Le Vent de la Chine Numéro 33

du 10 au 16 octobre 1999

Editorial : Fêtes du 1er octobre : Jiang Zemin au zénith !

D’un symbolisme calculé, le 1er octobre, pour les fêtes du Cinquantenaire, le Président Jiang Zemin est apparu sur un des chars fleuris, en un portrait de la même taille que ceux de Mao Zedong (notre photo) et de Deng Xiaoping (provisoirement érigé sur la place Tian An Men) : ainsi désormais la trilogie est constituée, dans l’hagiographie du régime.

Seul ainsi vêtu, Jiang arborait un costume Sun Yat Sen anthracite, comme pour mieux marquer son identité aux Grands Disparus. Le Bureau Politique du Comité Central lui avait déjà octroyé (sans doute, dès août, lors du conclave balnéaire de Beidaihe) le droit de rester à la tête du Parti et du régime aussi longtemps qu’il s’en sentirait capable, sans limite d’âge, afin de parachever son grand oeuvre : le « rajeunissement de la Nation » (sic) et la réunification du pays.

D’autres détails du cérémonial, étaient là pour imposer l’idée d’une « montée dans l’histoire » du 1er personnage du régime : le nombre égal de chars dédiés à Deng et à Jiang, ou le nombre des emprunts au 35ème anniversaire de la République Populaire de Chine qui avait marqué l’apothéose de Deng, en 1984. Parmi ceux ci, la parade militaire, son passage en revue par le leader en limousine parlant aux soldats par micros sans fil, voire le très petit nombre d’invités triés sur le volet (20000) place Tian An Menn, tandis que de nombreuses artères fermées, étaient désertes – spectacle surréaliste et symbole de puissance dans cette ville de 14M d’âmes.

A la lumière de ce parallélisme, les différences sont apparues crûment. En 1984, les invités (qui étaient à l’époque plus « rouge », et plus remplis d’espoir, face aux promesses de réforme et d’ouverture) avaient applaudi. En 1999, l’auditoire a été absent, comme insaisissable ou blasé par défaut. Le deal politique, pourtant, était resté le même. Seuls, les temps avaient changé – une époque avait passé.

 

 

 

 

 


A la loupe : Chine, Etats-Unis : Poker-menteur pour l’OMC

Le 10 mai, un mois et 2 jours après la publication « intempestive » par Charlene Barshefsky, négociatrice américaine, du paquet de concessions offertes à Washington pour l’entrée chinoise à l’OMC, Pékin annonçait au Japon que cette liste était « erronée ». Début juin, pourtant, Zhu Rongji faisait discrètement savoir que celle-ci restait valide pour l’avenir. Les débats ont repris (cf Vdlc n°32) dans un climat âpre, sans que l’on parvienne au consensus suffisant pour appeler les « chefs » au tapis vert – la réunion s’achevait un jour à l’avance.

Depuis, la Chine poursuit la valse-hésitation : la liste-Barshefsky aurait contenu « 15 fautes », qui auraient « fort embarrassé la Chine ». Les Etats-Unis entretiennent la même pression, déclarant que « le sablier est presque écoulé avant la date butoir du 30 novembre », et que la balle (des concessions) est dans le camp chinois.

La semaine passée Jiang Zemin, à Shanghai face au « Forum-500 », feignait s’être résigné à un échec inéluctable. Pourtant les négociateurs, Shi Guangsheng comme Barshefsky se déclaraient optimistes, face à la perspective d’une autre ronde de négociations, en préparation pour ce mois ci. Tandis que pour l’Union Européenne, le Commissaire Pascal Lamy reprenait, ce dimanche à Berlin, en marge du sommet de l’ASEM (Asie-Europe Economic Meeting), le dialogue avec le même Shi Guangsheng. Il s’agirait de « convenir d’un agenda pour les négociations ». En vue d’une conclusion avant fin novembre ?


Joint-venture : Aciers, nouvelle procédure anti-dumping ?

