Le Vent de la Chine Numéro 31

du 23 septembre au 6 octobre 2001

Editorial : editorial_31_2001

Avec la signature à Genève, 17 septembre 2001, de l’entrée de la Chine à l’OMC, s’achèvent 15 ans de négociations. Ce contrat de 800 pages suscite des critiques des deux bords: preuve d’équilibre, et d’ignorance de l’avenir – c’est le saut dans l’inconnu.

La Chine envisage 10M d’emplois ruraux perdus en 5 ans : une étude, en 2000, en prévoyait 40, par le jeu des fermetures d’usines non viables et des imports agricoles massifs des USA: Han Deqiang, jeune économiste gauchiste, dénonce l’invasion étrangère – « nous ne sommes pas prêts » !

L’influence du club marchand ira plus loin que ses règles stricto sensu: d’ici 10 ans, l’OMC devrait avoir supprimé l’interférence du PCC dans les usines publiques: condition pour résister à la concurrence. De même pour former managers et ingénieurs en qualité et en nombre désirés, l’Etat devra bien céder aux universités une autonomie aujourd’hui absente.

Négociant son contrat «OMC», Pékin a guerroyé pour maintenir la priorité de son propre marché sur les services –banques, assurances notamment. Elle a obtenu le maximum, mais la porte est loin d’être fermée. Percluses de dettes et de mauvaises habitudes après 50 ans de protectionnisme, les EE financières (bourse, assurance, banque), de télécom, de chimie, disposent de peu d’années pour rattraper la compétitivité du dehors. Il y a du chemin à faire: les deux groupes pétroliers nationaux, Sinopec et Petrochina comptent chacun 500.000 employés, contre 100.000 en moyenne chez des groupes mondiaux comme Shell ou Exxon

La contrepartie, pour la Chine, est belle. En petite industrie (jouets, textile, bureautique, électroménager), les pays riches ouvrent grandes leurs portes. Les prix chinois sont si bas que des groupes mondiaux préparent la cession de leur activité productive à des firmes d’Asie, pour ne garder que leur marque et leur réseau de vente. C’est ainsi que la Chine devient le mécano de l’univers. L’Ouest doit accélérer son passage à d’autres vocations (services). On l’aura noté: la Chine, pays "neuf" (ou renaissant) prend des risques, et fait preuve d’une capacité en ce domaine, au moins égale à celle de l’Ouest. Goût du risque décrit par Mao 50 ans plus tôt: "les plus belles pages d’histoire s’écrivent sur une page vierge!"


Editorial : La Chine à l’OMC – une page vierge de l’histoire mondiale !

Avec la signature à Genève, 17 septembre 2001, de l’entrée de la Chine à l’OMC, s’achèvent 15 ans de négociations. Ce contrat de 800 pages suscite des critiques des deux bords: preuve d’équilibre, et d’ignorance de l’avenir – c’est le saut dans l’inconnu.

La Chine envisage 10M d’emplois ruraux perdus en 5 ans : une étude, en 2000, en prévoyait 40, par le jeu des fermetures d’usines non viables et des imports agricoles massifs des USA: Han Deqiang, jeune économiste gauchiste, dénonce l’invasion étrangère – « nous ne sommes pas prêts » !

L’influence du club marchand ira plus loin que ses règles stricto sensu: d’ici 10 ans, l’OMC devrait avoir supprimé l’interférence du PCC dans les usines publiques: condition pour résister à la concurrence. De même pour former managers et ingénieurs en qualité et en nombre désirés, l’Etat devra bien céder aux universités une autonomie aujourd’hui absente.

Négociant son contrat «OMC», Pékin a guerroyé pour maintenir la priorité de son propre marché sur les services –banques, assurances notamment. Elle a obtenu le maximum, mais la porte est loin d’être fermée. Percluses de dettes et de mauvaises habitudes après 50 ans de protectionnisme, les EE financières (bourse, assurance, banque), de télécom, de chimie, disposent de peu d’années pour rattraper la compétitivité du dehors. Il y a du chemin à faire: les deux groupes pétroliers nationaux, Sinopec et Petrochina comptent chacun 500.000 employés, contre 100.000 en moyenne chez des groupes mondiaux comme Shell ou Exxon

