Le Vent de la Chine Numéro 37

du 17 au 23 novembre 2003

Editorial : Privatisation massive annoncée, des derniers dinosaures!

Le Plenum d’octobre 2003 avait eu pour fruit d’établir l’égalité des secteurs public/privé. Un mois après (11/11), les effets de ce postulat apparemment anodin apparaissent : Li Rongrong, ex-boss de la SETC, depuis avril Président de la SASAC, proclame à la TV un manifeste de privatisation massive, qui causera en 5 ans la vente ou fermeture quasi-totale des Entreprises d’Etat, 262.000 en 1997, plus de 100.000 à présent, à 90% aux mains des mairies, d’une valeur faciale de 1390 MM$.

Dans la vente d’actifs publics, 2 règles du jeu changent :

1 Souvent irréaliste, le prix plancher disparaît au profit de la loi du marché.

2 Au Saint-des-Saints de l’économie socialiste, les 196 groupes dits piliers industriels stratégiques, bien public incessible, peuvent désormais fusionner avec l’étranger (c’est ce qui vient de se produire dans l’alliance TCL-Thomson, cf VdlC n°35) : « Je leur donne 2 ans , dit Li Ronrong, pour se fondre en 30 à 50 multinationales performantes… Après,  je vends »!

Pour cette chance ultime, Li a imposé le renvoi massif des directeurs,   réembauchés selon leurs mérites, en concurrence avec 462 candidatures externes -dont 17 étrangères : technique yankee, expérimentée par CNOCC et Unicom (VdlC n°36), prometteuse d’un « éveil instantané »!

Coup de cymbale et oeillade à l’étranger, se tient à Pékin les 19 et 20 novembre un « Sommet international des fusions-acquisitions 2003 ».  Cette campagne a été préparée de longue date par l’adoption de 13 règlements nouveaux (15 autres suivront en ’04), destinés à fixer les titres de propriété, l’arbitrage, l’évaluation de la performance de ces actifs. Pour réaliser ce cadastrage, la SASAC ramifie son réseau sur 20 provinces (d’ici décembre), les autres d’ici 2005. Elle a vendu, en tant qu’Etat central, 48 entreprises en 6 mois, pour 2,7MM$, dont 83% au privé et à l’étranger. Les provinces vont parfois plus vite, comme Shenzhen, négociant avec  VEOLIA le transfert de son usine d’épuration des eaux usées. 

Sur un dossier, Li Rongrong, recule : il reporte la vente en bourse d’une partie des 70% du capital (hors commerce) des 1200 EE cotées, jusqu’à ce que les nouveaux patrons les tirent de l’ornière. C’est que l’échec de la dernière tentative en juin 2001, cuit encore : la bourse avait chuté de 30%. La tutelle ne peut pas se permettre un nouvel échec, alors que les besoins de la Sécurité Sociale en argent frais croissent exponentiellement : de la capacité de la bourse à financer la SS, dépend la fermeture sans émeutes de dizaines de milliers d’Entreprises d’Etat invendables.

Enfin, l’annonce du passage en bourse de HK de 4,3MM$ d’actifs de China Telecom et Unicom d’ici fin décembre, apparaît comme un ballon d’essai, sur l’attractivité de ces  EE géantes sur le marché réel, hors de Chine!

 


A la loupe : Etrangers / Chinois – bientôt égaux en droits?

La tenue à Pékin du World Economic Forum permet au secteur privé de renforcer sa pression pour que cessent les privilèges fiscaux aux étrangers (17% de taxe industrielle, contre 33% aux locaux).

En effet, les privés sont les 1ers lésés: les Entreprises d’Etat, elles, compensent, par  la protection nationale et l’accès privilégié au crédit.