• En février, trois partenaires (gouvernement russe/ Rusia Petro., BP-Amoco,  et China National United Oil Corporation) entamaient ensemble l’étude de faisabilité pour un pipeline destiné à acheminer vers la mer de Chine les énormes réserves (870 MMm3) en gaz naturel du gisement de Kovytka (Irkoutsk). Ouvrage d’un coût estimé à 10MMUSD. En novembre, Séoul va se joindre au consortium en tant que « 4ème partenaire ».

• L’administration des Taxes le confirme, 1998 a été une année décevante pour le monde des affaires, y compris les 101 000 compagnies à capitaux étranger, dont un tiers seulement a dégagé des bénéfices (soit – 5,5% par rapport à 1997). A 15 MM USD, le profit étranger (invariablement imputé aux plus grands groupes) a progressé de 6,4% en valeur brute, mais sa courbe de croissance a été érodée de 30%. Contre-performance due à la crise asiatique, mais aussi à l’absence d’économie d’échelle et d’étude de marché préalable. Malgré tout, affirme le groupe Coudert Brothers, ce tableau rapporté à la région asiatique dans son ensemble, n’est pas mauvais, et n’implique aucune conséquence négative, sur les investissements étrangers directs à l’avenir.

• Déjà critiquée en juillet, à propos d’un prêt à connotation politique dans une région ex-tibétaine, la Banque Mondiale est de nouveau accusée – cette fois, par le lobby américain des aciers spéciaux, et indirectement le Congrès qui l’a « entendu » (préliminaire possible à une action anti-dumping).

Objet de la susceptibilité de la SSINA (Speciality Steel  Industry of North China : ce prêt de 100MUSD, octroyé par l’International Finance Corporation (bras financier de la banque mondiale) à une Joint venture entre Krupp Thyssen (Allemagne) et Pudong Steel, pour une unité intégrée d’acier inox, d’une capacité de 72000t par an et d’un coût final de 1,4MM USD.

La SSINA crie au dumping, estimant que, vues les capacités mondiales déjà excédentaires, la Chine devrait continuer à importer; Krupp d’autre part, le konzern allemand, n’aurait pas besoin de subventions.

NB : pour comprendre la susceptibilité de la SSINA face à ce projet, il faut savoir que les aciers spéciaux, pour 2% des exports américains d’acier en volume, assurent 14% en valeur (7 fois plus chers!) et pour 8MMUSD. Riche marché, que l’on préférerait garder captif, au nom de l’OMC!

 

 


A la loupe : Planning familial : vers l’assouplissement

Mardi 12 marque dans le monde, le cap du passage à 6 MM d’âmes. Quoique pesant 20% de l’humanité, la Chine se sent peu concernée. Cette réaction qui peut sembler paradoxale, reflète la réalité : 12M de bébés chinois verront le jour en 1999, contre 17M par an au début des 1990 : ce bond en avant n’est pas de son fait!

La limitation obligatoire à un enfant par foyer en ville, est bien sûr la source principale de l’économie de 200M d’enfants en 20 ans, sujet de gloire du planning familial. Mais il y en a d’autres. Tel le rapport des naissances de 116 garçons pour 100 filles en 1998 (130/100 à Haikou, Hainan), preuve de la pratique répandue, dans les campagnes, de l’avortement sélectif « machiste ».  Curieusement, un courant minoritaire mais très entendu, s’inquiète de voir l’Inde, avec ses 900M et son absence de planning coercitif, s’apprêter à la dépasser d’ici quelques décennies : pour ceux-ci, une seule solution, assouplir le carcan antinataliste.

Ce courant trouve un allié dans les villes, dont les écoles commencent à se vider, les maternelles à fermer, au moment même où, pour cause de pollution et de stress, le taux de fertilité masculine baisse, rejoignant les valeurs occidentales. D’autres défenseurs de l’assouplissement du contrôle des naissances sont les partisans de l’eugénisme, qui s’inquiètent de voir leur future jeunesse importée des campagnes. Joue aussi la perspective d’une inversion de la pyramide des âges – les sexagénaires passant de 10% aujourd’hui, à 44% en 2050.  Toutes ces tendances incitant Pékin, pour la 1ère fois en 20 ans, à changer son fusil d’épaule, et à envisager d’ici quelques années un allégement du jihuashengyu  (planning) dans les villes (2 enfants/ couple?) : premiers pas vers un retour à la nature!

