002, l’étranger livrait pour 110M$ de ces câbles de télécom, Pékin assénait à 8 groupes des US, de Corée et du Japon, à compter du 1/1, de 16 à 46% de droits anti-dumping. Or, en un geste inédit, il épargne cette semaine Corning (US), qui tire de Chine 6% de son marché : ce  n°1 mondial aurait prouvé que ses prix chinois et US ne variaient pas de plus d’1,5%. Bonne affaire – due à l’équité, ou une pression?

— Traditionnellement, l’époque entre Nouvel An solaire et lunaire bruisse de rumeur de gros contrats “au four” : en voici deux :

1. Monopole du pétrole off shore, Cnooc veut racheter Unocal, le n°9 US, 13MM$  : ce serait le plus gros achat chinois à l’étranger. Tentative parallèle à celle, pour l’instant gelée, sur le géant minier canadien Noranda par Minmetals (VdlC n°38). Unocal vaut 11MM$, sans compter 2,4MM$ de passif. Fin 2003 Cnooc pesait 21,5MM$ sans compter 1,6MM$ de cash.

2. Dans la tourmente, (550 M$ de pertes, VdlC n°40) China Aviation Oil (CAO) tente de faire face. Pékin et Singapour mettront chacun 50M$, si CAO et ses créanciers (Goldman Sachs, Société Générale, Mitsui…) s’entendent sur une compensation. L’offre de CAO vient de partir, pour un paiement de 25% des créances.

Le 24/1, en arbitrage devant la Haute cour de Singapour, on devrait transiger à 40%.

 

 


A la loupe : Jeunesse – de peu évidents progrès…

Les obstétriciens sonnent l’alarme : les défauts de naissance augmentent : 1,3% de bébés malformés en 2003, contre 1,05% en 2001!

Une 1ère raison devrait rassurer, celle des progrès des diagnostics. Mais ceux-ci ne détectent encore que la pointe de l’iceberg. Selon le Ministre de la santé, les naissances à problème sont 4 à 6%, le double des pays riches. La plupart des défauts restent donc invisibles : la Chine souffrirait chaque année, 0,8 à 1,2M de bébés dotés de handicaps, évitables par une bonne prévention !

Autre cause dénoncée : la pollution (air, eau, aliments) dont la qualité s’altère – une course contre la montre est engagée, pour la santé de tous.

Mais surtout, par souci budgétaire, l’Etat a aboli (octobre 2003) les check-ups prénuptiaux, qui détectaient les « petits souvenirs » des MST, voire les troubles génétiques, hémophilie, troubles mentaux /cardiaques.

A Shanghai en 2003, ils étaient encore 98% des fiancés à s’y soumettre, et 648 cas de syphilis avaient été détectées—avant rapports! Six mois après, ils n’étaient plus que 2,3% de tourtereaux à faire la prise de sang, et seuls 13 cas de syphilis étaient détectés. Aussi les villes tentent t’elles de retourner vers la gratuité des tests: à Laoshan (Qingdao), moyennant 25000¥/an de mise de fonds, la participation remonte à 20% ! 

D’autre part, l’émancipation des moeurs joue aux adolescents chinois un autre vilain tour : à Chongqing, un institut de sondage annonce en décembre que 300 jeunes de la ville, qui dévorant leur temps libre sur la toile chinoise, 14% pratiquent le sexe entre eux. Ils sont aussi 17% à visiter des sites porno, 9% à boire et 7% à fumer « 3 à 10 cigarettes/jour ». 3% chaparderaient pour  payer leur vice, et 1% seraient prêts à aller jusqu’au casse!

Tout cela apporte de l’eau au moulin des parents et de la police, en faveur d’un tour de vis aux Internet-cafés! D’autant que l’université émet le même son de cloche. Après 3 avertissements et un an de sursis, la célèbre université de Shanghai 上海大学 vient, en décembre 2004, de renvoyer 81 jeunes pour absentéisme dû au web, tandis que Tongji, autre phare des universités de la tête du Dragon,  avoue 100 renvois par an : ces 2 affaires, étant autant de signaux de ratage du système, face à la jeunesse!

 

 


Argent : Les électriciens vont au charbon

Tapis vert pour les gueules noires, au changement d’année à Qinhuangdao (Hebei) : groupes miniers et électriciens s’affrontaient à la Coal Ordering Conference  (30 /12-5-1), à l’avantage des premiers – pénurie oblige.

