Le Vent de la Chine Numéro 7
Face aux inspecteurs du CIO (21-24/2), Pékin a déployé un vrai talent pour défendre sa candidature aux JO 2008 et remodeler son image, de manière à convertir ses faiblesses en force. Infrastructure?
Une partie des 12 km² du quartier de Datun a été rasée, site du futur green Olympique, incluant Village d’athlètes (17.600 hts), une paire de tours genre Petronas, un clone du Stade de France. Entre bâtiments, métro et voirie, Pékin promet le plus grand chantier depuis la Grande Muraille, pour 20MM$!
Pollution? Pour 5,4MM$, Pékin promet les Jeux les plus verts, et un air plus propre qu’à Paris. Il a sollicité -c’est sans précédent- l’aide d’une ONG locale, «Amis de la nature» et incité 1000 restaus à renoncer aux baguettes jetables –les autres devraient suivre, l’enjeu étant 1M de paires et 100 arbres/jour).
Réforme politique? La mairie a surpris par un accès d’humilité, admettant qu’en fait d’élections rurales, on pouvait mieux faire et assurant, si les JO lui revenaient,d’évoluer vers les standards internationaux.
En filigrane, la fermeté restait visible. Plusieurs dissidents ou leurs proches ont été « avertis » la veille de la visite, assignés à résidence, et la femme d’un membre du Parti de la Démocratie (interdit) envoyée en camp, pour avoir signé une pétition au CIO, lui demandant de militer pour la libération de son mari. Autre fausse note, ces appels anonymes reçus par la presse, hostiles à la candidature aux JO, «qui coûteront au peuple» … En même temps, Pékin resserrait son contrôle sur les média chinois, avec un règlement de censure du type permis à points. Tout organe ayant reçu trois cartons jaunes pour articles négatifs, sera fermé.
Malgré cela, et deux jours de fog qui desservirent sa cause, Pékin a fait une prestation convaincante, financièrement soutenable, avec un budget d’1,6MM$ pour 19M$ de profits escomptés.
Sam.24, « clou » de la prestation, 10000 mountain bikes flambants neufs déambulaient quatre par quatre de Tian An Men vers le Stade des travailleurs, preuve terminale de la motivation populaire.
NB : « impressionnés » par la « qualité du projet », les membres de la mission du CIO ont fait quand même une restriction significative : à l’initiative de la Fédération Internationale de Volley, ils ont prié Pékin de renoncer à la session de Beach Volley, place Tian An Men !
Face aux inspecteurs du CIO (21-24/2), Pékin a déployé un vrai talent pour défendre sa candidature aux JO 2008 et remodeler son image, de manière à convertir ses faiblesses en force. Infrastructure?
Une partie des 12 km² du quartier de Datun a été rasée, site du futur green Olympique, incluant Village d’athlètes (17.600 hts), une paire de tours genre Petronas, un clone du Stade de France. Entre bâtiments, métro et voirie, Pékin promet le plus grand chantier depuis la Grande Muraille, pour 20MM$!
Pollution? Pour 5,4MM$, Pékin promet les Jeux les plus verts, et un air plus propre qu’à Paris. Il a sollicité -c’est sans précédent- l’aide d’une ONG locale, «Amis de la nature» et incité 1000 restaus à renoncer aux baguettes jetables –les autres devraient suivre, l’enjeu étant 1M de paires et 100 arbres/jour).
Réforme politique? La mairie a surpris par un accès d’humilité, admettant qu’en fait d’élections rurales, on pouvait mieux faire et assurant, si les JO lui revenaient,d’évoluer vers les standards internationaux.
En filigrane, la fermeté restait visible. Plusieurs dissidents ou leurs proches ont été « avertis » la veille de la visite, assignés à résidence, et la femme d’un membre du Parti de la Démocratie (interdit) envoyée en camp, pour avoir signé une pétition au CIO, lui demandant de militer pour la libération de son mari. Autre fausse note, ces appels anonymes reçus par la presse, hostiles à la candidature aux JO, «qui coûteront au peuple» … En même temps, Pékin resserrait son contrôle sur les média chinois, avec un règlement de censure du type permis à points. Tout organe ayant reçu trois cartons jaunes pour articles négatifs, sera fermé.
Malgré cela, et deux jours de fog qui desservirent sa cause, Pékin a fait une prestation convaincante, financièrement soutenable, avec un budget d’1,6MM$ pour 19M$ de profits escomptés.
