Le Vent de la Chine Numéro 30

du 19 au 25 septembre 2004

Editorial : Jiang Zemin tire sa révérence!

Le 4ème Plenum a adopté le rapport du 1er Secrétaire Hu Jintao sur le renforcement de la capacité gestionnaire du Parti (PCC) »…

La vraie nouvelle du sommet (Pékin,16-19/9) tint au départ de Jiang Zemin, (cf VdlC n°29). 3 jours après avoir dit qu’il était  là pour « 2 ans au moins », la presse décrit le chef de l’armée (APL) comme malade, «ayant déjà remis X fois sa démission par le passé» : image pieuse quoique improbable, d’un homme désintéressé du pouvoir!

Le 15/9, jour-même de cette démission, Hu Jintao faisait à l’ANP un message d’un ton nouveau, gauchiste: la Chine ne ferait «jamais» de réforme politique de fond: la démocratie, style Ouest était un cul-de-sac pour le pays !

Qu’on s’en souvienne : c’est en 1987, faisant tirer sur la foule, au Tibet qu’il gouvernait, qu’il fut remarqué par Deng Xiaoping, qui le désigna futur leader. Toute sa vie, Hu a refusé d’aller honorer ses ancêtres dans le temple «superstitieux» de sa famille au Zhejiang. Tout ceci parle moins d’une foi arrêtée, que d’un talent pour donner le bon signal, au bon moment.

Selon le plan de succession mis en place par Deng Xiaoping, Jiang Zemin aurait dû quitter dès décembre 2002. Il obtint un sursis, au nom de dangers supposés, que seuls lui saurait affronter (Taiwan, HK, dissidence). Pour convaincre la majorité, Hu dut épouser le programme de l’ex-leader: les réformettes internes au PCC, adoptées au Plenum, furent conçues par Jiang dès 2002.

Le message est net : il faut rendre au Parti plus de compétence et popularité. Au reste, la démocratie attendra :

1. la fin de la génération des Gardes Rouges, et leur relais par les  universitaires technocrates,

2. et la mise en place d’une légalité plus solide et d’ une magistrature mieux formée.

1er signe du nouveau règne : Zeng Qinghong, favori de Jiang, Vice Président de la République n’a pas pu entrer à la CMC, la Commission militaire – pour la machine de Jiang non encore ralliée, la fin est proche!

Face aux derniers jours de l’URSS, le parallèle s’impose entre Hu Jintao et Andropov, dernier leader ayant tenté de rebâtir le Parti avant Gorbachev. Foudroyé par son mal, Andropov n’a pas eu le temps. D’ où les 2 questions posées par Jacques Attali : Hu Jintao, lui, aura-t’il le temps? Et sinon, où se trouve le Gorbachev de la Chine? 

Enfin, s’ouvre pour Hu, à présent, le vrai défi—celui de son rôle. Cao Siyuan, Président d’un centre  de recherche sociale, croit que ce départ va « améliorer la santé politique chinoise » et qu’après 20 ans de réforme économique, il est temps de passer sur «le 2d pied», celui politique: manière de dire qu’une  impatience s’exprime déjà, qu’il faudra gérer !

 


A la loupe : Hong Kong : la nuit des recomptages!

La nuit des élections du Legco (Parlement) à Hong Kong (12/9), le (re)comptage fut long : une force que nul n’attendait émergeait, la droite d’affaires sinophile, autour du DAB. De 7 sièges sur 30 à pourvoir, elle passe à 12.

Les démocrates ne gagnent qu’un siège, passant à 18. Avec les 30 autres députés non élus, la majorité pro-Pékin garde ses 34 élus sur 60, l’opposition passe de 22 à 25 :  Martin Lee, son leader, exprimait sa « déception » suite aux manipulations privant 60% de l’opinion de sa victoire.

Ce verdict est d’autant plus inquiétant, que la 1ère réaction du Chef de l’Exécutif est de capitaliser sur la victoire, pour ressortir, au nom de la sécurité, l’impopulaire projet de loi pour restreindre les libertés.

