Le Vent de la Chine Numéro 29

du 12 au 18 septembre 2004

Editorial : Jiang Zemin – Hu Jintao: appels à Deng Xiaoping, outre-tombe !

Jiang Zemin-Hu Jintao : appels à Deng Xiaoping, outre-tombe, !

En mars 2003 Jiang Zemin cédait ses postes de Président et de 1er Secrétaire à Hu Jintao (le dauphin de Deng Xiaoping), mais non celui de chef de l’armée. Placé n°2 du régime, son héritier Zeng Qinghong commandait un carré de fidèles, majoritaire dans les organes directeurs.

A présent entre ces leaders, une crise menace. En août, Jiang défiait Hu en reconvoquant le conclave de Beidaihe aboli par Hu un an avant. Plus tard, lors d’un meeting à Pékin, il accusait Hu de prendre des risques immodérés: avoir bridé le crédit pour enrayer la surchauffe.

En politicien aguerri, Jiang voit la chance opportuniste de rallier les investisseurs et patrons mis aux abois par la politique d’austérité. Sa stratégie pourrait être de «frapper la vache pour toucher la montagne» : réduire le 1er ministre Wen Jiabao, vulnérable, pour priver Hu Jintao de son exécutant!

Au-delà des prétextes, le conflit est idéologique.

Jiang Zemin est l’avocat d’une croissance forte, surtout au profit de l’APL qu’il veut moderniser à coups de MM$/an. Il veut aussi lui donner une bonne raison pour cette manne : la prise de Taiwan. Jiang rejette aussi toute faiblesse envers les démocrates de Hong Kong.

Plus modéré, Hu Jintao défend une croissance «paisible» en faveur des oubliés (augmenter les consommateurs pour créer le grand marché), le développement durable, et pourrait lâcher du lest face à Hong Kong, Taiwan, et les dissidents.

Le 7 septembre, la tension monte : la rumeur dit Jiang prêt à renoncer au poste de Président de la CMC, la Commission militaire! Dès 2002, il aurait promis de quitter à mi-parcours – le politbureau le lui imposait, pour lui octroyer ce sursis. Mais d’autres voient dans son offre un moyen tactique pour gagner du temps et alerter ses alliés. Entre-temps, Jiang et Hu bataillent à coups de citations du père fondateur Deng Xiaoping.

Pour sortir de cette tension électrique, le 4ème Plenum du Comité Central ouvre à Pékin (16-19/9). Mais Jiang l’aborde en position de force, ayant accumulé les alliés et leviers de pouvoir en 13 ans de pouvoir solitaire.

Le seul atout de Hu ne réside pas tant en sa bonne image auprès de la base (qui compte peu), mais dans le souci de nombreux leaders, de rétablir le contrôle du Parti sur l’armée et non l’inverse.

A ce stade, nul ne peut prédire de quel côté penchera le fléau de la balance. Pas de décision au 4ème Plenum signifierait une bataille perdue pour Hu Jintao !

 


A la loupe : Le Sichuan, otage de l’effet de serre

Cinq jours de déluge (2-7/9) au Sichuan ont ramené au petit écran ces images familières de soldats au secours de villages inondés, faisant la chaîne pour renforcer des digues, ou godillant entre les toits des maisons.

Mais cette saison des pluies se distingue par 2 signes dérangeants : plus longue, et plus violente.

La presse évoque les pires précipitations en 200 ans. Si l’on envisage le tableau national, la Chine compte 98M (!) de citoyens évacués depuis le début de l’année! Depuis le 2/9, 360mm de pluie se sont abattus sur le nord-est du Sichuan. Dazhou, ville la plus touchée, gît sous 1mètre d’eau. Chongqing aussi voit ses rues transformées en éphémères affluents du Yangtzé.

300.000 maisons seraient perdues, 200 morts seraient à déplorer, victimes des coulées de boue et glissements de terrain. Les communications sont désorganisées par la perte de 400 ponts et la noyade de 720 km de routes. A ce stade, 412.000ha d’emblavures sont perdues.

