Le Vent de la Chine Numéro 5
Les frappes du 11 septembre contre les Twin Towers de New York ont forcé la Chine à repenser son approche vis à vis de l’ Islam, à s’associer à la campagne de G. Bush contre l’intégrisme, tout en soutenant l’installation à Kaboul d’un pouvoir importé -moyennant la promesse d’ en récupérer ses Taliban du Xinjiang: l’ heure n’est plus au rêve d’unifier le Tiers monde sous le phare du socialisme chinois. Mais dans cette nouvelle vision du monde, où la priorité n°1 devient la quête de stabilité par et pour la croissance commerciale, manque encore le monde arabe. Justement, par une activité diplomatique fébrile,Pékin marque sa volonté de combler ce vide avec le Proche- et Moyen Orient, et l’Islam mondial.
Sont venus en Chine, depuis janvier, le président égyptien Hosni Mubarak, Hamid Karzai, le Président afghan, Abdullah Bin al-Hussein, roi de Jordanie, tandis que Mohammed VI, roi du Maroc effectue (4-8/02) une visite officielle, suivi de 233 journalistes et h. d’affaires. Mentionnons pour mémoire les 2 passages de Pervez Musharaf le président Pakistanais.
La Chine d’autre part maintient des contacts étroits avec la Palestine, en des temps difficiles -témoin les échanges de lettres ces jours ci, entre Jiang Zemin et Yasser Arafat, rompant l’isolement de ce dernier. La Chine joue de toute son influence pour éviter la guerre, entre Inde et Pakistan, comme entre palestiniens et Israël. Elle est dans une position unique pour le faire, du fait du fort capital (accumulé en des décennies) de sympathie et de confiance de la part de l’univers islamique comme de tout le monde en développement. "Pour nous", nous dit ce financier maghrébin, "la Chine, à l’OMC, ouvre l’espoir d’imposer une inflexion au commerce mondial dans un sens plus équitable, et de réintroduire l’Afrique sur la carte globale des investissements".
Depuis 20 ans, Pékin a déjà invité des foires du monde arabe -sans grand succès. Un autre moyen se développe: redéployer les activités des grands groupes industriels chinois vers l’Afrique du Nord(moto,textile, électronique, alimentaire par ex.), et d’y intégrer 40% de valeur, condition nécessaire pour réexporter légitimement vers l’Union Européenne sans taxes ni quotas. Voilà comment le projet socialiste chinois d’unir sous sa bannière le Tiers-monde, a aujourd’hui une chance de connaître un avatar, sous un mode auquel Mao n’aurait jamais pensé – par le business!
Les frappes du 11 septembre contre les Twin Towers de New York ont forcé la Chine à repenser son approche vis à vis de l’ Islam, à s’associer à la campagne de G. Bush contre l’intégrisme, tout en soutenant l’installation à Kaboul d’un pouvoir importé -moyennant la promesse d’ en récupérer ses Taliban du Xinjiang: l’ heure n’est plus au rêve d’unifier le Tiers monde sous le phare du socialisme chinois. Mais dans cette nouvelle vision du monde, où la priorité n°1 devient la quête de stabilité par et pour la croissance commerciale, manque encore le monde arabe. Justement, par une activité diplomatique fébrile,Pékin marque sa volonté de combler ce vide avec le Proche- et Moyen Orient, et l’Islam mondial.
Sont venus en Chine, depuis janvier, le président égyptien Hosni Mubarak, Hamid Karzai, le Président afghan, Abdullah Bin al-Hussein, roi de Jordanie, tandis que Mohammed VI, roi du Maroc effectue (4-8/02) une visite officielle, suivi de 233 journalistes et h. d’affaires. Mentionnons pour mémoire les 2 passages de Pervez Musharaf le président Pakistanais.
La Chine d’autre part maintient des contacts étroits avec la Palestine, en des temps difficiles -témoin les échanges de lettres ces jours ci, entre Jiang Zemin et Yasser Arafat, rompant l’isolement de ce dernier. La Chine joue de toute son influence pour éviter la guerre, entre Inde et Pakistan, comme entre palestiniens et Israël. Elle est dans une position unique pour le faire, du fait du fort capital (accumulé en des décennies) de sympathie et de confiance de la part de l’univers islamique comme de tout le monde en développement. « Pour nous« , nous dit ce financier maghrébin, « la Chine, à l’OMC, ouvre l’espoir d’imposer une inflexion au commerce mondial dans un sens plus équitable, et de réintroduire l’Afrique sur la carte globale des investissements« .