Pour autant, dans ce verdict, tout n’est pas négatif.

1. La droite devient légitime : l’échiquier Hongkongais a désormais deux ailes fortes,  Pékin est représenté.

2. Avec un taux-record de participation  (56%, 12% de plus depuis 2000),  la société Hongkongaise devient adulte et n’attend plus son salut frileux d’un patriotisme insulaire. Les démocrates devront se réinventer, lutter pour leurs libertés, pas contre la Chine. 

3. Pékin a la divine surprise de voir qu’au jeu des élections, il peut gagner.

Quoique peu subtile, sa méthode associant pressions, promesses et remaniement des circonscriptions, a marché. Cette démarche, en plus de la victoire, lui a offert un « crash course » en démocratie électorale, sur un terrain sans risque: Hong Kong est son laboratoire, et l’expérience pourrait être reproduite – beaucoup plus tard- sur son  sol. Enfin, une insupportable incertitude se résorbe : Pékin ne se sentira plus obligé, au pire, de lancer ses chars sur le rocher :

c’est autant de gagné, pour les deux bords!

 


Joint-venture : Air Liquide – l’heure du grand retour

— En 1998, l’interdiction des ventes pyramidales (sans magasins) fit un flop :

déjà établis en Chine, des géants anglo-US tels Amway et Avon contournèrent la loi en se rabattant sur les ventes directes, ouvrant quelques magasins pour la forme. A ce régime, en 2003, ils gagnaient 129M² (Avon) voire 988M² (Amway).

D’autres groupes, chinois, s’engouffrèrent dans la brèche: à travers les universités du pays, 2000 potaches viennent d’être surpris vendant des produits made in Chongqing. Cependant, encouragé par la perspective d’autres investissements (2de usine Amway, à Pudong), Pékin prépare une autre loi pour 2005, dans l’espoir d’aboutir à un texte viable. Le marché sera réservé aux gros joueurs (capital de 8,2M², chiffre de 50M² /an pendant 3 ans, chèque de 2M² à un “fonds de garantie”). La prime du vendeur sera tronquée de 50 à 35%, et la rente des recruteurs sur leurs recrues restera bannie. Le système est limité aux “produits grande consommation”, issus du groupe, et made in China. En somme, une veste taillée sur mesure pour Amway et Avon. Mais le système est-il vérifiable? 

— Tout comme le Jiangsu (qui forme avec lui, la richissime couronne autour de Shanghai), le Zhejiang veut assurer l’avenir, en investissant dans les transports.

D’ici 2010, avec le min. des Chemins de fer, la province veut dépenser 9,9MM² en voies ferrées et devenir le hub Nord-Sud, au meilleur réseau national. A terme, toutes ses villes seront reliées. Une artère express reliera ses zones industrielles et les 2 poumons, Shanghai au nord, le delta des Perles au sud. Les lignes majeures, telles Shanghai-Hangzhou et Zhejiang-Jiangxi seront électrifiées.

En somme, Hangzhou se prépare au moment où l’Ouest aura rattrapé la côte en industrialisation : il conservera alors son avance, par sa capacité de réaction rapide!

— Retardée à mi 2005, l’entrée en bourse de la Banque de la construction (CCB) et la Banque de Chine (BoC), banques d’Etat, sent le roussi : la participation de banques étrangères se fait attendre, faute de leur assurer un retour suffisant.

Ainsi à défaut d’étrangers, la CCB (15/9) doit se contenter d’inviter 4 grandes entreprises d’Etat (GEE) à bord de son véhicule boursier (la part restructurée de ses actifs, supposée allécher les investisseurs). Ce véhicule pèse 19,2 MM². L’émission de titres vise 4 à 8MM². Y entrent pour 4% (ensemble), Baosteel (acier), Yangtze Power (barrage des Trois Gorges) et State Grid (électricité), et pour le reste, Central Huijin, créé en décembre 2003 pour gérer les 36,9MM² destinés à la convalescence des deux banques. Or la structure opaque de Huijin, dirigée par Guo Shuqing, directeur de la SAFE, n’arrange rien à la froideur du climat.