Les dégâts sont provisoirement estimés à 257M€ – Pékin a débloqué une aide d’urgence de 3,9M€. Tous ces chiffres seront révisés à la hausse, les jours à venir!

5000 soldats/secouristes sont là pour assister 100.000 riverains privés d’eau potable, couvertures, vivres, et médicaments contre la diarrhée, qui gagne.

Les pluies ont cessé, mais les autorités ne désarment pas : trois orages sont attendus sous trois semaines. Même le barrage des Trois Gorges est interdit (6/9) à la navigation, pour la 1ère fois en 15 mois : le débit dépassant 45.000m2 /seconde, évoluant vers les 60.000 m2.

John Sparrow, du CICR, le Comité de la Croix rouge internationale, commente : « les pluies saisonnières s’aggravent chaque année en Chine… On ne peut pas se protéger par du béton contre un climat qui change. En Chine comme ailleurs, notre seule outil de défense, est un système communautaire de réaction rapide aux désastres ».

 

 


Joint-venture : Deux mandarins anglosaxons pour Netcom

— Outre la chute des ventes auto en Chine (+0,1% en août), General Motors a un souci: le 6/9, Zhang Zhigang, ministre du Commerce suggère le rejet de sa plainte contre Geely pour piratage.

Sortie peu après sa propre Spark, la QQ de Geely fait vroum! sur le marché, populaire grâce à prix imbattable.

A propos piratage, un feu roulant de soupçons se porte sur Geely : GM, Toyota, DPCA (Peugeot Citroën) et bien d’autres.

Ce qui ne décourage pas Toyota pour autant : partenaire de FAW à Tianjin, Changchun et au Sichuan, il crée à Canton une JV avec Guangzhou Auto, pour bâtir 250.000 Camry par an, et 300.000 moteurs de 2,4litres d’un contrat précédent. Par cette usine de 382M€ (50/50%), le n°2 mondial veut passer d’ici 2010, de 3 à 10% du marché.

Hyundai aussi, annonce grand (8/9). Pour 771M€ d’investissement, d’ici 2008, il compte produire 600.000 voitures (plus 300.000 à sa filiale Kia) à Pékin, 4 fois son volume présent.

En outre, pour 640M€, d’ici 2010, à Hefei (Anhui), il produirait avec Jianghuai 10.000 bus, 90.000 poids lourds et 50.000 moteurs. Non sans raisons, Hyundai mise sur un report rapide des industriels, du rail vers la route.  

— Le marché du tabac (85MM cartouches, 1/3 du monde) voit l’étranger suivre deux stratégies pour un seul but: écorner le monopole (94% de la production).

Une occasion est à saisir: la  loi limitant la nicotine à 15mg (12 mg en 2005) par cigarette : les 100 Entreprises d’Etat tabaquières devront reformuler leurs 2200 marques. Or,

1. BAT, n°2 mondial, annonçait (22/7) une usine 100% à elle, d’une capacité de 500M cartouches/an (6% du marché) à 1,2MM$. A ce prix, il recevait le droit d’un réseau national de vente : deux grandes premières!

L’ennui : l’administration de tutelle n’était pas au courant. BAT prétendait avoir obtenu son feu vert plus haut, au Conseil d’Etat… Affaire à suivre !

 2. Japan Tobacco cède (15M€) à Huamei, son partenaire de Xiamen (Fujian), ses 50% dans leur JV vieille de cinq ans. Japan Tobacco mise sur la levée des taxes à l’import en 2005 (OMC) et visera pour sa marque Camel  l’effet “luxe, confiance en l’étranger”.

China Netcom prépare une joyeuse entrée en Bourse à Hong Kong et New York, où elle revendique 1,6MM€. Problème : ses 7MM€ de passif, qui lui donnent un endettement de 147%, contre 70% à sa soeur China Telecom… Qu’à cela ne tienne : China Netcom admet en son conseil d’administration deux des Tzars de la finance du monde, Ru-pert Murdoch (patron de News Corp) et John Thornton (co-Président de Goldman Sachs).