Depuis 20 ans, Pékin a déjà invité des foires du monde arabe -sans grand succès. Un autre moyen se développe: redéployer les activités des grands groupes industriels chinois vers l’Afrique du Nord(moto,textile, électronique, alimentaire par ex.), et d’y intégrer 40% de valeur, condition nécessaire pour réexporter légitimement vers l’Union Européenne sans taxes ni quotas. Voilà comment le projet socialiste chinois d’unir sous sa bannière le Tiers-monde, a aujourd’hui une chance de connaître un avatar, sous un mode auquel Mao n’aurait jamais pensé – par le business!
Citius, altius, fortius : Toute à l’état de grâce de sa promotion mondiale olympique, la Chine et son comité organisateur, le BOCOG retroussent leurs manches pour faire du RV de Pékin 2008, le plus grand succès commercial -médiatique de l’histoire des sports, avec trois critères : plus de bénéfices, moins de corruption, et plus de compétence :
¶ avec des centaines de chantiers publics à attribuer (37 stades, des stations d’épuration des eaux, des autoroutes, le village Olympique etc.) pour un budget de 22MM$, le projet se découvre de nombreux gardes champêtres, tel le parlement municipal, le Conseil d’Etat, et 21 observateurs du CIO.
¶ protéger le logo aux cinq anneaux sur fond de Grande muraille, est vital pour garantir la rentrée des 1,62MM$ de recettes de sponsoring – valide de 2004 à 2008 à travers les Cinq continents, certaines déjà accordées à Coke, Kodak et Swatch, à 50 à 60M$ par firme. A Pékin la police a saisi (16 jan) sa 1ère paire de chaussettes au logo frauduleux, et fait une descente à l’usine 3000km plus au sud à Dongguan (Guangdong) – le message, aux pirates, est sans équivoque : "pas touche aux JO"!
¶ Pékin va investir 6M$/an pour 750 vespasiennes luxe, et héberger en 2004 le sommet mondial du secteur – Pékin revient de loin, en ce domaine, son infrastructure sanitaire spartiate remontant à Mao.
¶ Harbin (Heilongjiang) s’est auto sélectionnée candidate pour les JO d’hiver de 2010. Face à 6 autres candidats tels Jaca (Andalousie), Salzburg ou Berne, ses chance sont d’autant moindres que la Chine a déjà ses JO, que son climat est rude (-30°C en hiver), son expérience mince en sports d’hiver, et que Pékin se dit "pas au courant.
· Le désert chinois dévore chaque année un carré de 100km de côté : c’est ce que révèle la 2ème enquête nationale depuis 1994. En 1999, il couvre 27,9% du pays (5 France), et les régions les plus frappées sont celles périphériques et de minorités ethniques, Tibet, Xinjiang, Mongolie Intérieure, Mandchourie. Le rapport alarmiste de l’Administration nationale des forêts accuse le réchauffement de la planète, mais aussi -surtout l’homme, cause des 2/3 du phénomène, par sur exploitation agricole, de la part de 200M d’enfants de Mao, conçus durant les 20 ans d’abandon du planning familial!
Face aux 10200km² par an de terre cultivable perdue, la Chine affiche péniblement la reconquête de 5700km² de désert (en 5 ans).
· Apparus pour la première fois à Tianjin à la mi-décembre, (VDLC n°4/VII), les agresseurs à la seringue, frappant à l’aveuglette pour provoquer la panique au SIDA, sont apparus à Pékin. Malgré l’embargo strict maintenu par la presse, témoins directs et médecins dans les hôpitaux rapportent des dizaines de cas en quelques semaines, dans les quartiers du Zoo, Dongzhimen, le Parc des Expo, frappant dans les rues, les autobus voire dans les galeries de luxe du China World. Plusieurs de ces terroristes auraient été arrêtés. Même si la police parlent d’immigrants intérieurs venus "d’autres provinces" (Henan, Shanxi, probablement, les zones les plus à risque), et de "seringues d’eau teintée", cette série d’incidents est mauvaise nouvelle, à la veille du Chunjie – le plus grand RVD commercial de l’année.