La contrepartie, pour la Chine, est belle. En petite industrie (jouets, textile, bureautique, électroménager), les pays riches ouvrent grandes leurs portes. Les prix chinois sont si bas que des groupes mondiaux préparent la cession de leur activité productive à des firmes d’Asie, pour ne garder que leur marque et leur réseau de vente. C’est ainsi que la Chine devient le mécano de l’univers. L’Ouest doit accélérer son passage à d’autres vocations (services). On l’aura noté: la Chine, pays « neuf » (ou renaissant) prend des risques, et fait preuve d’une capacité en ce domaine, au moins égale à celle de l’Ouest. Goût du risque décrit par Mao 50 ans plus tôt: « les plus belles pages d’histoire s’écrivent sur une page vierge! »


A la loupe : Afghanistan – Pékin tente de conjurer la tempête

Alors que les USA et leurs alliés préparaient l’intervention en Afghanistan, le Ministère des Affaires étrangères Tang Jiaxuan à Washington (21 septembre 2001), a transmis au Secrétaire d’Etat George Bush un message complexe de mise en garde, et de soutien conditionnel de la Chine à une guerre contre le terrorisme sous houlette US. Plus tôt, Jiang avait appelé T. Blair et J. Chirac pour les avertir que «toute action militaire devrait être menée avec des preuves irréfutables» et d’abord discutée au sein du Conseil de Sécurité, dont la Chine est membre permanent. Faute de quoi, selon un officiel, «ce serait un acte de guerre et une preuve de plus d’arbitraire des USA, voire d’arrogance», – dans lesquelles une partie de l’opinion chinoise voit les causes profondes de la vague d’attentats. Une action menée sans l’aval de la Chine pourrait aussi être perçue par le public chinois comme un signe de faiblesse, et Pékin, qui s’est dotée à grand peine d’une influence en Asie centrale, craint l’instabilité à ses frontières.

Sur le fond, la Chine s’inscrit dans les rangs de la croisade anti-terroriste, et Jia Junwang, ministre de la Sécurité Publique s’est dit prêt à partager des infos avec les US. La Chine a aussi ses intérêts dans l’affaire, telles la lutte sourde contre le séparatisme ouïghour, ou contre la récession mondiale, attisée par la vague d’attentats. Enfin, dans la mesure où la décision d’attaquer les camps d’Oussama ben Laden est irrévocable, il peut apparaître de bonne politique de négocier les termes de son « OK », pour faire passer le rapport bilatéral à une vitesse supérieure!


Pol : le new look du mariage civil

· Comme avant chaque fête nationale, la capitale est soumise à un grand "nettoyage". A Fengtai (banlieue industrielle sud), les 50 écoles pour enfants de travailleurs migrants ont reçu l’ordre de fermer avant la rentrée. Elles accueillaient une bonne partie des 12.500 enfants migrants scolarisés (sur 100.000) de Pékin. Ces écoles illégales (300 dans la municipalité) offrent un cadre et un programme moins bon que l’école d’Etat, mais elles sont populaires, par leur modestie financière (300-600Y/mois contre 1000-2500Y dans le public), et leur tolérance aux sans-papiers. La même mesure est constatée en bien des villes du pays -Haikou (Hainan), par ex.

· Votée au printemps, la nouvelle loi du mariage combat la bigamie, la violence entre époux et les naissances adultérines (cf VDLC N°17/VI). Mais ce texte laisse intact ce mariage dans sa version de 1981 – formalité froide et sans témoins, expédiée en quelques minutes dans un bureau moyennant production de certificats de santé, attestations patronale et photos d’identité. Cette austérité convient toujours moins aux amoureux du cérémonial. Les autorités, elles, découvrent que l’absence d’us, dévalorise statut du mariage, et la conscience des devoirs conjugaux. Voilà pourquoi Shanghai inaugure un mariage civil new look, doté de 19 bureaux à travers la ville. Dès le 1er décembre 2001, les jeunes couples y auront droit à une cérémonie de 10 minutes ouverte aux parents et amis, comme en Europe. Le maître de cérémonie demandera aux fiancés s’ils se marient de leur plein gré, s’ils se respecteront, prendront soin l’un de l’autre et se soumettront à la politique de l’enfant unique (cette question est épargnée aux couples "JV", sino-étrangers). Moyennant un modeste supplément, une version «de luxe» de 30 minutes, est disponible- la Chine poursuit le reboisage de l’âme humaine.


