Le Vent de la Chine Numéro 23

du 23 au 29 juin 2002

Editorial : editorial_23_2002

D’immenses efforts de Pékin n’ont pas empêché 2 nord-coréennes de passer (17/6) au consulat, puis deux autres à l’ambassade de Corée/sud (22/6), portant le nombre des réfugiés à 22. A Pékin, le quartier des missions semble un camp retranché, avec ses rues barrées, ses barrières de barbelés, ses hordes de gardes sur le qui-vive, et les bus et trains passés au peigne fin sur les voies d’accès…

La patience de la Chine est à bout – ayant laissé partir 38 transfuges vers la Corée pour se retrouver un mois après dans la même situation! A présent, Pékin "prie" Séoul, et les autres pays de lui remettre les «intrus» dans leurs murs (le Canada en héberge 2). La tension avec la Corée est nette, suite à l’intrusion (13/6) de soldats dans sa mission. Comme 15 jours plus tôt avec le Japon, la Chine justifie l’acte, en affirmant que «les diplomates l’ont demandé», ce que Séoul (et Tokyo) dément. D’autres diplomates cependant n’hésitent plus a affirmer,en privé, que ce trafic de réfugiés, avec la logistique qu’il suppose, est soutenu par Séoul (services secrets et associations «de bienfaisance», qui fourniraient le réseau financier et les logements discrets dans Pékin). Le but serait d’ouvrir les frontières de Corée du Nord, avec un seul résultat possible: comme en Europe de l’Est en 1990, l’effondrement du dernier Etat stalinien au monde.

Déterminé à ne pas céder, Pékin étudierait la faisabilité d’un mur frontalier le long de la Yalu, calqué sur celui bordant le Rio Grande, entre US et Mexico.

Un autre front s’est ouvert, celui du tapis vert. En Thaïlande, le Ministre des Affaires Etrangères Tang Jiaxuan entame (18-19/6) des négociations avec ses collègues nippon Kawaguchi et coréen Choi Sung-hong, avec pour but un accord consulaire, et de rétablir l’harmonie compromise. C’est que les dommages apparaissent dans la presse et au Congrès US, qui (le 19/6) «encourage le gouvernement chinois à honorer ses obligations» concernant les réfugiés – et Pékin soucieux de son image, fait un geste (le 21/6), en laissant s’envoler vers Séoul une des réfugiées, enceinte…

Ainsi se tient ce bras de fer pour la survie de cette Corée anachronique, que Pékin a décidé de garder en vie – pour éviter une guerre civile sanglante à ses portes, comme pour garder contrôle d’une situation en partie suscitée par elle, il y a 50 ans!


Editorial : La Chine et le piège nord-coréen

D’immenses efforts de Pékin n’ont pas empêché 2 nord-coréennes de passer (17/6) au consulat, puis deux autres à l’ambassade de Corée/sud (22/6), portant le nombre des réfugiés à 22. A Pékin, le quartier des missions semble un camp retranché, avec ses rues barrées, ses barrières de barbelés, ses hordes de gardes sur le qui-vive, et les bus et trains passés au peigne fin sur les voies d’accès…

La patience de la Chine est à bout – ayant laissé partir 38 transfuges vers la Corée pour se retrouver un mois après dans la même situation! A présent, Pékin « prie » Séoul, et les autres pays de lui remettre les «intrus» dans leurs murs (le Canada en héberge 2). La tension avec la Corée est nette, suite à l’intrusion (13/6) de soldats dans sa mission. Comme 15 jours plus tôt avec le Japon, la Chine justifie l’acte, en affirmant que «les diplomates l’ont demandé», ce que Séoul (et Tokyo) dément. D’autres diplomates cependant n’hésitent plus a affirmer,en privé, que ce trafic de réfugiés, avec la logistique qu’il suppose, est soutenu par Séoul (services secrets et associations «de bienfaisance», qui fourniraient le réseau financier et les logements discrets dans Pékin). Le but serait d’ouvrir les frontières de Corée du Nord, avec un seul résultat possible: comme en Europe de l’Est en 1990, l’effondrement du dernier Etat stalinien au monde.

Déterminé à ne pas céder, Pékin étudierait la faisabilité d’un mur frontalier le long de la Yalu, calqué sur celui bordant le Rio Grande, entre US et Mexico.