Par ce petit jeu, les 2 géants anglo-saxons placent leurs pions. Murdoch surtout, qui lorgne le marché de l’audiovisuel chinois, une des dernières frontières chinoises à prendre. Ses deux chaînes de Star-TV, en mandarin, bien qu’agréées, ne sont encore accessibles qu’à un public confidentiel. Mais quel chemin parcouru par le magnat britannique, depuis 9 ans. Alors, Murdoch prédisait la chute des “systèmes totalitaires”, et croyait pouvoir émettre sur la Chine par satellite, sans sa permission: de ce fait, il s’en rendait l’ennemi public (cf VdlC n°2/VIII). Depuis, il a fait le nécessaire pour remonter la pente.

 

 

 


A la loupe : Bourse et immobilier : sueurs mêlées

De sa tour de contrôle, Pékin sue pour faire atterrir immobilier et bourse en pleine turbulence.

Face à une bulle foncière prête à exploser (15% des apparts de luxe vides à Shanghai, 25% à Pékin, 33% à Shenzhen), la CBRC, la China Banking Regulatory Commission, resserre le crédit.

Tout nouveau chantier ne recevra d’argent (à condition d’être 100% en règle) que si 35% du capital est acquis (+5%). Pour l’achat d’un logis, la charge hypothécaire mensuelle au particulier ne pourra excéder 55% de son revenu, contre 70% hier. Ce qui se passe: incapables de se refinancer, promoteurs et acheteurs commencent à vaciller!

Contradictoirement, malgré les mesures restrictives en vigueur depuis 2003 (VdlC n°23/VIII), les prix continuent à flamber artificiellement : le prix moyen des immeubles dans 35 métropoles a bondi de 10,4% au second trimestre. Coupable : le taux réel du crédit frisant 0% (5,31%, pour une inflation officielle de 5,3%, qui pourrait être bien plus élevée: dans ce cas, plus j’emprunte et plus je gagne). Ceci suffit à vaincre un vieux tabou à Pékin, qui préparerait, pour les fêtes du 1er octobre, un renchérissement du crédit, léger (5,76%) mais dramatique : ce sera le premier en 9 ans, et le début de la fin pour un ressort majeur de l’économie chinoise!

Du côté de la bourse, malgré 27% de perte depuis avril, la chute continue.

Quatre maisons de courtage sont liquidées chez deux sociétés de défaisance. Hantang, la plus grande, a perdu 100M€. Le marché tremble, car aucune des 130  firmes du secteur n’est en bonne santé : toutes ayant perdu dans le marasme, et des transactions hasardeuses!

Mais en toute chose, malheur est bon:

1. dernièrement, cette érosion des parts négociables semble entraîner celle des parts publiques (incessibles) et réduit ainsi leur écart : tendance inespérée, qui donne à l’Etat la chance attendue depuis des ans, de liquider ses parts !

2. Dow Jones lance son indice China-600 (6/9), en JV avec CBN, filiale financière d’un consortium privé shanghaïen multimédia.

Reflétant quotidiennement 70% du marché, l’objectif avoué pour China-600, est de s’imposer comme premier  indice fiable de la bourse chinoise, et la renforcer en lui apportant la transparence!

 


Argent : Santé – le Guangdong privatise

— Le prix de l’austérité commence à apparaître.

D’ici 15 mois, la CBRC, la China Banking Regulatory Commission, prédit une hausse des mauvais prêts d’ “au moins4 (voire 10) MM€, soit +2 à 5% du capital (grillé) des banques, en plus des 15,19% actuels.

Vases communicants: l’épargne ralentit ce semestre, à 103MM€ et +14,5% contre 20,5% fin janvier.

Pire : le crédit qui demeure, ne va pas aux meilleurs, mais aux plus pistonnés, tonne l’économiste Wu Jinglian !  

Beijing Entreprises, la pieuvre d’affaires cotée à Hong Kong de la mairie de Pékin (aliments, high tech, tourisme, transports) se met au régime.