Argent : médecine à l’index publicitaire

· Inexistante il y a vingt ans à peine, l’industrie publicitaire s’est massivement développée, avec l’émergence de la classe consumériste. En 2000, le marché a atteint 9,7MM$ – 4ème rang mondial. Or 3 des 10 plus gros annonceurs (dont le 1er, Naobaijin Health products, 125M$) sont des firmes pharmaceutiques, et leurs campagnes sur les vitamines et les boissons médicinales monopolisent à elles seules 11,3% (1,1MM$) du marché. Les laboratoires ne lésinent pas sur les moyens, car ils connaissent la tendance dominante de leurs compatriotes à l’automédication (consultations trop chères) : 80% d’entre eux choisissent leurs "drogues" d’après les pubs. Effets secondaires, les plaintes pour publicité mensongère se multiplient. En réponse, le Bureau National des Médicaments a déjà imposé l’embargo sur les annonces pour tout médicament sur ordonnance. Par ailleurs, à partir du 1er décembre 2001, sera interdit de faire apparaître acteurs, chanteurs ou athlètes comme «utilisateurs satisfaits» (influence de 90% des achats). Seront bannis des réclames les institutions, labos, docteurs, spécialistes, patients, ainsi que des arguments de vente tels «satisfait ou remboursé», ou "succès garanti de votre fils à l’examen". Enfin, la tutelle demande aux firmes d’inscrire sur la notice de conseiller au patient la visite médicale et le respect de la posologie.

 


Politique : politique_31_2001

· Comme avant chaque fête nationale, la capitale est soumise à un grand "nettoyage". A Fengtai (banlieue industrielle sud), les 50 écoles pour enfants de travailleurs migrants ont reçu l’ordre de fermer avant la rentrée. Elles accueillaient une bonne partie des 12.500 enfants migrants scolarisés (sur 100.000) de Pékin. Ces écoles illégales (300 dans la municipalité) offrent un cadre et un programme moins bon que l’école d’Etat, mais elles sont populaires, par leur modestie financière (300-600Y/mois contre 1000-2500Y dans le public), et leur tolérance aux sans-papiers. La même mesure est constatée en bien des villes du pays -Haikou (Hainan), par ex.

· Votée au printemps, la nouvelle loi du mariage combat la bigamie, la violence entre époux et les naissances adultérines (cf VDLC N°17/VI). Mais ce texte laisse intact ce mariage dans sa version de 1981 – formalité froide et sans témoins, expédiée en quelques minutes dans un bureau moyennant production de certificats de santé, attestations patronale et photos d’identité. Cette austérité convient toujours moins aux amoureux du cérémonial. Les autorités, elles, découvrent que l’absence d’us, dévalorise statut du mariage, et la conscience des devoirs conjugaux. Voilà pourquoi Shanghai inaugure un mariage civil new look, doté de 19 bureaux à travers la ville. Dès le 1er décembre 2001, les jeunes couples y auront droit à une cérémonie de 10 minutes ouverte aux parents et amis, comme en Europe. Le maître de cérémonie demandera aux fiancés s’ils se marient de leur plein gré, s’ils se respecteront, prendront soin l’un de l’autre et se soumettront à la politique de l’enfant unique (cette question est épargnée aux couples "JV", sino-étrangers). Moyennant un modeste supplément, une version «de luxe» de 30 minutes, est disponible- la Chine poursuit le reboisage de l’âme humaine.


Joint-venture : l’aviation chinoise dans la tourmente

· Pas plus que celles du monde, les compagnies aériennes chinoises cotées à Wall Street n’ont échappé à la tourmente. Au 19 septembre 2001, China Souhern et China Eastern avaient plongé de 31% et 27% depuis la fermeture le 10/9. Les lignes chinoises vont souffrir une baisse de leur trafic international (fret et passagers), et hausse du prix du kérosène, mais selon les analystes, le trafic intérieur resterait fort. Cela offre une lueur d’espoir aux constructeurs comme Boeing, forcé de procéder à 30.000 licenciements. Alors que les compagnies du monde réduisent/reportent leurs commandes, la SDPC a annoncé à l’expo Aviation-Chine (15-21/9, Pékin) que « la Chine n’annulerait pas » un contrat d’1MM$ pour 30 Boeing 737. Le 20, Fairchild-Dornier (USA-Allemagne) a annoncé une commande de 266M$ de Hainan Airlines pour 21 jets 328JET de 32 places (cette commande succède à une première, de 19 appareils du même modèle au même constructeur). Le 20/9 encore, même jour, Rolls Royce a gagné le contrat de 200M$ pour la motorisation des 5 Tupolev TU-204 commandés par China Northwest et China Southwest, avec option pour dix de plus. Boeing apporte la touche finale à ce tableau optimiste, en prévoyant que le trafic aérien chinois augmentera de 9,3% par an d’ici 2020, face à une croissance mondiale de 4,7%, et que le pays devrait acheter 1.764 jets pour 144MM$ (inclus HK et Macao).