· Signe de richesses à défendre, et de délinquance en hausse, le secteur du cadenas, de la serrure et de la porte blindée connaît une explosion sans précédent en 2001,ayant réalisé 2,4MM$ de chiffre,dont 80% pour le marché intérieur. Comme toutes les branches du pays, l’industrie des clés pratique la course aux labels. 10 Cies, la plupart implantées dans 3 provinces – Zhejiang, Shandong, Guandong viennent de remporter le label de qualité de l’interprofession.
· La semaine passée a vu la 2de tentative de l’Etat en 9 mois, pour écouler en bourse une part de ses actifs cotés. Sous la tutelle de la CSRC, la bourse chinoise compte 500MM$ de valeurs, placées sur 1200 firmes presque toutes publiques, contrôlées à 70% par l’Etat: l’enjeu est de ramener cette part à 30% (minorité de blocage), afin de financer la SS et la fermeture de M d’emplois condamnés. Lancé en avril, enterré en octobre, le 1er projet prétendait taxer de 10% les rentrées boursières.
Cette fois (28/01), il s’agissait de mettre à l’encan un volume non spécifié des parts d’Etat, assorties de 3 ans d’embargo de revente. On a alors revu le même scénario en accéléré : dès l’annonce du plan (28/1), avalanche des cours (-8%), et remontée le 31 (+7%) après abandon du projet.
Ces deux échecs, de la part d’une administration peu encline à prendre des risques, traduit un besoin incompressible en ressources, un blocage d’épargne non réinvestie, et une opposition d’intérêt entre Etat et public, concernant la Bourse : percluse de fraudes, celle ci ne génère de bénéfice, que par l’inadéquation de l’offre par rapport à la demande. Le milieu acheteur protège ses intérêts en refusant l’élargissement. Suite à ces échecs, l’unique alternative est désormais claire : avant de "tout vendre", il faut des firmes qui rapportent une plus value réelle, et une bourse assainie, notamment par la répression des fraudes en justice – on y va!
· Le désert chinois dévore chaque année un carré de 100km de côté : c’est ce que révèle la 2ème enquête nationale depuis 1994. En 1999, il couvre 27,9% du pays (5 France), et les régions les plus frappées sont celles périphériques et de minorités ethniques, Tibet, Xinjiang, Mongolie Intérieure, Mandchourie. Le rapport alarmiste de l’Administration nationale des forêts accuse le réchauffement de la planète, mais aussi -surtout l’homme, cause des 2/3 du phénomène, par sur exploitation agricole, de la part de 200M d’enfants de Mao, conçus durant les 20 ans d’abandon du planning familial!
Face aux 10200km² par an de terre cultivable perdue, la Chine affiche péniblement la reconquête de 5700km² de désert (en 5 ans).
· Apparus pour la première fois à Tianjin à la mi-décembre, (VDLC n°4/VII), les agresseurs à la seringue, frappant à l’aveuglette pour provoquer la panique au SIDA, sont apparus à Pékin. Malgré l’embargo strict maintenu par la presse, témoins directs et médecins dans les hôpitaux rapportent des dizaines de cas en quelques semaines, dans les quartiers du Zoo, Dongzhimen, le Parc des Expo, frappant dans les rues, les autobus voire dans les galeries de luxe du China World. Plusieurs de ces terroristes auraient été arrêtés. Même si la police parlent d’immigrants intérieurs venus "d’autres provinces" (Henan, Shanxi, probablement, les zones les plus à risque), et de "seringues d’eau teintée", cette série d’incidents est mauvaise nouvelle, à la veille du Chunjie – le plus grand RVD commercial de l’année.
La crise de la Banque de Chine (BdC) s’alourdit (voir VdlC n°3 et 4): en 10 ans, 725M$ auraient disparu dans sa section cantonaise, en plus des 300M$ détournés en 2000 au niveau national.
Son président jusqu’en 2000, Wang Xuebing est démis.
Une conférence centrale des affaires financières est convoquée (5/2). Mais on doit douter que des progrès décisifs puissent avoir lieu :
[1] du ressort du Département de l’Organisation du Comité Central, la nomination des Présidents est une affaire politique.