 


Argent : Le nouveau visage des campagnes chinoises

• Les dernières statistiques agricoles pour la campagne 1999 le révèlent, l’action des pouvoirs publics remodèle rapidement les campagnes chinoises – dans le sens du marché, tournant le dos à l’idéologie. Les pertes de terres arables dues à l’urbanisation sauvage, ont été sur compensées par la mise en valeur de terres nouvelles (+0,2% soit 370 000ha).

Sur les 156Mha de terres ensemencées, les céréales occupent encore les deux tiers, mais reculent de 0,7% : récoltes excédentaires depuis 4 ans. Repli plus sensible du coton (orchestré, comme dans les grains, par la politique des prix publics) : 15%. Canne et betterave sucrières, frappée par la mévente et la contrebande,ont reculé de 18%. Par contre les graines oléagineuses, encouragées par des prix élevés ont augmenté leur surface de 8% (+1Mha).

• Comment faire, pour China Telecom (CT), pour reprendre trois réseaux de téléphone GSM en difficulté, du Henan, du Fujian et de Hainan? La difficulté provenant moins de l’investissement à opérer (CT, avec 95% du marché et le Ministre des Industries de l’Information (MII) à ses côtés pour soutenir ses prix élevés, n’a pas de problème d’argent) que du besoin de maintenir pour des raisons politiques l’apparence de dérégulation et d’ouverture.

La réponse de CT consiste à confier le rachat, et les capitaux pour ce faire (6,4MMUSD, dont la quasi totalité financée par la bourse), à sa filiale « étrangère », CT (Hong Kong)Ltd. Ce montage offre à CT de nombreux avantages : une surveillance fiscale moindre de Pékin, un « management » hongkongais de meilleur qualité, sur un réseau GSM porté à 12M d’abonnés, et un contrôle direct de CT (Hong Kong) par le ministère, déjà interdit depuis deux ans sur la maison mère.

Seule ombre au tableau : Standard & Poor, le spécialiste du « rating », a classé l’obligation de 0,5MUSD de CT (Hong Kong) en catégorie « BBB », c’est-à-dire de qualité médiocre. La profitabilité future étant entachée par le risque de dévaluation du Renminbi, et par l’arrivée de la concurrence qui priverait CT de sa plus grande qualité : le monopole !


Pol : Projet de cosmodrome à Hainan

• Sera-ce pour Pyongyang enfin la chance, attendue depuis 50 ans, d’une paix avec le monde? Tang Jiaxuan en tout cas, ministre des Affaires Etrangères, semble y croire, lors de sa mission en Corée du Nord, officiellement en l’honneur du cinquantenaire (un autre!) des relations bilatérales. Les temps sont révolus, en effet, du gel intervenu en 1992, suite à l’échange d’ambassades entre Pékin et Séoul. Tang, qui préparera avec ses interlocuteurs la première visite du « Cher Leader » Kim Jong-Il, pourra montrer à Pyongyang les fruits de sa coopération avec les Sud Coréens, pour les pousser à ouvrir leurs frontières.

Quand à Tang, s’il parvenait à pérenniser le moratoire annoncé le 24 septembre par Pyongyang sur le lancement de missiles, il écarterait du même coup un argument majeur en faveur du déploiement du programme militaire nippo-américain « TDM » (Theater Missile Defense), parapluie anti-missiles en cours d’installation – et dont le bénéficiaire inavoué, doit être Taiwan!

• Discrètement, le programme spatial chinois s’étoffe : la CGWIC (China Great Wall Industry Corporation), monopole de l’aérospatiale chinoise, annonce la construction d’un nouveau cosmodrome près de Sanya (île de Hainan), moyennant un coût maximal de 241M USD, dont une partie pouvant être confiée à l’investisseur étranger.