· Le peuple chinois est friand d’immortalisation photo, et son marché des appareils numériques doit doubler en 2001, à 150.000 unités. En 2005, ce marché deviendra le premier au monde, devant le Japon. Eastman Kodak (63% du marché de la photo à pellicule) compte bien reproduire ce succès sur le marché numérique, et a lancé avec Seagull (Shanghai) un projet pour 5M$, de production de 500.000 appareils/an dans leur usine de Dahai, dont 90% destinés à l’export. Relevant le gant, Fuji a aussi obtenu la licence pour une JV d’appareils numériques à Suzhou, et entame avec Kodak la course aux franchises de boutiques de traitement des photos numérique et y investit -pour commencer- 6M$. Une autre JV est également dans les cartons, avec Lucky, le producteur chinois en mauvaise passe.

· Pour sa 1ère intervention après l’accord-OMC et les attentats aux USA, Zhu Rongji a choisi de s’adresser aux Chinois d’Outre-mer, réunis à la sixième Convention mondiale des Entrepreneurs Chinois à Nankin (17-20 septembre 2001). 30M dans le monde, les huaqiao étaient 3.000 à Nankin, sous 77 passeports. Leur aisance constitue l’une des clés de la croissance de la mère-patrie, investissant non stop, même quand l’Ouest marque la pause : depuis les années 80, 150MM$ d’ investissements sont venus de HK, 60MM$ de Taiwan, et en 2000, près de la moitié des 40,7MM$ d’IED proviennent (ou passent par) HK. NB : jouant sur du velours, le 1er Ministre a remarqué, face à l’assemblée des «oncles d’Amérique», qu’entre ressources et savoir faire, c’était le premier qui manquait le moins à la mère-patrie: « ce dont nous avons besoin, ce sont des technologies, du management, du talent » -qualités qu’il souhaite recruter, avant tout, chez les huaqiao!


Temps fort : OMC – le contrat, par secteurs

Le 17 septembre 2001, le groupe de travail "Chine" a entériné l’accession. Le 18, suivant un scénario fixé de longue date, Taiwan a son tour a été reçue, sous le vocable de Taipei chinoise. La double adhésion sera formalisée au sommet des 142 ministres du commerce, normalement prévu à Doha (Qatar), 9-13 novembre. L’entrée sera effective, début 2002, une fois le pacte ratifié par l’ANP -sous 30 jours.

Pékin parviendra-t-elle à respecter sa signature ? En tout cas, elle vient de réitérer formellement sa volonté en ce sens. Voici les conditions de l’adhésion, en ce qui concerne les secteurs-clés :

1. Agriculture: la Chine plafonne ses subventions aux agriculteurs à 8,5% de la valeur de la production. Les taxes à l’import tomberont à 17% de moyenne en 2004, contre 30% en 2001. Taux plus favorables pour les secteurs "cibles" des US (grain, porc, poulet, agrumes). Ce qui présage un afflux massif d’imports : le Département US table sur 2MM$ d’augmentation/an des exports US vers la Chine (de 1,7$ en 2000). Des contingents progressant chaque année, sont offerts aux USA, à tarif 1%: d’ici 2004, 7Mt de maïs, 9,6Mt de blé, 5,3Mt de riz, 894000t de coton, tandis que le soja sera libéralisé en 2006 (autres contingents, pour l’UE).

2. Assurances: la Chine va «incessamment» accorder 5 licences à l’UE (ING et Allianz ont déjà les leurs). Dès l’accession, les assureurs licenciés peuvent prendre 50% de parts dans leurs JV. Toutes restrictions géographiques et sectorielles seront levées d’ici 2007.La distorsion de concurrence d’AIG (US, ayant droit depuis 1992, à des branches à 100%), sera réglée (probablement) par l’arbitrage de l’OMC. Le marché est évalué à 18MM$ en 2001, et 34MM en 2005.