L’Etat va vers l’abolition – conforme à l’OMC. Le seul frein étant la crainte de décourager l’investissement étranger. Mais face au dynamisme actuel des entrées des Investissements étrangers directs (IED) et des exports, l’argument pâlit. Dès janvier 2004, plusieurs restitutions de TVA à l’export (surtout sur les matières 1ères) seront rognées – manière de tester les réactions, et de parer un grave danger pour l’avenir : la course entre provinces pour ces subventions que Pékin doit payer, et ne peut faire face: le fisc aurait déjà 300MM$ de retard!

Autre remise en cause : celle du carcan au recrutement de talents étrangers. Tout est à refaire, à commencer par le règlement définissant le talent – qui recalerait  jusqu’à  Bill Gates, «non titulaire d’un diplôme universitaire», et barre aux étrangers tout poste de haut rang. Mais les choses changent : Shanghai ouvre un bureau de recrutement de Hong Kongais, ayant engagé déjà deux natifs du rocher, en un mois… … C’est un début!

L’étranger s’apprête à voir tomber ses privilèges, comme ses discriminations: c’est une ère nouvelle, où la Chine prend de l’assurance et ose ne plus se priver du réservoir mondial de talents. Elle y  est poussée par un besoin toujours plus aigu, pour gérer les 43,5 MM$ d’IED reçus de janvier à  octobre, les 800MM$ d’échanges commerciaux attendus dans l’année : une fois en marche, on ne descend pas du train de la globalisation !

 


Joint-venture : Irak – la CMEC prend ses risques

— D’ici quelques mois, la Chine pourrait prendre pied en Ecosse : le contrat est pressenti entre la région (Scottish Development Int’l) et Founder, n°2 chinois du PC (Shanghai, Dongguan, 400.000 ventes au 3.trimestre, +25%), n°1 de la caméra digitale. Founder ouvrirait en JV à Glasgow, pour 3M² d’investissement, une base de marketing de ses produits à travers l’Union Européenne, puis un centre de R&D, puisant dans le vivier universitaire -5000 ingénieurs et informaticiens nouveaux par an,  bel effort pour cette contrée de 5M hts où croît source une Silicon Glen de 170 start-ups électronique, contre 7 seulement 9 ans auparavant.

— L’interdit des ventes pyramidales en Chine en 1998 était un coup dur pour Amway qui voyait son chiffre chuter de 80% dans l’année (à 38 M$). Mais l’oukaze visait moins le groupe que la pratique : 5ans après, Amway se voit doublement réconcilié, avec le succès, et avec Pékin : en 2003 ses revenus chinois dépasseront 1MM$, 20% de son chiffre global. 60% de ce chiffre vient de ses 112 magasins créés entre-temps, le reste étant généré par ses 90.000 vendeurs mi-temps, au porte à porte.

NB : ne pas confondre “porte à porte” et vente pyramidale : les vendeurs (qui gagnent 1000Y/mois, le double d’il y a 2 ans) sont salariés et primés, et non propriétaires de leur stock. Ceci, en attendant que la Chine réadmette la vente directe, comme Amway l’en prie au nom de “la pratique internationale” !

— Chargées à Shanghai, 13M$ de turbines et génératrices de la CMEC voguent vers Umm Qasr (Irak) : traversée si risquée qu’aucune Cie d’assurance n’a accepté de la couvrir. A l’arrivée, le convoi devra rouler 700km vers Samara

sous la menace de kidnapping ou de pillage. Si CMEC, monopole d’Etat accepte tant d’aléas, c’est par politique : sa livraison fait partie d’un contrat thermique passé avec Saddam Hussein, pour 700M$. Le nouveau régime a autorisé une 1ère tranche (300 Mw). En octobre, la Conférence mondiale de reconstruction a octroyé 33MM$ au pays en ruine, dont 24M$ de Chine, qui a ainsi démontré sa fidélité, et veut à présent prouver sa fiabilité, pour devenir l’un des grands fournisseurs irakiens d’infrastructures à bas prix.

— En octobre 2003, Wen Jiabao le 1er Ministre promettait aux US une mission d’achat et un effort pour compenser l’excédent commercial de 103MM$ en 2002 (cf VdlC n°35).