Un autre front s’est ouvert, celui du tapis vert. En Thaïlande, le Ministre des Affaires Etrangères Tang Jiaxuan entame (18-19/6) des négociations avec ses collègues nippon Kawaguchi et coréen Choi Sung-hong, avec pour but un accord consulaire, et de rétablir l’harmonie compromise. C’est que les dommages apparaissent dans la presse et au Congrès US, qui (le 19/6) «encourage le gouvernement chinois à honorer ses obligations» concernant les réfugiés – et Pékin soucieux de son image, fait un geste (le 21/6), en laissant s’envoler vers Séoul une des réfugiées, enceinte…

Ainsi se tient ce bras de fer pour la survie de cette Corée anachronique, que Pékin a décidé de garder en vie – pour éviter une guerre civile sanglante à ses portes, comme pour garder contrôle d’une situation en partie suscitée par elle, il y a 50 ans!


A la loupe : Acier US – Pékin change

L’imposition en mars dernier par Washington, d’une surtaxe de 8-30% sur les aciers du monde, (cf VDLC N°10) avait suscité la 1ère plainte chinoise à l’OMC. La Chine avait alors envisagé des rétorsions dans le domaine des graines oléagineuses (OGM), dont les US tiennent un marché de 2MM$ sur son territoire. Aujourd’hui pourtant, Pékin change de fusil sur son épaule, en annonçant une taxe de 24% sur le vieux papier, dont il importait 6,5 Mt (70% des US), volume appelé à franchir 8 Mt en 2002. Pourquoi tel revirement ?

D’abord,

[1] par prudence : l’export de soja en Chine, est un très gros marché pour les US – frapper là, serait ouvrir la porte à une spirale de sanctions. Ensuite,

[2] la Chine a un taux bas de recyclage du papier -10Mt et 27% de sa production, contre 43,7% dans le monde. Or une t. de ce papier de rebut permet l’économie de 3m3 de grume, d’1,2 t de charbon, + 600Kw d’électricité et 100 m3 d’eau : la hausse du prix du papier, va exacerber l’effort de recyclage. Une autre tendance sera le report de l’import vers la pâte à papier – également bonne pour les forêts chinoises

[3] la plupart des usines de pâte à papier sont PME -peu profitables et polluantes : si la sanction se maintient + de 3 mois, bon nombre fermeront, permettant la fusion du secteur -une des stratégies du pouvoir.

C’est ainsi que par cette nouvelle épée de Damoclès, la Chine pense -«tirer d’une seule pierre, quatre pigeons » – le quatrième étant de contraindre à terme, les US à revenir à l’ouverture totale des marchés sidérurgiques !


Pol : Jiang Zemin reçu au chapitre

· Cinq ans après le retour de Hong Kong à la mère patrie, la région administrative spéciale (RAS) vit un petit raz-de-marée constitutionnel, qui l’amarre un peu davantage au continent et gomme sa tradition coloniale. Lui-même désigné par Pékin (formellement réélu fin 2001 par un comité local), le chef de l’exécutif Tung Chee Hwa a plus de pouvoirs que jamais, grâce au nouveau système «ministériel» qui lui permet de désigner à sa discrétion (19/6) les 14 Secrétaires d’Etat de la RAS parmi ses amis et patriotes proches de Pékin. Positions qui existaient précédemment, mais cooptées par le jeu administratif et de la carrière, ce qui garantissait un minimum de séparation des pouvoirs. Dans le silence de cette enceinte étouffée par la crise (7,4% de chômage en mai,+0,3% sur 3 mois), une voix s’élève pour refuser cette politisation de l’administration: Anson Chan, la dernière patronne libre des fonctionnaires du «Rocher». Par ailleurs, le remodelage de Hong Kong va se poursuivre dans les deux prochaines années sous la houlette d’Elsie Leung, patronne de la justice, qui va convertir en loi locale l’article 23 de la loi fondamentale de HK (sa mini-constitution octroyée par l’ANP à Pékin), pour permettre de combattre toute présence «politique de l’étranger» et «subversion envers la RPC». En avant-première de cet arsenal à venir, un procès criminel a débuté à HK contre 12 locaux et 4 suisses, membres de la secte Falungong, pour clash contre la police en mars 2002 -à suivre !