Début 2004, elle cédait à Siemens pour 2,3M€ ses 20% dans Beijing International Switching. Le 7/9, elle laisse le Jianguo, perle de l’hôtellerie pékinoise. C’est Beijing Tourism, (autre nébuleuse publique) qui reprend ses 50,5% de parts, pour 16,7M€.

Beijing Entreprises se concentre sur sa division infrastructures (dont l’autoroute de l’aéroport),  81% de ses profits (17,8M€, +32%) de janvier à juin.

En clair : Pékin manque de fonds pour faire face à ses projets olympiques. Avec ses pertes du SRAS en 2003, l’hôtel était tout désigné au sacrifice. Pourrait suivre la laiterie Sanyuan, que 50% de parts chez McDonald /Chine n’ont pas empêché de perdre 2,2M€ au 1er semestre.   

— Eclaireur des autres villes en fait d’innovation économique, Guangzhou est la 1ère (8/9) à privatiser un hôpital.

Yiren Invest, groupe médical pékinois, rachète l’Hôpital de la Pétrochimie, vieux de 26 ans, à prix symbolique (1,5M€). Yiren rajoutera 52M€ pour plus que tripler le nombre de lits.

Fait probable: dans la nouvelle unité au savoir-faire boosté par les meilleurs médecins du pays, seuls les 35.000 ayant-droits de Guangzhou Petrochem seront soignés à prix démocratique!

NB : Avec Jili, autre groupe médical, de Hong Kong, Yiren s’apprête à ouvrir en décembre un hôpital à Shenzhen, d’un investissement de 100M€).

 

 

 


Pol : Spratleys – accord pétrolier unilatéral

—Les Hongkongais renouvelaient le 12/9 leur Parlement de 60 députés dont 30 élus et 30 nommés par les corps de métiers : 1er scrutin depuis la fin de non-recevoir de Pékin à la demande de suffrage universel pour 2008.

Afin d’éviter un raz-de-marée d’élus démocrates (vote sanction), toutes sortes de pressions plus ou moins avouables furent exercées sur l’enclave : tels l’octroi d’avantages commerciaux (cf p.1), l’envoi en urgence de 50 médaillés d’Athènes, ou l’offre d’une épreuve des JO de Pékin 2008.

Plusieurs candidats d’opposition furent compromis dans des scandales, tel Alex Ho condamné à Canton à 6 mois fermes pour avoir couché avec une péripatéticienne. D’autres reçurent lettres et téléphones anonymes de menaces. Fait rare, la presse locale fit corps avec l’opposition, refusant l’autocensure, pour faire échec aux pressions!

Dernière minute : participation au vote = 57% de votants (+14% sur 2000).

Résultats = gains minces aux démocrates (18 sièges, +1), gains au DAB (12 sièges, +5), donc les pressions ont fait effet. Réquilibrage du spectre politique de Hong Kong : désormais, la Chine aussi a sa voix !

— En visite en Chine, Gloria Arroyo, Présidente des Philippines, fait évoluer le dossier des Spratleys!

Les deux pays signent (1/9) un accord permettant à deux firmes (PN : Philippine National Oil et CNOOC) de mener 3 ans d’évaluation conjointe des réserves d’hydrocarbures de l’archipel.

Le cours du pétrole à 50$ le baril force les riverains à sortir de leur léthargie. Encore faut-il une validation de cet accord à part, et/ou une association des pays voisins : l’accord fait protester Hanoi, qui crie au viol de l’entente entre Chine et ASEAN en 2002, laquelle promettait d’éviter toute action bilatérale dans la zone. Résultat immédiat : sur les Spratleys, la solidarité de l’ASEAN se désintègre.

NB : ailleurs en mer de Chine, CNOOC prospecte au large des îles Diaoyu/Sankaku, également revendiquées par Japon et Taiwan. A l’Est, PetroChina attend le feu vert de Pékin pour mettre en perce un gisement gazier proche de l’archipel Nanxia, disputé par 4 autres pays riverains!

 


Temps fort : Scrutin du Legco HongKongais : un tournant surprise, programmé !

Aux élections du Legco (Parlement de Hong Kong, 12/9), la droite d’affaires du DAB a gagné (cf p.2).