Suite à quoi la Chine signe, à Washington (12/11), l’achat de 30 Boeing 737, d’une valeur faciale de 1,7 MM$ sans compter les 300M$ de moteurs GE/Snecma. GE garde aussi son exclusivité sur la motorisation du futur avion chinois ARJ-21, dont il attend 3MM$ d’ici 2020.

L’auto US est aussi “à la fête”, recevant des licences d’import pour 15.000 voitures pour 2004: Chrysler (pour 300M$, y compris en Mercedes), Ford (200M$, tout-terrain) et GM qui emporte le gros lot, 1,3MM$ dont 1,1 en Cadillac, Buick et Pontiac en pièces détachées, à monter à son usine de Shanghai (système “SKD”).

NB1 : ces commandes conventionnelles ne préjugent pas des choix de filières technologiques futures où les US sont aussi demandeurs, comme dans le nucléaire.

NB2 : les 3MM$ de marché offert par Pékin, sont oblitérés par une nouvelle hausse du déficit US : 12,7MM$ en sept., 89,7MM$ sur trois trimestre ce qui, comparé à 2002, trahit probablement une hausse de près de 20%.

 


A la loupe : Tuer le poulet pour faire peur au singe !

Pour conserver sa popularité, dans l’attente d’une chance d’agir en réforme politique, Hu Jintao, comme d’autres avant lui, traque la corruption. Dès cet été,  l’Agence de protection politique, son corps d’inspecteurs concurrent de la 纪律检查 jilüjiancha (Commission Centrale de vérification de la discipline), aurait discrètement établi une liste de 14 hauts cadres convaincus de prévarication.

En tête : Tian Fengshan, Ministre du Sol et des Ressources minières limogé en octobre, (cf VdlC n°35). Il entraîne dans son sillage Xu Youfang,  Secrétaire du Parti au Heilongjiang où s’était déroulée une partie de sa propre carrière. Xu est assigné à résidence depuis mars.

En août, Cheng Weigao, gouverneur du Hebei avait perdu sa carte au PC et sa place, dénoncé par Li Zhen, son ex-directeur des taxes : acte qui n’épargnera pas à ce dernier la peine capitale, pour avoir palpé 1,2M$ de bakchichs.

Au Xinjiang, l’ex-vice-Président du territoire autonome, Aman Haji est aussi en résidence surveillée pour détournement présumé de 12M$. Affaire liée à la disparition le mois dernier d’Aikelam Aishayouf, le millionnaire ouighour (VdlC n°36).

Au Yunnan, l’ex-directeur de l’information Chai Wangqun se trouvait le 12 novembre au banc des accusés sous l’inculpation d’avoir reçu 144.000$ d’une firme de Shenyang (Liaoning) en 1994, pour une certification technique de complaisance.

Enfin à Pékin, Jiang Jizeng, PDG de CTIC (bras financier du MoF) était jugé le 11/11 pour avoir manipulé en 1999 le titre Dongfang Electronic, quadruplant fictivement sa valeur pour aspirer 94M$ d’épargnants grugés.

Une dernière affaire reste, pour l’instant, loin des juges : celle de Zhenzhou Mechanical, usine du Henan cédée gratuitement à Hao Xiangguo, député et patron de Yutong, groupe auto (bus) local. 2/3 des 5000 employés verraient leurs droits à la retraite « rachetés » pour 1.000¥ /année d’ancienneté, sans recours – leurs avocats ont été «dissuadés» par la mairie. Depuis deux semaines, ils recourent à la seule défense qui leur reste : la rue !

 


Argent : Un podium olympique, avant les Jeux

Les chantiers olympiques de Pékin 2008  (37 gymnases, 59 centres d’entraînement) passent en surmultiplié.

La 1ère tranche vient d’être bouclée (11/11).

Sans surprise, des consortiums proches du PCC et de la mairie l’emportent, associés à des étrangers experts en infrastructure sportive.