· le monastère bouddhiste de Bailin (Hebei) vient de dévoiler une surprenante visite du Président Jiang Zemin en novembre 2001, découverte mutuelle qui se prolongea 1h40 au-delà des 20 min programmées. Jiang osa prédire aux moines un retour en puissance des religions dans la vie sociale,et un soutien public au nom du principe de yi de zhi guo , «gouverner par la vertu». Tout en multipliant les serments d’allégeance à l’athéisme, le Président a signalé son intérêt ancien pour la foi. Dès 1957, il se guérit d’un ulcère stomacal par trois mois de méditations bouddhistes. En conclave restreint avec le chapitre, devant les maîtres, il mania la théologie avec adresse, montrant son avancement dans l’illumination. Il leur produisit sa copie de voyage du Sutra du Diamant, dont il avoua faire lecture nocturne pour combattre l’insomnie-l’alternant avec la Bible et le Coran. Avant de quitter ses nouveaux amis de robe, il leur réitéra sa volonté de «voir le bouddhisme conserver sa pureté, évitant de succomber à la tentation des cultes impies» -ce, «afin de guérir les esprits troublés et maintenir la stabilité de la nation! » NB : cette sympathie manifeste pour les grandes religions, et sa volonté de les remettre à l’honneur en Chine, comme digue naturelle contre le sectarisme, est une originalité absolue de Jiang, par rapport à ses prédécesseurs Mao Zedong et Deng Xiaoping.


Argent : Brilliance Automotive repris par l’Etat

· Tempête pour CBA, le groupe auto en crise boursière depuis juin, ayant perdu 24,5% de son cours en un mois, et suspendu son cours le 21/6. La veille en 24h, deux scènes se sont produites – probablement liées :

Œ Yang Rong -son PDG et 2d actionnaire – financier génial s’embarrassant peu des lois – est débarqué par la province du Liaoning, nouveau propriétaire – victoire de Bo Xilai, son jeune gouverneur à la réputation de M. Propre.

? CBA et BMW obtiennent la licence pour produire en JV dès 2003, jusqu’à 40000 BM3, puis BM5 par an. BMW tiendra 50% des parts, CBA 40%, l’Etat le reste. Ainsi, l’avenir de CBA, et Yang Rong sont dégagés. C’est aussi la victoire du ministère des finances, à qui Yang refusait depuis 1999 55% des parts du groupe: le ministère hérite de la Fondation Nationale pour l’éducation, Compagnie-écran de Yang Rong, 1er actionnaire de CBA (39,45%)!

· la Banque de Chine de Hong Kong (BdC-HK) va 2 mois plus tôt que prévu (25/ 7) en Bourse de HK, où elle espère lever 2 à 3 MM$, la moitié de son objectif de jan 2002. Handicaps: ses mauvaises dettes (5,03%), deux fois plus élevées que la moyenne à HK, et les fraudes relevées pour 2000 (300M$). A ceci s’ajoute une curieuse affaire, la plainte de la HRIC (10/6) pour « confiscation» de 20.000$. Autant de raisons qui ont dissuadé la BdC de se risquer en bourse de NY, préférant la sûreté de HK. Son argument-choc : d’ici 2010, les banques étrangères ne tiendront que 10% max du marché chinois.

NB: l’aventure boursière pour la BdC, est imposée par l’administration, pour qui le temps presse. En deux ans, elles ont 10 banques à placer en bourse, pour cofinancer leur relance.

· Il a fallu prendre 2 ans de retard sur le X. Plan, pour lancer le 1er programme de R&D pétrolière en mer de Bohai du Ministère des Sciences et technologies de Sinopec et de la CNOOC. Mais pour le vice ministre Li Xueyong, ce laps n’a pas été perdu, en permettant de fixer les financements et objectifs. Moyennant 100M$, il s’agit d’ici 2005 de découvrir 500Mt en gisements sous-marins, et mettre au point des instruments et softwares (déposer 60 à 80 brevets), en matière de prospection forage, extraction et sécurité. Le programme permettra une forte économie et contribuera à tripler la récolte offshore, à 21Mt.