Sam.24, « clou » de la prestation, 10000 mountain bikes flambants neufs déambulaient quatre par quatre de Tian An Men vers le Stade des travailleurs, preuve terminale de la motivation populaire.
NB : « impressionnés » par la « qualité du projet », les membres de la mission du CIO ont fait quand même une restriction significative : à l’initiative de la Fédération Internationale de Volley, ils ont prié Pékin de renoncer à la session de Beach Volley, place Tian An Men !
Chaque année en Chine, 20 lacs disparaissent, victimes de l’irrigation (70% de l’utilisation d’eau), et de la poldérisation illégale. Sauf changement massif des pratiques, d’ici 30 ans la disponibilité en eau par habitant tombera à 1,7m3, avertit la CASS, fin jan. L’été 2000 avait été l’occasion d’une sérieuse alerte au nord du pays, imposant de draconiennes mesures, telles la fermeture de piscines ou de laveries auto, les coupures du réseau ou le détournement de 400Mm3 d’eau du Fleuve Jaune du Shandong vers Tianjin.
Le pouvoir tente de rationaliser l’avenir, par le biais d’un plan de gestion des ressources intégré au 10e plan (2001-05). Il vise :
– un plafond de 1,2%/an à la consommation des usines,
– la hausse du taux de recyclage des eaux industrielles de 50 à 60%. Pour celui des eaux usées urbaines, qui n’atteint que 2% dans 700 villes, on s’attend au doublement moyen, sur 5 ans; ® une économie de 18MMm3 entre cinq secteurs industriels gourmands. Enfin, une hausse du prix de l’eau d’ici 2005 est inévitable, pour encourager l’épargne et assurer le financement d’infrastructures.
Un accord pionnier vient d’être signé entre deux villes du Zhejiang. Pour briser la courbe exponentielle de ses besoins et pallier l’assèchement de ses réserves,Yiwu a payé à Dongyang, 24M$, un quota de 50Mm3/an d’eau sur son réservoir, l’aqueduc étant à charge de Yiwu qui répercutera ce droit sur son tarif d’eau urbaine… Une ère s’achève, de l’eau socialiste quasi-gratuite à volonté – celle qui en 2000, voyait 1000m3 du Fleuve Jaune «coûter autant qu’une simple bouteille d’eau minérale» (selon China Daily!)
· Aux tensions entre Chine et USA relative au projet yankee de parapluie spatial anti-missile, viennent de s’ajouter celles dues aux récentes frappes aériennes US et britanniques sur l’Irak (16/02). Pékin a dénoncé "l’agressivité" de l’administration Bush. Un officiel du Pentagone a répliqué que «des chinois» installaient sur le site des frappes, un réseau de fibre optique pour renforcer le potentiel de défense de Bagdad, en défi des sanctions de l’ONU, votées par Pékin. Mais se rappelant la grande colère de Pékin, suite au bombardement de son ambassade à Belgrade, le Pentagone a spécifié avoir conduit l’attaque (vend. soir, jour saint musulman) de façon à éviter des pertes de vies, notamment chinoises. Sans démentir, le Ministère chinois des Affaires Etrangères «n’est pas au courant» et accuse Washington de "manque de sincérité".
· 1ère ZES ouverte dès 1980, Shenzhen est l’Eldorado de la RPC, drainant migrants de l’intérieur et investissements étrangers qui ont fait de ce village de pêcheurs, de 30.000 habitants, la métropole de 4M de consommateurs, au plus haut PIB du pays. Mais tout se paie: la main d’oeuvre ouvrière vit dans un monde à la Zola, travaillant sur des machines vétustes 12 h d’affilée, dans une chaleur maléfique pour se reposer dans des sushe (dortoirs) insalubres. Dans cet univers exploité, fleurissait l’accident du travail, jusqu’alors misérablement indemnisé. Jusqu’en ’97, un ouvrier ayant perdu sa main pouvait espérer 3630$. La rupture a lieu, depuis peu d’années, suite à une série de verdicts judiciaires faisant jurisprudence. Liu Tao, petite couturière, s’était évanouie en nov. ’98 sur son métier, qui lui avait happé les deux bras: le tribunal municipal vient d’enjoindre l’entreprise à lui verser les 61.300$ de son «salaire à vie», plus une pension médicale (calculée sur une espérance de vie jusqu’à 70 ans), de 196.000$. Même si les deux parties ont fait appel, la tendance est claire: la justice, à Shenzhen, se met à respecter «l’éminente dignité du pauvre» !