Il y a même odeur de conflit d’intérêt, puisque Baosteel et Yangtze sont créditeurs de la CCB, et avouent avoir pris cette participation, attirés par une promesse de “priorité et clauses préférentielles sur prêts bancaires” (sic)!   

 


A la loupe : Une conjoncture extatique !

Pour porter lumière à la question tarte à la crème de la surchauffe – sous-contrôle-ou-non, les statistiques du mois d’août 2004 étaient attendues avec impatience: leur bilan est mitigé car contradictoire, mais impressionnant!

Des chiffres évoquent un ralentissement de la croissance, après sa pointe à 9,7% au 1er semestre.

Tel le niveau des capitaux fixes qui baisse de 32% en juillet à 26% en août. Ou l’évolution de la masse monétaire, +13,6% (-6% par rapport à janvier).

Par contre, tout se passe comme si l’activité du pays n’était nullement inhibée, et si le resserrement du crédit ne frappait que peu de monde.

Quant à l’investissement direct étranger engagé : en août, il a fusé de +55%, à 156MM$. L’acier remonte de 23% (partant de 18,5% en juillet), et l’immobilier, pourtant visé, poursuit sa course (253MM$ en prêts au 1er semestre, +36%).

L’export a explosé à 37,7%, peu gêné par une hausse des prix-usine de 6,8% (record en 8 ans).

Chiffre essentiel : le commerce de détail qui l’an dernier stagnait autour des 10%, campe à +13%, faisant fi de l’inflation de 5,3% (record en 7 ans, poussé par le cours du pétrole).

Le chiffre plus frappant concerne l’enrichissement.

Au 1er semestre, le revenu urbain monte de 12% à 481², et le rural, de 16%  à 134². En 2002, le ménage urbain avait 7.734² en banque, et au sommet de la pyramide, 236.000 Chinois dépassaient le M$ d’actifs (cumulant 969MM$). L’inflation et l’absence de produits d’investissement fiable, poussent à dépenser. Or, relâchement des investissements fixes et hausse de la consommation sont les conditions nécessaires pour rehausser les taux d’intérêt, comme annoncé la semaine passée : le mouvement est désormais proche. La consommation pourrait prendre le relais de l’investissement comme moteur de la croissance. Ceci, malgré l’immense retard en couverture sociale, par rapport à l’Occident !

Enfin, dans ce climat euphorique, la Banque populaire de Chine annonce avoir adopté le principe d’un découplement du lien RMB/$ (8,3/1). Sans en avoir l’air, il apportera, un pas de géant vers la libre convertibilité du yuan. Mais attention : aucune date, ni chiffre n’ont été précisés : avant sa matérialisation, il coulera encore beaucoup d’eau sous les ponts du Yangtzé!

 


Argent : La Banque de la Construction, la CCB : les ratés de l’entrée en bourse

— En Chine depuis 1910, Air Liquide n’y a pas fait choux gras, faute d’avoir laissé le continent (20% de son chiffre) à d’autres tels Britain’s BOC, Praxair ou APC (US Air Products and Chemicals).

A en croire son Président Benoît Potier, cela va changer: d’ici 2008, le leader mondial des gaz industriels veut placer 1MM² en Asie, dont 500M² en Chine, qui porteront la part chinoise des activités du groupe, de 1 à 7%. Question localisation, Air Liquide, à l’instar des autres chimistes mondiaux, évite l’aventure du Go West : ses usines iront aux centres industriels, Tianjin, Shanghai (zone chimique de Caojing) – et le delta des Perles.