Remarquable, le montage financier : 85% des investissements (d’un total de 2,5MM$) sont à charge des contractants, qui reçoivent alors la concession en  BOT pour 30 ans.

Dessiné par PTW (Australie) et un institut pékinois, le village de 1800 appartements, reproduira sur 27,5 hectares, l’idéogramme 喜喜 xixi (double bonheur). D’un coût de 400M$, il est confié au consortium BUCG (Citic-Guo’an, Tianhong, BE), qui reçoit aussi le grand gymnase (80M$).

Le centre de conférences échoit au tandem Beixing/Zhuzhong.

Le parc nautique (255 hectares à Shunyi, 200M²) va à Tianhong (BCEG), sur design d’Edaw (RU), avec l’assistance de Golden State (US).

Le stade national est attribué à Citic avec maîtrise d’oeuvre à Vinci et Bouygues (France).


Pol : Soins du sida gratuits aux pauvres

— La Chine entreprend deux nouveaux projets hydrauliques titanesques.

1 Déboisé dès les années 1960, le plateau de Loess (630.000km² ) perd annuellement des Mt de limon dans le Fleuve Jaune : les villages des 7 provinces concernées seront mobilisés durant 20 ans pour bâtir pas moins de 163.000 “pièges à érosion”,  mini barrages, financés par un fonds de 10MM$.

2 La rivière Hong, (Guangxi) vient d’être détournée (9/11), permettant d’entamer en avril la construction d’un barrage qui cumulera les records du monde : hauteur (192m), profondeur (400m), écluse la plus rapide (ascenseurs). Ce barrage compte parmi les dix du projet hydro-électrique de Longtan. Pour un investissement de 3MM$, Longtan, aura 5.400 Mw  de capacité installée (équivalent de 5 réacteurs nucléaires): 1/3 des Trois Gorges, pour 1/7 du prix. 

— Pourquoi la Chine n’atteindrait-elle pas contre le Sida, l’efficacité démontrée face au Sras?

Une conférence internationale à Pékin (7/ 11) posait la question la semaine passée, avec B. Clinton parmi les orateurs. Pékin se présenta avec des moyens nouveaux. Le Ministre de la Santé Gao Qiang annonça un plan de fourniture de médicaments rétroviraux gratuits pour les 70% de sidéens pauvres, médicaments produits génériquement ou importés hors taxe. Près d’1MM$ sont investis dans un réseau de soins, 24M/an en prévention et traitement. L’Etat espère accueillir 40.000 malades d’ici 2008 : c’est peu, par rapport aux M de cas. Mais c’est un début !

— Il n’est pas exceptionnel pour un Hong Kongais, de détenir un passeport canadien.

Pour Victor Li Tsar-kai, fils de Li Ka-shing (l’un des hommes les plus riches du monde), c’est toutefois un avantage décisif : par le biais de sa filiale Trinity Time, il reprend pour 491M$ une minorité de contrôle dans Air Canada, 31% des parts (5 des 11 sièges au conseil d’administration), contournant le plafond  légal de 25% pour les étrangers, au rachat de transporteurs canadiens. Or, quoique endettée de 13MM$, Air Canada est une entreprise stratégique, profitable sur ses routes asiatiques (218M$ de revenus et +38% au 1er semestre) : notamment parce qu’elles offrent l’alternative aux US, avec leur visa de transit obligatoire à certains pays.

NB : une rumeur invérifiable affirme que Trinity Time aurait agi pour le compte du gouvernement chinois. Un bruit identique avait couru en 2002, lors du rachat par Li Ka-shing de deux ports clé sur le canal de Panama, que Pékin n’aurait pas pu racheter en son nom. A Montréal, les experts prédisent que les liens entre le clan et la tête du Parti permettront à Air Canada, sous sa nouvelle bannière, de recevoir de nouvelles routes vers d’autres villes de Chine.