Résultat qui sanctionne plus le soutien ardent de Pékin à l’économie locale, que le bilan du gouverneur Tung Chee-Hwa, fortement décrié.

En 7 ans, le rocher a subi de multiples sinistres, tels la crise asiatique ou  l’éclatement de la bulle immobilière qui contracta les prix fonciers de 50% et volatilisa l’épargne de millions d’insulaires. Le tourisme fut KO en 2003 sous le coup du SRAS. Durant ce temps, Shanghai et Canton pompaient capitaux, usines, bureaux d’études et ateliers de design de l’enclave!

Impopulaire, Tung se voit reprocher d’avoir perdu un temps et une énergie précieux à mettre l’enclave au diapason chinois, au lieu de faire prospérer ses atouts. Tung tenta d’imposer une loi de sécurité : il aboutit en été 2003 puis 2004 à des marches de 0,5 million de gens!

Pendant ce temps, se délitaient plusieurs forces de Hong Kong, tels l’anglais (qu’il tenta vainement de remplacer par le chinois), la Bourse, et il rata la chance d’ouvrir la frontière 24h/24h, ce qui aurait relancé les marchés immobilier et de l’emploi!

La suite est paradoxale: c’est Pékin qui a arraché Hong Kong au marasme, la dotant de l’accord préférentiel CEPA (amélioré début août), lui ouvrant avant les autres pays, 100 projets olympiques d’une valeur de 12MM$. Pékin lui envoya aussi 800.000 touristes par mois. Hong Kong affiche au 2d trimestre une croissance de 12%. Son commerce de détail a repris (+11% en juillet). Même le foncier guérit…

Lors du vote, Hong Kong à cédé sur ses exigences d’autodétermination, qui sont moins un idéal « hellénique » de démocratie, que le besoin de liberté de pensée pour conserver son statut d’usine à idées de la Chine et de l’Asie. Simplement, le scrutin de dimanche traduit aussi la peur d’aller trop loin dans la confrontation, et le souci d’accommodement de centaines de millions d’investisseurs insulaires sur le continent!

 


Petit Peuple : Chengdu, un vol plané amoureux

— A Chengdu (Sichuan), Zhang Qiang et Fangfang jouent pour nous l’histoire éternelle des époux déchirés.

Zhang et Fangfang sont jeunes –trop, sans doute, pour assumer leur union. Pourquoi Fangfang se prit-elle, le 4/9 à l’aube, d’une ire irrépressible contre son mari? Une infidélité sans doute, vraie ou rêvée -un SMS douteux surpris sur un portable, une oeillade interceptée… Non contente d’éveiller le quartier par ses stridences vocales, Fangfang se mit à détruire méthodiquement mobilier, vaisselle, habits, ne reculant que devant la pyromanie de leur F2 au 6e étage.

Jalouse compulsive, Fangfang n’en était pas à son 1er esclandre. Plus stable, Zhang – peut-être pétrifié de remords- n’en était pas moins démuni devant telle furie! Pour se donner contenance, il recourut au vieux truc d’aller acheter des cigarettes. Mais de retour au pas de la porte, il entendit les cris des passants, tandis qu’à la hauteur du 3ème, le auvent de plastique explosait, laissant passer une masse. Instinctivement, il lâcha son mégot pour réceptionner la chose dans ses bras : c’était Fangfang, qui dans les débris de son univers conjugal, avait soudain cru lire la perte de tout bonheur sur terre, au nom du proverbe : 覆巢无完卵, fu chao wu wan luan, “à nid renversé, pas d’oeuf intact!” : elle s’était jetée dans le vide! Fangfang en fut quitte pour une fracture bénigne. Suite à quoi les tendrons réconciliés jurèrent de ne jamais plus se chamailler -serment d’ivrognes!

 


Rendez-vous : Biennale d’architecture à Pékin

15-16/9, Pékin: Expo « Auto-logistics »

16/9-16/10, Pékin: Biennale d’architecture

18/9-6/10, Shanghai: Gala touristique