Le Vent de la Chine Numéro 28

du 5 au 11 septembre 2004

Editorial : Filières stratégiques!

Ça bouge en Chine, pour deux filières d’avenir.

En énergie nucléaire et en TGV , en toute logique, Pékin a opté pour un set de normes nationales. Or, pour ses  projets évoqués cette semaine, voilà qu’il choisit non un mais plusieurs outils, et autant de coopé avec les pays détenteurs des technologies!

En TGV, avant l’été, le projet de ligne Pékin-Shanghai était remisé en faveur d’un doublement de la vitesse à 200km/h, sur 2000 km  de tronçons entre Pékin-Shenyang, Pékin-Tianjin, Qingdao-Jinan, Wuhan-Canton, Suining-Chongqing. Les normes retenues étaient celles d’Alstom et le coût, 9,9MM².

Aujourd’hui, 3 groupes sont invités à produire en Chine 140 rames (3MM²), en JV avec leurs partenaires locaux : Alstom / Changchun Railway, Kawasaki /  Nanchi Sifang (Qingdao), Bombardier avec sa filiale  BSP (Qingdao) …

Côté nucléaire, Pékin confirme l’objectif de bâtir 3 centrales/an de 2005 à 2020, afin de quadrupler leur nombre (à 36) et quintupler leur puissance (à 36Gw). Le 21/7, Pékin a octroyé 2  tranches de 1000Mw à EDF/Areva, sur le site de Ling’ao (Canton) qui en abrite déjà 2. Avant décembre 2004, EDF pense obtenir 2 autres commandes à Qinshan (Zhejiang). Le futur site de Yangjiang (Canton) pourrait recevoir 4 à 6 modèles de prochaine génération, EPR pour EDF, AP1000 pour Westinghouse.

Ainsi, malgré son choix d’une filière unique (celle d’EDF), Pékin semble poursuivre le saupoudrage de ses coopérations entre filières française, nipponne, russe, US, voire canadienne !

Question : pourquoi cette stratégie apparemment contreproductive, qui ne lui offre aucune perspective de dépasser l’actuel goulet d’étranglement en énergie et en transports?

En développement, production et entretien, 3 TGV ou 4 filières seront plus chères qu’une seule. Elles freineront le programme d’équipement chinois, et grèveront ses chances de devenir leader mondial!

Les raisons de ce choix économiquement irrationnel, jettent un éclairage inattendu sur les difficultés des leaders de ce pays, prix de sa structure autoritaire et de ses dimensions démesurées.

1. Raison stratégique, à laquelle le Parti communiste (PCC)  est hypersensible: en chemin de fer comme en énergie, la dépendance étrangère est inévitable, mais Pékin redoute celle vis-à-vis d’une seule puissance, capable de l’immobiliser d’un seul bouton d’ordinateur.

2. Pressions extérieures : avec son export en centaines de MM², la Chine n’est pas en position de refuser les filières de ses partenaires. Donc, on prend tout le monde, ceux qu’on voulait, et les autres!

3. Pressions intérieures : les provinces ne se laissent pas imposer leurs choix technologiques par Pékin -surtout si elles paient (comme Canton)…

Enseignement : nucléaire et TGV explicitent la mince marge de manoeuvre de Pékin, dans sa croisade pour fédérer son marché. Vu ses besoins abyssaux et la rareté de ses crédits, elle devra, longtemps encore, faire jouer la concurrence, et les financements mondiaux!

 


A la loupe : Le Sida dépénalisé

En 2003 puis 2004, les crises du SRAS et de la grippe aviaire causèrent un choc à l’équipe dirigeante juste installée : sous les yeux du monde, le système de santé chinois s’effondrait! En pleine tempête, Hu Jintao imposa un nouveau Centre national de prévention des maladies infectieuses, et Wu Yi, la vice 1er ministre responsable annonça la refonte complète de la santé chinoise sous deux ans.