[2] Leur bas salaire (comme dans toute la fonction publique) est un principe jusqu’alors intangible.
[3] Le projet de retirer à la BPdC la supervision des banques pour la confier, comme pour la Bourse, à une instance autonome, n’a pas été retenu – la banque centrale veille à ses privilèges.
En bref, les conditions d’une réforme bancaire ne sont pas réunies. Pour urgente qu’elle soit (l’ABC, par exemple, la banque des campagnes, aurait 80% de prêts non solvables), elle reste hors de portée.
Ce qui peut expliquer la rigidité du nouveau cadre légal réservé aux banques étrangères, applicable au 1er février.
Supposé inspiré par l’OMC, il impose des conditions discriminatoires aux licences pour l’établissement dans les 4 villes aujourd’hui ouvertes – Dalian, Shenzhen, Tianjin et Shanghai: 200MY de capital pour les prêts en devise aux étrangers; 600MY pour toute opération et tout public. Valable pour une ville, la licence permet les prêts dans les 3 autres, mais non l’installation sur place.
Or, la banque étant un métier de proximité, toute banque voulant s’offrir le réseau max. autorisé, devra payer 4 licences – à ce prix, on devrait assister à des abandons, parmi les 190 banques présentes!
Conséquence: les 4 Soeurs chinoises devraient voir, disent les experts, leur part du marché réduire d’ici 2005 de 90% à 80%, les petites banques comme Minsheng, passer de 10 à 20%, et les étrangères stagner à 1 à 2% pour les opérations en Yuan et 13% pour les prêts aux étrangers!
· Assurant plus de 90%¨des transports de personnes en Chine, l’autocar a un bel avenir, avec le programme autoroutier qui ambitionne de placer le réseau chinois parmi les 1ers mondiaux. Jusqu’à présent, les "pullman" sont importés: ce-la va changer, avec des JV comme celle entre Yuntong et MAN (RFA), qui ouvrent les usines Meng Shi à Zhengzhou (Henan), au capital de 75M$ (50/50%). L’usine fabriquera des équipements moyens et hauts de gamme.
NB : installée en JV à Nankin (Jiangsu), Fiat vient de lancer (29/01) sa première création chinoise, la Palio, berline en deux motorisations (1,3 et 1,5l) facturée entre 10 et 13000$ – prix choc, mais toutes les firmes démarquent de 10 à 20%, OMC oblige.
· N°1 du pétrole off shore, CNOOC et la CPC de Taiwan espèrent boucler cette semaine leurs négociations d’JV d’exploration sur le site du champ pétrolifère de Chaoshan, au large du détroit de Kaohsiung. Annonce impensable il y a trois mois – mais les relations entre deux Chine sont au beau, la Chine a plus besoin que jamais d‘or noir, et peut être, suite à la faillite de l’américain Enron, on est plus tenté de travailler "entre voisins"! (VDLC n°4/VII).
· Avec l’OMC, l’étranger pourra dès ’03 racheter des parts de voyagistes locaux, et dès ’05 créer les siennes. Mais ceci signifie créer son réseau et son image de marque : l’alternative, étant l’association en JV. Le 28 naissait la 10ème JV sino-étrangère (1ère Sino-US), au capital de 2,5M$, entre CITS (51%) et American Express. Avec 60 employés dès avril, la JV pékinoise veut truster 10% du marché du voyage d’affaire dans les 3 à 5 ans et d’un chiffre estimé dès maintenant à 4,2MM$/an. Avec JO et OMC, il ne fera qu’embellir. Le volet "assurance" des voyages de la JV est confié à AXA (France).