· Malgré 1,8MM$ de pertes du secteur, la guerre des prix du téléviseur de l’été 2000 n’a pas servi de leçon aux fabricants de climatiseurs. Chunlan vient (16/02) de déterrer la hache,en baissant de 500 à 1000Y les prix de 40 de ses produits. D’où l’intérêt des acteurs de l’électroménager, sur ce marché intérieur incertain, d’accélérer la percée vers ceux de l’Occident, plus stables et rémunérateurs. Haier a réussi son expatriation vers les USA, dans le segment du «mini-frigo». Avec un parc industriel, un distributeur, un centre R&D, il s’est adjugé 36% de cette niche, talonne General Electric (GE), et va introduire ses 3 filiales en bourse US. Haier s’attaque aussi au créneau des tél. sans fil, annonçant (9/02) sa coopération avec CCT Telecom (HK), pour produire le plus petit portable au monde(68g), déjà en vente :140.000 ont été commandés depuis l’Europe, et 4M seront produits en 2001, dans son usine GSM/CDMA de Qingdao (Shandong). En 2000, le chiffre d’affaires de Haier atteignait 4,9MM$.
·l’entrée de Kodak en Chine avec sa méga usine de Xiamen (avril 1998) pour concurrencer Fuji, a eu pour effet d’acculer dans les cordes le chinois Lucky, ex-monopole, qui stagne à 20% du marché. Malgré des prix bas (10Y la pellicule contre 16Y pour Kodak et 15Y pour Fuji), Lucky ne rivalise ni en qualité, ni en distribution (ses 26 boutiques, dans Pékin, équivalent à 5% des réseaux franchisés des deux géants). En 3 ans, Kodak a empoché 53% du marché national, installant 5000 Kodak Express qui seront portés à 10.000 d’ici 2003.La semaine passée, Fuji a -lui aussi- lancé la guerre à la baisse, à 13Y le rouleau: en un quitte ou double désespéré, l’infortuné Lucky a relevé le défi, baissant à 8Y. Pour se refaire du manque à gagner, il a ouvert un ramassage à domicile des pellicules à développer, acceptant même les produits concurrents, pour étendre sa popularité, dans un moment difficile.
· Aux tensions entre Chine et USA relative au projet yankee de parapluie spatial anti-missile, viennent de s’ajouter celles dues aux récentes frappes aériennes US et britanniques sur l’Irak (16/02). Pékin a dénoncé "l’agressivité" de l’administration Bush. Un officiel du Pentagone a répliqué que «des chinois» installaient sur le site des frappes, un réseau de fibre optique pour renforcer le potentiel de défense de Bagdad, en défi des sanctions de l’ONU, votées par Pékin. Mais se rappelant la grande colère de Pékin, suite au bombardement de son ambassade à Belgrade, le Pentagone a spécifié avoir conduit l’attaque (vend. soir, jour saint musulman) de façon à éviter des pertes de vies, notamment chinoises. Sans démentir, le Ministère chinois des Affaires Etrangères «n’est pas au courant» et accuse Washington de "manque de sincérité".
· 1ère ZES ouverte dès 1980, Shenzhen est l’Eldorado de la RPC, drainant migrants de l’intérieur et investissements étrangers qui ont fait de ce village de pêcheurs, de 30.000 habitants, la métropole de 4M de consommateurs, au plus haut PIB du pays. Mais tout se paie: la main d’oeuvre ouvrière vit dans un monde à la Zola, travaillant sur des machines vétustes 12 h d’affilée, dans une chaleur maléfique pour se reposer dans des sushe (dortoirs) insalubres. Dans cet univers exploité, fleurissait l’accident du travail, jusqu’alors misérablement indemnisé. Jusqu’en ’97, un ouvrier ayant perdu sa main pouvait espérer 3630$. La rupture a lieu, depuis peu d’années, suite à une série de verdicts judiciaires faisant jurisprudence. Liu Tao, petite couturière, s’était évanouie en nov. ’98 sur son métier, qui lui avait happé les deux bras: le tribunal municipal vient d’enjoindre l’entreprise à lui verser les 61.300$ de son «salaire à vie», plus une pension médicale (calculée sur une espérance de vie jusqu’à 70 ans), de 196.000$. Même si les deux parties ont fait appel, la tendance est claire: la justice, à Shenzhen, se met à respecter «l’éminente dignité du pauvre» !
Les 11-12/02, une cinquantaine d’écoliers et 150 pères et mères enragés ont mis à sac les édifices publics de Xiancheng (Guangdong). Destructions et incendies ont duré jusqu’à l’arrivée de forces extérieures, qui ont arrêté 21 manifestants. C’était contre les frais de scolarité que s’élevait la jacquerie du village.