Voté le 28/8, le 1er outil du nouveau système est la loi amendée pour la prévention des maladies infectieuses. Sa grande innovation consiste à y intégrer le sida, caché par l’équipe précédente. L’ANP reconnaît que le sida (840.000 séropositifs officiels, sans doute bien plus) est sur le point de passer du circuit limité des drogués, à une épidémie exponentielle, transmise par le sexe et le sang trafiqué!

Un symptôme du mal a été détecté : la criminalisation des malades par des cadres vieux jeu aide le sida à demeurer dans l’ombre. Pour briser le cercle vicieux, la nouvelle loi interdit aux cadres de pénaliser les sidéens, aux médecins de fermer leur porte aux insolvables. Elle impose aux provinces la création de fonds de prévention/soins, et bannit la collecte vénale du sang qui fournit toujours, malgré les campagnes policières (cf VdlC n°40 VIII), les hôpitaux jusqu’à 20% de leur demande.

Par ce schéma contraignant, Pékin veut forcer ses cadres à gagner la confiance des malades. Il est temps : selon ONUSIDA, la Chine est le pays où le VIH gagne le plus vite, +30%/an, et va vers les 10M de cas en 2010 (au bas mot!)

Enfin, signe d’espoir: Canton abrite huit projets de distribution de méthadone, ersatz de l’héroïne, et drogue elle-même! Preuve qu’à la dure, la Chine apprend à reconnaître le vrai ennemi – le virus!

 


Joint-venture : Baosteel, tôles à froid / mariage à trois !

— Une nouvelle JV apparaît au landernau des aciers spéciaux.

Baosteel, le titan shanghaien s’ allie (27/8) à Nippon Steel (38%) et à Arcelor (12%) pour une unité de 650M² dans la métropole du Yangtzé, d’une capacité de 900.000t de tôles laminées à froid et de 800.000t de tôles revêtues.

Frisant le delirium tremens, la soif chinoise en sidérurgie de qualité est cause de ce mariage entre les 3 ténors mondiaux. Pour l’Européen, c’est un petit pas sur ce marché. Pour le Japonais, c’est une montée en puissance. Pour Xie Qihua, Présidente de Baosteel, c’est le moment d’afficher des ambitions sans limites: “Nous travaillons sur 30Mt (en 2010, ndlr), ciblons 40Mt, et rêvons à 50Mt. Concernant la tôle automobile, Baosteel vise 50% du marché, ni plus, ni moins!

— D’outre Pacifique, des nuages noirs s’amoncellent sur le ciel textile chinois.

Les USA déploient leur parapluie juridique, contre la levée, garantie à la Chine, de tous quotas en janvier 2005.

Devrait normalement s’ensuivre une exacerbation historique de l’export chinois (pour concentrer dans l’Empire jusqu’à 50% du marché mondial). En pleine campagne présidentielle, le lobby textile US prédit (1/9) la perte de 600 des 700.000 jobs tisserands yankee, et annonce le dépôt imminent de 10aines de demandes de quotas nouveaux, au nom de la clause de sauvegarde, tolérée par l’OMC jusqu’en 2008.

Aux USA, 56 produits chinois sont déjà frappés par des droits compensatoires. Selon la loi, le ministère validera (ou non) ces nouvelles plaintes dans les 2 mois -et donc, après le scrutin.

NB: à ce jeu, les US ne sont pas seuls : 47 pays ont fait appel à l’OMC pour conserver leur grande muraille de coton 3 ans encore: selon une sensibilité plus syndicale qu’industrielle, peut-être?

 


A la loupe : La bourse à marée basse

Scandale pour les uns, énigme pour les autres : alors que l’aiguille de la croissance chinoise a atteint le pic de 9,7% au 1er semestre, les bourses de Shanghai et Shenzhen ont chuté de 25% depuis avril (début de la campagne publique de contraction du crédit), classant les 2 places parmi les 10 pires au monde! Ce n’est pourtant pas l’activité qui fit défaut, le marché ayant absorbé 4,3MM² de nouvelles parts en sept mois (+65%), dont 20% par Shenzhen, depuis sa reprise des cotations le 17 mai (cf VdlC n°19).