A la loupe : Etrangers – nouveaux moyens de séduction

Avec l’ouverture à étapes forcées du marché chinois depuis l’entrée (décembre 2001) à l’OMC, les métropoles exacerbent leur concurrence pour attirer invests et experts étrangers. Taxation et subventions étant du domaine national (ou OMC), les mairies trouvent une marge, sur les incitations non financières ou indirectes.

Shanghai ouvre le bal(16/6) en offrant les 1ers permis de résidence longue durée (5 ans) aux «migrants qualifiés» chinois ou étrangers. 60 «cartes vertes» viennent d’être octroyées à des chinois de l’intérieur et d’outremer, leur ouvrant le droit à faire de la recherche, aux emplois publics, aux écoles locales, à la SS pour leurs familles, à créer leur société au même titre que les locaux (cf site: www.21cnhr.com).

Shenzhen vient d’être autorisée à ouvrir à l’ invest étranger, en propriété à 100%, 20 nouveaux secteurs (services financiers, tourisme, centrales d’achat, hôpitaux…), un à deux ans avant la date promise à l’OMC. Shanghai sollicite le même privilège. 20 multinationales du club des Fortune 500, ont exprimé leur intérêt. La Bourse de Shenzhen baisse aussi d’1/3 (à 69000$) le ticket d’entrée aux courtiers étrangers en B-Shares, parts pour étrangers. Et la ville coupe à 2Y (0,24$) le coût du visa de 7 jours sur son territoire, depuis Hong Kong.

NB: par cette relaxation, Shenzhen contredit son ambition de maîtriser sa croissance, aujourd’hui de 7M d’ habitants, tout en estimant sa taille « idéale » à 6M

Guangzhou pendant ce temps, lance (17/6) un Fonds médical d’urgence prépayée voire gratuite, doté de 243.000$. Financé par donations et subventions, il couvre (5000Y maximum) les soins hospitaliers notamment

en cas d’accidents, des étrangers et chinois non résidents. En clair, pour tous ces blessés venus d’ailleurs, les portes

de l’hôpital ne resteront pas closes, le temps (vital) de prouver des moyens de paiement – comme jusqu’à présent.


Joint-venture : assurances-vie – le soleil d’Amérique!

· L’Amérique fait feu de tous bois, en matière d’assurance-vie. Le 7/6, AIG fut le 1er groupe étranger à ouvrir une branche (à 100%) à Pékin depuis 1949. Normal: le n°1 mondial, en 10 ans, s’était imposé à Shanghai, Guangzhou, Foshan et Shenzhen, avec un chiffre de 200M$ en 2001. Le 11/6, à Tianjin, c’est au canadien Sun Life d’ouvrir sa JV avec Everbright, également la 1ère JV du secteur au Nord de la Chine. A ce jour, 8 étrangères se partagent 2% du marché de l’assurance-vie en Chine (et 19 JV, 13 firmes à 100% pour toutes assurances, + un réassureur).

D’ici 2020, elles auront alors 50% des parts. Mais pour ouvrir boutique, c’est la porte étroite : plus de 100 firmes attendent -parfois depuis 6 ans.

· Difficile de faire sa place au soleil sur le marché chinois de la bière, caractérisé par une atomisation extrême des usines. C’est pourtant ce qu’ambitionne Heineken, n°3 mondial en se portant acquéreur (17/6) de brasseries non précisées au Nord du pays -technique n°1 pour les brasseurs chinois et étrangers, pour émerger de cette mousse de 4 à500 PME en mal de concentration. A terme, ce marché sera profitable – le chinois boit 19 l/an contre 84 l pour le yankee. Mais pour l’heure, cette fragmentation, et les protections régionales font de la bière un métier à risque. Au Landernau de la cervoise, une autre firme fait des vagues: Harbin Brewery, qui se présente en bourse fin juin – il espère y vendre pour 31M$ de parts, pour poursuivre son agressif programme de rachat d’usines, et augmenter son tiers du marché du Nord-est. En bourse, ce plus ancien brasseur du pays (fondé par des émigrés russes fin du XIX. siècle) rejoindra les n°1, 2 et 3 : Tsingtao (Shandong), Yanjing (Pékin) et Huarun (Canton)

· Après des ans d’efforts sur les régions côtières, en Chine qui est devenue son 1er marché mondial, Kodak fait de l’Ouest sa priorité. La pénétration se fait par 2 outils:

[1] les 7000 KEX (boutiques express semi franchisées), qui seront devenues 10.000 d’ici 2005 ;

[2] l’instillation d’une culture photo dans la région. A ce titre, Kodak vient d’offrir 150.000$ à la mairie de Chongqing, en soutien à l’éducation, et un appareil à 3000 heureux élus, étudiants et lycéens de la ville.


