A la loupe : Divorce et remariage, pour Legend et AOL

En 2001, AOL Time Warner avait osé s’associer avec Legend, n°1 national de l’ordinateur, un de ces mutants semi privés jaillis du néant des 15 dernières années. La JV de 200M$ visait loin : créer un portail en mandarin, associant tous services, de l’école aux jeux en passant par l’info et annonces.

Le 06/1, AOL se retire de ce plan qui n’a jamais eu une chance—le MII n’a jamais soutenu un projet empiétant sur les platebandes nationales!

Changeant de cheval, Legend caresse un nouveau concept, associé à un partenaire bien chinois: China Telecom, avec qui il veut intégrer dans ses PC la connection ADSL (large bande), pour permettre aux usagers de l’internet de télécharger 100 fois plus vite films et musiques. En même temps, IGRS, le groupe de travail se met en place entre 15 producteurs chinois de téléphone, PC et TV, pour établir des normes d’interaction entre ces outils —et défier  le Japon sur le terrain mondial de la communication. Le marché ADSL est déjà là : en 2003, il triplait, à 7,5M d’usagers pour China Telecom.

De son côté, pour arrimer sa présence en Chine, Time Warner retourne à son métier traditionnel, les salles obscures. Et puisque l’étranger, au 1er janvier 2004, peut posséder 75% de complexes de cinémas dans 7 villes de l’empire, Warner Brother a  investi dès octobre 2003, dans 10 salles à Shanghai, en investissement mixte avec Shanghai-Film (cf VdlC n°23,VIII). Puis il vient de signer à Canton, avec Performance (partenaire local) l’ouverture de 8 à 10 autres salles, au coût de  2,4 à 3,6M$ chacune.

Ce qui lui permet de relancer un marché battu en brèche par le DVD (pirate)… et de créer un réseau commercial chinois pour ses propres films au Céleste empire !

 

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