Quoique stratégique au plus haut point, ce projet voit s’affronter les intérêts contradictoires des régions impliquées. Face à Xichang (Sichuan), Jiuquan (Gansu) et Taiyuan, (Shanxi), sites des trois bases de lancements déjà en place, Hainan s’est imposée, en faisant valoir une palette d’arguments imbattables :

[1] des avantages fiscaux ou concernant le terrain,

[2] le transport par mer (plus sûr) des lanceurs,

[3] la charge utile « dopée » de 10% par le rapprochement de l’équateur;

[4] la région, moins peuplée étant moins coûteuses en vies humaines en cas d’accident (allusion à l’explosion à Xichang d’un vecteur « Longue Marche », en février ’96, qui causa des dizaines de victimes);

[5] un investissement « high tech » est de toute manière nécessaire, pour accueillir les lanceurs lourds; investissement sur un seul site, pas les trois autres, qui seront « décommissionnés ».

L’abandon manifeste par cette aérospatiale chinoise de ses principes maoïstes (Xichang avait été choisi dans les années 60, dans une vallée encaissée du Sichuan, pour son inaccessibilité aux missiles soviétiques), est le plus visible dans les projets annexes de la future base, zone touristique et zone industrielle. Enfin, M.Wang Haiheng, Président de la China Aerospatial Industry Corporation (CAIC), annonce d’ici « peut être la fin de l’année » le lancement  quelque part en Chine d’une cabine spatiale habitée : un programme décidément ambitieux, et qui met les bouchées doubles.

• Le 1er  Octobre, deux lois votées lors du Plénum de l’Assemblée Nationale Populaire en mars, ont pris effet :

[1] la loi de supervision des administrations, qui introduit, pour la première fois, une notion de recours contre les abus administratifs. Le citoyen pourra solliciter à la fois le redressement de son préjudice, et de la disposition réglementaire à l’origine de l’abus.

NB : Le problème des lois chinoises modernes, n’étant pas leur pertinence, mais leur application.

[2] la loi des contrats entend moderniser et clarifier ce secteur, et y introduit cette notion capitale, de la nécessité d’un accord des deux parties sur tous les chapitres (supprimant les sections arbitraires ou imposées). Près de 4M de contrats sont signés chaque année en Chine. Durant le 1er  semestre 1999, le nombre de contrats rompus (3000) était en hausse de 20%, tandis que leur valeur (217MUSD) diminuait de 5% : signe d’une « atomisation » des litiges!

• La foire « Haute Technologie » de Shenzhen (Guangdong) de cette semaine, a été distinguée par la visite du Premier ministre Zhu Rongji et du Conseiller d’Etat Mme Wu Yi. En réalité, cette opération médiatique a servi un subtil rééquilibrage : avant le Cinquantenaire, Shanghai avait été honorée par le Forum Fortune-500, en présence du Président Jiang. Zhu Rongji, et Shenzhen l’un et l’autres en perte de vitesse ces derniers mois, ont eu l’occasion de redorer mutuellement leurs image.

Accueillant, du 6 au 10 octobre, 2860 entreprises (dont 10% de l’étranger, venues  de 26 pays) et 15000 projets industriels, la foire de Shenzhen qui tenait cette année sa séance inaugurale, a estimé l’essai concluant : elle se tiendra désormais annuellement, avec pour but formel d’inciter le centre de recherche fondamentale du pays à convertir leurs découvertes en produits du marché.

 


Temps fort : La pression militaire sur Taiwan

Parmi les armements présentés aux caméras lors du défilé, figuraient quelques dizaines de chars T85/T90, dont un tiers amphibie; une panoplie de missiles Dongfeng, tels le DF15 (balistique, portée 400km) ou DF31 (intercontinental-8000km), et toutes sortes de canons assistés ou non de téléguidage. Il y avait encore ce chasseur bombardier JH-7 « Léopard volant », avec son ravitailleur, et une formation de Sukhoi 27 achetés à la Russie. 90% des équipements étaient made in China, et 95% inédits.