· Avec ses multiples partenariats, le satellite chinois affiche de hautes ambitions. CASC (Chine), IAI (Israël) et HK-Satellite (HK) se sont engagés le 17/1 à construire et lancer (2004 et 2006) deux satellites de télécom civils pour HK, 1ers d’une série de 10 pour un réseau en Asie-Pacifique. Gestion et marketing reviennent à HKSTG, filiale des trois partenaires, conjointement avec Sinosat, l’opérateur chinois. Par ailleurs, CASC développe pour ’04 un nouveau module (châssis) géostationnaire, Dongfanghong-IV , d’une charge utile de 800kg. La version précédente ne portait que 220kg : Dfh-IV sera un des plus performants du marché. En ’05,son premier lancé commercial mettra sur orbite Sinosat II, satellite de télécommunication destiné au marché intérieur. D’ici là, la Chine devrait avoir effectué 30 tirs spatiaux dont 10 pour cette année. Parmi ceux ci figureront les lancers nécessaires au projet, très politique, d’envoi d’un homme sur la Lune
Il est mal connu, et moins encore reconnu, ce niveau intermédiaire du pouvoir que forment les 30 provinces, territoires ou villes autonomes, pièces du puzzle géo-ethnique chinois. Niveau pourtant clé, qui inspire ou impose les choix centraux (par lobbies industriels, politiques ou militaires),et qui exécute les consignes avec fidélité relative, au nom de l’immortel proverbes tian gao huangdi yuan – le ciel est haut et l’empereur est loin!
Structurée en poupée gigogne (comme tous les régimes sortis du moule soviétique), la RPC reproduit dans ses provinces la même représentation populaire qu’au niveau national : la semaine passée, l’assemblée provinciale siégeait aux Fujian, Guangdong et Shaanxi. D’autres provinces suivront d’ici avril. Pour les régions, c’est le moment de fixer les objectifs de 2002, et dans les couloirs, de critiquer les chefs. Voici quelques reflets de cette vie en province:
-à Xi’an (Shaanxi), le gouverneur Cheng Andong s’incline trois fois devant la foule, pour s’ex-cuser des accidents industriels/miniers, et remercier les députés de leur soutien.
-le Sichuan annonce pour 8MM$ d’investissements ouverts à l’étranger, sur 300 projets dont 70 d’infrastructures, 100 industriels, 40 agricoles, et 40 de services.
-à Canton, le gouverneur Lu Ruihua se félicite de l’union douanière négociée avec HK et Macao, mais s’angoisse au fossé croissant entre richesses des ruraux (+2,7%) et des citadins (11%), voire entre hommes et femmes : à compétence égale, ces dernières touchent 70% du salaire masculin en ville, 60% à la campagne.
Partout, ces assemblées provinciales voient le dépôt d’innombrables "suggestions", cahiers de doléances populaires: concernant les frais de scolarisation (discriminatoires, et exacerbant l’arbitraire du fonctionnaire qui taxe à sa guise), les produits piratés, frelatés, la pègre et le sida, qui prolifèrent, se riant des défenses mises en place par l’Etat.
· La Chine a son Dallas en vrai, histoire d’amour et de dollars sur fond de tabloïde et de pelouse.
C’est de la romance de "Milu et Lily" que l’on rêve, entre Bora Milutinovic, l’entraîneur yougoslave coqueluche du pays après avoir mené l’équipe nationale en Coupe du monde, et Li Xiang, la journaliste de 29 ans qu’il a tirée de l’ombre et sacrée grande prêtresse du ballon rond. En été ’01, alors que le Onze chinois tirait la langue et les mollets à travers les éliminatoires -personne ne croyant à sa victoire- Lily, obscure rédactrice au Guangzhou Daily, avait été placée sur ce coup incertain. Elle rencontra Milu: son étoile, son charme firent le reste. Par ses fracassantes révélations sur ce sport devenu vedette, elle fit décupler les tirages. Rachetée (très cher) par Sports-Hebdo, elle sort les scoops de l’équipe – même les joueurs viennent lui demander s’ils sont sélectionnés. Son livre bien nommé, Distance Zéro, fait un tabac, grâce à la présence de Bora aux séances de signature. Ses collègues la grillent en vain sur son ignorance du football, et son "tandem gagnant" avec l’entraîneur (la tête et les jambes). Lily répond par des remarques d’une sensualité forte et d’une arrogance à la mode de l’impératrice Tseu Si : "la rumeur, c’est comme une écharpe: je la porte, parce que je peux l’ôter quand je veux". Ultime ambition de Lily: passer présentatrice de TV: "c’est fatiguant, d’être journaliste sportive – et puis, je n’ai jamais aimé le foot". On la comprend, et 72.000² /mois (son salaire présumé), c’est peu, pour récompenser son calvaire!