Dès décembre 2004, l’Etat avait fixé de nouvelles règles du jeu, forçant l’électricien à retarder durant 6 mois, la répercussion de 30% des hausses sur le distributeur. C’est que cette année encore, la production sera insuffisante, à 2MMt (déficit de 40Mt). Les investissements publics ne permettront pas d’améliorer nettement le transport par fer, ni la distribution : les prix qui avaient jailli en 2003, monteront encore d’au moins 10%, et les coupes et blackout se poursuivront dans 24 provinces, comme en 2004, d’autant que les électriciens ont moins de moyens pour financer leurs programmes d’acquisitions.

Ceci explique peut-être -même s’il le dément- la vente par Siemens/ HEW de ses 40% dans la centrale de Hanfeng (Hebei, 2x660Mw), à prix bradé -340.000$ du MW, contre 500.000, prix courant!

— Comment réduire, en Chine, le risque du crédit?

La Chine teste deux bases de données, une pour grossiste et une pour consommateurs. La Fédération pour le crédit commercial naît le 22 décembre, chaîne expérimentale entre 13 villes (dont Pékin, Shanghai, Nanjing, Xi’an), qui devraient  passer à 30 villes, d’ici 2006.

Adhérentes volontaires, les firmes y décrivent le suivi du prêt—remboursement, taxes, investissement réalisé, et plaintes des usagers. Bon complément au réseau monté par la SAIC en 2002, qui éclairera mieux les banques, d’autant que ceux répondant aux normes, (déjà 115) recevront un certificat de «bon emprunteur» !

Concernant le crédit à la consommation, sept villes (dont 3 présentes dans la Fédération commerciale) se constituent en réseau embryonnaire de la BPdC fin décembre, pour ficher les emprunteurs en temps réel.

NB : dans cette création,  Shanghai fait un couac, en refusant d’y adhérer. Précurseur de cette méthode dès 1999, il est peu chaud pour partager son expérience, tout en perdant son autonomie.

 

 


Pol : 1.3 milliard de Chinois – ou bien plus ?

— Revers -annoncé – pour la Chine, sur le front pétrolier:

le 1er ministre russe Mikhail Fradkov entérine (1/1) le tracé de l’oléoduc Taishet-Nakhodka (4130 km, capacté de 80M t/an), de Sibérie à la Mer du Japon, décevant la Chine qui espérait une route AngarskDaqing pour relayer son gisement de Daqing (Dongbei, Nord-Est)  proche de l’épuisement.

Le vainqueur est Tokyo (voire Séoul), qui va financer l’ouvrage. Problème: pour ses 160M d’âmes au froid, le Dongbei n’a pas d’alternative pétrolière. C’est une des raisons probables à cet autre geste de Moscou, en forme de lot de consolation : la CNPC se verrait offrir 20% de Yuganskneftegaz, bras productif (60%) du géant russe en faillite Yukos. Une autre raison est juridique : alors qu’une cour new-yorkaise tente d’interdire cette vente à Gazprom et Rostneft, Vladimir Poutine imagine d’internationaliser cette appropriation litigieuse, en y intéressant la Chine.

NB : le gazoduc Ouest-Est, Urumqi-Shanghai vient d’ouvrir sur tout son parcours : 4000km et 12Mm3 acheminés en 2007.  

— Combien valent les héritages de Chinois émigrés, et les biens d’étrangers en Chine?

Question hier absurde, les seuls droits de propriété revenant aux citoyens in situ, mais dont l’urgence monte, alors que la propriété privée est inscrite dans la Constitution. La SAFE estime les biens chinois à 6MM$, ceux étrangers à 2MM$.

Au 1/1, ils peuvent sortir du pays, au terme d’une loi votée en décembre 2004 par le bureau de l’ANP, le Parlement.

La SAFE en attend une modeste hémorragie de 2MM$/an d’ici 2009! Pour gérer les héritages, la Chine doit se doter d’outils: au profit des conjoints soupçonneux, une banque d’ADN vient d’ouvrir à Pékin, offrant ses services d’analyses génétiques, qui pour 600¥, détecteront les maladies héréditaires, voire aussi, mettront un peu d’ordre dans les chaumières.

— Le 6 janvier 2005 à 06h02, le 1,3MMième Chinois est né dans la capitale : 3.660g, 52 cm.

Cadres d’Air China et de Shell Asia, les parents aux anges, ont reçu le diplôme de Zhang Weiqing, ministre du Planning familial, qui rappela que sans contrôle des naissances, le cap aurait été franchi 4 ans plus tôt : la moyenne est tombée de 5,8 enfants/couple des années ’70, à 1,8 ! Tout cela est indéniable, mais à nuancer.

