Imaginez un hôtel de montagne, dans la province du Shanxi, taillé à travers les falaises de terre jaune du loess… après les monts Wutai, et sur la route de Xinzhou,
En chinois, on appelle cela yaodong (窑洞). L’hôtel est de construction récente, et avec la plupart des aménités de la vie moderne, mais bâti strictement selon les techniques anciennes, poêle à charbon et kang (lit de briques chauffées).
Vous pouvez voir ici la porte fenêtre, source de lumière le jour, avec le battant en tissu molletonné lourd, pour faire écran thermique quand on ouvre la porte
Les lanternes rouges sont ludiques, associées au festival du printemps, mais totalement authentique : nous sommes dans la province du Shanxi, celle de Pingyao, où a été tourné le film « les lanternes rouges », de Zhang Yimou. De toute évidence, cet hôtel simple, mais qui retrouve peut-être inconsciemment la culture antique, très « aristocrate », ou « intello », est fait pour un marché : c
elui du tourisme rural, pour urbains de première génération, qui viennent se replonger dans leurs origines, par nostalgie, et rompre le stress qui n’existait pas 25 ans en arrière. Et la formule marche : l’hôtel est plein… les jours où nous y sommes, et quand nous partons, il est vide – le personnel extra saisonnier (d’une semaine) repart en même temps que nous.
Ici, c’est en haut de la colline voisine, à 30 minutes de marche : le petit temple d’un bouddhisme de village, n’ayant pas étudié sa théologie, dédié au « grand-père » – à tous les grands pères du village
Attention, ici, chapeau bas, pour ce temple de la dynastie des Tang de Nan Chan 南禪寺 (le « zen du sud ») dans les monts Wutai : c’est le plus ancien de Chine, datant de l’année 782. Admirez ses lignes simples, élégantes et au faîte les 2 têtes ressemblant à un cheval, signe caractéristique de 7ème fils du dragon. Un vrai bijou ! Et pourtant, les Chinois s’intéressent peu à ce trésor caché (perdu jusqu’en 1950) : le jour de notre passage, il n’y a eu en tout et pour tout que 6 touristes. Mais combien au karaoké, aux sources chaudes, dans les lieux bruyants?
Là, nous sommes au temple Fo Guang 佛光寺(« lumière de Bouddha), en toute simplicité le second plus vieux de Chine après Nan Chan si, là aussi plus de dix siècles (et redécouvert en 1937 seulement).
Je vous laisse admirer les fresques de l’époque Tang : elles sont plus dépouillées, plus nobles que toutes les dynasties ultérieures – les couleurs sont en très bon état, bien meilleures qu’à Fa Haisi, près de Pékin, qui lui date des années 1440, sous la dynastie des Ming.
Ici, les Ahrats (disciples) photographiés sans flash ni autorisation. Mais honnêtement, pas besoin d’interdire, s’il n’y a pas de flash ! Notez, sur certains fronts, des genres de bosses, perles ou protubérances : ce sont les marques de desquamation dues au fait de tant cogner le sol de l’avant de la tête, lors des prosternations !
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