 


Temps fort : Auchan, hypermarché de seconde génération

Présent en Chine depuis 1999, titulaire d’ici mars 2004 de 10 hypermarchés, Auchan peaufine, pour le 8 décembre 2003, son entrée dans Pékin, avec un outil de la 2de génération (par rapport à ses aînés).

Bien situé au croisement du 4. Périph. et d’une radiale (deux axes neufs), il vise la clientèle des 2M de foyers motorisés—qu’il va accueillir sur un parking de 1300 places, commun à B&Q et Aijia (autres grandes surfaces, spécialistes du déco/meuble). La ligne gagne en esthétique : une rotonde de miroirs abrite 1.000m² de boutiques, suivies des 2 étages (12.000m²) reliés par travelators, qui donnent une vue d’ensemble. Les allées spacieuses – 6,4m de large, promettent plus d’aisance -et d’achats. Pour ce bijou qui est loué et non acheté, l’investissement (équipements) du groupe se limiterait à 5M². NB : grossistes, mairies et promoteurs cofinancent souvent les hypermarchés, pour attirer cette clientèle stratégique. Auchan a créé 1000 emplois, directs ou des fournisseurs.

Les salaires ? «Moins de 90²/mois», sans compter les primes de progrès, de ventes, ou le coupon qui assure à tout employé un repas/jour.

Objectif : +- 50M²/an (?), selon la moyenne réalisée dans les surfaces d’un concurrent. Manifestement, Auchan y croit, bâtit son 2d magasin pékinois, et a obtenu sa 3ème licence!

Entre-temps se renforcent ou surgissent d’autres noms (Metro, Makro, Walmart, Carrefour qui fête son 36 ième magasin, Lotus…). Vont-ils tuer la concurrence locale (Lianhua, Jingkelong…)?

C’est en tout cas pour brider leur expansion que Pékin annonce, au 1er janvier 2004, une cuirasse d’obstacles procéduriers (sanctions, limitations en tous créneaux aux nouveaux entrants étrangers)… arsenal imposant mais peut-être illusoire, vus :

1 l’insatiable demande d’un peuple longtemps sevré de plaisirs,

2 15 ans de retard local en compétences,

3 la promesse chinoise à l’OMC de libérer le secteur sous 13 mois.

Vu sous cet angle, le carcan annoncé, apparaît en fin de compte plus chant du cygne, que plan de sauvetage! 

 


Petit Peuple : Hunan, dorures pour un trépassé

Secrétaire du Parti d’une banlieue de Changsha (Hunan), M. Li mourut le 1er nov.

Sur les circonstances du drame, les rapports divergent formidablement.

Les heures qui suivirent virent la presse de cette capitale sudiste situer sa mort sur un green de golf. Le boy chargeait les clubs à l’arrière du trolley, quand pris d’une irrésistible pulsion, le roitelet démarra et sema son guide, avant de rencontrer une falaise et de confondre frein et accélérateur…

Mais le lendemain, l’histoire avait muté : le n°1 était mort d’un accident de voiture hors du golf, où il venait de négocier un contrat avec une firme nippone, pour une firme locale. Li était donc mort au service du peuple, et au travail. Ce qui se passait : une mort ludique choquait la dignité confucéenne des apparatchiks, tout comme leur égalitarisme, vertu toujours prisée, au moins en pensée, au pays natal de Mao. 盖馆定论  gaiguan dinglun, «c’est une fois son cercueil cloué, que l’on juge l’homme!». Les compagnons et employés de m. Li prévirent les cancans sur leur disparu, au point de lui offrir, dans un bon style propagandiste de 20 ans plus tôt, une image pieusement retouchée de ses derniers instants!

 

 


Rendez-vous : Visite à Pékin du Président helvétique

17-21/11, Shanghai: Metal Expo 2003

18-21/11, Shanghai: Expo Energie-Asie

20-24/11, Pékin: Visite du Président de la Confédération Helvétique Pascal Couchepin