Les administrations de base cachent souvent leurs dépassements de quota. En l’absence de pension (dont la mise en place prendra des décennies), pour vivre vieux, le paysan n’a d’autre option que d’enfanter et payer l’amende à la mairie, complice. 100M de Chinois vivraient en marge de l’Etat civil, et surtout, 40M de filles manqueraient à l’appel, éliminées par les avortements sélectifs.

Le 6/01, l’Etat saisit (une fois de plus) le taureau par les cornes : la  pratique est désormais assimilée à un crime!

 


Temps fort : 2005, l’an 01 de l’économie chinoise

Une croissance rapide et saine : tel est le voeu du Président Hu Jintao en 2005, pour que le pays reste locomotive mondiale, avec +8,5% de PIB après les +9,3% de l’an qui s’achève.

La baisse infime, devant résulter de la guerre à la surchauffe. Mais ces objectifs ne sont-ils pas contradictoires? L’ambiguïté se lit dans la gestion de la monnaie. Démentant les rumeurs de réévaluation de 7% du ¥ Yuan,  Pékin suggère que rien ne bougera avant l’été. Contre les 4% d’inflation attendus en 2005, la tutelle garde ses deux vieux outils : le semi chômage de la planche à billets (+15% max), et la hausse de taux d’intérêt!

Ce choix conservateur est dû aux secousses sismiques sur les règles commerciales, et le rendez-vous imposé par l’OMC, l’organisation modiale du commerce, au 1er janvier 2005 : Pékin et ses partenaires s’appliquant alors des concessions nouvelles. Pour la Chine, c’est la fin des quotas sur l’importation automobile, des licences dans l’assurance, la distribution du carburant. 88 lois ou règlements nouveaux entrent en jeu, dont certains, pour honorer les promesses faites. En échange, tombent 40 ans de quotas textiles euro-US. Cette ouverture ne va pas de soi : humainement, les lobbies textiles tentent de faire jouer les barrières nationales. Mais en vain : c’est au contraire Pékin qui  prélève 1,3% de taxes sur 150 textiles à l’export, histoire de calmer le jeu…

L’opinion du VdlC : l’export est exacerbé par la saturation du marché intérieur. cf le secteur du téléviseur, et de  Changhong : en faillite, son distributeur aux US, Apex lui doit 467,5M$. Changhong l’absorbe (150M$ d’actifs), et Pékin rembourse  l’écart (360M$). Mais toute l’affaire exprime avant tout, chez Changhong,  une soif de vendre à tout prix. Vu de plus haut, c’est le prix à payer pour l’absence de grand marché unique, qui élimine les capacités excédentaires. L’on touche  ici l’une des racines du dumping de la Chine dans le monde : son expansion commerciale devrait se stabiliser, le jour où le cloisonnement provincial disparaîtra, permettant l’émergence de groupes puissants et responsables !

 


Petit Peuple : Handan, le piratage des poules

虎头蛇尾 hutou shi wei, “qui commence en tête de tigre, et finit en queue de serpent” : la fin ratée de l’an 2004 nous renvoie à 2 affaires bizarres, tissées de transgression et de frelaté.

— Fin décembre 2004, à Xi’an, l’informaticien Zhao décida d’appeler son héritier Zhao.com : “ça ferait original”, expliqua t’il, “et ça dirait quelque chose sur le boulot du père”. La police refusa : seuls quelques milliers de caractères reconnaissables à l’ordinateur pouvaient légalement faire des noms propres.

Que “.com” résonne comme kang (santé), ne servit de rien à Zhao, d’autant que sa moitié s’avéra aussi rétive: “au suivant!, trancha le rond de cuir, sauvant ainsi d’une enfance pénible le bambin à naître !

— Ailleurs à Handan (Hebei), les marchés viennent de subir une vague de faux oeufs.

Indiscernables à l’oeil nu, ils ont mauvais goût, mauvaise odeur, et 10 minutes de bouilloire les rendent durs comme du bois.

Reconstituée par le chimiste de la répression des fraudes, la formule se compose de carbonate de calcium pour la coquille, de rosine, gelatine et amidon pour le jaune et le blanc. Ce que le limier ne comprend pas, est la démarche : “au prix du marché, la poule produit pour moins cher”…

La Commission locale de l’agriculture soupçonne que l’auteur ait moins agi par appât du gain, que par vice invétéré de la contrefaçon, à pirater jusqu’aux poules : un pari, peut-être?