Ajoutons, pour faire bonne mesure, parmi les 11000 soldats d’élite, les six nouveaux corps d’armée, dont la force de déploiement rapide et les marines. Assez pour donner du poids à l’avertissement solennel du Président Jiang : réunifier « pacifiquement » Taiwan à la patrie, était la « volonté inébranlable du peuple chinois ». En clair : Jiang, qui a vu le retour de Hong Kong en juillet 97 et verra dans 2 mois, celui de Macao, se doit de refaire l’unité nationale, de gré ou de force. Elle sera son legs à l’histoire, et son écot à payer pour mériter son entrée au Panthéon socialiste.

 « Idéologiquement », une bonne part de la population y est favorable, conditionnée à l’image d’un Taiwan, « province rebelle » mensongère dans ses prétentions de négociation. Pratiquement, Taiwan est affaiblie par le séisme du mois dernier. Tergiverser, pour Pékin, n’apporterait qu’un renforcement de l’île dans sa dérive, et la mise en place du Theatre Defense Missile (TMD) nippo-américain… Avant de donner le feu vert à tout plan d’invasion, Pékin considère deux échéances :

[1] le scrutin présidentiel taiwanais de décembre, et l’attitude face à la Chine du nouvel élu;

[2] l’an 2002, qui marquera la fin du mandat présidentiel de Jiang Zemin.

 


Petit Peuple : Un gigolo extra-terrestre

• La semaine de congés « spéciaux – Cinquantenaire » a été l’occasion, pour des milliers de jeunes couples, de convoler en noces justes et nationales. Tandis que les restaurants ordinaires faisaient maigre (« faire la fête », en Chine, reste une affaire invariablement familiale), les endroits de haut vol, réservés depuis des mois, n’ont pas cessé de découper leurs canards laqués. Après le banquet, un plaisir discret a consisté pour le cortège à remonter le plus lentement possible l’avenue Chang’An, aux accents d’un hymne socialiste, sur le parcours précis emprunté la veille par le chef de l’Etat devant les troupes au garde-à-vous.

D’autres couples plus aguerris enfantaient, au terme d’un parcours de neuf mois très minuté, voire assisté à l’atterrissage. Les enfants du Cinquantenaire ont été dotés de noms révolutionnaires, sinon inspirés, ou le préfixe de Hong  (rouge) revient à rythme lancinant, associé à des vocables tels que –bing  (soldat) ou –guo  (pays), à moins que l’on n’opte sans ambage pour Jianguo « édification du pays »…

Cette indigence dans la recherche des noms a d’ailleurs inquiété Guan Xihua, fonctionnaire émérite au registre municipal de l’Etat Civil de Pékin, qui a fini par publier un livre destiné à aider parents dans leur quête de noms hors des sentiers battus – il pourrait faire fortune!

• Fatigué de sa condition paysanne, le jeune mongol Xiu Zhanjun, à 23 ans, alla refaire sa vie à Shenyang (Liaoning). Il y connut une jeune femme procureur, brillante intellectuelle mais dernièrement sujette à des troubles psychologiques, ce qui explique qu’en dépit (ou peut-être, en raison!) de son niveau mental (diplômée en droit et politologie), elle se laissa convaincre de se mettre en ménage avec lui, sur une promesse vide de la guérir par le qi-gong, la très populaire gymnastique du souffle vital.

Ruinée deux mois plus tard, elle s’enfuit, abandonnant son appartement et, entre autres, deux uniformes de sa fonction. Xiu poursuivit alors sur son orbite de gigolo, subornant les étudiantes en se prévalant d’une double qualité de procureur et d’extra terrestre, chargé de débarrasser les femmes des pollutions diurnes, tout en leur promettant la jouvence éternelle -moyennant un peu d’amour et toutes leurs économies… Hélas, les meilleures choses ont une fin : huit filles plus tard, en juillet, Xu fut arrêté et poursuit depuis, sa mission, à l’ombre.


Rendez-vous : Foire du Livre

• 11 – 14 octobre, Pékin : Conférence Internationale de l’Alimentation Orientale (sic)

•15 – 17 octobre, Pékin/Liulichang : Foire du livre