Temps fort : nouveau chancre des jeunes – l’opium électronique

La nuit du 16, le Lanjisu, cybercafé à Haidian (Quartier Latin de Pékin) fut incendié – 25 morts, 12 brûlés. L’enquête éclair aboutit aux aveux de 2 ados, Zhang (13 ans) et Song (14) : ils avaient bouté le feu pour se venger du gérant Zheng Wenjing qui les chassait de son club. Avec son bar non licencié et dépourvu de tout système de sécurité, Zheng risque gros !

A la TV, Song est apparu blond décoloré, rasé à la nuque en forme de «Z». Absentéistes scolaires notoires, les 2 punks étaient de foyers divorcés. Sur leur cas, la Chine parentale partage la colère du PCC: la liberté d’une frange de la jeunesse va trop loin, l’internet et ses bars, sont l’«opium électronique» à combattre!

Dès le 17/6, des mesures ont été prises: le maire Liu Qi, le Secrétaire du Parti Jia Qinglin ont promulgué la fermeture sine die de 2400 cyberbars pékinois, pour quelques mois d’inspection et remise aux normes. Des 10aines de milliers de policiers et pompiers s’ébranlent, pour fermer dans les 30 provinces, 200.000 salons d’internet, dont 30% en règle : il faut dire qu’obtenir la licence est un processus éreintant, requérant les tampons des ministères de la culture, de la sécurité publique, du MII et de l’Industrie et du commerce. Même une chaîne légale telle Feiyupoisson volant») doit couper ses 1800 PC dans la capitale, en attendant le retour de jours plus fastes. Il est aussi question de fermer les dancings pékinois, maisons de bains, saunas et salons de coiffure (repères de prostitution)…

Deux commentaires:

[1] (un expert US)- «il vaudrait mieux ouvrir les cyberbars au grand jour, plutôt que les enfoncer dans la nuit noire – à court terme, c’est pourtant ce qui se prépare ».

[2] Huang Chenqing, Vice-Secrétaire Général de l’association de l’internet chinois): «rejeter les licences, par peur des accidents, n’est pas bon… Il faut rendre les règles applicables… moins de tutelle et plus de contraintes raisonnables… Les cyberbars sont un outil important pour accélérer la croissance de la toile chinoise ! »


Petit Peuple : l’alliance du loup et du chacal

· Dégoûté de sa paie minable et des vapeurs délétères, Yao Zhihong avait quitté son usine chimique de Shaoyang (Hunan) pour ouvrir un mont-de-piété. Les affaires prospérant, il avait élargi son commerce au prêt usuraire et à la très lucrative «protection» de ses concitoyens, puis aux paris, à la prostitution, au kidnapping et aux exécutions- clients récalcitrants ou contrats. A son apogée, il contrôlait 30 nervis, et quelques centaines de M$. Mais la justice veillait, poursuivant le crime: le 6/6, Jiang Jianguo, Secrétaire du Parti lança ses 200 policiers armés jusqu’aux dents sur l’hôtel ¶¶¶ ou Yao célébrait le 1er anniversaire de son fils. Surprise: dans la salle de bal, il trouva une  lang bei goujie, littéralement «collusion du loup et du chacal » : avec les 33 gangsters, ripaillaient 43 cadres locaux, souteneurs du parrain, qui les arrosait en retour, de ses largesses. Démis sur l’heure, ils se sont vus offrir par l’incorruptible secrétaire le choix entre des aveux immédiats, ou la loi dans toute sa rigueur!


Rendez-vous : Salon de la construction métallique

·20-23 juin, Pékin, CIEC: Salon du logo publicitaire

·26-29 juin, Pékin : Salon de la construction métallique