La clientèle se partagera entre sidérurgie, pétrochimie, pétrole/gaz, électronique. Air Liquide produira divers gaz, et des usines clé en main (ingénierie basée sur sa technologie). Pour Air Liquide, la Chine (82M² de son chiffre), dans 10 ans, sera les US, d’aujourd’hui. L’objectif chinois est donc tout tracé : les 1,3MM² de son actuel marché américain!

— En dépit d’efforts intenses, l’environnement chinois se dégrade, tandis que, selon J-M. Folz, PDG de PSA, “la guerre des prix auto a débuté”.

C’est ce moment critique que choisit Toyota, avec subtilité bien nippone, pour produire en Chine sa Prius,véhicule électrique ET à essence qui carbure à 4 litres aux 100km, tout en réduisant 90% de l’échappement.

En JV avec FAW, à Changchun (Jilin). Toyota produira 10.000 Prius par an. Mais les aides et baisses d’impôt édictées par Pékin en juin ne rendront pas bon marché la Prius (16.450² aux US), face à un acheteur chinois encore froid vis-à-vis de l’écologie. Aussi Toyota prouve-t-il sa volonté de répondre à l’appel à l’aide chinois, tout en mettant du baume au coeur de FAW, après son entaille à leur alliance de 2002, par l’important contrat de la semaine passée avec Guangdong Auto (cf VDLC n°29). Toyota négocie pour intégrer sa technologie hybride à ses autres modèles, et devenir leader chinois de la voiture “propre”.

Singapour rêve dans le marché chinois des vols budget: deux projets en émanent cette semaine.

1. AirAsia a sollicité une licence pour la liaison quotidienne Kunming-Bangkok, à prix choc de 16² l’aller.

2. Fournisseur de pièces d’avion, A-Sonic s’inscrit pour une ligne vers à Canton, en JV avec Guangdong China Travel Service, China Xpress (financier Hongkongais) et -on croit- Airocean, groupe local de fret. On aura remarqué l’aspect exotique (risqué) de ces routes : les meilleures liaisons (côtières) sont réservées aux compagnies chinoises, Spring Airlines pour Shanghai, Yinglian Airlines pour Chengdu (Sichuan), Aokai pour Tianjin. 

 

 


Pol : Japon-Chine : la valse hésitation

— La corruption des juges était déjà proverbiale – offrant le verdict à celui qui payait le mieux.

A l’origine, Mao Zedong nomma des juges amateurs, mal payés, mal formés, souvent tirés de l’armée (APL) : la qualité de leur travail en souffre. Or, aujourd’hui, l’enquête du Procureur suprême nous révèle une autre pratique vénale : la modulation des peines.

De mai à août, 14000 taulards ont racheté leur liberté anticipée, dont 4.000, sous couvert de parole ou traitement médical. Soit 42.000 /an -encore ne s’agit-il que d’un sondage sur quelques provinces, un bilan complet sera disponible au début 2005!  Face aux abus épinglés, l’Etat a frappé fort : 42 juges iront tâter à leur tour du cachot, où ils retrouveront 4.300 des «libérés», qui rempilent…

— Dix experts réunis par le 1er ministre nippon Juniriko Koizumi, viennent de déposer une recommandation choquante : pour la 1ère fois depuis la 2ème Guerre mondiale, et contredisant mille discours d’amitié, classer la Chine comme une menace militaire! La conclusion  reflète l’effort de montée en puissance de l’APL, dotée de 25MM$ /an (60MM$, contredisent les experts étrangers, autant que le Japon).