Bouclier du petit agioteur, les fonds mutuels prospèrent même, rassemblant 30MM² (25% des parts négociables) et 2MM² de profits au 1er semestre, 28% de plus qu’en 2003.

Explication: l’indice des prix (IPC) a dépassé en juillet le taux d’intérêt bancaire, infligeant un intérêt négatif annuel de 3,72%, ce qui chassa l’écureuil (épargnant) du bois (bancaire), le forçant à sortir une partie des 1.210MM² de son stock de noisettes!

Volatilité des capitaux et coma du crédit public plongèrent, fin août, Shanghai et Shenzhen à leur creux de marée basse de mois ou d’années. C’est le moment que choisit l’Etat pour suspendre toute introduction, le temps d’un changement complet de système de prix des parts. Cette pause raffermira le marché, en l’affranchissant de la concurrence des nouveaux titres. Elle permettra aussi d’installer le nouveau mécanisme, remplaçant la fixation arbitraire (et manipulable) de la CSRC, par un outil donnant la part belle à la voix du marché. La banque d’affaires émettrice du titre proposera encore une échelle de prix, que la tutelle approuvera, mais le niveau sera fixé par la demande, lors des commandes initiales par les institutionnels (banques, assurances, courtages).

L‘enjeu est lourd : avec 4 titres sur 10 en dessous de leur niveau d’émission, la Chine ne croit plus à sa bourse.

Or, des émissions de titres prestigieux sont en attente, en MM², tel Petrochina (2MM², fin de l’année) ou Baosteel (3MM²).

De leur succès, dépend celui d’autres listings aux bourses de Hong Kong , Singapour ou New York, comme CCB, la banque de la construction (4,9MM²). En un mot, avant cette vague, Pékin tente de restaurer la crédibilité de sa maison !

 


Argent : Surchauffe – des autos à la pelle…

L’Association nationale des Constructeurs automobiles évalue fin août, les invendus à 132.600 dont 113.000 autos : chiffre rassurant, 1/3 de la norme internationale des deux mois de ventes, soit 360.000 en Chine.

Mais les chiffres mentent et les langues se délient.

Chez les industriels et concessionnaires, les parcs sont saturés, le vrai chiffre friserait les 600.000 : danger!

La surchauffe est bien jugulée en ventes, par la coupe du crédit, mais pas en production! Mais si la tendance devait se pérenniser, elle rendrait vulnérables les marques ayant visé le triplement de leurs ventes d’ici 2007. Entre-temps, 8,3MM² (au moins!) seront investis, pour porter la capacité nationale à 6M d’unités.

Réaction tardive du secteur: lâcher la pédale des gaz, sur les chaînes de montage dont la croissance (dé-)croît à +5,4% en juin, contre 20,4% en juin 2003.

 

 


Pol : Les désarrois du Président

— En 2002, par groupes, des réfugiés Nord coréens tenaillés par la faim affluèrent sur Chaoyang (Pékin).

Ils pénétrèrent dans les ambassades et zones extraterritoriales, d’où (à un cas près) la police ne vint pas les tirer. Avant que le pouvoir ne revienne de sa surprise, ils étaient 500, qui repartirent par la voie des airs, suivant un scénario désormais rodé, vers la liberté sud-coréenne.