En ville comme à la campagne, les taxes dans les écoles se sont multipliées, pour pallier la carence de la dotation nationale, 40,35MM$ en 1999 et 2,7% du PNB équivalents aux 2/3 des besoins. Profs et instituteurs, trop souvent, ne sont plus payés depuis des lustres!
Mais cette pratique, hors contrôle, nie le principe légal des 9 années d’études gratuites et obligatoires. La campagne lancée en 2000 pour y mettre un terme est restée lettre morte. En fonction de leur réputation, certaines écoles publiques tentent d’aligner leurs tarifs sur ceux des privées (non subventionnées): à Pékin en 2000, pour 6 années, une zhongxue (école intermédiaire) exigeait 30.000Y/élève, hors frais de demi pension, de manuels et cahiers.
En milieu rural, l’effet des taxes est plus sournois: à la rentrée de printemps 2000, au collège de Huiwan (Hubei), 190 élèves (20%) manquaient à l’appel. Après avertissement (il s’agissait d’une «fronde»), presque tous revinrent, sauf 18, aux parents insolvables: avec un revenu annuel de moins de 500Y, comment payer la scolarité de 700Y/an? Les 18 étaient donc partis en ville, travailler ! En août, au terme d’un procès intenté par la province, la cour enjoignit les familles de rendre leur fils à l’école, pour le reste des 9 ans légaux -à charge du Hubei, pour les indigents. L’incident souligne le besoin croissant des campagnes en soutien public, pour prévenir l’érosion, voire un recul de la scolarisation -qui atteindrait 97%, chiffre officiel…
Pour commencer, le Ministère tente une nouvelle action pour enrayer la dérive des taxes illégales !
· De 111MM$ en 1993, le flux d’IDE (invest. direct étranger) en Chine s’est raréfié en 1999 (40,3 MM$, -11,4%). Confrontés à divers éléments négatifs tels législations ou politiques opaques, circuits commerciaux non performants, marché fragmenté, mauvais choix de partenaires ou carence en personnel qualifié, les milieux d’affaires doutaient de voir venir le retour d’investissement. En 2000, selon un sondage «Dexin», seules 59% des JV étaient profitables. Pourtant, après avoir remonté de 0,93% en 2000, l’IDE a encore pris 21,2% en jan., à 2,2MM$, tandis que les invests contractés gagnaient 40,9%, à 4,86MM$. Le dernier indice d’A.T. Kearney a révélé que la Chine venait de supplanter Londres comme 2e choix des IDE, après les US. Clairement, les investisseurs, dans leur plan 2001, jouent l’OMC et la perspective de la chute des barrières tarifaires ou autres. Mais «nouveaux-venus, attention!»: OMC ou pas, les règles officielles et celles non dites pour réussir en Chine, ne changeront pas du jour au lendemain -«si elles changent», ajoutent les vieux routards !
· De pair avec le réseau (16000km en 2000,25.000 en 2005), le transport par autoroute avance pied au plancher et derrière lui, les ventes de camions. 30.000 poids lourds se sont vendus en Chine en 2000 -ils seront 200.000 en 2010, répartis entre producteurs mondiaux et locaux (FAW, Dongfeng). N°2 mondial, Volvo en 2000 importe 300 camions (x2 de ’99). Quoique ayant reçu son agrément, sa JV à Jinan (Shandong), pour 20000 unités/an (qui aurait dû être sa base en Asie) n’a pu se réaliser, pour cause des dettes de son partenaire, National Heavy Truck (723M$ cf VdlC n°18/V). De ce fait, alors que les négociations reprennent, il lui faut repasser par tout le processus, alors que deux autres JV pointent à l’horizon : RVI, du groupe Volvo qui a donc deux fers au feu, et Daimler-Chrysler.
· Malgré son poids (38MM$ de capital, présent en cinéma et TV –Fox, BskyB-, dans la presse et l’édition –Harper Collins, NY Post), News Corp a du mériter sa place en Chine. En 1993, son patron R. Murdoch avait cru bon déclarer que la TV/satellite «était là pour inquiéter les régimes totalitaires": du coup, ses chaînes satellite depuis HK, Star TV et Phoenix se voyaient barrer en Chine la route du câble. Depuis, le magnat a changé de tactique. En 1997, il a ouvert le site web ChinaByte, en JV avec le Quotidien du Peuple. Il s’apprête à reprendre avec d’autres, pour 325M$, 12% de Netcom, de Jiang Mianheng, le fils aîné du Psdt: un contrat qui pourrait améliorer ses «relations» en Chine.