Mais cette réaction évoque aussi le poids d’un passé mal assumé. Pékin a immédiatement rejeté l’assertion! Commentaire de Jacques Attali : « Japon et Chine, c’est le couple franco-allemand. Mais on se demande s’ils en sont après la 1ère, ou la 2de guerre mondiale, et s’ils ont compris, l’un comme l’autre, la folie de maintenir la haine, l’urgence de passer par les étapes du deuil et de la réconciliation »¦

 


Temps fort : Jacques Attali – les alliances ambiguës, provisoires de la Chine

A l’occasion d’un séminaire de l’Agence de l’ONU pour la sécurité sociale, Jacques Attali a accordé au VDLC une interview exclusive sur la Chine. Ses propos toujours lucides et informés, très futuristes, interpellent notre vision du pays. En voici les grandes lignes :

1° Le Gouvernement : la Chine ne peut conjurer ses déséquilibres que par une forte croissance, qui engendre des déséquilibres nouveaux. Elle s’en tirera par des atouts magiques, une réserve gigantesque de productivité  et mobilité sociale, un sens aigu de sélection des élites. La démocratie est inéluctable : les 300M de bourgeois ne se contenteront pas de la consommation, il leur faudra aussi le pouvoir!

2° Les Etats-Unis n’ont aucune envie de voir la Chine réévaluer sa monnaie.

Entre ces deux blocs, il y a alliance stratégique. La Chine finance le déficit extérieur des US. L’Amérique lui permet de sous-évaluer sa monnaie -booster ses exports. Cette collusion leur permet d’écarter de la course d’autres puissances comme l’Europe, en pénalisant l’Euro (²). Au demeurant, Chine et US ne sont pas dupes, que dans 20 ou 40 ans, ils en découdront, sur la dernière ligne droite vers la maîtrise du monde!

3° Le rapport avec la Russie est complexe, trouble, et porteur d’une autre guerre majeure.

Pour l’instant, alliance : Pékin a besoin du pétrole russe, et la Russie, que ce dernier passe par la Sibérie et non par l’Asie Centrale et le Xinjiang. Les deux ont conclu alliance contre l’Islam. Mais un jour, la Chine envahira la Sibérie, pour obtenir les terres, l’accès à la mer, et le pétrole qui lui manquent!

 

 


Petit Peuple : Pas de cheveux blancs à Qingdao

Que faire, quand on est Chinoise, plaquée à 38 ans?

Wang Xiaomei, de Qingdao, allait bientôt l’apprendre! Jusqu’alors, les époux faisaient rêver avec leurs beaux salaires, leur F5 (vue sur la mer), leur fillette de 12 ans au lycée, et leurs amis branchés.

Jusqu’au 8/9, où Wang découvrit qu’il la trompait. Tombant dans le piège, elle lui fit une scène : il la battit comme plâtre, avant de l’avertir de bien réfléchir, et de décamper -chez l’autre. Puis il fit le mort, coupant son portable… Xiaomei sentit que son couple était perdu : ils ne “feraient pas de cheveux blancs ensemble” (bai tou xie lao, 白头谐老). Elle eut alors un geste bizarre, mais au fond approprié : s’étant  rasé le crâne, elle se mit à errer sur la falaise capricieuse de Qingdao. Dans les brumes salines de l’aube, son âme en peine plongeait dans 3 délires, aux 3 niveaux de conscience décrits par le bon Dr Freud.

Sa raison affolée lui jouait le film du retour au bercail d’un mari bourrelé de remords et d’elle pardonnant, bonne pomme. Dans ses limbes sub-liminaux, elle se voyait nonne bouddhiste, délivrée de l’enfer des désirs. Dans son inconscient, elle imaginait des soeurs Sirènes la hélant dans les vagues pour l’entraîner à la maison, au palais glauque de son père, le roi de la mer… Enfin une autre femme, solidaire, la sauva de cet état morbide, lui présenta un journaliste—elle s’épancha. L’édition du journal, le lendemain, lui offrit une fameuse vengeance, dévoilant au tout Qingdao, collègues en tête, les frasques du mari volage!

 

 

 


Rendez-vous : A Shanghai, premier Grand Prix de F-1

20-23/9, Pékin: Expo IPPE: pétrole/pétrochimie

24-25/9, Hangzhou: Conférence Internationale du tourisme

24-26/9, Shanghai: Grand Prix de Formule 1