Suite à cela, le pouvoir établit un réseau complexe de chicanes, barbelés et 100aines de gardes supplémentaires, dans l’espoir d’endiguer la brèche. De même, Pékin depuis lors, a “rendu” à Pyongyang 8.000 malheureux candidats. Mais rien n’y fait : le canal reste ouvert. Le 1/9, ils étaient 29 à franchir les grillages de l’école japonaise à Pékin. La plupart en étaient à leur 2d essai, cette fois abouti. Depuis Séoul, un réseau sud-coréen revendique l’orchestration du passage. Plus grave, les 100.000 réfugiés “dans la nature” en Chine, commencent à descendre en Asie du Sud-Est, où la pénétration d’une ambassade est un jeu d’enfant. 500 viennent d’être “rapatriés” par avion vers Séoul, probablement du Viet Nam, d’où le pays du Matin Calme rappelle son ambassadeur…

C’est un tournant nouveau et définitif : Chine et Corée du Nord n’ont pu empêcher l’internationalisation de la crise!

— Déterminés à étonner le monde, et suivant leur vision avant tout politique du sport, les dirigeants chinois avaient programmé la fin des travaux des JO de Pékin, 20 mois avant leur ouverture en 2008.

Mais durant les Jeux d’Athènes, Jacques Rogge, Président du CIO tint à les éclairer sur le risque de tel agenda.

Dès 2006, Pékin devrait supporter (seul) amortissement et entretien du parc olympique. L’avertissement ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd: recyclé comme mesure anti-surchauffe, le plan est publié (1/9), repoussant l’échéance des travaux à fin 2007.

En même temps, Pékin tient compte d’un autre conseil, baisser l’investissement pour éviter de léguer un insoutenable précédent aux JO d’avenir. Au lieu des 2,8MM² attendus par le CIO, Pékin avait programmé 13,5MM².

Révisé à la baisse, le Stade national de 80.000 places, surnommé nid d’oiseau en raison de sa structure en torons de béton, perd son toit rétractable, et un tiers de son prix (révisé à 220M²). Le Centre de basket de Wukesong voit sa superficie cisaillée de moitié (adieu, surface commerciale!) -à 65.000m2..   

— A défaut de pouvoir s’exprimer publiquement à l’étranger (qui l’en empêche, sur demande de la Chine populaire), Chen Shui-bian, Président taïwanais, parle beaucoup en avion!

En route vers Hawai (30/8), il annule les exercices militaires Hankuang, programmés pour le 9/9 : “signe de bonne volonté”, répondant au retrait de 3.000 soldats de l’APL sur l’île Dongshan. Ils y simulaient la prise des îles taiwanaises de Penghu (Pescadores). Le surlendemain, destination Panama, il confie à brûle-pourpoint sa disponibilité à démissionner et dissoudre la chambre, pour lancer l’île dans des élections simultanées.

L’insolite aveu intervient une semaine après un vote au Yuan Législatif  (cf VdlC n°27), qui fermait techniquement la voie à son vieux rêve d’un référendum d’indépendance d’une «République de Taiwan».

Tout se passe comme si ce leader déboussolé, isolé, à la tête d’un peuple économiquement pris en otage, était tenté par un scrutin en forme de quitte ou double:  selon le résultat, revenir mandaté, ou bien sortir avec l’aura gandhienne d’un réconciliateur!

— D’ordinaire passif, l’ACFTU, le syndicat unique (134M membres, 1,7M de cellules) se fait pugnace : malgré la loi (très tardive, publiée en 2001) imposant le principe de sections dans les firmes non publiques (d’un délégué par PME), seules 20% des 400.000 compagnies étrangères et 40% des 2M de privées ont donné suite!

Aussi l’ACFTU s’en prend-elle à un “mouton noir”, Wal-Mart (qui a refusé même de rencontrer ses émissaires), et s’appuie-t-elle sur l’ANP pour lancer une enquête à travers 16 provinces, sur le non-respect de la loi.

Au plan légal, sa position est fragile, étant enregistrée comme “force sociale” et non comme structure étatique. Pour antant, elle dispose d’un atout à ne pas négliger: la sensibilité affichée du tandem Hu Jintao-Wen Jiabao, pour la défense des intérêts des travailleurs !

 


Temps fort : Aux Champs-Elysées, les Chinois !

