· l’Institut Océanographique National déplore, dans son rapport de 2000, que les effluents déversés le long des côtes chinoises (nitrates non organiques, phosphates, cadmium) aient causé 28 marées rouges sur une superficie globale de 10.000km2. Ajoutées à 13 naufrages, cinq marées noires et des raz-de-marée de typhons, ces catastrophes maritimes ont causé des dommages pour une bagatelle de 2,9MM$, et le décès de 79 personnes. En 2001, l’institut prévoit une pollution forte, 34 tsunamis (dont trois ou quatre désastreux) et la poursuite de la montée du niveau de la mer (qui dépassait déjà en 2000, de 51mm). L’aggravation rapide de ce phénomène (due à l’exploitation des gravières et au défrichage des marais et mangroves) ne peut laisser indifférente la Chine, dont 40% de la population vit en zone côtière, et y génère 50% du PIB.
· les statistiques du Ministère de la Sécurité Publique (2 avril 2001) ont de quoi inquiéter. 620.000 accidents de la circulation ont été enregistrés en 2000 sur les routes chinoises (+49%), ayant provoqué 94.000 morts (+12%), 420.000 blessés (+46%) et des pertes de 32M$ (+26%). Cela représente en moyenne quotidienne, 257 décès, 1150 blessés et 880.000$! Par comparaison, en France (où le nombre de véhicules est bien plus élevé) la route tue 22 personnes par jour et en blesse 459. De plus, ces statistiques occultent les bilans des accidents de la route survenus en zones militaires et industrielles et aux passages à niveau (42.000 en 1998). Autre perspective: pour 1998, dit la Banque Mondiale, le taux de mortalité pour 10.000 véhicules était de 46 en Chine, 26,5 en Inde, 11,8 en Indonésie, 2,3 en Australie et 1,9 au Japon. Parmi les causes de cette hécatombe qui se situe surtout sur routes et non en ville, on trouve vitesse, négligence, conduite en sens interdit et mauvaise formation. Enfin, en 2000, ils étaient 17.000 chauffards à s’enfuir après accident -+17%. Bouclez vos ceintures !
Sommaire N° 14