3. Auto : disparition de tout quota d’ici 2004. Les tarifs baisseront en 2006, de 100-80% à 25%. Tous les prix vont chuter. Coût évalué de la VW Shanghai Santana GLS en 2003, = 9660$ contre 14500$ en 2000. NB: les constructeurs étrangers absents tentent de s’installer en Chine – produire de l’intérieur devrait demeurer un avantage.

4. Banques: les banques licenciées peuvent travailler en yuan avec d’autres Compagnies étrangères dès accession, avec les chinoises en 2003, avec le public en 2007. A la BPdC, on voit les étrangères prendre 10-20% du marché, malgré l’absence de réseau national: 95% du marché se trouvant à la Côte, elles n’auront pas besoin d’un tel investissement, et n’auront guère de peine à faire jouer la carte de la qualité du service.

5. Courtage: les étrangers pourront prendre 49% de parts dans les JV dès 2004. De nombreuses maisons locales seront candidates à telles JV, pour profiter de leurs capitaux, expertise -et garantie morale. Le marché à prendre se trouve dans les 852MM$ d’épargne en banque, les 500MM$ de capitalisation boursière, et l’ouverture promise aux fonds pension.

6. Distribution: les étrangères créeront dès 2005 leurs réseaux autonomes de distribution. D’ici là, disparaîtront les restrictions à la propriété des hypermarchés et de la plupart des chaînes de magasins. La limite à 20.000m² pour les magasins étrangers tombera en 2006.

7. Pétrole: les monopoles sur l’import du brut et du raffinés seront graduellement ouverts. Les tarifs douaniers sur pétrole et diesel tomberont respectivement à 5 et 6 % dès l’accession.

8. Télécoms: d’ici 2004 pour le téléphone mobile, et 2007 pour le fixe (local et longue distance), les opérateurs étrangers pourront prendre 25% puis 49% de parts dans une JV, et offrir leurs services dès 2003 dans 3 métropoles (Pékin, Shanghai et Canton), puis tout le pays en 2007. Dès 2002, ils pourront reprendre, 30% des Compagnies internet, dans les trois grandes villes, et 50% partout dès 2004.

9. Textiles : abolition des accords bilatéraux "multifibres" de limitation volontaire des exports chinois, remplacés par des clauses de sauvegarde chez les importateurs traditionnels jusqu’en 2008.

 

 


Petit Peuple : la sorcière a trois maisons

· Ces dernières années, la Chine a eu son lot de charlatans exploitant leurs patients, voire les ex-pédiant ad patres. Ce qui suit est une histoire de  cheng geng chui ji -chat échaudé craint l’eau froide (littéralement, "après la soupe brûlante, on souffle la viande froide!"). A Shiguan (Henan), Mme Liu, 62 ans, avait conquis la notoriété en soignant ses proches au tisanes de radis fermenté. Pour son thé à la noix, on venait de tout le canton. La quasi-sorcière avait -disait elle- des pouvoirs surnaturels, tels soigner les gens par le rêve. Un jour pourtant, Liu fut brutalement ramenée aux dures réalités terrestres, et jetée au cachot, suite à des plaintes en extorsion de "cadeaux". Entre ses trois maisons, les agents rassemblèrent dix camions d’un souk mémorable incluant 113 lits d’acier, 300 édredons, des machines à laver, lecteurs de VCD, téléviseurs… Mais de quoi l’inculper? Liu n’avait tué personne avec ses décoctions, et dans tous les cas qu’elle ne pouvait traiter, elle affirme avoir conseillé le médecin. Difficile de l’épingler pour exercice illégal de la médecine. Mais les gendarmes n’ont pas pu ignorer les enseignes et diplômes placardés chez elle, tels: «Appointée par le Ministre des Affaires Civiles et Militaires de la Porte Sud du Ciel», ou encore «Institut du Dragon Chinois». A la lecture de ce dernier, les yeux des limiers brillèrent – c’était le nom d’une société secrète, interdite en son temps par Mao. L’affaire était claire. En plus de s’adonner à des « rites superstitieux et féodaux », madame Liu versait dans des pratiques d’une correction idéologique contestable. Comme elle a pu, madame Liu a fait valoir, de sa cellule, son innocence à tous les sens du terme : elle est analphabète, donc ne pouvait lire l’enseigne !

 


Rendez-vous : plénum du Comité Central

· 24-26 septembre, Pékin ¶¶¶ : 6ème plénum du 15ème Congrès du Comité Central du Parti

· 26-29, Pékin : exposition International water purification technology and equipment