LEurope vient d’ouvrir (1/9) sa porte aux premiers touristes chinois légitimes. Accueillis à Roissy par le ministre du Tourisme L. Bertrand, les 56 éclaireurs (privés et institutionnels), ont été reconnaître des sites de France,  Italie et Suisse – les destinations les plus rêvées des célestes nouveaux riches.

Jusqu’à présent, seule l’Allemagne recevait des touristes, au terme d’un traité séparé, accroc au traité de Rome. Ailleurs, tout entrant devait avancer 5.000², en garantie de son retour au bercail. Pékin rechignait en effet, à récupérer ses clandestins.

L’accord obtenu, grâce au déblocage chinois, prévoit l’émission de visas collectifs via des agences certifiées, et le rapatriement des ressortissants fraudeurs. Contresigné par 22 pays de l’Union Européenne (UE), il reste boudé par Irlande, Royaume-Uni et Danemark (non membres de l’espace Schengen). Plus pour longtemps, les trois pays sont aussi avides que les autres de la manne qui va tomber du ciel de l’Est. De 400.000 en France en 2003, les Chinois devraient être 1M en 2005, et qui ne regardent pas à la dépense : 430² en moyenne par voyageur, contre 350² pour l’Américain!

Première destination mondiale, la France se lance dans la bataille, avec ses 122 tour operators accrédités. La concurrence sera rude, de la part de voisins telle la Hollande, qui embauche Ho Pin Tung, pilote d’essai de Formule 1, pour vendre ses moulins à vent.

Enjeu: les 100M de touristes chinois de l’an 2020, dont jusqu’à un tiers au vieux Continent. Manière de dire que « Paris vaut bien une messe … en mandarin»! 

 


Petit Peuple : Noces de Jarnac à Hegang!

A Hegang, hameau de 100.000 âmes au coeur du Heilongjiang, la tradition fut cause du désastre qui va suivre!

Pour une raison obscure, Zhang avait rompu avec Liu. Ses parents avaient arrangé un mariage avec Chen, autre gente damoiselle. Chez les Zhang, les guirlandes rouges étaient tendues, le banquet dressé (3 jours de labeur pour la maisonnée), les convives réunis : il ne restait plus au jouvenceau, suivi des fifres et tambours, qu’à aller chercher Chen. Hélas, il fut accueilli par un clan fruste, inamical, déterminé à lui infliger un rigoureux 迎亲 ying qin, «accueil de la promise», en l’occurrence un bizutage.

D’ordinaire, l’épreuve se limite à des questions salaces, un chant d’amour à la belle, la quête d’un escarpin caché. Ici, l’affaire alla beaucoup plus loin. Planté dans la toundra, sous la bise, il subit les questions peu fines tombant des fenêtres, celle de la moto promise en dot ou celle du cash à remettre «à la place», avant de pouvoir rêver à son précieux butin. 2 heures après, le futur beau-père croyait spirituel d’exiger que Zhang s’agenouille dans la neige (par -30°) : sentant la moutarde lui monter au nez, le prétendant tourna les talons, s’éloigna sans un mot. Il alla droit chez Liu, son ex. Sous la musique enthousiaste des violoneux, il lui offrit de l’épouser – là, maintenant! Stupéfaite mais vive à la détente, elle acquiesça. «Alors change toi – à la minute!» De retour au foyer, ses parents ne furent pas peu choqués de cette substitution de fiancée. Ils durent pourtant garder leurs objections pour eux : question de face, et puis la nouvelle promise était aussi avenante que l’autre chichiteuse… La noce eut lieu! Pendant ce temps chez les Chen, on se disputait ferme. Ils n’avaient à s’en prendre qu’à eux-mêmes :木已成舟, mu yi cheng zhou, «quand le navire est bâti, impossible de reprendre le bois !»

 

 

 


Rendez-vous : On vote à Hong Kong !

10-26/9, Pékin : Open de tennis ATP

12/9, Hong Kong: Elections législatives

—  8-11/9, Xiamen: Foire commerciale