· Bravant la morosité de la bourse (à NY, depuis janvier, les annulations d’OPV, à 39, ont dépassé les cotations abouties, à 18), CNOOC prépare son entrée à NY et HK, les 27-28/02. Le n°3 chinois du pétrole avait dû une 1ère fois reporter son OPV en oct.1999:cette fois, il devrait récolter 1,26MM$ avec la vente de 1,64 MM de parts -20% de son capital- dont un pré placement de 200M$ auprès de Shell. Présent dans 45 forages de pétrole et gaz en mers de Bohai et de Chine du Sud et de l’Est, CNOOC a des réserves nettes de 1,8 MM de barils et un débit de 240.000 barils par jour. Le groupe a réduit ses coûts de production, de 11,7$ /baril en 1997 à 4,08$ et son personnel de 27.000 à 21.000.Après ce succès, à leur tour s’échauffent, pour leur entrée en bourse, CT (qui attend 8 à 10MM$) et BoC HK(pour 4 à 5MM$).
· CNPC vient de signer un préaccord de 6MM$ avec le russe Sakhaneftegaz, qui construira un gazoduc de 3000km pour acheminer 20MMm3 /an de méthane, entre Chayadinskoye (Sibérie, réserves de1240MM m3) et le nord de la Chine.
Annoncée le 19/02, la suspension des échanges de parts "B" en Bourse a été prolongée jusqu’ au week-end, le temps pour le Conseil d’Etat de peaufiner son nouveau règlement, ouvrant aux investisseurs nationaux ce marché jusqu’alors exclusivement «pour étrangers». Mis en place en 1992, le marché "B" (en US$ à Shanghai et HK$ à HK) avait pour but de drainer les investissements d’Outremer vers les firmes nationales. Mais la crise asiatique, une capitalisation faible et une gestion douteuse des EE découragèrent les étrangers. Les Entreprises d’Etat chinoises en mal de financement préférèrent s’adresser aux places de HK ou NY, laissant ainsi se creuser un fossé en valeur entre parts B et A (pour nationaux). Ainsi, le 19/02, les parts A de CSG Holdings s’échangeaient à 8,42 fois leur valeur sur le marché B. Entre les deux indices, les écarts de volume (114 cotations "B" contre 1100 "A") et de capitalisation (7MM$ contre 555MM$) sont eux aussi parlants.
Ce qui est visé par la manoeuvre présente: légaliser un état de fait (car en pratique, 80% des boursiers "B" sont des chinois) et, grâce à l’apport des bas de laine en devises des chinois (75MM$), faire remonter, selon China Securities, l’indice "B" de 50% dans les semaines à venir. Ouvrant ainsi une nouvelle source de financement aux groupes privés et sains, qui renforcera leur capacité à relever le défi «OMC» des multinationales.
Deux jours plus tard, la CSRC réémit une autre vieille promesse:celle de délister les firmes (en parts « A ») ayant enregistré des pertes durant trois ans. La nouvelle fit chuter 33 parts "A" à leur plancher quotidien de 5%. En fait, les deux actions visent le même objectif: rééquilibrer les deux marchés, avant la fusion des deux tableaux et l’ouverture de la bourse aux étrangers. Cette libre convertibilité boursière présuppose toutefois celle du RMB, et-dixit la BPdC- "on en est pas encore là !".
· L’esprit olympique réveille chez la police de Shanghai le goût de la forme -il est temps. Ses 41.000 agents ont du mal à combattre les bandits, plus encore leur courir après: bianchang moji («le fouet est trop court»): bedaines trop rondes ou souffle trop fluet, résultats de 20 ans de bombance, mettent en péril leur force de frappe. Donc, dès le 20fév., 50 limiers dont trois obèses ont été mutés en camp de manoeuvre pour 10 jours d’enfer, levés 6:00, couchés 21:30, à alterner 100m, 800m et 1500m, pompes et abdos, close-combat et tir. Sans oublier le bon vieux parcours du combattant sous l’oeil goguenard des instructeurs de la Police Armée qui, étant d’une autre arme, ne sont pas susceptibles de leur faire de cadeaux. Afin d’éviter jambes cassées ou arrêts cardiaques, ce 1er stage est limité aux gendarmes de moins de 35 ans. Mais d’ici 2003, tous devront y passer. Histoire de pouvoir de nouveau panma wanggong (littéralement, faire tourner son cheval et bander son arc ») – se faire respecter !